lundi 29 février 2016

Retour sur les Oscars

Animé avec verve par Chris Rock, la soirée des Oscars a vu le sacre de longs métrages attendus (The Revenant, Mad Max: Fury Road) avec une victoire finale et surprenante du superbe Spotlight qui a remporté l'Oscar du meilleur film.

Voici mon retour sur cette soirée avec mes coups de coeur, mes coups de gueule et les principales surprises.

Film du jour : Cemetery of Splendour

Présenté ce soir au Centre Phi avant de prendre l'affiche dans les prochaines semaines, Cemetery of Splendour est le nouvel opus très attendu de la part d'Apichatpong Weerasethakul qui ne décevra en rien ses admirateurs. À la fois fable peuplée de fantômes, brûlot politique sur le sort des soldats et réflexion mélancolique sur le passé, le récit se regarde comme un rêve où tout peut arriver. La méditation est puissante, le rythme langoureux à souhait et si le cinéaste ne se réinvente pas, il continue à s'affirmer comme un des plus importants cinéastes du présent millénaire. ****

dimanche 28 février 2016

Prédictions et choix personnels pour les Oscars

C'est ce soir que Chris Rock va animer les Oscars et les vieux votants blancs de l'Académie risquent d'en entendre parler longtemps.

Comme le veut la tradition, voici mes prédictions et mes choix personnels pour cette soirée si courue.

Meilleur film
Prédiction: The Revenant
Choix: Spotlight

Meilleur acteur
Prédiction: Leonardo DiCaprio (The Revenant)
Choix: Michael Fassbender (Steve Jobs)

Meilleure actrice
Prédiction: Brie Larson (Room)
Choix: Cate Blanchett (Carol)

Meilleur acteur dans un rôle de soutien
Prédiction: Sylvester Stallone (Creed)
Choix: Mark Ruffalo (Spotlight)

Meilleure actrice dans un rôle de soutien
Prédiction: Kate Winslet (Steve Jobs)
Choix: Rooney Mara (Carol)

Meilleure réalisation
Prédiction: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)
Choix: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)

Meilleur scénario adapté
Prédiction: The Big Short
Choix: Carol

Meilleur scénario original
Prédiction: Spotlight
Choix: Inside Out

Meilleur film en langue étrangère
Prédiction: Le fils de Saul
Choix: Le Fils de Saul

Meilleur court métrage
Prédiction: Ave Maria
Choix: Shok

Meilleure film d'animation
Prédiction: Inside Out
Choix: Ex aequo Inside Out et Boy and the World

Meilleur court métrage animé
Prédiction: World of Tomorrow
Choix: Bear Story

Meilleur documentaire
Prédiction: Amy
Choix: The Look of Silence

Meilleur court métrage documentaire
Prédiction: Claude Lanzmann: Spectres of the Shoah
Choix: Claude Lanzmann: Spectres of the Shoah

Meilleur photographie
Prédiction: The Revenant
Choix: The Revenant

Meilleur montage
Prédiction: Mad Max: Fury Road
Choix: Mad Max: Fury Road

Meilleurs costumes
Prédiction: Carol
Choix: Carol

Meilleures coiffures
Prédiction: Mad Max: Fury Road
Choix: Mad Max: Fury Road

Meilleur chef décorateur (Production Design)
Prédiction: The Revenant
Choix: The Revenant

Meilleure trame sonore
Prédiction: The Hateful Eight
Choix: Carol

Meilleur chanson originale
Prédiction: Writing's on the Wall (SPECTRE)
Choix: Simple Song 3 (Youth)

Meilleur montage sonore
Prédiction: Mad Max: Fury Road
Choix: Mad Max: Fury Road

Meilleur mixage sonore
Prédiction: Mad Max: Fury Road
Choix: Mad Max: Fury Road

Meilleurs effets spéciaux
Prédiction: Mad Max: Fury Road
Choix: Ex Machina

Film du jour: La mouette et le chat

Le FIFEM propose une rétrospective des animations d'Enzo D'Alo, ce qui permet de revoir son merveilleux La mouette et le chat. Ce conte indémodable sur des félins qui prennent soin d'une jeune mouette va droit au coeur avec ses belles morales, ses personnages attendrissants et ses dessins à la fois simples et ingénieux. Les chansons peuvent énerver et quelques moments plus effrayants risquent de faire peur aux plus petit, ce qui s'avèrent de minces pépins pour ce très bel objet. Présenté aujourd'hui et le 5 mars. ***1/2 

samedi 27 février 2016

Sorties au cinéma : Rams, Phantom Boy, One Floor Below, La belle saison, A Perfect Day, Where to Invade Next, Triple 9, La Chasse-Galerie : La légende

Avant de se mettre complètement en mode Oscar, il y a plusieurs films très intéressants qui prennent l'affiche cette semaine au cinéma.

Le plus satisfaisant est certainement Rams de Grimur Hakonarson, une comédie irrésistible sur deux frères ennemis qui tentent de sauver leurs moutons malades des autorités sanitaires. Une oeuvre exemplaire, profonde et tristounette, qui transporte grâce à des émotions sincères et de magnifiques paysages. ****

Fort de leur jolie animation Une vie de chat, Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli remettent ça avec Phantom Boy, un dessin animé encore plus trépidant sur un enfant malade qui aide un policier à arrêter un malfrat. C'est drôle, touchant, enlevant, avec plein de références cinématographiques. ***1/2

Importante figure de la Nouvelle Vague roumaine, Radu Muntean (Mardi, après Noël) propose avec One Floor Below une très intéressante réflexion sur la culpabilité alors qu'un père de famille suspecte un voisin d'avoir assassiné son amie de coeur. Le rythme lent au ton méditatif évite le suspense usuel pour offrir une étude psychologique d'une froideur obsédante. ***1/2 

Après s'être surpassée sur Partir et Trois mondes, Catherine Corsini revient sur terre avec La belle saison, un drame lesbien qui est plus convaincant lorsqu'il aborde sa délicate histoire d'amour que lorsqu'il se prend pour Olivier Assayas en voulant parler de la jeunesse et de Paris en 1971. ***

Satire qui traite par l'absurde du travail humanitaire de quelques personnes qui tentent de retirer un cadavre d'un puits d'eau potable, A Perfect Day de Fernando Léon de Aranoa est parfois très acéré et d'autres fois beaucoup plus mou. Tim Robbins y livre toutefois une hilarante performance. ***

Where to Invade Next est facilement un des "documentaires" les plus oubliables de Michael Moore. Une charge facile et discutable pour rappeler que le rêve américain fonctionne partout sauf aux États-Unis. Quelques éléments plus intéressants sont relevés vers la fin, mais c'est trop peu, trop tard. **1/2
Ma critique

Les films de braquage se suivent et se ressemblent. Malgré une distribution impeccable (Ejiofor, Harrelson, Winslet, etc.) et une réalisation musclée de John Hillcoat, Triple 9 souffre de clichés à la tonne et d'un manque chronique d'originalité. **1/2
Entre l'action à la Louis Cyr, la romance façon Les pays d'en haut et le regard d'auteur plus documentaire qui évoque le travail de Carle et de Perrault, La Chasse-Galerie: La légende de Jean-Philippe Duval se refuse de choisir, n'étant peut-être pas la grande déception annoncée mais qui laisse tout de même sur son appétit tant l'ensemble aurait pu être beaucoup plus mémorable. **

Film du jour: Tokyo Twilight

Chef-d'oeuvre inconnu de l'immense filmographie d'Ozu, Tokyo Twilight est certainement son film le plus sombre. Un mélo bouleversant sur un père qui tente d'élever du mieux qu'il peut ses deux filles qui souffrent du manque d'une présence féminine. Sobrement réalisé en épousant le doux rythme du changement des saisons, l'opus d'une froideur insoupçonnée chez ce cinéaste chaleureux cristallise les émotions, rappelant que la simplicité a bien meilleur goût. Impossible de ne pas retenir ses larmes dans le dernier quart-d'heure. ****1/2 

vendredi 26 février 2016

Entrevue avec Anthony Mackie pour Triple 9

Sombre suspense sous fond de braquage, de mafia russe, de malfrats et de policiers corrompus, Triple 9 met en vedette plein d'acteurs connus, dont Anthony Mackie qui interprète le Faucon chez Marvel. Je me suis entretenu avec le populaire comédien plus tôt cette semaine et le fruit de mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Big One

Puisque le nouveau documentaire de Michael Moore est loin d'être son meilleur, on se console avec The Big One qu'il a réalisé en 1997 et qui est toujours d'actualité. Une charge drôle, féroce et satirique contre le capitalisme sauvage qui touche de nombreuses cordes sensibles et qui s'avère aussi divertissant que nécessaire. Son héros a un charme et un talent fou qu'il exploitait à l'époque d'une belle façon, tout en soignant sa mise en scène. ***1/2

jeudi 25 février 2016

Entrevue La Chasse-Galerie

Légende québécoise où il est question d'amour, de froid, d'un bateau qui vole et du Diable, La Chasse-Galerie a été adapté au cinéma par Jean-Philippe Duval (Dédé, Matroni et moi). J'ai récemment rencontré le sympathique réalisateur pour qu'il me parle de cette odyssée à travers les bois. Mon entrevue se trouve dans le Journal Métro.

Film du jour: Those Who Feel the Fire Burning

S'il faut voir un seul film sur la crise des réfugiés qui atteignent les cotes européennes, c'est bien Those Who Feel the Fire Burning de de Morgan Knibbe. Ce documentaire libre d'une poésie et d'une cinématographie sans nom flotte dans le ciel comme une âme (on pense ici à Enter the Void de Gaspar Noé), s'attachant aux destins de quelques esprits souvent en déroute. Puissant et éclairant, il s'agit d'un essai inoubliable, à ne manquer sous aucun prétexte. Au Cinéma du Parc dans le cadre des RIDM+. ****

mercredi 24 février 2016

Film du jour: The Mermaid

Plus grand succès au box-office chinois, The Mermaid est la nouvelle comédie de Stephen Chow (Shaolin Soccer) qui raconte la romance entre une pauvre sirène et un riche homme solitaire qui menace son écosystème. Énorme farce écologique où les effets spéciaux cheap semblent avoir coûté 50$, ce délire très inégal n'a pas le charme d'un Kung Fu Hustle ou d'un CJ7, mais il se laisse regarder avec un certain plaisir tant l'humour qui tombe à l'eau dans la première demi-heure finit par toucher sa cible par la suite. Voilà ce qu'on appelle un plaisir coupable. **1/2

mardi 23 février 2016

Nouveautés en DVD et Blu-ray : Spotlight, The Good Dinosaur, Scratch, Le tout nouveau testament, Entertainment, The Lion Guard, Secret in Their Eyes, Extraction

Au sein de toutes les nouveautés qui prennent l'affiche cette semaine en DVD et en Blu-ray, il y en a une qui risque de recevoir quelques Oscars ce dimanche.

Il s'agit de Spotlight de Tom McCarthy, ce fabuleux film sur le quatrième pouvoir qui est mené et interprété de mains de maître. Facilement un des meilleurs longs métrages de 2015. ****

Premier échec critique et au box-office de Pixar, The Good Dinosaur de Peter Sohn reprend avec intelligence la trame narrative de Lion King pour faire rire et pleurer. L'édition Blu-ray y est somptueuse avec plein de suppléments concluants. ***

Rare oeuvre musicale provenant de la Belle Province, Scratch de Sébastien Godron fait preuve de belles choses au niveau de la mise en scène et de la direction d'acteurs. Un talent à suivre. ***

Satire religieuse qui fait sourire sans développer tout son potentiel, Le tout nouveau testament de Jaco Van Dormael est une curiosité rafraîchissante au casting imparable. ***

Sorte de docu-fiction romancée sur les déboires d'un homme qui est censé divertir ses semblables, Entertainement de Rick Alverson présente un personnage ambigu au sein d'une création inspirante, à condition d'y investir temps et énergie. ***

Court dérivé d'un classique pour enfants, The Lion Guard amusera les jeunes enfants tout en laissant les grands de glace. Aussi inutile que distrayant. **1/2

Remake bâclé d'un excellent opus argentin, Secret in Their Eyes de Billy Ray sabote un casting de luxe et d'excellentes idées au sein d'un suspense tarabiscoté au possible. **

Lorsque Bruce Willis a besoin d'argent pour payer son loyer, cela donne Extraction de Steven C. Miller, une imbuvable série B qui semble avoir été produite dans une usine à saucisses. *1/2

Film du jour: Hail, Caesar!

Alternant projets personnels et grandes productions plus divertissantes, les frères Coen reviennent avec Hail, Caesar!, une fabuleuse satire hollywoodienne des années 50 qui mélange allègrement stars, intrigues et genres cinématographiques. La succession de sketchs fait souvent rire aux larmes (Tatum, quel acteur!) et s'il n'y a rien d'aussi nutritif qu'un Barton Fink, il est impossible de s'y ennuyer. C'est un peu ce qu'aurait dû ressembler le plus conventionnel Trumbo. Une folie créative à prendre au second degré tant il cache plein d'éléments subversifs. ***1/2

lundi 22 février 2016

Film du jour: Quand ferme l'usine

Les Rendez-vous du cinéma québécois présentent ce soir Quand ferme l'usine, cet intéressant documentaire de Simon Rodrigue sur l'impact des fermetures d'usines à papier sur ses communautés. Porté par des têtes parlantes révélatrices et un soin appréciable apporté aux images, l'effort de nature anthropologique s'avère instructif à défaut de réellement sortir du lot: de nombreux autres essais à saveur nostalgique et mélancolique ayant pris l'affiche dans les dernières années. ***

dimanche 21 février 2016

Film du jour: Toujours encore

C'est un chaleureux petit film que propose Jean-François Boisvenue pour son premier long métrage Toujours encore qui suit une faune de personnages qui se cherchent et qui tentent de mieux comprendre leurs obsessions. L'essai plein d'idées ingénieuses compense pour un scénario un peu trop écrit et la cohésion des thèmes toujours d'actualité empêche la simple successions de sketchs de qualité variable. Une belle découverte à faire aux Rendez-vous du cinéma québécois. *** 

samedi 20 février 2016

Sorties au cinéma : El Club, The Witch, The Lady in the Van, Avril et le monde truqué, JeruZalem, Ange et Gabrielle

Pour oublier la crise qui a secoué le cinéma québécois et un de ses plus grands cinéastes, il n'y a rien de mieux que de s'enfermer dans une salle obscure. Qu'est-ce qu'on va voir?

Sorte de Spotlight vu par des membres du clergé qui sont "cachés" dans des régions isolées, El Club de Pablo Larrain est une oeuvre choc et parfois mystique qui ensorcelle par ses images et qui ravage par ses thèmes. ***1/2

Film d'horreur à l'ancienne qui compte sur le pouvoir du noir et d'une bande-son angoissante pour faire peur, The Witch de Robert Eggers remplit aisément son objectif. Et bien plus encore. Un premier long métrage d'un cinéaste très doué. ***1/2

Maggie Smith connaît bien ce rôle de mendiante attachante et colérique qu'elle a déjà interprétée au théâtre et elle est éclatante dans la version cinématographique. The Lady in the Van de Nicholas Hytner peut souffrir de quelques longueurs et d'une finale aux effets spéciaux douteux, l'ensemble ne manque pas d'humour et de drames "profonds". ***
Ma critique

Dessin animé à l'ancienne qui célèbre le brio du dessinateur Jacques Tardi, Avril et le monde truqué de Franck Ekinci et Christian Desmares privilégie l'action à l'émotion en recréant un monde aussi original que simpliste. ***

Présenté l'été dernier à Fantasia, JeruZalem de Yoav et Doron Paz est une production horrifique qui commence plutôt bien (la mise en scène offre une perspective nouvelle et l'action se tient dans des lieux majestueux) mais qui se termine dans les conventions les plus élémentaires, entre Cloverfield et (REC). **

Romance plaquée et improbable sous fond de grossesse et de famille dysfonctionnelle, Ange et Gabrielle d'Anne Giafferi ressemble à un sitcom allongé où on demande aux corrects Patrick Bruel et Isabelle Carré d'en faire des tonnes. Ils ne peuvent toutefois pas tout sauver à eux-seuls. **

Film du jour: Woman in the Moon

Fritz Lang sera éternellement associé à Metropolis. Il a pourtant exploré d'autres éléments de science-fiction qui sont aussi valables, comme Woman in the Moon qui est possiblement son film le plus divertissant en carrière. Les 169 minutes passent à la vitesse de l'éclair dans cette fascinante odyssée de 1929 qui fascine encore et encore. Bien que ténu, le fil dramaturgique révèle son lot de surprises dans la seconde moitié et l'interprétation relevée transcende tous les archétypes. ****

vendredi 19 février 2016

Entrevue The Witch

Les bons films horrifiques et psychologiques sont tellement rares qu'il faut le souligner lorsque ça arrive. C'est le cas de The Witch, l'étonnant premier long métrage de Robert Eggers à l'esthétisme et au son hyper soigné qui fait pénétrer le spectateur dans le quotidien d'une famille puritaine du 17e siècle. Pour en savoir davantage, je me suis entretenu avec son réalisateur. Mon entrevue se retrouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Childhood of a Leader

C'est un étonnant premier film que vient de réaliser l'acteur Brady Corbet avec The Childhood of a Leader. Vaguement inspiré d'une nouvelle de Jean-Paul Sartre sur la montée du fascisme en Europe tout juste après la Première Guerre mondiale qui se manifeste à travers le portrait d'une famille stricte qui étouffe littéralement leur jeune fils, ce long métrage globalement intéressant malgré quelques passages creux est dominé par des comédiens impeccables (Bérénice Bejo, Liam Cunningham, Stacy Martin, Yolande Moreau, Robert Pattinson et le jeune Tom Sweet) et surtout une mise en scène fabuleuse qui force l'admiration. L'introduction et la conclusion sur les airs de la formidable trame sonore de Scott Walker glacent littéralement le sang. Un compagnon loin d'être embarrassant au stupéfiant Ruban blanc d'Haneke. Présenté au Centre Phi aujourd'hui, le 23 et le 25 février. ***1/2

jeudi 18 février 2016

Quoi voir aux RVCQ?

Comme à chaque année, voici ma liste de films à voir (ou à revoir) dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois, qui débutent ce soir avec la présentation du singulier Boris sans Béatrice de Denis Côté. Mes suggestions se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Snowtown Murders

Bien avant Macbeth et Assassin's Creed qui doit sortir plus tard cette année, le cinéaste australien Justin Kurzel s'est fait connaître avec The Snowtown Murders, une oeuvre inquiétante inspirée d'une histoire vraie sur un adolescent qui est prisonnier d'un engrenage de violence et de meurtres. Angoissant, le récit donne rapidement froid dans le dos et son ton clinique en fait pratiquement une version contemporaine de l'illustre Vengeance is Mine. À essayer à ses risques et périls, pour les amateurs d'un cinéma confrontant. ****

mercredi 17 février 2016

Entrevue avec Andrzej Żuławski

Andrzej Zulawski qui est décédé plus tôt dans la journée laisse une oeuvre riche et iconoclaste qui comprend le toujours séduisant Mes nuits sont plus belles que vos jours et son classique Possession. En attendant de redécouvrir son importante filmographie, voici mon entrevue que j'ai réalisée avec le sympathique cinéaste polonais lors de son passage à Montréal en 2013.

Film du jour: Le monde d'Apu

Dernier tome de ce qui est probablement la meilleure trilogie du septième art, Le monde d'Apu de Satyajit Ray est le portrait souvent triste d'un homme qui a soif de liberté et qui se retrouve marié et affligé d'une immense calamité. Finement écrit, filmé et interprété, ce nouveau chef-d'oeuvre comporte des scènes d'une puissance infinie, jouant ultimement de lumière devant tant de nuages monopolisateurs. *****

mardi 16 février 2016

Nouveautés en DVD/Blu-ray : Steve Jobs, Spectre, Le labyrinthe du silence, Black Mass, Trumbo, Remember, The 33, La guerre des tuques

De grands metteurs en scène se succèdent au tournant cette semaine au rayon des nouveautés en DVD et en Blu-ray.

Danny Boyle électrise Steve Jobs, un biopic parfois trop verbeux et sirupeux qui est défendu par d'excellents comédiens. ***

De son côté Sam Mendes reprend du service avec Spectre, un nouvel épisode moins satisfaisant que Skyfall qui possède tout de même son lot de moments forts. ***

Sélection de l'Allemagne aux Oscars, Le labyrinthe du silence de Giulio Ricciarelli traite des conséquences de la Seconde Guerre mondiale d'une manière classique mais néanmoins intéressante. ***

Johnny Depp rappelle qu'il sait jouer dans Black Mass de Scott Cooper, une fresque violente et dérangeante qui aimerait beaucoup appartenir à la filmographie de Scorsese. ***

Divertissant portrait de la censure hollywoodienne qui prévalait dans les années 50, Trumbo de Jay Roach vaut surtout le détour pour la qualité de ses interprètes. **1/2

Christopher Plummer a beau livrer une de ses plus intenses performances en carrière, Remember d'Atom Egoyan étonne dans ses détours plus douteux et contestables. **1/2

The 33 de Patricia Riggen a beau insuffler une certaine noblesse à une tragédie humaine, son ton beaucoup trop hollywoodien ne peut que lever le coeur. **

Immense succès au box-office québécois, La guerre des tuques 3D de Jean-François Pouliot n'est pourtant qu'un infâme dessin animé sans âme qui usurpe un classique du passé. Une simple production qui utilise la nostalgie à des fins mercantiles. **

Film du jour: Our Hospitality

Pour que la semaine passe plus rapidement, il n'y a rien de mieux qu'un film de Buster Keaton. Bien que Our Hospitality ne se retrouve pas dans sa liste de chef-d'oeuvres, il s'agit néanmoins d'une des comédies les plus hilarantes du septième art, faisant rire encore et encore dans sa façon de raconter une rivalité meurtrière entre deux familles. Les gags sont omniprésents, les morceaux d'anthologies se succèdent au tournant et le héros réalisateur incarne avec un immense bonheur un être gaffeur et attendrissant comme tout. ****1/2

lundi 15 février 2016

Film du jour: Aparajito

Dans Aparajito, le deuxième tome de sa grandiose trilogie d'Apu, Satyajit Ray suit son héros à la ville, délaissant momentanément ses parents au profit de ses études. Toujours aussi touchant et clairvoyant, ce récit garde les immenses qualité de ses prédécesseurs tout en posant un regard d'une modernité étonnante sur l'Inde. En résulte une fresque inoubliable, autant sur le plan humaniste que technique. *****

dimanche 14 février 2016

Film du jour: The Lady from Shanghai

Oeuvre mineure dans l'immense filmographie d'Orson Welles, The Lady from Shanghai demeure néanmoins un divertissement de grande classe. Un film noir terriblement amusant malgré toutes ses invraisemblances où le grand cinéaste donne la réplique à son épouse de l'époque Rita Hayworth, complètement transformée pour l'époque. Les répliques sont délicieuses, le climat sulfureux et la finale inoubliable d'une immense virtuosité technique. ****

samedi 13 février 2016

Film du jour: À bout de souffle

Revoir sur grand écran le chef-d'oeuvre À bout de souffle dans une nouvelle copie 35 mm est un rêve de cinéphile. Surtout à la Saint-Valentin où l'on peut amener l'être aimé au Cinéma du Parc pour lui faire découvrir ce joyau de Jean-Luc Godard. Rarement aura-t-on vu un opus aussi libre dans sa forme et son fond, se jouant des influences pour créer quelque chose d'unique, de jouissif et d'important. Aujourd'hui et demain. ***** 

vendredi 12 février 2016

Sorties au cinéma : Dheepan, Un + une, Le Petit Prince, How to Be Single, Deadpool

Entre romance et violence, la Saint-Valentin sera fêtée de drôles de façons cette année au cinéma.

Jacques Audiard l'a finalement eu sa Palme d'Or et si ce n'est pas pour son meilleur film, Dheepan est tout de même une oeuvre très solide sur la difficile acclimatation d'un immigrant et sa famille de reconstitution à son nouveau pays. Dommage que la dernière partie moins convaincante verse gratuitement dans le cinéma de genre. ***1/2

Claude Lelouch retrouve finalement la forme dans Un + une, une histoire d'amour extrêmement mince mais absolument charmante sur les déboires sentimentaux d'un suave Jean Dujardin en Inde. Du soleil plein la tête et le coeur. ***

Adaptation sans finesse ni personnalité du fameux classique littéraire, Le Petit Prince de Mark Osborne fera surtout rêver les enfants avec ses morales appuyées et ses personnages unidimensionnels. **1/2

Tout le monde semble vouloir recréer le style Apatow et How to Be Single de Christian Ditter en est le dernier émule. Il s'agit d'une comédie inégale qui réserve de bons moments mais qui se sabote en voulant jouer du côté du drame sirupeux. **1/2

Il y a tellement de longs métrages de superhéros qu'il faut se démarquer. Deadpool de Tim Miller le fait en cherchant désespérément à être irrévérencieux, vulgaire et badass qu'il en devient faussaire, banal et affligeant. Mieux vaut alors revoir le premier Kick-Ass, Kingsman, Super et le Darkman de Sam Raimi qui reprend la même histoire de façon beaucoup plus supportable. **

Film du jour : Pather Panchali

Pather Panchali (La complainte du sentier) de Satyajit Ray est rien de moins qu'un des plus beaux premiers films de l'histoire du septième art. Un chef-d'oeuvre de lyrisme, de poésie et d'humanité sur le quotidien d'une famille indienne peu aisée. Avec son rythme lent, ses mélodies introspectives et son impressionnante mise en scène empruntée au néoréalisme italien, il est impossible de ne pas se soucier du sort de ses personnages et avoir l'impression de véritablement vivre avec eux. Le premier tome d'une trilogie majeure du cinéma à voir et posséder absolument. *****

jeudi 11 février 2016

Film du jour: Te prometo anarquia

Présenté ce soir au Centre Phi, Te prometo anarquia de Julio Hernandez Cordon est un peu une réponse du Mexique et du Guatemala au cinéma de Gus Vant Sant. Un cinéma de skate et d'errance où deux amis amants finissent par se mettre dans le pétrin. L'intrigue parfois décousue sert bien ce temps qui semble s'arrêter et la mise en scène stylisée offre le cocon idéal aux interprètes pour éclore. Pour une expérience qui sort de l'ordinaire. ***1/2

mercredi 10 février 2016

Film du jour: Foolish Wives

Premier film de l'histoire du cinéma à dépasser le coût de 1 million de dollars, Foolish Wives est un délire incroyable de la part d'Erich von Stroheim. Une satire délicieuse des moeurs à travers une histoire qui rappelle celles des Liaisons dangereuses et qui fascine avec ses scènes de tempêtes et ses multiples animaux. Un Revenant romantique avant son temps et un plus grand exploit technique - et scénaristique! - encore. ****1/2

mardi 9 février 2016

Nouveautés en DVD et Blu-ray : 99 Homes, Second Coming, Truth, Grandma, Man Up, Freeheld, Crimson Peak, Ville-Marie, Love the Coopers

Une multitude de films intéressants (et d'autres qui le sont sur papier) sortent cette semaine en formation DVD et Blu-ray.

Le seul à ne pas manquer est 99 Homes de Ramin Baahrani, une charge féroce et pas toujours subtile contre le capitalisme sauvage et le rêve américain. Seulement pour Michael Shannon qui y est hallucinant et l'incroyable séquence d'introduction. ***1/2

Avec ses lenteurs, son ton opaque et sa façon de jouer avec les attentes des spectateurs, Second Coming de Debbie Tucker Green n'est pas pour tout le monde. Mais si on y donne sa chance, on se retrouve avec un récit sensible qui oscille entre drame hyper réaliste et conte, et où d'excellents comédiens ont la chance de se faire valoir. ***
Ma critique

Sorti dans l'ombre du supérieur Spotlight, Truth de James Vanderbilt est un drame journalistique inspiré d'un fait réel qui ressemble parfois à quelques épisodes de la série Newsroom. La distribution est parfois plus convaincante que l'enjeu qui est traité un peu trop mollement. ***

Lily Tomlin crève l'écran dans Grandma de Paul Weitz, une farce multigénérationnelle extrêmement prévisible mais toujours drôle et coquine qui provoque son lot de fous rires. ***

Les histoires d'amour comme celle de Man Up de Ben Palmer ne sont pas très originales. Le duo formé de Lake Bell et de Simon Pegg fonctionne pourtant tellement bien qu'on oublie toutes ses largesses et sa conclusion qui goûte le sirop. ***

Freeheld de Peter Solett a beau être socialement engagé avec une cause importante, son traitement plat rappelle celui du plus banal des téléfilms. Une légère déception, surtout qu'on y retrouve la toujours flamboyante Julianne Moore en pleine possession de ses moyens. **1/2

Romance gothique qui aurait pu être fascinante mais qui demeure seulement esthétisante et ennuyante, Crimson Peak est un simple délire visuel et sonore de la part de Guillermo del Toro, qui a pourtant habitué le spectateur a beaucoup plus. **1/2

Autant Marécages était un opus de grande qualité, autant Ville-Marie du même Guy Édoin n'a pas du tout le même impact, se perdant au sein d'un scénario superficiel qui multiplie les personnages sommaires. Rien n'est à la hauteur de la première scène qui pique instantanément la curiosité. **

Pour voir dans quelle médiocrité patauge parfois la comédie américaine, il y a Love the Coopers de Jessie Nelson, une insignifiance rare où une multitude de vedettes sabotent temps et talent au sein d'une production qui lève le rapidement le coeur. *

Film du jour: 37°2 le matin

Dans les années 80, Jean-Jacques Beinex était le plus important cinéaste français, en compagnie de Leos Carax. Son chef-d'oeuvre 37°2 le matin demeure encore aujourd'hui une fresque indémodable sur la jeunesse, la liberté, les hauts et les bas de l'amour passion et les possibilités de l'existence. Fulgurant et poétique, porté par une incendiaire Béatrice Dalle, une photographie à couper le souffle et des choix musicaux à l'avenant, le long métrage enchante au plus haut point. ****

lundi 8 février 2016

Film du jour: Love is Colder Than Death

Pour son premier film Love is Colder Than Death, Fassbinder puise à même la Nouvelle Vague (principalement celui de Godard et Chabrol), créant un homme senti avec ses deux gangsters qui font les 400 coups avec leur amoureuse. Plus quelconque, l'intrigue répond à une structure infaillible, proche du théâtre de l'absurde qui se moque allègrement du capitalisme et de la bourgeoisie. Le résultat n'est pas toujours maîtrisé, mais il laisse percevoir un immense talent brut qui mérite seulement d'être affûté. ***

dimanche 7 février 2016

Sorties au cinéma : Fatima, Pride and Prejudice and Zombies, Mes ennemis

Il s'agit d'une semaine assez tranquille  au niveau des sorties au cinéma. Surtout en prenant soin d'éviter The Choice et en se gardant le très attendu Hail, Caesar! des frères Coen pour plus tard. Alors qu'est-ce qu'on va voir?

Certainement Fatima de Philippe Faucon, ce très beau film sur la difficulté de s'intégrer à une nouvelle société. Une oeuvre délicate et magnifiquement interprétée, avec une mise en scène subtile qui est toujours au service de son sujet. ***1/2

Dans un tout autre registre apparaît Pride and Prejudice and Zombies de Burr Steers, une parodie pas tout à fait au point qui se révèle chiche en moments vraiment drôles ou effrayants. Reste un long métrage qui fait l'impossible pour divertir et qui n'y parvient qu'à moitié. **1/2

Derrière les bonnes intentions de Mes ennemis de Stéphane Géhami de parler de solitude, d'amour et de vieillissement, le long métrage croule sous une construction défaillante, des comédiens inégaux et surtout un scénario qui aurait mérité d'être encore plus développé. **

Film du jour: Queen Kelly

Queen Kelly aurait pu être le plus grand film d'Erich von Stroheim. Un conte fabuleux sur un prince qui doit se marier avec une reine terrifique mais qui en pince plutôt pour une jeune femme d'un milieu simple. Sauf que le réalisateur a eu des différents avec sa vedette Gloria Swanson et le long métrage demeure inachevé. Une injustice profonde, surtout devant la somptuosité de la mise en scène et l'élaboration de quelques plans, parmi les plus beaux du septième art. ****

samedi 6 février 2016

Entrevue avec Stéphane Géhami pour Mes ennemis

Petit film indépendant sur la rencontre passionnelle de deux êtres éprouvés par l'existence, Mes ennemis est réalisé par le cinéaste Stéphane Géhami (En plein coeur). Un metteur en scène que j'ai rencontré plus tôt cette semaine et dont l'entrevue se retrouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Tangerines

Finaliste aux Oscars l'année dernière dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, Tangerines de Zaza Urushadze n'a jamais bénéficié d'une réelle sortie au cinéma au Québec avant d'aboutir directement en DVD. Le Centre Phi répare cette erreur en présentant ce soir cet excellent long métrage antiguerre sur un cultivateur de mandarines qui recueille chez lui deux soldats ennemis. La caméra souple, la musique délicate et la finesse de l'interprétation en font une oeuvre plus que recommandable. ****

vendredi 5 février 2016

Entrevue avec Philippe Faucon pour Fatima

Très intéressant drame familial sur la difficulté d'intégration d'une mère et de ses filles, Fatima a mérité le prestigieux prix Louis-Delluc à son réalisateur Philippe Faucon. J'ai rencontré le cinéaste lors de son passage à Montréal dans la foulée du dernier Festival du nouveau cinéma. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Shooting

The Shooting de Monte Hellman n'est pas un western comme les autres et c'est tout en son honneur. Il s'agit plutôt d'une fable existentielle dont l'ambiance semble constamment peser sur ses protagonistes: deux cowboys qui décident d'aider une énigmatique jeune femme. Avec son rythme lancinant et ses superbes paysages, on entre lentement mais sûrement dans un univers kafkaïen où le symbole a parfois plus d'importance que la raison. Il y a en prime une finale hallucinante et un Jack Nicholson complètement dément. À redécouvrir. **** 

jeudi 4 février 2016

Film du jour: Hedi Schneider is Stuck

La série Achtung Films! dédié au cinéma allemand et présenté cette année au Cinéma du Parc reprend ses activités ce soir avec la présentation de Hedi Schneider is Stuck de Sonja Heiss, une comédie dramatique sur une femme qui sombre peu à peu dans la dépression. Déséquilibré entre un humour routinier et un mélo appuyé, le long métrage cherche constamment son rythme de croisière malgré la présence de comédiens aguerris. Il y arrive heureusement à la fin lors de moments plus poétiques, sauf que c'est trop peu trop tard. **1/2

mercredi 3 février 2016

Film du jour: Capricious Summer

Pour fuir le froid ambiant, il n'y a rien de mieux que l’ensoleillé Capricious Summer de Jiri Menzel, cette jubilatoire fable sur trois hommes symbolisant le pouvoir qui sont séduits puis rejetés par l'assistante d'un magicien. Ludique et politisé à la fois, doté d'un humour tonique et de personnages savoureux, le long métrage au rythme parfois déficient se laisse apprécier lentement mais sûrement. ***1/2

mardi 2 février 2016

Nouveautés en dvd et blu-ray: Respire, The Prophet, Anna, Bridge of Spies, Our Brand is Crisis, Suffragette, Hyena Road, 12 Monkeys: Season One, Snow White & the Seven Dwarfs

Février débute avec une belle diversité de films qui prennent l'affiche en DVD et en Blu-ray.

Étonnant long métrage sous fond d'amitiés malsaines, Respire confirme que Mélanie Laurent n'est pas seulement une excellente actrice: elle est également une très bonne réalisatrice. ***1/2
Ma critique

Dessin animé en forme de poèmes qui fait rêver et voyager, The Prophet de Roger Allers séduit par sa grâce et ses jolies leçons de vie pour toute la famille. ***1/2

Grand oublié des derniers Jutra, Anna est une oeuvre férocement dérangeante de Charles-Olivier Michaud, où la qualité de la réalisation et le jeu d'Anna Mouglalis compensent un scénario en dent de scie. ***1/2

Avec Bridge of Spies, Steven Spielberg signe un pertinent film sur les héros ordinaires, avec une première partie beaucoup plus convaincante et intéressante que la seconde. ***

Malgré tout le talent de Sandra Bullock et David Gordon Green, Our Brand is Crisis s'avère une tiède satire politique qui mise trop sur un humour gras et pas assez sur sa brillante prémisse. **1/2

Manipulateur et moralisateur de bout en bout, Suffragette de Sarah Gavron sabote une importante histoire vraie et un casting cinq étoiles. Quel dommage! **

Drame de guerre racoleur et plein de clichés, Hyena Road n'est pas la "fresque importante" que semble vouloir lui donner Paul Gross, qui fait toutefois un meilleur travail que sur Passchendaele. **

Adapté du classique de science-fiction de Terry Gilliam, 12 Monkeys: Season One est une tentative paresseuse de recréer de la magie. Mais où est l'éclair de génie? **

Pour se consoler, on se replonge pour une énième fois dans le chef-d'oeuvre de Disney Snow White & the Seven Dwarfs, qui se voit gratifier d'une nouvelle édition Blu-ray avec une image HD et un son de meilleure qualité encore. La totale! *****

Film du jour: La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil

Inédit en sol québécois, le Centre Phi présente aujourd'hui La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar, la transposition d'un roman qui a déjà été adapté au début des années 70. Un long métrage au potentiel certain - une jeune femme renfermée semble se transformer complètement lorsqu'elle est en possession de la voiture de son patron - qui ne livre jamais vraiment la marchandise. Entre film noir et parodie, l'effort réalisé avec dynamisme refuse de choisir et le scénario beaucoup trop explicatif réserve peu de moments forts, finissant par s'écrouler sur les interprètes (Freya Mavor, Benjamin Biolay) qui ne peuvent pas tout faire eux-mêmes. **

lundi 1 février 2016

Film du jour: Mediterranea

Présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes, Mediterranea de Jonas Carpignano est une oeuvre brûlante d'actualité sur deux hommes qui quittent l'Afrique pour trouver une vie meilleure en Italie. Un film révélateur sur l'immigration, ses espoirs et ses déceptions. Ce sujet a été largement exploité ces dernières années, mais rarement avec une telle maîtrise technique et scénaristique, une interprétation hors norme et une finale bouleversante. Au Centre Phi. ***1/2