lundi 1 novembre 2010

Un Western (ou plus) lorsqu'il fait froid


L'Halloween est chose du passé, la température chute et le froid se met de la partie? C'est le moment de louer quelques westerns afin de se réchauffer et de voir comment le genre, si fascinant à une autre époque, est aujourd'hui rendu moribond.

2000-2009: De mémoire, on cherche quelques longs métrages intéressants, et on en trouve difficilement. Mis à part le mésestimé The Assassination of Jesse James de Andrew Dominik et son illustre photographie (et trame sonore), rien ne saute aux yeux.

1990-1999: C'est également le cas de cette décennie. Il y a bien eu le vigoureux Unforgiven de Clint Eastwood qui méritait le détour. Pour le reste, il faut retourner à encore plus loin pour obtenir un titre de très grande qualité.

1981-1989: Trichons un peu et allons-y avec le très divertissant The Untouchables de Brian De Palma. Ce n'est pas proprement dit un western, mais son rythme, ses personnages typés, sa morale et ses affrontements respectent pourtant énormément cette tradition. J'aurais également pu mentionner le Lonesome Dove avec Robert Duvall et Tommy Lee Jones, mais là encore, il s'agit d'une série.

1970-1979: Continuons à tricher avec l'illustre The Wild Bunch de Sam Peckinpah qui a pris l'affiche en... 1969. Le genre - devenu crépusculaire - n'allait plus être le même, reléguant pratiquement aux calendes grecques les efforts sans violence.

1960-1969: Alors là, soyons cliché et allons-y avec les opus significatifs de Sergio Leone qui, par son style incontournable, a tout bouleversé, généralement pour le meilleur et ce, même si les imitations de bas étage sont rapidement apparus.

La logique serait d'énumérer quelques titres de John Wayne qui demeure la référence. Mais pas n'importe quoi. Comme n'importe qui, il y a eu du très bon et du très mauvais. Alors si c'est possible de se limiter à The Searches, Rio Bravo, Stagecoach, Red River et The Man Who Shot Liberty Valance, ce serait parfait.

Il ne faudrait toutefois pas s'arrêter là avec ce beau programme d'oeuvres musclées, violentes, drôles et stylisées. Il faut interroger l'âme humaine et ne pas oublier quelques titres de grande importance, notamment le mythique Shane de George Stevens et The Ox-Box Incident de William Wellmer.

Ce qui me ramène à mon western préféré d'entre tous: le High Noon de Fred Zinnemann. Une merveille implacable et impressionnante, un drame aussi excitant qu'enlevant, qui s'échappe des stéréotypes associés au genre (il est presque en temps réel par exemple) pour les amener enfin ailleurs.

De quoi passer de belles journées au soleil tranquillement à la maison!

4 commentaires:

  1. iiiiiiiiiiiiiiiih! Les westerns! Je dois d'ailleurs continuer mon travail sur The Wild Bunch.. Hum. Quel grand film.

    Pas une petite mention pour The Three burials of melquiades estrada? Ou No Country for Old Men? Sinon, c'était purement ludique, mais je dois avouer avoir bien adhérer au remake de 3:10 to Yuma (bien qu'il me faut voir l'original).

    High Noon reste vraiment exceptionnel, Rio Bravo y ressemblait trop pour que je puisse pleinement l'apprécier..

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  2. Ah, oui, The Three Burials of Melquiades Estrada. Un très grand film. Qui semble avec tous les aspects du remake, mais pas dans la façon traditionnelle du terme. Je n'y pensais plus alors que j'ai un gros poster à la maison!

    Ouin, No Country for Old Men. Ce n'est pas vraiment un western, mais j'aurais peut-être pu l'inclure par défaut. Je ne l'ai toutefois pas assez aimé pour l'insérer dans ma liste.

    Le nouveau 3:10 to Yuma n'évoque que pour moi des mauvais souvenirs. Surtout lorsqu'on le voit le lendemain de l'original qui a beaucoup plus de classe.

    Rio Bravo est la quintessance du film d'action, comme peut l'être L.A. Confidential (qui est presque un western) qui proposait également un scénario béton. High Noon demeure davantage dans le drame avec son personnage principal qui n'est pas véritablement un héros. J'ai vu Bravo en premier et j'ai beaucoup apprécié, mais sans doute que je l'aurais trouvé banal si j'avais vu High Noon le premier.

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  3. Three burials a vraiment éveillé en moi cette fascination pour les westerns (surtout crépusculaire).

    Appaloosa fut d'ailleurs une terrible déception.

    Je n'avais pas non plus été tant renversé par No Country, mais ça restait tout de même louable.

    Je dois effectivement vraiment voir l'original de 3:10.

    Il faut que je réécoute L.A., je me l'étais acheté à pas cher chez HMV jadis, mais avait difficilement adhéré.

    Effectivement Rio et High, sont à voir sans penser l'un à l'autre.

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  4. Oui, bien sûr, No Country reste très louable. Mais de là à avoir eu le dessus aux Oscars sur There Will Be Blood? J'ai la même réaction face à Saving Private Ryan devant The Thin Red Line.

    Appaloosa est effectivement terrible, terrible.

    Il faut vraiment donner une seconde chance à L.A Confidential. À l'époque, tout le monde louangeait Titanic, mais le film de Curtis Hanson était nettement supérieur. Par sa qualité du scénario, des atmosphères, l'importance de chaque scène d'action, la prestation de haut niveau d'excellents comédiens. Je le revoie sans cesse avec le même bonheur.

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