mardi 31 janvier 2017

Nouveautés DVD/Blu-ray: Radin!, Queen of Katwe, Masterminds, Jack Reacher: Never Go Back, Barbie: Video Game Hero

Il n'y a vraiment rien de satisfaisant qui sort cette semaine en format DVD et Blu-ray.

Radin!: Même s'il s'agit d'un des films les «moins pires» de Dany Boon depuis des lunes, cette comédie de Fred Cavayé s'essouffle rapidement et la seconde partie sabote le tout. **1/2

Queen of Katwe: Les bonnes intentions ne sauvent pas ce mélo appuyé de Mira Nair, qui transforme une édifiante histoire vraie en leçon de morales consternante. **

Masterminds: Pour une production comique, l'humour fait terriblement défaut dans ce long métrage de Jared Hess et la prestigieuse distribution n'y peut rien. Un autre gâchis. **

Jack Reacher: Never Go Back: Autant le premier volet était divertissant, autant la suite signée Edward Zwick manque d'action pertinente et d'histoire intéressante. Peine perdue. **

Barbie: Video Game Hero: On ne voudra pas plus recommander cette animation sans queue ni tête, même si on a des enfants et qu'ils adorent cette héroïne légendaire.

Film du jour: Pinocchio

C'est aujourd'hui que sort en Blu-ray Pinocchio, ce grand classique de l'animation qui a donné le thème titre des films de Disney. Dans un format encore plus chatoyant de couleurs et de mélodies, on est transporté dans une aventure incroyable sous fond d'humanité et de mauvaises décisions. Une quête toujours aussi drôle et magique qui est gratifié de suppléments pimpants et charmants comme tout. ****

lundi 30 janvier 2017

Les meilleurs films de janvier 2017

À chaque fin d'année, quand vient le temps d'établir son palmarès des meilleurs films, on oublie trop facilement des oeuvres qui ont pris l'affiche plus tôt dans l'année. Afin de s'en rappeler, je vais publier toutes les fins de mois les titres qui ont pris l'affiche au Québec dans les 30 jours précédents et qui pourront se retrouver dans un top respectable. Voici mes longs métrages préférés de janvier 2017...

- La tortue rouge
- Julieta
- Neruda
- Silence
- Sieranevada
- 20th Century Women
- Mes nuits feront écho

Film du jour: Riz amer

Entre film noir, mélodrame et néoréalisme italien, Riz amer de Giuseppe De Santis dresse son propre chemin en recourant à de magnifiques paysages et des héroïnes sublimes. Lorsque l'intérêt est piqué dès les premières minutes du récit, on ne peut détourner le regard. La romance damnée agrippe rapidement, au même titre que les aspects documentaires qui sont loin d'être négligeables. ****

dimanche 29 janvier 2017

Les films préférés de... Anne Émond

Avec trois films à son actif (dont Nuit #1 et Les êtres chers) et de solides courts métrages, Anne Émond est une des cinéastes les plus prometteuses du Québec. Je l'ai rencontré pour la sortie de Nelly (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« Je trouve ça totché comme question, ça change vraiment souvent... J'aime vraiment La maman et la putain de Jean Eustache, je ne me tanne pas. I'm Not There (de Todd Haynes) est parmi les bons films. L'effrontée avec Charlotte Gainsbourg. Ça c'est un film important pour moi. Il faut faire attention, après tu sors juste les quatre, cinq films et on a l'air inculte. Il faut vraiment faire des bons choix. Ah oui, Bergman aussi, tout de Rohmer, Interiors de Woody Allen, certains Fassbinder aussi. »

Film du jour: Modern Times

Un des films les plus appréciés de Charlie Chaplin, Modern Times pourfend la société capitaliste et le culte du travail en multipliant les morceaux d'anthologie et en multipliant les références audacieuses. Mémorable en tout point de vue, il s'agit d'un chef-d'oeuvre inusable, que l'on pourra revoir ce soir à la Cinémathèque québécoise. *****

samedi 28 janvier 2017

Entrevue La tortue rouge

Sublime dessin animé du mythique Studio Ghibli, La tortue rouge se retrouve aux Oscars dans la catégorie de la meilleure animation. Je me suis entretenu avec son cinéaste Michael Dudok de Witt et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Metropolis

La Cinémathèque québécoise s'offre la totale aujourd'hui avec la présentation de Metropolis, le chef d'oeuvre de Fritz Lang. Un classique de science-fiction visionnaire et indémodable, qui repousse le septième art encore plus loin. Son ambition démesurée rivalise avec sa mise en scène incroyable et le récit extrêmement divertissant donne froid dans le dos en annonçant des horreurs à venir. *****

vendredi 27 janvier 2017

Sorties au cinéma: La tortue rouge, Julieta, Maudite poutine, Resident Evil: The Final Chapter

Les films magnifiques se succèdent cette semaine sur les écrans de cinéma.

Nommé aux Oscars, La tortue rouge est la nouvelle animation majestueuse de Studio Ghibli, qui a fait confiance pour la première fois à un cinéaste étranger (Michael Dudok de Wit). Cela donne une création merveilleuse de poésie et de beauté sur la résilience, l'amour et le cycle de la nature. Un chef-d'oeuvre moderne et muet qui saura faire pleurer encore et encore. ****1/2

Dans son magnifique Julieta, Pedro Almodovar adapte les écrits d'Alice Munro, ce qui lui permet de rendre hommage à ce qu'il a fait précédemment tout en développant un nouveau cycle créatif. Sa folie est toujours là, mais avec une couche supplémentaire de réserve et de complexité. Un récit de femmes à la Bergman qui s'avère terriblement émouvant. ****

Pour son premier long métrage Maudite poutine, Karl Lemieux demeure dans le cinéma expérimental, faisant ce qu'il sait faire de mieux (créer des ambiances et des atmosphères suffocantes, jouer avec les textures de sa magnifique photographie) tout en offrant un script un peu maladroit et des dialogues parfois plaqués. Reste que l'aventure mérite qu'on s'y attarde. ***

Sixième et ultime (on l'espère) volet d'une populaire franchise, Resident Evil: The Final Chapter de Paul W.S. Anderson troque l'humour pour l'ambition, ce qui n'est pas une bonne chose. Alors que le potentiel pour amuser y était, tout est saboté par des scènes d'action impossibles à regarder. *1/2

Film du jour: What Have I Done to Deserve This?

En attendant de découvrir son excellent nouveau film Julieta, on replonge dans la filmographie de Pedro Almodovar jusqu'à What Have I Done to Deserve This?, sa délicieuse comédie absurde qui emprunte à la fois aux classiques comiques italiens qu'à ceux de Fassbinder. Tout finit par arriver dans ce délire qui s'épuise rapidement mais qui surprend constamment. ***

jeudi 26 janvier 2017

Les films préférés de... Madeleine Péloquin

Entre ses projets au théâtre et à la télévision, Madeleine Péloquin revient périodiquement au cinéma, où on a pu la voir dans Gerry et Pour l'amour de Dieu. J'ai rencontré la charmante actrice lors de la promotion de Nitro Rush et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

Madeleine Péloquin: Oh mon Dieu! Il y a tellement de films. Du point de vue de l’actrice, j’aime tout plein de choses dans les films. J’aime les films où le scénario est très fort, j’aime les films qui offrent des occasions de compositions pour les acteurs, des performances d’acteurs où ils sont amenés à se transformer énormément. Sinon j’aime les films de genre. David Lynch, je capote sur tout ce qu’il fait. On est dans un genre qu’il a appris à maîtriser de mieux en mieux. Il ne faut pas trop se questionner, il faut suivre ce qu’on propose.

Moi: Chez Lynch, on peut faire les deux. C’est ça qui est bien.

MP: Oui. Et il y a tout. Il y a des performances, il y a des personnages plus grands que nature. Ça offre aux interprètes des occasions incroyables de personnages. Les scénarios, wow! Pour moi, Lynch, c’est vraiment un de mes cinéastes préférés. Si j’aurais un jour le fantasme de jouer dans un film de Lynch, je pourrais être comblé.

Moi: Il faudrait qu’il refasse du cinéma. Inland Empire remonte à plus de dix ans.

MP: Oui, mais là il refait Twin Peaks. Je suis très admiratrice et j’ai très, très hâte.

Film du jour: The Seasons in Quincy: Four Portraits of John Berger

Présenté ce soir au Cinéma du Parc dans le cadre des RIDM +, The Seasons in Quincy: Four Portraits of John Berger expose les pensées du regretté philosophe et écrivain. Composé de quatre parties inégales (dont une est réalisée par Tilda Swinton), ce documentaire très personnel est teinté d'une immense liberté, ce qui est à la fois une qualité et un défaut. Les néophytes risquent toutefois d'y retrouver beaucoup de matières intéressantes. Et comme son travail mérite amplement le détour, l'initiation est donc de mise. ***

mercredi 25 janvier 2017

Underworld vs. Resident Evil

Pour souligner la sortie prochaine du prochain tome de Resident Evil, on revient sur cette franchise culte et on la compare à Underworld qui possède plusieurs choses en commun. Ce combat sans fin entre deux titans du divertissement se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Boogie Nights

Le Centre Phi célèbre le 20e anniversaire de Boogie Nights en le repassant sur grand écran! La totale pour les nombreux fans de ce film culte. C'est l'oeuvre qui a permis à Paul Thomas Anderson de sortir de l'ombre et à plusieurs acteurs établis aujourd'hui de briller. Le long métrage toujours aussi jouissif est une délectation à différents niveaux et on se plaît à revisiter ces aventures lubriques dans l'univers pornographique. ****

mardi 24 janvier 2017

Nouveautés Blu-ray/DVD : Mademoiselle, The Light Between Oceans, In a Valley of Violence, Hieronymus Bosch Touched by the Devil, The Vessel, The Accountant

De solides films d'à peu près tous les genres prennent d'assaut les sorties DVD et Blu-ray de la semaine.

Mademoiselle: Ce nouveau délire signé Park Chan-wook manipule tout sur son passage, provoquant beaucoup de bonheur et de sensations fortes auprès des cinéphiles. On en redemande! ****
The Light Between Oceans: Derek Ciafrance (Blue Valentine) filme encore l'amour tragique au sein de ce beau mélo assumé façon David Lean, qui profite du talent de Fassbender et de Vikander. ***1/2

In a Valley of Violence: Un western tordu et souvent tordant, mis en scène par le maître de l'horreur Ti West et qui met en vedette Ethan Hawke et John Travola. ***

Hieronymus Bosch, Touched by the Devil: Voilà un mystérieux documentaire que signe Pieter van Huystee sur ce peintre d'exception qui ne finit plus de fasciner. ***

The Vessel: Ce trip méditatif à la Terence Malick qui est concocté par son disciple Julio Quintana ne manque pas d'en mettre plein la vue et les oreilles malgré quelques moments plus naïfs. ***

The Accountant: Peu importe que Ben Affleck et le réalisateur Gavin O'Connor soient en forme. Le script est si misérable qu'il détruit toutes les excellentes idées du récit. **

Film du jour: Inherit the Wind

Film judiciaire sous fond de conflits entre la science et la religion qui est malheureusement toujours d'actualité, Inherit the Wind de Stanley Kramer est dominé par les performances fortes de Spencer Tracy, Frederic March et Gene Kelly. Le scénario est riche à défaut d'être toujours subtil et l'humour secoue la mise en scène un brin théâtrale. ***1/2

lundi 23 janvier 2017

Le cinéma québécois aux Oscars

C'est demain que l'on va découvrir si Juste la fin du monde de Xavier Dolan se retrouvera en compétition aux Oscars. En attendant, voici la moyenne au bâton des films québécois à cette célèbre remise de prix. Mon article sur le sujet se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Alice dans les villes

Premier film «important» de Wim Wenders, Alice dans les villes montre sa fascination pour l'errance, les grands espaces et les cadrages digne d'Ozu. Une très jolie invitation au voyage par l'entremise d'une amitié entre un photographe et une fillette dont les images magnifiques se fondent parfaitement à la musique de Can. Un périple tranquille dont on en ressort grandi. ****

dimanche 22 janvier 2017

Les films préférés de... Sophie Goyette

Après de magnifiques courts métrages, Sophie Goyette est passé au long métrage avec Mes nuits feront écho qui rayonne de poésie et de beauté. Je lui ai parlé (mon entrevue) pour l'occasion et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

SG: Hummm... Ça change tellement.

Moi: Je sais, moi aussi je suis dans cette situation-là!

SG: J'ai des découvertes à gauche, à droite. Hmmm... Disons que je vais y aller avec un film grand public que bon nombre de gens connaissent: Paris, Texas. Ces relations pères/fils toutes simples mais si senties, si émouvantes m'ont vraiment touchées droit au coeur. Un film dont je parle de plus en plus est Un zoo la nuit de Lauzon où là encore je trouve que les personnages sont tellement justes, tellement vrais que je me suis laissée complètement emporter par l'histoire, avec ses touches de poésie aussi. Hmmm... Même si j'y vais avec deux classiques, dans mes découvertes de la dernière année, j'ai vu A Girl Walks Home Alone at Night. Je ne sais pas si tu l'a vu?

Moi: Oui, le film qui se déroule en Iran...

SG: Oui, le film western vampire, fait par une jeune réalisatrice. Un premier long métrage qui a ses qualités et ses défauts, mais qui est pour moi un premier long métrage avec une forte signature. J'ai eu la chance aussi d'aller dans des festivals avec mes courts métrages comme Sundance et Locarno et je voyais d'autres signatures de réalisateurs de mon âge que je continue à suivre. On devient un peu une planète de cinéma à part entière. C'est notre petit réseau où l'on se soutient. Je regarde un peu en arrière, mais également en avant... Sinon un réalisateur que j'aime beaucoup c'est Kieslowski.

Moi: Moi aussi!

SG: Il capture la sensibilité humaine dans ses moindres détails. Là encore avec des petites touches poétiques. J'ai vu presque tous ses films. Je pense que c'est avec son oeil de documentariste qu'il a vraiment zieuté la nature humaine pour encore mieux l'extrapoler dans ses films de fiction et ça parait. Moi je suis une personne très, très, très observatrice. Je ne flirte pas du tout avec le documentaire, parce que j'écris c'est très fiction, mais je comprends un peu sa démarche, par où il est passé pour aboutir à sa trilogie finale Bleu, Blanc, Rouge... Mais je pourrais t'en nommer d'autres films contemporains que j'ai vu récemment aussi et qui m'ont touchés. Je pourrais passer une journée là-dessus!

Film du jour: Lady Snowblood

Principale inspiration du premier Kill Bill, Lady Snowblood de Kazuo Koike est un somptueux film de vengeance, violent et soigné à la perfection, qui sort du lot par sa grâce et sa poésie. Un tour de force visuel qui séduit et impressionne amplement, allant beaucoup plus loin que le simple divertissement sanglant. ****

samedi 21 janvier 2017

Sorties au cinéma: Néruda, 20th Century Women, Gulîstan terre de roses, Mr. Gaga, Nelly, xXx: Return of Xander Cage

C'est une semaine très solide au niveau des sorties au cinéma avec deux nouveautés à chérir.

Après son superbe Jackie, le cinéaste chilien Pablo Larrain revient avec Néruda, un nouveau biopic hors norme qui pige cette fois dans le littéraire et l'imaginaire pour reconstruire l'épopée d'un pays au bord du gouffre. Lorsque le dramatique se veut poétique et comique tout à la fois. ***1/2

Nageant dans les mêmes eaux que Beginners mais en moins mémorable, 20th Century Women de Mike Mills demeure malgré tout un récit fort attachant, drôle et touchant sur une famille de reconstitution. Un porte-bonheur précieux, parfois trop d'ailleurs. ***1/2

Délicat documentaire sur des femmes révolutionnaires kurdes, Gulîstan terre de roses de Zaynê Akyol pique rapidement la curiosité malgré ses baisses de régime et ses répétitions. En voilà un sujet inédit, au traitement si précis. ***

Souffrant d'une forme beaucoup trop conventionnelle, Mr. Gaga de Tomer Heymann ne manque toutefois pas d'intérêt dans sa façon de raconter l'existence d'un célèbre chorégraphe. Quelques interventions bouleversent, au même titre que les numéros dansés. ***

En traitant en fragments toutes les identités d'une écrivaine maudite, Anne Émond évite le classicisme avec son long métrage Nelly. On aurait cependant souhaité plus de folie et moins de recherche d'effets dans son traitement désincarné et faussement intellectualisé. Mylène Mackay livre cependant une fine prestation. **1/2

On s’attendait au pire avec xXx: Return of Xander Cage de D.J. Caruso et on en ressort surpris. S'il ne s'agit pas d'une bonne production, sa stupidité parfaitement assumée en fait un plaisir coupable. On n'en peut plus des jokes de mononcle de Vin Diesel, qui est constamment dépassé par des comédiens plus athlétiques et talentueux que lui. **1/2

Film du jour: Les camarades (The Organizer)

Le film populaire atteint des sommets dans Les camarades de Mario Monicelli, qui traite d'une grève dans une usine italienne. Entre le drame de style néoréalisme et la satire plus comique, le long métrage présente une pléiade de personnages attachants et imparfaits, ainsi que des situations fortes qui donnent le goût de changer les choses. Une oeuvre de goût, très bien jouée et réalisée, qui est ouverte sur le collectif. ****

vendredi 20 janvier 2017

Entrevue Nelly

Adaptation cinématographique fracturée de la vie de Nelly Arcan, Nelly d'Anne Émond  permet à Mylène Mackay de troubler dans le rôle-titre. J'ai rencontré la cinéaste et l'actrice afin d'en savoir davantage sur ce projet casse-gueule et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Policier, adjectif

Au sein de son deuxième film Policier, adjectif, le cinéaste roumain Corneliu Porumboiu (Caméra d'or pour 12h08 à l'est de Bucarest) traite de l'absurdité des lois qui prévalent dans son état policier en construisant un récit aride sur un flic qui hésite à arrêter l'homme qu'il doit suivre depuis plusieurs jours. Avec sa mise en scène qui évoque le documentaire, ses longs plans statiques et ce héros qui semble emprisonné de tout ce qui l'entoure, le réalisateur pose une réflexion judicieuse sur la conscience et la justice, l'accompagnant d'un discours étonnant sur le langage. La démonstration pourra paraître obscure, elle demeure néanmoins pertinente. ***1/2

jeudi 19 janvier 2017

Film du jour: The Fortune Cookie

C'est une première rencontre au sommet entre Jack Lemmon et Walter Matthau dans The Fortune Cookies, une comédie très drôle sous fond d'escroquerie. En plus de faire rire encore et encore, le réalisateur Billy Wilder propose une réflexion douce-amère sur le succès, le mensonge et l'amitié, soignant énormément ses personnages secondaires. Cela donne une farce attendrissante qui n'a pas vieillie en 50 ans. ****

mercredi 18 janvier 2017

Nominations Écrans canadiens 2017

Les nominations des prix Écrans canadiens - les Oscars du Canada - ont été dévoilées hier et c'est le film Juste la fin du monde de Xavier Dolan qui a été retenu dans le plus de catégories (neuf). Mon compte-rendu de l'événement avec entrevues à l'appui se trouve sur le site du Journal Métro.

Film du jour: J'ai pas sommeil

Se déroulant sous fond d'une histoire vraie où un tueur de personnes âgées sévissait à Paris, J'ai pas sommeil de Claire Denis prend le pari de s'intéresser davantage au clivage socio-économique plutôt qu'à la traditionnelle intrigue policière. Des trois destins d'immigrants qu'elle épouse, la cinéaste dresse un portrait doux-amer de leur condition, obligeant le spectateur à jouer une part active dans la reconstruction du récit. Cela donne une oeuvre parfois frustrante qui se dérobe sans cesse, dont la grande plasticité du mouvement cinématographique n'est pas sans ambiguïté. ***1/2

mardi 17 janvier 2017

Nouveautés DVD/Blu-ray: Ouija: The Origin of Evil, The Girl on the Train, Keeping Up With the Joneses, Death Race 2050, Kevin Hart: What Now?

Un seul film trouve grâce à nos yeux parmi toutes les nouveautés Blu-ray et DVD de la semaine.

Ouija: The Origin of Evil: Cent fois meilleur que le premier tome, cet antépisode signé par le talentueux Mike Flanagan propose une mise en scène soignée et des personnages développés. L'idéal pour faire oublier une intrigue convenue qui débute en force mais se perd en cours de route. ***

The Girl on the Train: Cette adaptation d'un livre à succès par Tate Taylor cherche tellement à ressembler à Gone Girl (par son histoire, son récit féministe, ses surprises, sa musique) qu'il en devient navrant. Même les comédiennes compétentes sont incapables de faire oublier la stupidité de l'ensemble. **

Keeping Up With the Joneses: On rit bien peu devant cette comédie chiche en bons moments de Greg Mottola. La réalisation banale, le scénario sans surprise et le jeu appuyé de Zach Galifianakis ne font qu'enfoncer un peu plus le clou. **

Death Race 2050: Navet incommensurable qui donne seulement le goût d'abandonner le septième art, cette risible production du célèbre Roger Corman est une véritable honte à la série, qui ne brillait déjà pas par son intelligence et sa subtilité. 1/2

Kevin Hart: What Now?: Pour se remettre de ce détritus, ou voudra certainement voir ce spectacle de l'omniprésent humoriste Kevin Hart. Cela ne vole pas toujours haut, mais c'est généralement divertissant.

Film du jour: Basic Instinct

Basic Instinct célèbre son 25e anniversaire et il est possible de le revoir au Centre Phi! Une occasion idéale de redécouvrir cette oeuvre joyeusement vulgaire et subversive de Paul Verhoeven où Sharon Stone fait tourner toutes les têtes. Le scénario a beau être faussement complexe et la mise en scène clinquante, on s'amuse beaucoup dans cet univers de sexe, de violence et de domination avec un Michael Douglas dépassé par les événements. ***1/2

lundi 16 janvier 2017

10 oeuvres à voir

Qui a dit que le premier trimestre de l'année est toujours consacré à des «restants» d'Hollywood? Voici 10 films qui sortiront dans les prochaines semaines et mois et qui s'annoncent très intéressants. Mes choix sont sur le site du Journal Métro.

Film du jour: Fox and his Friends

Disponible à partir de demain dans la prestigieuse collection Criterion, Fox and his Friends de Rainer Werner Fassbinder est un conte bouleversant sur un jeune homme qui se fait manipuler par son entourage après avoir remporté une large somme d'argent. Entre finesse et ironie, le cinéaste allemand va au vif des sentiments, filmant avec son élégance habituelle la dégradation des relations interpersonnelles à une époque - qui est toujours la nôtre - où le capitalisme est plus fort que tout. ****

dimanche 15 janvier 2017

Les films préférés de... Hélène Bourgeois-Leclerc

Si elle a surtout fait sa marque à la télévision, Hélène Bourgeois Leclerc a tout de même trouvé des rôles intéressants au cinéma, que ça soit dans Aurore, À vos marques... Party!, Je me souviens et Le grand départ. Je l'ai rencontré dans le cadre de Votez Bougon et je lui ai demandé quels étaient ses films favoris. Voici sa réponse...

HBL: Ah mon dieu! Et ça fait longtemps que je ne suis pas allée au cinéma. C'est drôle, je suis super loin en enfance parce que je regarde des films avec ma fille. (rires)

MG: Moi aussi, je comprends ça tout à fait!

HBL: Je suis tombé dans La guerre des tuques depuis un an. Un de mes films préférés que j'ai vu je ne sais pas combien de fois, c'est Autant en emporte le vent. Ça n'a pas rapport avec ce que je fais! (rire)

MG: C'est un excellent film!

HBL: C'est une magnifique histoire d'amour, une difficile histoire humaine et sociale. C'est probablement le film que j'ai vu le plus souvent. Sinon il y a aussi La mélodie du bonheur parce que ça me fait du bien et ça me remet dans l'enfance. Hmm... Curieusement ce sont plus des séries que j'ai vues ces dernières années que des films.

Film du jour: Leonard Cohen: I'm Your Man

Leonard Cohen fut un immense chanteur, un des plus grands des 50 dernières années. En sa mémoire, la Cinémathèque québécoise repasse Leonard Cohen: I'm Your Man. Le problème c'est que ce documentaire très ordinaire de Lian Lunson ne rend pas justice à l'homme, se vautrant dans les clichés avec sa mise en scène sans attrait. On se concentrera donc sur sa musique, éternelle, en oubliant tout le reste. **1/2

samedi 14 janvier 2017

Entrevue Mes nuits feront écho

Objet de beauté et de poésie, Mes nuits feront écho mérite d'être vu sur le plus grand écran possible. Je me suis entretenu avec sa réalisatrice Sophie Goyette et mon entrevue se trouve dans le Journal Métro.

Film du jour: Man on Wire

La Cinémathèque québécoise propose de revoir Man on Wire, ce formidable documentaire de James Marsh sur ce funambule français qui a été suspendu entre les deux tours du World Trade Center. Autant la version fictive hollywoodienne (The Walk) était ordinaire, autant celle-ci tient constamment en haleine, rivant le spectateur sur sa chaise avec sa construction ludique et dynamique. ***1/2

vendredi 13 janvier 2017

Sorties au cinéma: Sieranevada, Mes nuits feront écho, Patriots Day, Live by Night, Monster Trucks

Le cinéma américain s'écrase cette semaine lors des sorties au cinéma, au profit de deux très beaux longs métrages plus confidentiels.

Film roumain de près de trois heures où le dialogue est roi, Sieranevada de Christi Puiu passionne de bout en bout avec ses personnages attachants et sa réalisation exceptionnelle qui renforce ce sentiment de claustrophobie en jouant avec les notions de lieu et de temps. ***1/2

Beauté et poésie sont à l'honneur dans Mes nuits feront écho de Sophie Goyette, qui devient de plus en plus essentiel au fil des visionnements. L'idéal pour oublier l'hiver en voyant cet opus sur le plus grand écran possible, qui propose des voyages afin de favoriser le dialogue. ***1/2
Ma critique

Très hollywoodien dans sa façon de recréer les attentats de Boston, Patriots Day de Peter Berg est un film choral superficiel, où les scènes d'action vigoureuses ne font jamais oublier le discours de propagande en filigrane. **1/2

Pire réalisation de Ben Affleck à ce jour, Live by Night est un récit de gangsters paresseux qui ne fait que piller ce que De Palma et Mann ont fait de mieux. Techniquement très soigné, le propos ennuie rapidement et les talentueux comédiens sont figés dans des rôles unidimensionnels. **

Navet tellement mauvais qu'il faut pratiquement le voir pour le croire, Monster Trucks de Chris Wedge propose un des pires scénarios des dernières années en voulant tellement être le E.T. du 21e siècle. On reverra plutôt les farces de Stephen Chow. *1/2

Film du jour: Shane

Une grande pureté ressort du Shane de George Stevens. D'une simplicité et d'une profondeur déconcertante, ce western d'une beauté exquise reprend les éléments naturels du genre pour les transcender et les élever au niveau du mythe. Il y a une réflexion probante sur l'Amérique, de vives scènes d'action et des interprétations amples de tous les comédiens. De quoi s'assurer de ne pas passer à côté. ****1/2

jeudi 12 janvier 2017

Film du jour: Conte de printemps

Pour fuir l'hiver environnant, il n'y a rien de mieux que Conte de printemps d'Éric Rohmer qui allie plaisir intellectuel et celui des sens. La beauté plastique des images se fond parfaitement aux dialogues savoureux et cette méditation sur l'amour et l'amitié enchante au plus haut point. ****

mercredi 11 janvier 2017

Film du jour: Those Magnificent Men in Their Flying Machines

Divertissement typique et ambitieux des années 60 qui mélange les personnages, les vedettes de différents pays et les effets spéciaux, Those Magnificent Men in Their Flyng Machines de Ken Annakin est une comédie irrésistible sur une formidable course d'avions. Malgré ses longueurs et ses répétitions, le récit s'avère tout simplement charmant et il enivre avec son humour bon enfant et ses traits satiriques. ***1/2

mardi 10 janvier 2017

Nouveautés DVD/Blur-ray : Under the Shadow, La guerre, The Birth of a Nation, Moi roi, Before I Wake

Pour fuir le froid ambiant, il y a plusieurs films qui sortent cette semaine en format DVD et Blu-ray qui se déroulent dans des régions exotiques... qui ne sont pas toujours accueillantes!

Under the Shadow: Mélangent l'horreur, le social et le politique avec beaucoup d'adresse, cette création féministe de Babak Anvari aurait dû prendre l'affiche sur nos écrans tant son talent est indéniable. ***1/2

La guerre: C'est également le cas de ce drame de Tobias Lindholm qui s'était retrouvé aux Oscars l'année dernière. Un récit prévisible mais très bien mené et interprété, qui fait beaucoup avec peu. ***1/2

The Birth of a Nation: Boudé pour des raisons qui ne sont pas d'ordre cinématographique, ce premier film fort réussi de Nate Parker impressionne surtout pour sa première partie très maîtrisée, qui l'est cependant moins par la suite. ***

Mon roi: Autant on aimait la Maïwenn de Polisse, autant ici elle en fait trop avec ses personnages insupportables qui passent leur temps à crier pour des riens. Assez, c'est assez. **1/2

Before I Wake: Présenté à Fantasia l'été dernier, ce long métrage horrifique et mélancolique de Mike Flanagan commence plutôt bien et les comédiens s'avèrent excellents. Cela se gâche malheureusement avant la fin au fil d'un récit de plus en plus kitsch et quelconque. **1/2

Film du jour: Life is Sweet

C'est avec le délicieux Life is Sweet que Mike Leigh a été pris au sérieux. Chronique sociale et politisée sur une famille de classe populaire qui arrive à rêver malgré leurs moyens réduits, cette comédie très drôle surprend lors de moments plus émouvants. L'ensemble de la distribution est parfaite (les habitués Jim Broadbent, Timothy Spall, David Thewlis se mêlent à de sublimes actrices) et le texte d'une belle profondeur s'agence bien à une mise en scène efficace. ****

lundi 9 janvier 2017

Les films préférés de... Nathalie Coupal

Très présente à la télévision et au théâtre, Nathalie Coupal revient périodiquement au cinéma, que ce soit pour des rôles remarqués dans des films aussi nuancés que D'encre et de sang, Mémoires affectives et La vallée des larmes. Je l'ai rencontré pour la récente saison de Mirador et je lui ai demandé quels étaient ses films/cinéastes favoris. Voici sa réponse...

« J’ai un bac en cinéma. J’ai beaucoup, beaucoup aimé tous les Godard, tous les Truffaut. Mais mes films préférés, ça c’est la question à 1000 dollars. Laisse-moi penser deux secondes... J’ai adoré Alain Tanner. Dans le temps, c’était le dieu du cinéma répertoire. Aujourd’hui, il n’existe plus. J’ai tellement des coups de cœur larges au cinéma. Parlons de ce qui se fait ici au Québec. Je trouve que Anaïs Barbeau-Lavalette fait des choses qui sont importantes au niveau du contenu. Je trouve que Jean-Marc Vallée fait des choses importantes au niveau du jeu. Et je trouve que Denis Villeneuve fait des choses importantes au niveau de l’image, de la facture et de l’intelligence du parcours narratif et du déploiement. Mais Forcier fait le festival de la folie, Arcand fait de la dentelle intellectuelle... »

Une rétrospective Alain Tanner se tient à la Cinémathèque québécoise du 10 janvier au 29 janvier.

Film du jour: Big Deal on Madona Street

Alors qu'il semble de plus en plus difficile de réaliser une comédie efficace, on devrait se tourner vers le long métrage italien Big Deal on Madonna Street de Mario Monicelli, une sorte d'Ocean's Eleven avant son temps qui se moque des films de braquage de Dassin et Huston. Avec une formidable distribution (Gassman, Mastroianni, Toto, Cardinale), des personnages attachants et des gags extrêmement drôles, cet opus sardonique n'épargne rien ni personne en demeurant toujours très humain. Une référence du genre. ****

dimanche 8 janvier 2017

Les films préférés de... Philippe Lioret

Depuis plus de 20 ans, Philippe Lioret réalise des films sensibles et humains, ayant atteint son apogée avec Je vais bien, ne t'en fais pas et Welcome. Il était de passage à Montréal pour son nouveau long métrage Le fils de Jean (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films favoris. Voici sa réponse...

« Comme on ne peut pas tous les citer parce qu'il y en a plein, il y en a un qui me vient. Peut-être que c'est un film que les gens n'ont pas vu. C'est un film qui est de plus en plus difficile à voir. C'est un film qui date des années 80 et qui s'appelle Four Friends d'Arthur Penn. Ça c'est d'une magie absolue. Il brosse un portait de l'Amérique à travers quatre copains: trois garçons et une fille. Chapeau! Il y a encore beaucoup d'images du film que j'ai en tête. Ça m'a aidé à avoir envie de faire du cinéma. »

Prédictions Golden Globes 2017

Les Golden Globes se déroulent ce soir (déjà!) et voici comme à chaque année mes prédictions...

Meilleur film drame
Ce sera Moonlight ou Manchester by the Sea, mais allons-y avec ce dernier qui est plus accessible et qui comporte quelques vedettes.

Meilleur film comédie ou musical
La La Land, il n'y a aucune compétition de ce côté.

Meilleure actrice drame
Le coeur va avec Isabelle Huppert (Elle), mais c'est Natalie Portman (Jackie) qui risque d'être récompensée.

Meilleur acteur drame
Casey Affleck (Manchester by the Sea). À moins que son scandale sexuel refasse surface, alors ce sera Denzel Washington (Fences).

Meilleure actrice comédie/musical
Difficile de ne pas voter pour Emma Stone (La La Land). On aurait toutefois aimé avoir vu Annette Bening dans 20th Century Women pour se prononcer avec justesse.

Meilleur acteur comédie/musical
En toute logique ce sera Ryan Gosling pour La La Land. Mais on aimerait tant que ça soit Colin Farrell pour The Lobster.

Meilleure actrice dans un second rôle
Là c'est un peu plus difficile à déterminer, mais Naomie Harris (Moonlight) semble dominer ses rivales.

Meilleur acteur dans un second rôle
Aux Oscars ce sera Mahershala Ali (Moonlight). Mais les Globes aiment les stars, alors on se risque avec Jeff Bridges, délicieux dans Hell or High Water.

Meilleur réalisateur
Damien Chazelle (La La Land) a fait un film enchanteur et ce prix serait pleinement mérité.

Meilleur scénario
Que du bon monde encore une fois. Le script de Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan est cependant le plus abouti.

Meilleure animation
Zootopia, évidemment.

Meilleur film en langue étrangère
Qui voterait contre Tony Erdmann?

Meilleure musique originale
L'effet La La Land, encore et toujours.

Meilleure chanson originale
Dans un monde normal, ce sera City of Stars, tirée de La La Land.

Film du jour: Safety Last!

Moins connu que Chaplin et Keaton, Harold Lloyd n'en demeure pas moins une figure essentielle du cinéma muet. Dans son classique Safety Last! de Fred Newmeyer et Sam Taylor, il se glisse dans la peau d'un jeune homme opportuniste qui est prêt à tout pour trouver suffisamment d'argent afin de marier sa douce. Une comédie folle et effrénée qui fait rire encore et encore et qui est peuplée de morceaux d'anthologie. ****1/2 

samedi 7 janvier 2017

Sorties au cinéma: Silence, A Monster Calls, La danseuse, La taularde, Underworld: Blood Wars, Père fils thérapie!

L'année cinématographique part sur les chapeaux de route avec le dernier film d'un grand maître contemporain.

Il s'agit de Silence, cette fresque sur le Japon du 17e siècle que rêve de tourner Martin Scorsese depuis plus de 25 ans. Immense à tout point de vue (thèmes spirituels, beauté des images, prétention), l'opus est un retour à l'essence même du septième art avec ses clins d'oeil à des cinéastes légendaires et son rythme bien à lui. ***1/2

Nouvelle histoire d'amitié entre un enfant et une entité bienveillante, A Monster Calls de J.A. Bayonna manque de surprise et de nouveauté. Cela n'empêche pas les comédiens d'exceller et la mise en scène d'en mettre plein les yeux. ***

Biopic longuet et assez classique sur une jeune femme d'exception, La danseuse de Stéphanie Di Giusto vaut surtout pour la beauté de ses images, ses chorégraphies enflammées et la performance virevoltante de Soko. ***

Sorte de Ombline nouveau genre, La taularde d'Audrey Estrougo ne manque de vigueur dans sa façon d'exposer la vie de prison au féminin. Sauf que sa démonstration demeure trop lourde et appuyée. La composition des interprètes est toutefois assez riche. **1/2

Énième suite d'une série à succès, Underworld: Blood Wars d'Anna Foerster sent la redite à plein nez. Rien ne sort du lot, si ce n'est que le résultat n'est pas aussi catastrophique que quelques épisodes antérieurs. **

Remake du populaire De père en flic par le même Émile Gaudreault, Père fils thérapie! n'a rien conservé du charme qui faisait l'original. Les personnages sont énervants, l'humour tombe à plat, l'histoire est encore plus invraisemblable et le désir de quitter la salle se fait rapidement ressentir. *1/2

Film du jour: Cat People (1942)

Mythique film d'horreur, Cat People de Jacques Tourneur bénéficie d'une ambiance sidérante, alors qu'un véritable combat se tient entre l'ombre et la lumière. Cela donne plusieurs moments angoissants où le pouvoir de la suggestion aura rarement été aussi bien représenté à l'écran. À partir d'une histoire simple, le scénario lorgne avec étonnement vers le mythe et le jeu tourmenté de Simone Simon dans le rôle principal lui apporte un surplus de psychologie. ****

vendredi 6 janvier 2017

Les films préférés de... Geneviève Rochette

Figure bien connue des téléspectateurs (on a pu la voir dans Mirador, La galère, 30 vies, Virginie, Omertà et compagnie), Geneviève Rochette a flirté avec le cinéma (par l'entremise de Québec-Montréal et La vengeance d'Elvis Wong) mais surtout avec le théâtre et l'écriture. Lorsque je l'ai rencontré pour la dernière saison de Mirador, je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« Pierrot le fou a été longtemps un de mes films fétiches. J'aime les films de Godard et de Truffaut. Mais j’aime de tout, j’aime être amenée ailleurs. En ce moment, je ne vois pas beaucoup de films. Qu’est-ce que je peux te dire que j’ai vu et qui m’a transporté… La grande Bellezza de Sorrentino. »

Film du jour: Bad Day at Black Rock

Sorte de western mélancolique sur un étranger qui débarque dans un bled peuplé d'individus peu coopératifs, Bad Bad at Black Rock de John Sturges se lit comme une allégorie sur le Maccarthysme et le sentiment de culpabilité envers les Nippo-Américains. Entre suspense et drame social, le récit verbeux et plein de tension se savoure allègrement et il est dominé par la forte prestation de Spencer Tracy. ****