lundi 30 septembre 2013

Film du jour: Les communiants

Second volet de sa trilogie sur la foi, Les communiants d'Ingmar Bergman expose les doutes d'un pasteur. Drame de chambre âpre et tendu, ce récit passionnant et très personnel de la part de son auteur interroge la présence du sacré dans la vie de tous les jours, en plus de questionner l'apport de l'amour en temps de crise. Que l'on s'attarde seulement aux magnifiques images de Sven Nykvist, aux performances formidables des comédiens ou à la richesse du scénario, il s'agit d'une grande oeuvre qui impose le respect. ****1/2

dimanche 29 septembre 2013

Film du jour: À travers le miroir

Premier tome de sa trilogie sur la foi, À travers le miroir d'Ingman Bergman suit quatre personnes sur une île déserte qui sont confrontées aux crises de folie d'une des leurs. Mis en scène de façon sobre et bénéficiant de superbes images en noir et blanc, ce fascinant drame intimiste pose d'excellentes questions sur notre appartenance au monde et aux autres. L'interprétation est, comme d'habite chez le maître cinéaste, de premier ordre. ****1/2

samedi 28 septembre 2013

Nouveautés en salles: Enough Said, Volcano, Alyah, Cloudy With a Chance of Meatballs 2, Salinger, On the Job, La marque des anges, Paris à tout prix, The Art of the Steal

Les semaines se suivent et se ressemblent, offrant au niveau des sorties en salles un beau mélange de films intéressants et de longs métrages à éviter.

Réalisatrice de l'excellent Please Give, Nicole Holofcener est de retour avec Engouh Said, une autre savoureuse comédie dramatique sur l'amour et la famille. Le regretté James Gandolfini y livre probablement la meilleure performance de sa carrière au cinéma. ***1/2

Présenté à Cannes en 2011, Volcano du cinéaste islandais Runnar Runarsson ressemble au Amour d'Haneke dans sa façon de filmer un homme qui s'occupe de son épouse malade. Même s'il est un peu inférieur, ce récit ne manque pas de vie et de grands moments de cinéma. ***1/2

S'inspirant du cinéma de James Gray sans en posséder la force dramatique, Alyah est un premier effort satisfaisant d'Elie Wajeman, sur les aventures d'un Français qui tente d'immigrer en Israël. La mise en scène est sensible et l'interprétation, plutôt solide. ***

Débutant là où le premier s'arrêtait, Cloudy With a Chance of Meatballs 2 de Cody Cameron et Kris Pearn offre ce même mélange d'odyssée inattendue et de personnages savoureux. Les morales sont lourdes, sauf que l'imagination est constamment au pouvoir. *** 

Trop long documentaire (plus de deux heures) sur le célèbre écrivain, Salinger de Shane Salerno passionne dans son étude journalistique qui fait découvrir un homme hors de l'ordinaire. Dommage que la dernière demi-heure vienne tout bousiller en s'avérant sensationnaliste, voyeuse et de mauvaise foi. ***

Vampirisant à peu près tout ce qui faisait la force d'Infernal Affairs, On the Job d'Erik Matti est un foutoir sur la corruption aux Philippines qui se prend terriblement au sérieux et qui n'approfondit aucun de ses thèmes. La direction des comédiens laisse à désirer et la réalisation tape-à-l'oeil verse dans le banal exercice de style. Pourtant, le potentiel y était... **

Suspense conventionnel sur deux flics aux méthodes discutables qui font équipe, La marque des anges de Sylvain White regorge de clichés et de fils blancs. Quelle chance qu'il y a le tandem formé de Gérard Depardieu et de Joey Starr pour passer le temps. **

Énervant de la première à la dernière image, Paris à tout prix de et avec Reem Kherici suit une jeune femme qui apprendra à être gentille, à faire le point avec sa famille et ses origines. Une chronique moralisatrice insupportable qui s'oublie heureusement rapidement. *1/2

Sorti en salle dans la plus grande discrétion (il n'y a eu aucune projection de presse), The Art of the Steal de Jonathan Sabol est une comédie noire assez consternante sur le vol d'un livre sacré. Comme si un disciple de Guy Ritchie reprenait un Ocean's Eleven cheap, pour l'arroser avec un ersatz d'Usual Suspects. Ça fait pitié à voir. *1/2

Film du jour: Long Day’s Journey Into Night

Sidney Lumet dynamite la pièce Long Day's Journey Into Night d'Eugene O'Neill grâce à sa superbe mise en scène qui, sans renier ses fondements théâtraux, utilise l'espace et le son pour éloigner encore davantage ses personnages. Pendant près de trois heures, ces derniers passent leur temps à se chicaner et à se rapprocher, rappelant qu'il n'y a rien de plus difficile que de vivre en famille. Les quatre interprètes, impeccables et impressionnants, livrent des performances mémorables, offrant notamment à Katherine Hepburn un de ses plus beaux rôles en carrière. Du grand art. ****1/2

vendredi 27 septembre 2013

Entrevue avec le cinéaste de Volcano

Lauréat de la Louve d'Or au Festival du nouveau cinéma en 2011, Volcano de Runnar Runarsson s'apparente à Amour de Michael Haneke (qui a été tourné après), suivant un homme qui tente de s'occuper de son épouse malade.

Pour en savoir plus sur le sujet, j'ai joint par téléphone le réalisateur chez lui en Islande. Mon entretien se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Häxan

Faux documentaire qui a notamment influencé The Blair Witch Project, Häxan que Benjamin Christensen a réalisé en 1922 est un film muet extrêmement inventif pour son époque, qui n'a pas perdu de son pouvoir d'évocation. Séparée en sept chapitres et explorant la sorcellerie à travers les époques, cette oeuvre phare ressemble parfois à un cauchemar avec ses scènes de tortures, sa sexualité dépravée et ses figures démoniaques. Tordu, vous avez dit? ****1/2

jeudi 26 septembre 2013

Entrevue avec Stéphane Rousseau pour Paris à tout prix

Dans Paris à tout prix qui s'intéresse au sort d'une jeune femme renvoyée au Maroc qui tente de revenir à Paris pour son travail, Stéphane Rousseau incarne le patron tyrannique de l'héroïne.

J'ai rencontré l'humoriste et acteur il y a quelques semaines où il m'a parlé de ce film, réalisé par son amoureuse Reem Kherici . Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Rebels of the Neon God

Premier long métrage de Tsai Ming-liang, Rebels of the Neon God est une exploration de la jeunesse taïwanaise, entre ennui, désillusion et aliénation. Le récit qui suit quatre personnages prend son temps avant d'être tangible, hypnotisant par son esthétisme à couper le souffle et son thème musical. Jusqu'au moment où tout devient limpide et que son propos universel happe le spectateur et le hante profondément. ***1/2

mercredi 25 septembre 2013

La vedette de septembre: Chris Hemsworth (Rush)

Depuis qu'il incarne Thor, on voit de plus en plus souvent Chris Hemsworth au cinéma. Pourtant, le comédien n'est pas né de la dernière pluie et après avoir joué dans des films plus physiques, on pourra découvrir une autre parcelle de son talent dans Rush de Ron Howard, qui relate la compétition entre deux pilotes de Formule 1.

Pour en savoir plus sur cet acteur qui ne laisse pas indifférent le public féminin, je vous invite à lire mon article qui se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Un condamné à mort s'est échappé

Film le plus épuré de Robert Bresson, Un condamné à mort s'est échappé raconte une histoire simple à travers un style épatant, faussement simple et répétitif. À travers ce montage rapide, ces sons envahissants et ces comédiens non professionnels, le cinéaste pond un véritable chef-d'oeuvre lent, austère et mystique sur la condition humaine. Le genre d'opus dont on risque de se rappeler le reste de nos jours. *****

mardi 24 septembre 2013

Retour sur la programmation du FNC 2013

C'est ce matin qu'était dévoilée la programmation de la 42e édition du Festival du nouveau cinéma. Les cinéphiles raffoleront de ce qui leur a été concocté et de tous ces films qui semblent si alléchants.

Pour tout savoir sur ce qui se passe, je vous invite à lire mon compte-rendu qui se trouve sur le site de Cineplex.

DVD : Dans la maison, The Kings of Summer, Iron Man 3, Fin, Hannibal : Season One

Les cinéphiles seront ravis cette semaine avec la sortie de quelques films très intéressants en DVD.

François Ozon débute tout d'abord en force avec Dans la maison, une oeuvre drôle et complexe sur les relations pas toujours saines entre un prof et son élève. Le scénario brillant et ses interprètes d'une justesse inouïe font de cet opus un must absolu. ****

Renouveler le genre si usé du «passage de l'enfance à l'âge adulte» est possible et Jordan Vogt-Roberts y est parvenu avec son très sympathique The Kings of Summer, qui suit les aventures de trois adolescents en fugue. Drôle, gentil, émouvant et franchement dépaysant. ***1/2

Les superhéros ne sont pas invincibles. C'est le cas de Robert Downey Jr. qui, dans Iron Man 3, commence sérieusement à s’essouffler. Il y a encore une fois beaucoup d'action et d'humour dans ce long métrage signé Shane Black, mais également de grosses lacunes sur tous les plans (autant le scénario que le développement des personnages et les effets spéciaux). **1/2

Petit film espagnol intriguant malgré une finale complètement ratée, Fin de Jorge Torregrossa débute comme The Big Chill (la réunion d'amis qui ne se sont pas vus depuis des lustres) pour muter vers le fantastique. Les symboles sont gros et lourds, sauf que le suspense est tout de même potable. **1/2

Il était risqué de faire en série un antépisode à Silence of the Lambs. Néanmoins, Hannibal: Season One fonctionne, grâce à une intrigue solide, une réalisation soignée, une atmosphère suffocante et d'excellents comédiens. De quoi attendre la suite avec impatience. ***1/2

Film du jour: La moustache

Lorsqu'un auteur transpose lui-même son film au cinéma, les résultats ne sont pas toujours concluants. Emmanuel Carrère a toutefois su éviter la plupart des pièges dans son adaptation de La moustache, ce récit étrange sur un homme qui sombre dans l'oubli dès qu'il se rase la moustache. Fascinant du début à la fin, rythmé par les compositions de Philip Glass et le jeu viscéral de Vincent Lindon, il s'agit là d'un suspense d'une redoutable efficacité, qui mérite certainement plus d'un visionnements. ****

lundi 23 septembre 2013

Film du jour: La femme des sables

Chef-d'oeuvre incontestable signé Hiroshi Teshigahara, La femme des sables est une véritable tragédie existentialiste non dénuée de touches absurdes et sensuelles, le mythe de Sisyphe revu et corrigé à travers les yeux d'un homme qui est incapable de sortir d'un trou de sable. Le scénario, d'une richesse inouïe sur le genre humain, est parfaitement secondé par une mise en scène à couper le souffle, de superbes images en noir et blanc et des performances hallucinantes des comédiens. La totale. *****

dimanche 22 septembre 2013

En salles: Prisoners, Gabrielle, The Human Scale, Absences, Battle of the Year

Il y a de très beaux films qui prennent l'affiche cette semaine. Il faudra en profiter, surtout que d'ici la fin de l'année, les sorties intéressantes seront nombreuses...

Denis Villeneuve réussit son entrée à Hollywood avec Prisoners, où il arrive à revigorer une intrigue connue (l'impact de la disparition de deux fillettes chez leurs parents) à l'aide d'une mise en scène sophistiquée et d'une direction d'acteurs impeccable. Rarement aura-t-on vu Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal aussi possédés. ***1/2

Huit années après Familia, Louise Archambault est de retour avec son lumineux Gabrielle qui porte sur l'amour entre deux handicapés mentaux. Malgré un scénario parfois trop écrit, il y a de nombreux moments de beauté qui ressortent, autant au niveau des thèmes que de l'interprétation et de la réalisation à fleur de peau. ***1/2

La population mondiale réside de plus en plus dans les villes et ce phénomène risque d'avoir de fâcheuses conséquences dans les années à venir. En tentant de trouver des solutions pour améliorer le confort de tous, Andreas M. Dalsgaard finit par brosser avec The Human Scale un portrait extrêmement stimulant, qui captive du début à la fin. ***1/2

Perte, résilience, mélancolie. Tout cela est au rendez-vous dans Absences de Carole Laganière, un documentaire qui suit quatre personnes touchées par la disparition passée ou présente d'un de leurs proches. Ce qui en ressort est beau et douloureux tout à la fois, à tel point que l'on aimerait suivre plus longtemps ces personnages. ***

Nouveau film de danse en trois dimensions qui est parsemé de clichés et de morales, Battle of the Year de Benson Lee qui suit un entraîneur qui tente d'inculquer une éthique de travail à ses élèves s'adresse seulement et uniquement aux amateurs du genre. Il s'est fait bien pire, mais pourquoi ne pas essayer pour une fois d'y apporter quelque chose de nouveau? Cela ferait du bien. **

Film du jour: Entre la mer et l'eau douche

Le cinéma québécois est en deuil avec le décès de Michel Brault, un des cinéastes qui a le plus marqué le septième art d'ici. Pour lui rendre hommage, pourquoi ne pas voir ou revoir le magnifique Entre la mer et l'eau douce? Récit tout en nuances sur un homme des bois qui descend dans la grande ville, ce long métrage rappelle que Claude Gauthier avait tout une présence et qu'il n'y avait pratiquement personne de plus jolie que Geneviève Bujold. En compagnie du chef-d'oeuvre Les Ordres, il s'agit probablement de la meilleure réalisation du cinéaste. ****

samedi 21 septembre 2013

Entrevues avec la réalisatrice et les acteurs de Gabrielle

Très charmant film québécois qui risque d'être le choix du Canada à la prochaine cérémonie des Oscars (à suivre, la sélection est seulement annoncée lundi prochain), Gabrielle de Louise Archambault raconte l'histoire d'amour entre deux déficients intellectuels.

Pour l'occasion, je me suis entretenu avec la cinéaste et les jeunes comédiens Gabrielle Marion-Rivard et Alexandre Landry. Mes entrevues se trouvent dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: A Fistful of Dollars

C'est samedi matin, pourquoi ne pas s'offrir un bon western? Remake plus que satisfaisant du Yojimbo de Kurosawa, A Fistful of Dollars de Sergio Leone est une oeuvre enlevante et extrêmement divertissante sur un cowboy solitaire qui décide de monter deux gangs rivales pour s'en mettre plein les poches. Avec sa réalisation réglée au quart de tour, son humour juvénile et la performance désopilante de Clint Eastwood, il y a tout pour passer un excellent moment de cinéma et ce, même si la profondeur n'y est pas vraiment. ****

vendredi 20 septembre 2013

Entrevue avec Carole Laganière pour Absences

Joli documentaire contemplatif sur quatre personnes qui tentent de vivre avec le vide laissé par une personne de leur entourage, Absences prend l'affiche aujourd'hui dans quelques salles de cinéma du Québec.

Pour en savoir plus, j'ai rencontré sa réalisatrice Carole Laganière. Mon entretien se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: I Heart Huckabees

Avec le recul, c'est incroyable comment la critique a été sévère envers I Heart Huckabees de David O. Russell. Malgré son scénario flottant, il s'agit d'un film extrêmement original, qui ne ressemble à rien d'autre. Le récit ludique et satirique qui parle de coïncidences en suivant plusieurs personnages disparates met instantanément de bonne humeur, la réalisation surprend constamment avec ses flashs ingénieux et la distribution (Schwartzman, Hoffman, Law, Wahlberg, Huppert, Watts) est parfaitement agencée à l'ensemble. Du bonbon qui mérite une seconde chance. ****

jeudi 19 septembre 2013

Film du jour: The Exorcist

Un des drames d'épouvante les plus horrifiques du septième art, The Exorcist de William Friedkin n'a pas perdu son pouvoir d'évocation malgré des effets spéciaux volontairement grotesques. Il y a un surplus d'ambiance et d'atmosphère dans ce suspense angoissant, qui débute d'une magnifique façon, pour créer une tension palpable et insoutenable jusqu'à la fin du récit. Sans trop expliquer, montrant en titillant allègrement l'imagination du spectateur, le long métrage entre sans difficulté dans l'inconscience pour ne jamais en ressortir. ****1/2

mercredi 18 septembre 2013

Les films à voir d'ici la fin de 2013

On entre déjà dans la dernière ligne droite cinématographique. C'est généralement le moment de l'année qui est le plus intéressant, entre les nombreux festivals de qualité et les films à Oscars ou, tout au moins, ceux qui ont tendance à s'éloigner des grosses productions estivales.

Qu'est-ce qu'il ne faut pas manquer? Voici mes choix personnels, qui se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Scarecrow

Lauréat de la Palme d'Or en 1973, Scarecrow de Jerry Schatzberg est le récit de deux hommes qui parcourent les États-Unis, dans le but de faire un peu d'argent, de partir une compagnie et de régler de vieux problèmes. Magnifiquement mis en images par Vilmos Zsigmond et bénéficiant de l'extraordinaire duo formé de Gene Hackman et d'Al Pacino, ce drame vigoureux séduit instantanément même s'il aurait pu être encore plus mémorable. ****

mardi 17 septembre 2013

DVD : Behind the Candelabra, Ma vie réelle, Les gamins, Le repenti, The East, World War Z, Renoir, Bling Ring, Hidden in the Woods, Les ailes de Johnny May, Bates Motel : Season One, Grimm : Season Two

Les amateurs de cinéma maison seront comblés cette semaine avec la sortie de plusieurs titres intéressants.

Sélectionné à Cannes mais présenté uniquement sur HBO, Behind the Candelabra est un très beau portrait du pianiste Liberace et de sa relation avec un jeune amant. Derrière une construction conventionnelle de Steven Soderbergh se trouve des interprétations exquises de Michael Douglas et de Matt Damon. ***1/2

Dernier documentaire du regretté Magnus Isacsson, Ma vie réelle est un superbe essai sur quatre jeunes de Montréal-Nord qui tentent de tirer leur épingle du jeu. Un portrait humaniste qui est accompagné de fascinants suppléments sur le dvd. ****

Drôle à s'en décrocher la mâchoire, Les gamins d'Anthony Marciano est une sorte de Judd Apatow à la sauce française, sur deux hommes qui décident de tout plaquer. Ce qu'Alain Chabat peut être drôle! ***1/2
Critique

Intriguant drame sur un homme qui tente de refaire sa vie après un passé tumultueux, Le repenti de Merzak Allouache pique lentement la curiosité, avant de laisser béat par sa finale infernale. ***1/2
Critique

Le réalisateur du surprenant Sound of My Voice est de retour avec The East, une nouvelle charge engagée, qui porte cette fois sur le capitalisme. La mise en scène est peut-être moins choc, mais le message l'est tout autant. ***

Jubilatoire série B assez divertissante malgré sa finale bâclée,  World War Z de Marc Foster qui met en vedette Brad Pitt et une tonne de zombies a suffisamment fonctionné au box-office pour mériter une suite... ***

Sélection de la France aux prochains Oscars, Renoir de Gilles Bourdos est le récit agréable mais terriblement attendu du grand peintre dans les dernières années de sa vie. Lorsque les images sont plus intéressantes que le résultat final. ***

Avec son potable Bling Ring, Sofia Coppola s'attaque au culte de la célébrité et de la jeunesse perdue. Sa mise en scène soignée et le talent des interprètes ne peuvent toutefois sauver un sujet traité de façon si superficielle. ***

Les amateurs de gore qui s'ennuient devant les longs métrages spécialisés raffoleront de Hidden in the Woods de Patricio Valladares qui ne lésinent sur aucun détail (viol, torture, cannibalisme) pour offusquer son spectateur. Et malgré quelques baisses de régime et répétitions, ça fonctionne. ***

Pour mieux connaître le sort apporté aux amérindiens, le documentaire Les ailes de Johnny May est une très bonne introduction et ce, malgré ses imperfections et son ton didactique. ***

Ceux et celles qui ont le temps de s'attaquer à des séries raffoleront de la deuxième saison de Grimm qui mélange adroitement plusieurs genres disparates, et surtout la première saison de Bates Motel qui est un surprenant prequel au chef-d'oeuvre Psycho.

Film du jour: Le Colonel Chabert

Adapté d'un roman de Balzac, Le Colonel Chabert d'Yves Angelo est une oeuvre faste et visuellement splendide, qui manque toutefois de passion pour convaincre totalement. Car ce retour à la vie d'un homme est rendu par d'excellents comédiens (Depardieu en tête) et il en dit long sur la condition humaine (surtout en cas de guerre). Cependant, son caractère statique et cette propension des personnages à réciter des  longs monologues cassent un peu le rythme en place. Quelques inconvénients qui ne sont pas majeurs, mais qui empêchent l'ensemble de s'inscrire comme un incontournable. ***1/2

lundi 16 septembre 2013

Film du jour: Tiny Furniture

Sympathique premier film se déroulant à New York, Tiny Furniture fait découvrir le talent de Lena Dunham, qui réalise le récit et qui interprète le rôle principal. C'est toutefois du côté du scénario que la jeune femme se démarque, pondant des dialogues rafraîchissants, à la fois authentiques et hilarants. Sans nécessairement marquer les esprits, cette histoire simple et parfois amère d'une jeune femme qui revient vivre avec sa mère et sa soeur en attendant de trouver le moyen d'affronter le monde réel est suffisamment allumé et décalé pour divertir avec intelligence et sensibilité. ***1/2

dimanche 15 septembre 2013

Film du jour: Dancer in the Dark

En compagnie de Breaking the Waves, Dancer in the Dark est certainement le meilleur film de l'enfant terrible Lars von Trier. Puissant mélodrame sur une femme qui économise de l'argent pour payer l'opération aux yeux de son fils, ce véritable chef-d'oeuvre ensorcelle avec ses mélodies mémorables, son émotion qui fait pleurer encore et encore et la performance plus grande que nature de Björk. S'en sortir indemne est impossible et c'est tant mieux ainsi. *****

samedi 14 septembre 2013

Au cinéma: La maison du pêcheur, The Family, Insidious 2

Les nouveautés en salles sont particulièrement décevantes cette semaine, alors qu'aucun film ne mérite le détour.

S'intéressant à un sujet fascinant (la radicalisation d'hommes qui joueront un rôle important au sein du FLQ), La maison du pêcheur d'Alain Chartrand passe un peu à côté de son sujet, y intégrant des messages didactiques, une histoire d'amour inutile et des méchants caricaturés qui semblent sortir d'un film de Forcier. Il y a pourtant des choses intéressantes, telles la beauté des images et l'interprétation de quelques rôles (les gentils), mais rien pour effacer le mal qui est déjà fait. **1/2

La carrière de réalisateur de Luc Besson est en chute libre et ce n'est pas avec The Family qu'il va se reprendre. Oui, sans doute que cet exercice de style maculé d'humour noir sur une famille de mafiosos qui tente de se faire oublier en France comporte quelques moments savoureux. Sauf qu'il y a tellement de clichés et le jeu des comédiens aguerris est si caricatural que l'effet en est grandement amoindri. **1/2

Sans révolutionner le genre, le premier Insidious était une oeuvre férocement efficace, qui provoquait son lot de frissons. Sa suite, toujours réalisée par James Wan, en est à la fois une relecture et une suite, une satire grotesque qui se sent le besoin d'en offrir encore plus mais qui oublie de soigner ce qui faisait sa force. Du coup, il n'y a guère d'attache qui arrive à se créer, si ce n'est un peu de lassitude et une peur qu'un 3e tome voit le jour. **

Film du jour: Candyman

Contrairement à la croyance populaire, Candyman de Bernard Rose n'est pas qu'un simple film d'horreur efficace qui a marqué son époque. Le long métrage pose d'excellentes questions sur la santé mentale et les légendes urbaines, étant même socialement engagé. Pas mal pour une histoire que l'on peut suivre au premier ou au deuxième degré, selon si on est amateur d'un sadique qui tue des gens ou pas ou si l'on cherche quelque chose de plus profond. Dans tous les cas, personne ne pourra résister à la formidable musique de Philip Glass. ***1/2

vendredi 13 septembre 2013

Film du jour: Zardoz

Film culte pour les uns, navet pour les autres, Zardoz de John Boorman est une véritable curiosité. Malgré une histoire cauchemardesque qui sabote complètement son potentiel de science-fiction et plusieurs séquences navrantes, il y a un sentiment d’imprévisibilité qui en émane qui est loin d'être désagréable. Et comme la musique fait amplement sourire et que Sean Connery joue probablement son rôle le plus bizarre en carrière, on se dit qu'il faut le voir au moins une fois dans sa vie. **1/2 

jeudi 12 septembre 2013

Film du jour: 12 Monkeys

Avec Brazil, 12 Monkeys est certainement le meilleur film de Terry Gilliam. Inspiré de La Jetée et rendant hommage à Vertigo, ce récit de science-fiction sur un homme - fou? - qui voyage dans le temps pour sauver la planète est une fresque superbe, intelligente et passionnante. Tout, de la réalisation efficace à l'interprétation sensationnelle (de Bruce Willis, Brad Pitt...) atteint des sommets. De quoi le revoir encore même si on le connaît par coeur et toujours y retrouver des éléments nouveaux. ****1/2

mercredi 11 septembre 2013

Film du jour: The Broken

Il y a une limite à se servir de son médium pour cacher les failles d'un scénario béant. C'est un peu le cas de The Broken de Sean Ellis qui soigne son atmosphère de décors oppressants et de mélodies stressantes, hypnotisant ses interprètes qui livrent des performances stoïques (sauf peut-être Lena Headey, ensorcelante à souhait). Car la base même de l'intrigue sur une femme qui aperçoit son double est tellement inutilement compliquée, alambiquée et tirées par les cheveux qu'elle en devient risible. Comme si un doppelgänger de De Palma tentait de refaire les Body Snatchers... **

mardi 10 septembre 2013

En DVD: We Steel Secrets, Rapailler l'homme, What Maisie Knew, The Lesser Blessed, Jack Reacher, La vérité si je mens! 3, Un plan parfait, Jesus Christ Superstar, The Office: Season Nine, Chicago Fire: Season One

Des documentaires, des séries, des drames touchants et des comédies ratées: c'est ce qui est au menu de la semaine du côté des nouveautés en DVD et en Blu-ray.

Essai sur Julian Assange et Wikileaks, We Steet Secrets d'Alex Gibney est un documentaire fascinant qui tient en haleine tout en posant d'excellentes questions sur le monde qui nous entoure. ****

Il en va de même de Rapailler l'homme d'Antonio Pierre de Almeida qui plonge avec verve et énergie dans la poésie du grand Gaston Miron. Frissons garantis. ****

Délicate oeuvre sur une fillette qui est déchirée entre maman et papa, What Maisie Knew de Scott McGehee et David Siegel va droit au coeur et émeut malgré quelques détours plus moralisateurs. ***1/2

Les récits d'apprentissage sont nombreux et sans renouveler le genre, The Lesser Blessed d'Anita Doron y apporte sensibilité et candeur. La minceur du budget finit toutefois par se faire ressentir. ***

Sardonique à souhait, trop long mais généralement trépidant, Jack Reacher de Christopher McQuarrie offre un rôle qui va comme un gant à Tom Cruise. Et Werner Herzog campe un méchant en or. ***

Les deux premiers tomes étaient potables, sauf que La vérité si je mens! 3 de Thomas Gilou croule sous les clichés et les fautes de goût, empêchant les sympathiques acteurs de se faire valoir.  **1/2

Encore pire est Un plan parfait de Pascal Chaumeil, une bluette imbuvable où chacun des gags tombent à plat et où Diane Kruger et Dany Boon sont particulièrement mauvais. *1/2

Pour ceux et celles qui ne l'ont toujours pas vu au théâtre, Jesus Christ Superstar débarque dans une magnifique édition Blu-ray parsemé de suppléments intéressants.

Les adeptes de séries télévisés ne voudront pas manquer The Office: Season Nine qui conclut avec humour une émission culte, et Chicago Fire: Season One qui offre une sympathique série B qui est loin d'être désagréable.

DVD : We Steel Secrets, Rapaille l’homme, What Maisie Knew, The Lesesr Blessed, La vérité si je mens 3, Un plan parfait, The Office : Season Nine, Chicago Fire : Season One, Jesus Christ Superstar (musical d’Universal), Jack Reacher, 

Film du jour: White Heat

James Cagney a marqué le cinéma américain de sa voix et de son talent. Son plus grand rôle, il l'a certainement trouvé dans White Heat de Raoul Walsh, alors qu'il incarnait un malfrat sanguinaire et imprévisible, capable du pire comme du meilleur. Sa performance est telle qu'elle électrise cette oeuvre en apparence classique qui trouve sans cesse le détail probant, le dialogue culte ou l'allusion sarcastique pour surprendre au tournant. Un film noir tout simplement féroce. ****

lundi 9 septembre 2013

Sur le plateau de: La gang des hors-la-loi

La semaine dernière, je me suis rendu au Nouveau-Brunswick pour visiter le plateau de tournage du film familial La gang des hors-la-loi, le nouveau tome de la célèbre série Les contes pour tous.

Je me suis entretenu avec le réalisateur Jean Beaudry, le producteur Rock Demers, ainsi que les acteurs Gildor Roy et Guy Thauvette.

Le récit de ma visite se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: L'ami de mon amie

Il y a quelque chose d'assez singulier dans le pétillant L'ami de mon amie d'Éric Rohmer. Même si le regretté cinéaste est déjà passé par là plusieurs fois, son scénario demeure vif et authentique, charmant et intelligent dans sa façon de parler d'amour, d'amitié et d'attirance. Car ces chassés-croisés entre jeunes hommes et femmes, malgré une mise en scène assez ordinaire, enivrent avec ses répliques formidables et le jeu décontracté et spirituel de ses interprètes. De quoi vivifier une journée. ***1/2

dimanche 8 septembre 2013

Film du jour: Camille Claudel

En attendant de voir la superbe version de Bruno Dumont, pourquoi ne pas s'attarder à celle, tout aussi excellente, de Bruno Nuytten, qui porte sur la sculpteure Camille Claudel? Plus accessible avec un traitement qui peut rappeler celui de fresques hollywoodiennes, ce long métrage ne manque pas de souffle épique, avec des images toujours sublimes à regarder et une mise en scène de grande classe. Le scénario, qui s'attarde à sa relation avec Rodin, offre la chance à Isabelle Adjani de briller dans ce qui demeure encore à ce jour un de ses meilleurs rôles en carrière. ****

samedi 7 septembre 2013

Au cinéma: Camille Claudel 1915, Vic+Flo ont vu un ours, Adore, Jappeloup, La grande boucle

Un grand film, un très bon long métrage de chez nous et trois déceptions: c'est ce qui compose les principales sorties de la semaine.

Oeuvre la plus accessible de Bruno Dumont (et encore, on sent encore son style âpre et naturaliste), Camille Claudel, 1915 retrace trois jours d'internement dans la vie de la célèbre sculpteure. Bouleversant, d'une intelligence féroce, avec une Juliette Binoche qui y trouve un de ses meilleurs rôles en carrière, il s'agit d'un opus que l'on retrouvera certainement dans notre palmarès de fin d'année. ****

Moins posé que Curling mais beaucoup plus mordant, Vic+Flo ont vu un ours est la dernière excentricité de Denis Côté, très maîtrisé au niveau des dialogues, de la mise en scène et de la direction d'acteurs, mais avec un scénario parfois trop vaporeux, sur les amours impossibles de deux marginales. La fin rachète cependant le tout d'une brillante façon... ***1/2

Plus beau que bon, Adore d'Anne Fontaine, qui retrace les relations amoureuses parfois malsaines entre deux amis et leurs fils, est peuplé d'images soignées et d'une interprétation forte, mais également de lourds symboles, de métaphores douteuses et de situations risibles. Une déception, surtout pour une cinéaste qui est capable de tellement plus. **1/2

Conventionnel à l'extrême, plus intéressé à montrer des scènes sportives que de soigner son histoire familiale parsemée de clichés, Jappeloup de Christian Duguay, qui retrace l'histoire vraie d'un petit cheval et de son cavalier, en laissera plusieurs sur leur appétit. Déjà que le tout s'étend sur pas moins de 2h10, ce qui est beaucoup trop long. **

Qui a eu la merveilleuse idée de faire une comédie sur le Tour de France? Ah oui, Laurent Tuel, qui est incapable d'arracher le moindre sourire dans La grande boucle. Clovis Cornillac se défonce pourtant, mais en vain. On aurait aimé que le tout prenne des risques, qu'il soit moins prévisible et, surtout, moralisateur. **

Film du jour: Gate of Hell

Rarement la couleur aura eu autant d'impact que dans Gate of Hell de Teinosuke Kinugasa. Ce film, un des plus beaux du septième art sur le seul plan esthétique, offre des images qui ressemblent à s'y méprendre à de véritables peintures. Une fois passée cette folie créative, on découvre une histoire prenante d'un héros de guerre qui tombe de son piédestal lorsqu'il se met à harceler une femme mariée. La tragédie, filmée avec aplomb et interprétée avec grâce, atteint des sommets, se permettant même de faire des liens avec le Japon post Deuxième Guerre mondiale. ****1/2

vendredi 6 septembre 2013

Entrevue: Anne Fontaine pour Adore

Film qui a fait scandale à Sundance plus tôt cette année, Adore raconte les tribulations affectives de deux amies et de leurs fils.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon entrevue avec la cinéaste Anne Fontaine dans le Journal Métro.

Film du jour: Raising Cain

Lorsque Brian De Palma parodie ses propres films, cela donne Raising Cain, un suspense tiré par les cheveux et complètement invraisemblable, mais très comique et magnifiquement mis en scène, avec des plans séquences à couper le souffle. L'histoire sur un homme qui cherche à kidnapper des enfants n'a aucun sens et elle est inutilement compliquée, ce qui n'empêche pas de s'amuser fermement au sein de tous ces hommages et ces plagiats. Et dans un double (et même triple) rôle, John Lithgow livre une féroce et inoubliable performance. ***

jeudi 5 septembre 2013

Entrevues: Jappeloup

Biopic sur le célèbre cheval Jappeloup qui a fait sensation aux Jeux olympiques de Séoul, le film qu'en a tiré le réalisateur québécois Christian Duguay a remporté un fort succès populaire en France. 

Il sort sur les écrans québécois ce vendredi et pour l'occasion, je me suis entretenu avec le cinéaste et la comédienne Marina Hands, qui interprète le premier rôle féminin (la femme de Pierre Durand, le cavalier de Jappeloup).

Mes entrevues se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Les amants criminels

Alternant entre le drame violent et douloureux et le conte ludique, Les amants criminels de François Ozon qui porte les déboires de deux jeunes tueurs qui sont prisonniers sur une île est une bien drôle de chose. L'intérêt réside dans l'interprétation d'ensemble, la folie créative du monde et l'imprévisibilité du récit mais étrangement, la mécanique n'est pas parfaitement huilée, laissant apparaître des fautes de goût et de ton qui viennent parfois plomber l'ensemble. ***

mercredi 4 septembre 2013

Film du jour: Pitfall

Pitfall d'Hiroshi Teshigahara ne ressemble à rien d'autre et c'est certainement sa plus grande qualité. À la fois récit philosophique, conte absurde, drame social et rencontre avec l'au-delà, ce film noir bercé d'une mélancolie certaine suit le fantôme d'un homme assassiné qui cherche à savoir pourquoi on lui a fait la peau. L'originalité est de tous les plans et elle est accompagnée de superbes images évocatrices en noir et blanc, d'une direction artistique impressionnante et d'une réalisation particulièrement ingénieuse. L'expérience est totale. ****

mardi 3 septembre 2013

Retour sur le Festival des films du monde

L'édition 2013 du Festival des films du monde se terminait hier. Avant de passer à autre chose (TIFF, FNC, Cinemania et la liste est encore longue), je me permets de revenir sur cet événement qui a procuré plusieurs beaux moments.

Mon compte-rendu se trouve sur le site de Cineplex.

DVD: La colline aux coquelicots, 11.6, Hemingway & Gellhorn, The Lords of Salem, The Iceman, Curious George : A Halloween Boofest, Parks and Recreation : Season Five

Il y a toutes les sortes de films qui sont disponibles cette semaine en format dvd et blu-ray.

Pendant que papa est à Venise pour présenter son dernier opus, fiston débarque avec son magnifique La colline aux coquelicots, splendide dessin animé sur l'amour naissant entre une jeune fille et un camarade de classe. Touchant et mélancolique, il s'agit d'une oeuvre à ne manquer sous aucun prétexte. ****

Suite à son très intéressant Le dernier pour la route, le réalisateur Philippe Godeau est de retour avec 11.6 qui retrace l'histoire vraie d'un honnête travailleur qui a tout lâché pour commettre un audacieux vol. Malgré quelques longueurs, le jeu convaincu de François Cluzet mérite le détour. ***

Téléfilm épique sur la relation tumultueuse entre Ernest Hemingway et une de ses femmes, Hemingway & Gellhorn de Philip Kaufman arrive à divertir malgré toutes les conventions liées au genre. Il faut avouer que le duo formé de Nicole Kidman et de Clive Owen fonctionne parfaitement. ***

Rob Zombie qui réalise un bon film? Oui, c'est le cas de The Lords of Salem, très satisfaisant récit d'épouvante sur une vieille malédiction qui s'empare d'une jeune fille. Les acteurs sont peut-être très inégaux, sauf que l'atmosphère et l'ambiance donnent rapidement la chair de poule. ***

Michael Shannon est un très grand comédien et il est la seule raison de s'intéresser à The Iceman d'Ariel Vromon, biopic conventionnel et sans surprise sur un père de famille qui exercice le métier de tueur à gages. **1/2

Les jeunes enfants vont beaucoup s'amuser avec Curious George: A Halloween Boofest, nouvelle aventure de leurs héros préféré. Pendant ce temps, les parents pourront regarder la cinquième saison de Parks and Recreation, ce dérivé de The Office qui met instantanément de bonne humeur. 

Film du jour: Ratcatcher

Premier film de Lynne Ramsay (We Need to Talk About Kevin), Ratcatcher vaut surtout le détour pour la fine mise en scène entre naturalisme et poésie, pour ses instants de grâce et son évocation admirable d'un milieu sur le bord de s'écrouler. Parce que la prémisse - le passage de l'enfance à l'âge adulte d'un adolescent qui ne vit pas dans le luxe - est loin d'être originale. Mais la réalisation l'est et elle fait toute la différence, au même titre que l'interprétation juste et délicate. ***1/2

lundi 2 septembre 2013

Entrevues: Vic+Flo ont vu un ours

Ce qui est bien avec Denis Côté, c'est qu'il s'agit d'un cinéaste très productif. Après Bestiaire l'année dernière, il est de retour avec Vic+Flo ont vu un ours, un film noir assez particulier qui ne ressemble à rien... sauf à une oeuvre de Denis Côté.

Pour souligner la sortie prochaine de ce long métrage, je me suis entretenu avec le metteur en scène et l'actrice principale Pierrette Robitaille. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Witness for Prosecution

Il ne faut surtout pas dévoiler la fin de Witness for Prosecution, ce fabuleux film judiciaire réalisé par Billy Wilder où un avocat vieux et malade décide de défendre un homme dont tout l'accuse. Le long métrage à l'humour bien tendu possède un scénario béton (il s'agit d'une adaptation d'une pièce d'Agatha Christie), des dialogues savoureux et des prestations impeccables d'excellents comédiens. De quoi passer un excellent moment de cinéma. ****

dimanche 1 septembre 2013

Film du jour: Le plaisir

Adaptation de trois nouvelles de Maupassant, Le plaisir de Max Ophüls est un chef-d'oeuvre de mise en scène, où la direction artistique atteint des sommets. Il faut voir la caméra se balader de scène en scène, coupant rarement, offrant l'essentiel aux spectateurs, mais pas trop. Les histoires, ludiques et charmantes, sont soutenues par une étincelante distribution cinq étoiles (Gabin, Darrieux, Simon, etc.), conférant aux récits un charme inusable. ****1/2