dimanche 31 juillet 2011

Crazy Stupid Love, Starbuck, Cowboys & Aliens, Les Schtroumpfs


C'est la période estivale et la bonne humeur mène le bal... ainsi que les nombreuses scènes d'action et les récits enfantins destinés à toute la famille.

C'est l'été des très bonnes comédies américaines et Crazy, Stupid, Love de Glenn Ficarra et John Requa confirme cette lancée avec cette charmante comédie où des gens cherchent l'âme soeur. Drôle et spirituel, avec des moments irrésistibles et d'autres qui font rire aux larmes, cette franche rigolade à la distribution éclatante ne perdra pas de temps avant de charmer.
Critique

Ken Scott a toujours cherché à mélanger humour et drame et il y arrive à nouveau avec Starbuck, ce projet de fou où un homme découvre qu'il est le géniteur de plus de 500 enfants! Une fois passée par-dessus l'histoire moralisatrice, on s'amuse beaucoup en compagnie de ces personnages colorés, de ces répliques mordantes et de cette mise en scène attentive aux détails.
Critique

Le réalisateur de Iron Man (Jon Favreau) transpose une nouvelle bande dessinée avec Cowboys & Aliens où des hommes de l'Ouest doivent combattre des entités d'une autre planète. Le scénario plat et monolithique est ultimement sauvé par le soin apporté à tous les éléments techniques, et la performance truculente d'Harrison Ford amène son lot d'humour.
Critique

Longtemps attendu des enfants et de leurs parents, Les Schtroumpfs de Raja Gosnell est une adaptation bâclée et assez insipide sur ces petits êtres bleus qui doivent survivre dans la Grande Pomme. Scénario débile, humour redondant, personnages typés et 3D insultante pour ce projet complètement raté.
Critique

Fantasia: The Devil's Double


Improbable histoire vraie sur le double du fils de Saddam Hussein qui cherche à s'affranchir de ce milieu où règne la violence et l'injustice, The Devil's Double de Lee Tamahori est une oeuvre stylisée, un brin superficielle mais généralement intéressante, soufflée par une juste recréation d'époque et la performance incendiaire de Dominic Cooper. À Fantasia... et à l'affiche sur les écrans réguliers d'ici quelques semaines.

Horaire

samedi 30 juillet 2011

Entrevue Les Schtroumpfs


Pour la sortie de la très attendue animation Les Schtroumpfs, je me suis entretenu avec la chanteuse Marie-Mai qui prête sa voix à la jolie Schtroumpfette dans sa version québécoise.

Mon entrevue se trouve ICI

Film du jour: The Good, the Bad and the Ugly


Puisque le western semble revivre quelque peu cette semaine, on célèbre ce genre si important en revoyant le classique The Good, the Bad and the Ugly. Sans être la plus grande fresque de son réalisateur Sergio Leone, ce western sphagetti où trois hommes se confrontent pour mettre la main sur un trésor est un véritable opéra pop avec beaucoup de violence, des répliques cinglantes, des interprètes bien stéréotypés, une réalisation parfaitement sytlisée et une musique inoubliable. Parfois trop long et répétitif, mais à ce niveau-là, ce n'est vraiment pas grave. ****1/2

vendredi 29 juillet 2011

Fantasia: Rabies


Sur papier, Rabies de Navot Papushado sent le cliché à plein nez: un autre slasher movie - cette fois israélien - sur des jeunes adultes qui disparaissent en forêt. Mais à l'écran, le résultat mérite grandement l'attention. Seulement dans la façon dont le réalisateur détourne les codes du genre, y insufflant beaucoup d'humour et de rebondissements. C'est tordu, tordant, intelligent et assez libérateur merci.

jeudi 28 juillet 2011

Billet: Mon top 5 de films de cowboys


La sortie de Cowboys & Aliens arrive à grand pas. Comme tout ce qui touche le western se fait de plus en plus rare sur les écrans de cinéma, j'ai décidé de concocter un top 5 de mes films de cowboys préférés.

L'article se trouve ici.

Film du jour/Fantasia: Absentia


Intelligent film de peur dont la tension se décuple grâce aux ambiances, aux atmosphères et aux personnages, Absentia de Mike Flanagan est un petit récit fauché qui arrive tout de même à créer de grands moments d'effroi. L'histoire, parfois prévisible mais plutôt bien ficelée, tourne autour de deux soeurs: la première qui n'a plus eu de nouvelles de son mari depuis sept ans, et la seconde qui cherche à recommencer son existence à zéro. Au fil des situations, une menace semble planer à l'horizon, qui pourrait expliquer ce taux alarmant de disparitions. Mais qui se tient dans le noir? Et pourquoi diable tout le monde semble vouloir emprunter ce tunnel inquiétant au lieu de faire le tour? Très intriguant.

Horaire

Fantasia: Art/Crime


Éclairant documentaire sur l'affaire Rémy Couture (ce concepteur d'effets spéciaux qui s'est fait arrêter à cause de son site électronique macabre), Art/Crime de Frédérick Maheux accumule les têtes parlantes (Robert Morin, Patrick Senécal) et les remarques pertinentes, interrogeant l'art et la liberté d'expression. Parfois trop long et partisan, mais tout de même plutôt intéressant.

Horaire

mardi 26 juillet 2011

DVD: Le bruit des glaçons, Trust, Impasse du désir


Une autre petite semaine de sortie DVD et blu-ray. De quoi réserver tout son temps à Fantasia.

Il y a tout de même un titre qui mérite le détour. Il s'agit de l'excellente comédie noire Le bruit des glaçons de Bertrand Blier où un homme se fait harceler par son cancer. Drôle, spirituel, très bien fait et interprété royalement par Jean Dujardin, Albert Dupontel et Anne Alvaro, il s'agit du retour en forme et en force d'un ancien grand réalisateur.

Oeuvre généralement intéressante sur les peurs de l'Internet et les difficultés d'être parent, Trust de David Schwimmer développe un récit solide, imparfait mais suffisant intéressant pour tenir en haleine jusqu'à la fin. Les performances de Liana Liberato et de Clive Owen y sont d'ailleurs exemplaires.
Critique

Présenté à la dernière édition du FFM sans jamais sortir en salles au Québec, Impasse du désir de Michel Rodde est un suspense conventionnel sur une tentative de crime d'amour, qui a ses hauts (sa première partie) et ses bas (la dernière demi-heure). Pour une fois le jeu des comédiens (Rémy Girard, Laurent Lucas) n'est pas en cause, mais plutôt le scénario laborieux et la mise en scène superficielle.
Critique

Fantasia: The Whisperer in Darkness


Vibrant hommage à la littérature horrifique du seul et unique HP Lovecraft, The Whisperer in Darkness de Sean Branney exploite à fond les vieux suspenses américains et britanniques des années 1930 à 1950, en le teintant d'expressionnisme allemand. Le budget limité permet d'offrir encore davantage d'ombres énigmatiques et de dialogues décalés à cette histoire tordue d'une conspiration qui serait en branle dans le Vermont. Bien que le récit s'éternise, le mélange de genres s'avère généralement au point.

Film du jour: Tristram Shandy: A Cock and Bull Story


Excellent complément au récent The Trip, Tristram Shandy: A Cock and Bull Story que Michael Winterbottom a réalisé en 2005 mettait déjà en vedette Steve Coogan et Rob Brydon. Ce film lumineux, drôle et ambitieux porte sur des comédiens qui cherchent à transposer un livre inadaptable. L'action passe sans cesse de la fiction à la réalité à travers une solide mise en scène et de bons choix musicaux. Délectable, la performance de tous les comédiens est dominée par un humour typiquement britannique et des situations irrésistibles, qui font constamment sourire. Pas à proprement parler une oeuvre importante, mais un titre qui fait bien plaisir à voir. ***1/2

lundi 25 juillet 2011

Entrevues Starbuck


Le nouveau film de Ken Scott, Starbuck, prend l'affiche ce mercredi au Québec. Il raconte les déboires d'un homme qui apprend être le père de plus de 500 enfants!

La semaine dernière, je me suis entretenu avec le réalisateur, le scénariste Martin Petit et les interprètes Julie Le Breton et Antoine Bertrand afin de parler de paternité et de cinéma.

Mes entrevues complètes se trouvent ICI.

Fantasia: The Silence


Un des meilleurs films de cette édition de Fantasia, The Silence de Baran bo Odar est une histoire angoissante de disparitions d'enfants. Pendant que les agresseurs courent toujours, les parents et les membres de la famille vivent dans le doute, accumulant des preuves mais souvent en vain. L'oeuvre très solide à l'interprétation relevée et à la réalisation experte aurait pu jouer au FNC ou même représenter l'Allemagne à la cérémonie des Oscars tant le professionnalisme d'usage ne vient jamais prendre le dessus sur les bonnes idées et les façons originales de les présenter. Une très belle découverte.

Horaire

Film du jour: Black Sheep


C'est le temps de Fantasia et les gens qui ne veulent pas aller voir des films en salles peuvent toujours louer Black Sheep de Jonathan King, un improbable projet mi-comique mi-horrifique sur des chèvres zombies qui tuent du monde! Une prémisse inusitée pas toujours bien développée qui donne lieu à un gros délire qui perd pratiquement toute sa vitesse avant la fin. Mais d'ici là, quelle claque de biquette! **1/2

dimanche 24 juillet 2011

Fantasia: Don't Go Breaking My Heart


Johnnie To qui s'attaque à la comédie romantique? Cela donne Don't Go Breaking My Heart et c'est très mignon. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à un de ses nouveaux classiques tant sa mise en scène s'avère relativement sage. Mais l'histoire, très simple sur un triangle amoureux entre une fille et deux gars, demeure drôle et attachante. Les situations sont ravissantes, l'humour y est omniprésent et le coeur de n'importe qui battra pour la ravissante Gao Yuanyuan. Un plaisir certain pour une première rencontre.

Le film sera présenté lundi à Fantasia. L'horaire se trouve ici.

Billet: Friends With Benefits


Pour mon second billet, j'explore les thèmes de Friends With Benefits en revenant à la fois sur le film et les situations de vie que peuvent vivre ces personnes.

Mon texte se trouve sur le site électronique de Cineplex.

Film du jour: L'amour en fuite


Dernier volet sur le personnage d'Antoine Doinel, L'amour en fuite que François Truffaut a réalisé en 1979 est le moins intéressant du lot. Pas que le film soit mauvais, au contraire. Les personnages sont toujours aussi attachants et les situations touchantes font beaucoup rire. Sauf que le prétexte est tellement mince que c'est une façon nostalgique de revisiter les autres épisodes pour montrer comment l'amour a triomphé... ou pas. Un plaisir certain mais éphémère, qui reste surtout en tête grâce à la magnifique pièce titre d'Alain Souchon. ***

samedi 23 juillet 2011

The Trip, Friends With Benefits, Captain America


C'est l'été et les sorties en salles sont peu nombreuses. Vivement vendredi prochain ou pas moins de 12 titres sont annoncées! Mais qu'est-ce qu'on va voir cette semaine?

The Trip de Michael Winterbottom, l'odysée existentielle de deux comédiens à travers le nord de la Grande-Bretagne. Le film largement improvisé par Steve Coogan et Rob Brydon est tout simplement hilarant, mêlant imitations et dialogues inspirés. En plus il y a de magnifiques images de l'Angleterre et plusieurs photographies de nourriture qui donnent l'eau à la bouche.
Critique

Même si le spectateur sait exactement comment le tout va se terminer et que le résultat n'est pas aussi dévergondé que souhaité, on s'amuse follement devant Friends With Benefits de Will Gluck. C'est drôle, sexy, allumé, et le tandem formé par Mila Kunis et Justin Timberlake est tout simplement irrésistible dans des rôles de deux jeunes adultes qui décident de se faire du bien sans s'impliquer émotionnellement.
Critique

On dirait que Captain America: The First Avenger de Joe Johnston fait tout pour ressembler à n'importe quel long métrage récent mettant en vedette un superhéros. Le mélange d'action et de rires n'est pas mauvais et les comédiens jouent dans le ton, sauf que cette variation sur Hulk et sur Iron Man sent le réchauffé à plein nez, à tel point que l'intrigue qui se déroule pendant la Deuxième Guerre mondiale en devient accessoire. Spectaculaire... mais un peu du pareil au même.
Critique

Fantasia: Victims


Victims de David Bryant ne manque pas de style et de vigueur. Un homme se fait kidnapper et il ignore pourquoi. Le film raconte ce cauchemar en un seul plan, ce qui demandait beaucoup d'imagination à son créateur pour ne pas se trahir. S'il y parvient et que l'interprétation d'ensemble demeure satisfaisante, le long métrage tourne en rond au bout d'une demi-heure, arrivant difficilement à intéresser jusqu'à la fin. Mieux vaut bien développer son sujet et ses dialogues avant de partir dans un trip façon L'arche russe.

Horaire

Film du jour: Renaissance


Oeuvre ambitieuse mais pas totalement au point, Renaissance (2006) de Christian Volckman est l'exemple parfait de producteurs qui pensent pouvoir épater la galerie en prenant seulement soin de sa dimension esthétique. Vrai que les images de cette animation sont à couper le souffle. Sauf que la trame narrative, qui emprunte tous les codes et les clichés du film noir, n'est guère élaborée, demeurant plus souvent qu'autrement superficielle. Au moins le spectacle mérite le détour, seulement pour s'en mettre plein la vue. ***

vendredi 22 juillet 2011

Film du jour: The Awful Truth


Une des comédies screwball les plus drôles de l'âge d'or hollywoodien, The Awful Truth (1937) de Leo McCarey est le film par excellence pour rire un bon coup. L'histoire toute simple d'un couple qui demande le divorce alors que ses membres s'aiment encore est le prétexte idéal pour multiplier les situations cocasses et les dialogues piquants. Le tandem formé par Cary Grant et Irene Dunne est exquis à souhait et il y a une des meilleures interprétations d'un chien au septième art. Un grand délire comme il ne s'en fait plus. ****

Fantasia: Clown


Attendu avec impatience par les nombreux amateurs de la série télévisée, le film à l'effigie de Clown du réalisateur Mikkel Norgaard déçoit. L'histoire n'est en fait qu'une succession de sketchs de qualité variable (une partie de camping prend l'eau alors qu'un enfant se joint à l'escapade de nos deux héros attardés), l'humour vraiment drôle est aussi rare qu'un coin d'ombre en pleine canicule et les gags semblent avoir été aseptisés pour un plus large public. Dommage.

Horaire

jeudi 21 juillet 2011

Fantasia: Ninja Kids!!!


Sorte d'Harry Potter psychotronique adapté d'un populaire manga, Ninja Kids!!! est une autre preuve que tout ne tourne pas rond chez le réalisateur Takashi Miike qui tourne plus vite que son ombre. Cette comédie qui mélange action et aventure possède une mise en scène vivante et étonnante qui rivalise avec les meilleures productions américaines, mais également une histoire bête à pleurer ponctuée de gags répétitifs et rarement drôles. Pourtant il aurait été si facile de prendre son pied au sein de cette école de ninja tant les gags visuels sont nombreux. Au lieu de rire à gorge déployée, le soupir n'est jamais bien loin.

Horaire

Film du jour: Mélo


Film de boulevard qui a remporté un franc succès lors de sa sortie en 1986, Mélo est une des premières excursions du grand cinéaste Alain Resnais dans un registre plus léger. L'histoire toute simple d'une femme malheureuse en amour qui s'amourache du meilleur ami de son mari est ponctuée de moments hilarants, gracieuseté des performances truculentes de Sabine Azéma, de Pierre Arditi et d'André Dussollier. La mise en scène volontairement plastique et théâtrale rappelle que même si les pieds du couple se retrouvent souvent dans le béton, sa tête volage est loin d'être toujours fidèle. Très divertissant. ***1/2

mercredi 20 juillet 2011

Fantasia: Shivers


Satire hilarante et sanglante de la vie en société à partir d'une expérimentation scientifique qui tourne mal, Shivers que David Cronenberg a réalisé en 1975 est un grand bonheur coupable. Un film bien gore et tordant, sexuel et politiquement incorrect, réalisé avec presque rien mais qui comporte déjà la marque d'un grand cinéaste. Afin de le revoir sur grand écran, Fantasia a eu l'excellente idée de le projeter et ce, gratuitement! Ce soir au Théâtre Hall à partir de 18h45.

Film du jour: The Man Who Would Be King


À la fois film d'aventure, d'action, comédie insoupçonnée et critique de l'impérialisme anglais, The Man Who Would Be King (1975) de John Huston mélange les genres avec une fluidité incomparable. Ce récit plus grand que nature où deux hommes se mettent à jouer à Dieu doit beaucoup aux compositions exquises de Sean Connery et de Michael Caine, ainsi qu'aux soins techniques, à la formidable photographie et à la musique grandiloquente. Une chevauchée imprévisible qui possède une profondeur étonnante. ****

mardi 19 juillet 2011

DVD: Rango, Life During Wartime, Rammbock, Limitless, 2 fois une femme, Rio Sex Comedy,


Jolie semaine de sorties dvd et blu-ray avec quelques titres à posséder dans sa collection.

C'est le cas de l'animation Rango de Gore Verbinski qui multiplie hommages et clins d'oeil au western tout en mettant plein la vue. Cette histoire d'un lézard qui cherche sa voie n'est peut-être pas pour les jeunes enfants, mais quelle escapade!

Todd Solondz revient en force avec Life During Wartime, un nouveau film tordu et inquiétant sur fond de pédophilie. Comme toujours chez lui, le spectateur rit jaune, et il y arrive grâce au traitement intelligent et à la fine distribution.

Oeuvre de zombies assez tendue, Rammbock : Berlin Undead de Marvin Kren débute dans les clichés pour lentement s'en affranchir. Pour une fois il n'y a aucune longueur dans cet exercice efficace et bien gore.

Long métrage parfois plus spectaculaire que songé, Limitless de Neil Burger rappelle qu'il ne faut pas jouer à Dieu, sinon on risque de se brûler les ailes. Un divertissement de classe avec la belle gueule de Bradley Cooper.

Drame psychologique parfois lourd mais jamais dénaturé d'espoir, 2 fois une femme n'est pas le meilleur effort de François Delisle. Cependant la composition magistrale d'Évelyne Rompré mérite largement le détour.

Comédie sexy qui cherche à aborder avec rires des situations douloureuses, Sex Rio Comedy de Jonathan Nossiter s'avère plutôt inégal, ratant généralement sa cible. Reste les magnifiques paysages et le truculent casting qui n'a pas toujours grand-chose à se mettre sous la dent.

Fantasia: One Hundred Years of Evil


Faux documentaire sur les déboires d'un cinéaste qui cherche à prouver qu'Adolf Hitler n'est pas mort et qu'il a largement influencé la culture américaine, One Hundred Years Of Evil d'Erik Eger est un essai aussi intelligent que tordant, dont les fabuleuses archives parviendront presque à convaincre les plus sceptiques. Le procédé s'essouffle peut-être avant la fin, mais le résultat ne manque pas d'intérêt.

Film du jour: Quand la mer monte


Subtil premier film de Yolande Moreau et Gilles Porte qui porte sur l'identité, la différence et le coup de foudre qui peut toucher n'importe qui, Quand la mer monte (2004) raconte lentement mais sûrement le retour à la vie d'une humoriste qui peut enfin s'échapper de ses journées répétitives grâce à un béguin de passage. Le long métrage n'est pas aussi profond et riche qu'il aurait pu être, mais il peut compter sur une distribution chaleureuse et une interprétation pétillante de la seule et unique Yolande Moreau. ***1/2

lundi 18 juillet 2011

Entrevue Retreat


Présenté aujourd'hui dans le cadre de Fantasia, Retreat est un huis clos angoissant mettant en vedette Cillian Murphy, Jamie Bell et Thandie Newton.

Je me suis entretenu avec son réalisateur Carl Tibbetts afin de parler de ses inspirations, de son désir d'être différent et de son utilisation d'excellents comédiens à contre-emploi.

Mon entrevue se trouve dans les pages du Métro.

Fantasia: Love


Premier véritable coup de coeur de Fantasia, Love de William Eubank relate les déboires d'un astronaute dont le contact a été coupé avec sa tour de contrôle. Allégorie sur le sens de l'existence et la solitude, ce magnifique long métrage qui emprunte autant à Malick qu'à Kubrick, Tarkovski et Aronofsky est un objet hétéroclite, lent et d'une beauté plastique qui navigue allègrement sur une trame sonore hyper soignée. Parfois la prétention y est forte, mais on se laisse tout de même happer par ce flux d'énergie qui sort de l'ordinaire.

Film du jour: Equilibrium


Sorte de Fahrenheit 451 du nouveau millénaire où la notion intelligence a été remplacée par une surabondance d'action, Equilibrium (2002) de Kurt Wimmer se déroule dans une société totalitaire de l'avenir où avoir des émotions est interdit. Le long-métrage qui met en vedette Christian Bale ne surprend guère, mais il est beau à voir aller. Surtout que les séquences musclées y sont spectaculaires. Une façon comme une autre de passer le temps, en attendant un remake qui retiendra les véritables éléments importants de ce sujet essentiel. ***

dimanche 17 juillet 2011

Fantasia: Retreat


Présenté ce lundi en représentation unique à Fantasia, le premier film de Carl Tibbetts Retreat est très attendu de la part des cinéphiles. Normal, il met en vedette Cillian Murphy, Thandie Newton et Jamie Bell. Cette histoire intimiste qui se déroule sur une île (encore une!) reprend les éléments classiques du genre (une infestation planétaire, une menace à la fois intérieure et extérieure) pour créer un huis clos inquiétant.

Bien que l'interprétation soit dans la note, que la réalisation appliquée offre de belles compositions musicales et que le scénario ne lésine pas sur les retournements de situations, un rythme instable, quelques passages beaucoup plus oubliables et des dialogues inégaux sabotent un peu l'effet en place. Mais bon, c'est un premier long métrage qui n'a pas fini de faire parler de lui...

Horaire

Entrevues Life, Above All


Depuis vendredi dernier, un très intéressant film sud-africain est présenté dans les salles de cinéma, suivant les drames d'une fillette qui se fait mettre de côté par ses proches.

Life, Above All est réalisé par le cinéaste Oliver Schmitz et il met en vedette une multitude de bons comédiens inconnus.

J'ai pu discuter avec le metteur en scène d'exclusion, de sida et de la naissance de ce projet.

Mon entrevue se trouve ici.

Film du jour: The Wicker Man (remake)


L'art de rater complètement son remake. Il ne faut pas seulement réunir des interprètes de talent (Nicolas Cage, Ellen Burstyn) et un réalisateur compétent (Neil La Bute). Mais recréer la bonne atmosphère, celle où tout peut arriver. Surtout que la version originale de The Wicker Man qui raconte les déboires d'un homme qui fait une enquête sur une île tenait en haleine tout en faisant peur. Sa reprise de 2006? Elle ressemble presque à une comédie involontaire tant le rythme est déficient et les dialogues risibles. Même Cage se complait dans cette foire en hurlant inutilement. Assez ridicule. **

samedi 16 juillet 2011

Billet: Winnie l'ourson


Tous les vendredis, je propose un billet sur différents sujets qui touchent le septième art.

Cette semaine, place à un texte nostalgique sur la superbe animation Winnie l'ourson.

Mon article se trouve sur le site de Cineplex.

Fantasia: The Unjust


Après la fausse note de Red State, le festival Fantasia se reprend d'une belle manière avec la présentation de The Unjust de Ryoo Seung-wan, un thriller haletant sous fond de corruption policière. Ce long métrage particulièrement complexe qui allie brillamment suspense, drame de moeurs et satire est un divertissement intelligent de grande classe où la mise en scène sophistiquée et la trame sonore d'enfer rivalisent avec le jeu intense des comédiens et la tenue des dialogues. Si les problèmes de rythme l'empêchent de devenir une référence du genre, on imagine aisément le remake américain.

Infos sur l'horaire.

Film du jour: The Wicker Man


Film culte par excellence du genre horrifique, The Wicker Man que Robin Hardy a réalisé en 1974 est une fable cauchemardesque sur un homme qui sent que rien ne tourne rond sur une île. Le récit simple est inquiétant à souhait et il laisse planer le doute sur l'horreur qui est en train de se dérouler en sourdine. Et lorsque le pire se concrétise, place à la plus terrible des punitions. Facilement un des longs métrages britanniques le plus malsain du septième art. À voir dans le cadre du festival Fantasia... ou à n'importe quel moment en format dvd. ****

vendredi 15 juillet 2011

Winnie l'ourson, Page One, Cave of Forgotten Dreams, Life Above All, Harry Potter 7.2, L'âge de raison


Des films très différents et généralement recommandables prennent l'affiche cette semaine.

Disney avait laissé de glace avec Cars 2, mais les voici revenir en forme avec Winnie l'ourson, une magnifique animation traditionnelle composée de merveilleuses chansons, d'images soignées et de personnages mémorables, où tout le monde décide de partir à la recherche de la queue de Bourriquet. Parfait pour les enfants et les parents qui veulent voir autre chose.
Critique

Enfin! Un documentaire nécessaire sur le journalisme vient de voir le jour, par l'entremise d'Andrew Rossi. Même s'il n'est pas là pour donner des solutions, Page One: A Year Inside the New York Times captive en rappelant les principaux enjeux de société. Oui, la démocratie s'effrite et il faut faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard.
Critique

Fascinant du début à la fin, Cave of Forgotten Dreams montre le génial cinéaste Werner Herzog s'intéresser à de vieilles cavernes françaises. Ses réflexions, bien affûtées mais peut-être pas autant que sur ses précédents documentaires, se fondent favorablement aux effets en 3D.
Critique

Intriguant film sur le fléau du sida en Afrique et les secrets que peuvent cacher une communauté, Life, Above All d'Oliver Schmitz se suit avec intérêt grâce aux soins apportés à ses comédiens et son absence de misérabilisme.

Conclusion extrêmement attendue, Harry Potter and the Deathly Hallows – Part 2 de David Yates présente enfin le combat entre le Bien et le Mal. Après une superbe première partie lente et méditative, cette suite plus musclée et sentimentale se concentre sur l'action plutôt que les personnages. Sans être le meilleur de la série, la finale se veut tout de même spectaculaire à souhait.
Critique

Le tout se termine sur une fausse note avec L'âge de raison de Yann Samuell, un récit mièvre et collant sur une femme d'affaires qui décide, du jour au lendemain, de suivre ses rêves d'enfance. De la grosse morale à deux sous avec une Sophie Marceau qui joue sans émotion.
Critique

Film du jour: Strange Days


Campé dans un futur rapproché (la veille de l'an 2000 alors que le tout a été réalisé en 1995), Strange Days est probablement le film le plus ambitieux de Kathryn Bigelow. On y retrouve encore une fois son traditionnel univers masculin et beaucoup d'action, mais également des éléments de science-fiction et un antihéros (Ralph Fiennes) drogué qui cherche à savoir pourquoi les gens autours de lui se font assassiner. La première scène du récit, mémorable, est un fabuleux plan séquence d'une rare puissance. Dommage que le reste, beaucoup plus traditionnel, se veut une quète policière convenable mais sans grand relief. Reste cette vision de l'apocalypse qui est plutôt bien imaginée. ***

jeudi 14 juillet 2011

Fantasia 2011: Suggestions


La 15e édition du festival Fantasia se déroule du 14 juillet au 7 août. Comme à chaque année, nous allons la couvrir intensivement (surtout que pour une deuxième année consécutive, je me retrouve comme juré, cette fois pour la sélection internationale). Plusieurs capsules de films se retrouveront donc périodiquement sur ce blog pendant les trois prochaines semaines.

Afin de vous faire saliver, voici 10 suggestions de longs métrages à ne pas manquer.

Film du jour: Encounters at the End of the World


En attendant le nouveau documentaire de Werner Herzog qui prend l'affiche demain au Québec, ce serait une excellente idée de revoir Encounters at the End of the World qu'il a réalisé en 2008. Contrairement à tous ces essais sur l'Antarctique qui ne servent qu'à cumuler le maximum de prises de manchots, cet opus cherche avec humour et intelligence à cerner ce qui peut motiver un être humain à aller s'isoler au fin fond de la planète. Ce qui en ressort force l'admiration. La qualité des échanges est sidérante, la valeur anthropologique y est éclatante, alors que les paysages de glace sont parfaits pour cette période de l'année. ****

mercredi 13 juillet 2011

Film du jour: Departures


On se rappelle que le triomphe aux Oscars de Departures (qui a remporté le prix du meilleur film étranger) avait été critiqué à gauche et à droite tant la compétition était forte. Mais avec le recul, il faut redonner à César ce qui lui revient et avouer que l'oeuvre de Yojiro Takita était - et est -toujours extrêmement intéressante. Même si sa finale verse dans le mélo, cette histoire simple et émouvante fait office de cérémonie pour ses personnages dont le métier est d'accompagner des gens dans la mort... littéralement. Un opus sensible et déchirant qui ne fait pas de vague mais qui s'oublie difficilement. ****

mardi 12 juillet 2011

DVD: Oncle Boonmee, Insidious, Les deux de la vague, Miral, The Lincoln Lawyer, Djinns, French Kiss, Le colis


Un chef-d'oeuvre et des mauvais films se succèdent cette du côté du cinéma maison.

Un des plus grands opus de 2010, Oncle Boonmee d'Apichatpong Weerasethakul est une méditation fascinante et inoubliable sur la vie, la mort et la nécessité de prendre soin des gens que l'on aime. À voir de toute urgence.

Film de maison hanté plutôt bien foutu malgré une seconde partie qui se dégonfle légèrement, Insidous prouve qu'il y a de la vie après Saw pour son réalisateur James Wan. Pas très original, mais efficace.

Documentaire extrêmement intéressant sur les relations d'amour et de haine entre François Truffaut et Jean-Luc Godard, Les deux de la vague est ponctué d'informations fortes, mais également d'une mise en scène très banale.

Après le grand succès de Le schapandre et le papillon, le réalisateur Julian Schnabel accouche de Miral, un drame neutre entre Palestiniens et Israéliens. Le long métrage, très bien fait et interprété, peine toutefois à toucher.

Drame judiciaire qui accumule tous les lieux communs, The Lincoln Lawyer de Brad Furman suit les tourments d'un avocat qui doit défendre une cause qui le dépasse. Prévisible mais assez divertissant, gracieuseté de ses comédiens.

Suspense horrifique se déroulant pendant la Guerre d'Algérie, Djinns sabote son sujet en or et sa mythologie rarement traitée à l'écran pour offrir une production attendue et verbeuse, qui ne séduit qu'à moitié.

Tous les clichés et les bons sentiments sont insérés dans French Kiss de Sylvain Archambault, une comédie romantique ni mignonne ni rigolote. C'est bien dommage pour les très bons Claude Legault et Céline Bonnier.

On aurait beaucoup voulu aimer Le colis de Gaël D'Ynglemare. Il s'agit d'une comédie sociale sous fond de kidnapping et il met en scène une distribution d'enfer. Sauf que l'effort est tellement gauche qu'il en devient affligeant.

Film du jour: The Cincinnati Kid


Il y a cette belle époque où tout ce que touchait le comédien Steve McQueen se transformait en or. C'est le cas du film The Cincinnati Kid que Norman Jewison a réalisé en 1965. Sur papier, il ne s'agit que de la préparation d'un as des cartes à une compétition importante et le déroulement de cette partie. Sauf qu'à l'écran, cela devient un intriguant drame psychologique non dénué d'humour où plusieurs personnages ont suffisamment d'espace pour se faire valoir. Et il y a la performance sans tache de McQueen qui, avec ses yeux bleus impériaux, pourrait dire et faire n'importe quoi et il resterait crédible. Solide. ***1/2

lundi 11 juillet 2011

Film du jour: Bram Stoker's Dracula


Dernier «grand» film de Coppola, Bram Stoker's Dracula (1992) est une version classique et plutôt fidèle du chef d'oeuvre littéraire, où le romantisme prend plus d'espace que l'horreur vive. Moins mémorable que la version d'Herzog, ce grand délire burlesque qui permet à Anthony Hopkins de cabotiner à souhait est d'abord et avant tout un trip esthétique et de mise en scène, réduisant trop souvent les rôles de Winona Ryder et de Keanu Reeves à de charmantes apparitions. Dans le rôle titre, Gary Oldman montre cependant une belle vigueur, et il y a suffisamment de surprises et d'ambiguïtés sexuelles pour en faire une référence du genre. ***1/2

dimanche 10 juillet 2011

Film du jour: The Remains of the Days


Dans le style classique, luxueux et de grande qualité du duo Merchant Ivory, The Remains of the Days (1993) est une superbe fresque sur les luttes de classes et cette tendance de se cacher derrière sa fonction pour éviter de prendre position. Le film somptueux à l'interprétation irréprochable (d'Anthony Hopkins et autres Emma Thompson) superpose brillamment la grande Histoire (la montée du nazisme dans les années 1930) et la petite (un serviteur qui n'ose pas s'avouer son amour pour une collègue) avec une rare aisance, ne lésinant jamais sur les montées dramatiques et les moments plus humoristiques. Élégant. ****

samedi 9 juillet 2011

Horrible Bosses, L'arbre, Le sens de l'humour, Encore un baiser, Zookeeper


L'humour est généralement à l'honneur cette semaine où les individus feront tout pour arriver à leur fin.

Irrésistible comédie qui fait rire aux larmes, Horrible Bosses de Seth Gordon raconte la soif de vengeance de trois amis qui cherchent à se débarrasser de leurs patrons. Vulgaire, gentiment méchant et interprété par d'excellents comédiens (Kevin Spacey et Jennifer Aniston y sont mémorables), voilà probablement la meilleure séance de rires de l'été.
Critique

L'arbre de Julie Bertuccelli fait figure d'exception à la règle, présentant une famille en deuil dont la sécurité est menacée par un immense arbre. Porté par une poésie écarlate, de magnifiques paysages et un symbolisme qui prend beaucoup de place, le récit séduit amplement, surtout grâce à la performance forte de Charlotte Gainsbourg.
Critique

Long métrage québécois qui fera certainement les meilleures recettes au box office, Le sens de l'humour d'Émile Gaudreault raconte les déboires de deux humoristes qui se font kidnapper. Le sujet prometteur et la distribution de luxe ne fait pas toujours oublier le manque d'envergure et les clichés à la tonne. Il est au moins possible de se dilater la rate, ce qui est tout de même un bon point.
Critique

Suite d'une production à succès, Encore un baiser de Gabriele Muccino renoue avec cinq amis qui doivent affronter la crise de la quarantaine. Si l'effort contient son lot de judicieuses observations et de personnages colorés, sa trop longue durée et sa dernière heure mélodramatique en horripileront plus d'un. Le tout se suit heureusement avec un certain plaisir.
Critique

Un des pires navets de 2011, Zookeeper de Frank Coraci pose les jalons de la «magnifique» amitié entre un gardien de zoo et ses animaux. Ridicule, embarrassant, moralisateur, insignifiant et jamais drôle, cette insulte à l'intelligence des enfants et de leurs parents dépasse l'entendement.
Critique

Film du jour: Par-delà les nuages


Dernier longs métrages de Michelangelo Antonioni qui a été secondé à la réalisation et au scénario par Wim Wenders, Par-delà les nuages (1995) a toutes les qualités et les défauts des films à sketchs: un sujet (l'amour) qui est abordé à la fois en profondeur et avec superficialité tout dépend du segment, de superbes comédiens connus qui se lancent la balle pendant quelques minutes et une mise en scène éclatée qui cherche sa voie entre deux genres diamétralement opposés. Cela donne une oeuvre inaboutie mais tout de même très intéressante avec, un prime, une pièce de U2. ***1/2

vendredi 8 juillet 2011

Films du jour: Mad Max Trilogy


En attendant l'entrée sur les sorties du jour qui arrivera seulement demain, place à une trilogie classique qui revivre très bientôt grâce à la naissance du 4e volet. On parle bien entendu de Mad Max du cinéaste George Miller.

Le premier tome, ironiquement le moins vu, en est un vengeance d'un policier qui cherche à éliminer la vermine qui se sont attaquée à sa femme et à son enfant. Le récit violent à l'action pas trop abondante présente un univers sur le bord de l'apocalypse et un Mel Gibson doté d'un charisme exemplaire. Après toutes les subtilités de la première partie, la seconde laisse exploser les pulsions meurtrières. Du grand art populaire. ***1/2

C'est toutefois Road Warrior qui a lancé la série partout sur son passage. Une histoire moins noir, un héros plus noble, davantage d'humour, des séquences d'action encore plus spectaculaires et des thèmes sociaux légèrement mieux traités font de ce récit d'évasion une véritable réussite du genre. La poursuite finale, qui doit bien s'étendre sur plus de 30 minutes, est une pièce d'anthologie à elle seule. ****

Après son début fascinant, Beyond Thunderdome vascille presque dans le film pour enfant (comme le 6e Star Wars), reprenant les principaux éléments qui avaient apporté la gloire à Road Warrior. Même si l'effort sent la redite, ce conte sur un homme qui sauve des enfants se regarde heureusement avec bonheur. La vision du future est encore plus satisfaisante, la musique de Maurice Jarre donne le goût de se procurer la piste sonore, et il y a la chanteuse Tina Turner qui campe un personnage énigmatique, à la fois déesse et démone. À voir seulement pour compléter la trilogie. ***