dimanche 31 mars 2013

Entrevues L'homme qui rit

Nouvelle adaptation cinématographique du roman L'homme qui rit de Victor Hugo, la version qu'en a tirée le réalisateur Jean-Pierre Améris met toujours en scène un homme défiguré et une jeune aveugle qui tentent de faire leur place dans un monde particulièrement cruel.

Pour tout savoir sur ce film à costumes qui est toujours d'actualité, j'ai pu rencontrer les comédiens Marc-André Grondin et Christa Théret.

Mon entretien sur trouve dans les page du Journal Métro.

Finalement, un questions-réponses avec l'acteur québécois se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Bubble

Complètement improvisé lors du tournage et mettant en scène des acteurs non-professionnel, Bubble de Steven Soderberg relève de l'expérience, de la curiosité. Bien que l'histoire qui tourne autour d'un meurtre au sein d'un trio d'amis très particuliers demeure accessoire et linéaire, le climat qui s'y dégage pique la curiosité, s'avérant par moments malsain. Sans doute qu'il y manque cette pincée de paprika qui fait toute la différence, sauf qu'on ne peut qu'admirer la démarche du cinéaste, qui ose prendre des risques et filmer avec un budget pratiquement inexistant. ***

samedi 30 mars 2013

Entrevue avec le réalisateur de Couleur de peau: Miel

Très joli dessin animé sur un enfant coréen qui a de la difficulté à s'adapter à sa famille adoptive belge, Couleur de peau: Miel est une transposition de la bande dessinée de Jung... par Jung lui-même!

J'ai pu discuter avec le dessinateur et cinéaste lors de son passage à Montréal, il y a quelques semaines. Mon entretien se trouve sur le site électronique du Journal Métro.

Film du jour: The Last Temptation of Christ

De tous les films sur Jésus, The Last Temptation of Christ de Martin Scorsese est sûrement le plus particulier. Voilà enfin une oeuvre qui ose prendre des libertés avec les écrits que tout le monde connaît pour enfin offrir sa propre version des «évènements». Bien sûr, de nombreuses personnes ont crié au scandale. Sauf qu'en regardant cet excellent long métrage à froid, on réalise que le message n'est pas très éloigné de la leçon de tolérance qui y est enseignée. Surtout que sur un simple point de vue cinématographie, l'opus est vraiment de grande qualité, avec sa réalisation précise, ses superbes choix musicaux, son symbolisme prodigieux et ses fabuleux interprètes. ****

vendredi 29 mars 2013

Film du jour: Julien Donkey-Boy

En attendant son génial Spring Breakers, c'est le moment propice de (re)découvrir Julien Donkey-Boy, deuxième fresque de l'enfant terrible du cinéma Harmony Korine. Dans cette oeuvre délirante sur un jeune homme schizophrène, la réalisation démentielle s'épouse au sujet, ce qui donne des images déformées et un véritable travail sur le son. L'intrigue un brin répétitive a de sérieuses limites, sauf qu'elle n'empêche pas le malaise et la poésie de surgir. Surtout que cette déflagration pour les sens rappelle que la société ne se porte pas bien et que ce n'est pas nécessairement les gens «handicapés» qui doivent en porter le fardeau. Hermétique et très particulier, pour une expérience pas comme les autres. ***

jeudi 28 mars 2013

Les meilleurs films de Pâques

Puisque Pâques est déjà là, je vous conseille les meilleurs films disponibles sur le sujet pour bien fêter cet évènement qui n'arrive qu'une fois par année.

Ma liste se trouve sur le site de Cineplex. Et vous, qu'est-ce que vous allez regarder?

Film du jour: Mala Noche

Film qui a révélé Gus Vant Sant, Mala Noche est un intéressant premier long métrage en noir et blanc sur des jeux de pouvoirs et de séductions entre trois jeunes hommes. À la fois une réflexion sociale, politique et humaine, l'essai un brin maniéré pose déjà les jalons d'une brillante carrière cinématographique. En plus de reconnaître les motifs récurrents, on est happé par la grande sensibilité de son auteur. ***1/2

mercredi 27 mars 2013

En rafale : A Late Quartet, Hello I Must Be Going, The Greatest Movie Ever Sold, Les hommes libres, High School, Calvin Marshall, Le magasin des suicides, The Divide, Hesher, Jolene, Take Me Home Tonight

Comme Pâques cogne déjà à la porte et que les jours de congé seront plus nombreux, voici quelques longs métrages que j'ai pu voir ces dernières semaines. Question seulement de s'occuper un peu...

De tous les films de «vieux» qui ont pris l'affiche l'année dernière, A Late Quartet de Yaron Zilberman est un des plus satisfaisants (après Amour de Michael Haneke, bien sûr). Derrière une intrigue conventionnelle se cache un développement très intéressant des personnages, qui sont campés par d'excellents acteurs. ***1/2

Petite oeuvre sans prétention, Hello I Must Be Going de Todd Louiso a le mérite de traiter d'un sujet tabou (la dépression, l'amour entre des gens d'âges différents) selon le point de vue d'une femme qui s'amourache d'un partenaire plus jeune. L'ensemble ne paye pas de mine, mais il se regarde avec plaisir. ***

Tout comme le documentaire The Greatest Movie Ever Sold où Morgan Spurlock analyse les rouages de la publicité. Le documentaire aurait pu être plus profond et complet, ce qui ne l'empêche pas de divertir aisément. ***

Reprenant un thème usé à la corde (l'occupation allemande de la France) à l'aide d'une réalisation fauchée, Les hommes libres d'Ismaël Ferrouki vient à un cheveux de noyer son sujet (comme un certain La rafle). On sent toutefois une intensité certaine chez les comédiens, ce qui fait toute la différence. ***

Une bonne idée ne tient souvent qu'à un fil. Qui est rompu lorsque la production finit par faire du surplace, incapable de se réinventer. C'est ce qui arrive à High School de John Stalberg Jr. sur les péripéties de deux adolescents qui finiront par faire fumer du pot à la plupart des gens de leur école secondaire. Ce qui fait sourire 15 minutes ne peut qu'ennuyer avant la fin. **1/2

Un sentiment similaire que l'on retrouve dans Calvin Marshall de Gary Lundgren. Le base-ball y est traité en filigrane chez deux héros masculins qui ont de la difficulté à vivre avec leur talent limité. Les charmes des interprètes ne change rien à ce scénario qui manque au final de vigueur et de surprises. **1/2

Le livre original fait peut-être rire aux larmes, mais l'adaptation cinématographique de Le magasin des suicides par Patrice Leconte est tellement moralisateur et agaçant par ses innombrables numéros musicaux qu'il vampirise les nombreux clins d'oeil sardoniques qui eux, font amplement sourire. **1/2

Reprenant le schéma de Lord of the Flies pour le concentrer dans un drame horrifique post-apocalyptique, The Divide de Xavier Gens ne manque surtout pas d'ambition et de tension. On sent toutefois que la mécanique tourne à vide et que le réalisateur se prend énormément au sérieux. **

Sur papier, Hesher de Spencer Susser, qui met en vedette Joseph Gordon-Levitt et Natalie Portman et qui traite des déboires d'un garçon affligé par le décès de sa mère, aurait dû être un opus de grande qualité. Pourtant, on ne s'attache jamais aux personnages et il est plutôt difficile d'embarquer dans cette histoire sans tête ni queue. **

Ce qu'on peut aimer Jessica Chastain, autant pour sa beauté que pour son talent. Ce n'est pourtant pas une raison pour voir Jolene de Dan Ireland, son premier long métrage majeur où elle incarne une pauvre fille naïve qui en souffrira un coup. L'actrice est excellente, sauf qu'il s'agit d'un mélo particulièrement collant et lassant. **

Ce n'est pas tout le monde qui a le talent de Judd Apatow. Pour l'original, on se retrouve avec plusieurs ersatz, qui s'essayent à la comédie romantique pimentée de références cinématographiques, mais sans le coeur et l'humour de son modèle. C'est le sort qui attend Take Me Home Tonight de Michael Dowse, une mièvrerie inoffensive qui aurait dû être incisive et hilarante. Une autre belle occasion de manquée. **

Film du jour: L'homme à la caméra

On ne peut pas prétendre aimer le cinéma et ne pas avoir vu L'homme à la caméra de Dziga Vertov. Dans ce fantastique film muet de 1929 qui offre probablement le meilleur montage de l'histoire du septième art, la population d'Odessa en Ukraine s'anime d'une façon incroyable. À la fois hymne à un peuple de résistants, fable sur le modernisme qui bouge sans cesse, hommage au cinéma et expérimentation surréaliste inoubliable, ce chef-d'oeuvre d'une qualité inestimable offre sans cesse quelque chose de nouveau à chaque visionnement. Et de toutes les trames sonores composées ultérieurement pour ce classique en puissance, celle de Michael Nyman dynamise les images qui sont déjà d'un très grand pouvoir d'évocation. À voir sans faute avant de mourir. *****

mardi 26 mars 2013

DVD: Killing Them Softly, Easy Money, Lincoln, Ésimésac, The Awakening, Parental Guidance

Les semaines se suivent sans se ressembler au rayon des nouveautés DVD. Ce mardi, il y a quelques titres potables, sans plus.

Après le magnifique The Assassination of Jesse James..., Brad Pitt et le réalisteur Andrew Dominik remettent ça avec Killing Them Softly, une oeuvre verbeuse et pas tout à fait au point qui plaira beaucoup aux amateurs de Tarantino. Si le rythme n'est pas parfait, la mise en scène est fabuleuse, tout comme la conclusion. ***

Bien avant son passage à Hollywood avec son ordinaire Safe House, Daniel Spinosa avait tourné en suédois Easy Money, un film choral prévisible mais rondement mené sur quelques hommes qui sont prisonniers entre l'arbre et l'écorce et qui tentent d'en sortir vivant. La réalisation et l'interprétation s'avèrent au point. *** 

C'est incroyable comment Steven Spielberg peut être à la fois génial et pompeux. Lincoln le prouve avec un sujet en or (la fin de l'esclavage), dont la mise en scène sans relief et les longues scènes qui s'étirent viennent à un cheveux de plomber les riches thèmes. Au moins, les comédiens sont pour la plupart irréprochables.

Avec ses morales appuyées et son ton bon enfant, il est légitime de détourner son regard d'Ésimésac de Luc Picard et ce, même si c'est superbe visuellement et que les personnages colorés font beaucoup sourire. **1/2

Film d'horreur parsemé de clichés qui rappelle que l'atmosphère fait souvent toute la différence, The Awakening de Nick Murphy révèle au final bien peu de réels frissons tant la trame narrative est attendue et conventionnelle. Il y a toutefois ce climat de mélancolie qui est loin d'être banal. **1/2

Billy Cristal et Bette Midler tentent de faire revivre leur carrière respective dans Parental Guidance d'Andy Flickman, une production rarement drôle qui aurait pu voir le jour il y a 25 ans. Lorsque les leçons sur l'éducation des enfants mènent le mal, l'ennui n'est jamais très loin. *1/2

Film du jour: L'empire du soleil

Un des films «sérieux» de Steven Spielberg les moins populaires, L'empire du soleil n'en demeure pas moins une oeuvre solennelle et de qualité, centrée autour d'un adolescent britannique qui tente de survivre dans une Chine envahit par le Japon pendant la Seconde guerre mondiale. Mis en scène de façon classique, ce récit bien fait mais un brin conventionnel vaut surtout son pesant d'or pour le jeu sincère et précis de ses interprètes. C'est justement ici que l'on a découvert Christian Bale qui, à l'âge de 13 ans, trouvait ce qui est encore à ce jour un de ses plus grands rôles en carrière. ***1/2

lundi 25 mars 2013

Film du jour: Cruel Intentions

Commençons la semaine avec un véritable plaisir coupable. Même s'il ne s'agit pas d'un très bon film, Cruel Intentions de Roger Kumble qui transpose Les liaisons dangereuses chez un milieu d'adolescents bourgeois américains demeure un divertissement fonctionnel, qui fait sourire tout en séduisant les oreilles de son excellente trame sonore. De toute façon, comment résister à un long métrage qui comporte autant de fausses stars comme Ryan Philippe, Sarah Michelle Gellar, Reese Witherspoon, Joshua Jackson et Selma Blair? Impossible! ***

dimanche 24 mars 2013

Film du jour: The Aristocats

C'est dimanche matin. On est bien. Pourquoi sortir à l'extérieur et courir la chance d'handicaper son bonheur? Pour éviter ça, quoi de mieux que de rester confortablement à la maison et de revivre ses plus belles années d'enfance? C'est possible en revoyant The Aristocats, ce charmant dessin animé de Walt Disney. Oui, cette mignonne histoire de chats qui tentent de retrouver le chemin de la maison a vieillie et on sent que quelques gags ne fonctionnent plus tout à fait comme autrefois. Cela n'empêche pas d'être tellement nostalgique de ces chatons trop trognons qui donnent seulement le goût de les adopter et de les serrer dans nos bras. ***1/2

samedi 23 mars 2013

Caesar Must Die, The Central Park Five, No, Trois mondes, The Croods, Home Again, Olympus Has Fallen

Ours d'Or, film à Oscar et excellent documentaire sont à l'honneur cette semaine qui comprend également une animation pas piquée des vers et une décevante superproduction hollywoodienne.

Gagnant du prestigieux Ours d'Or à Berlin en 2012, Caesar Must Die est le retour en forme des frères Taviani. En mélangeant fiction et documentaire, en faisant appel à des vrais prisonniers pour réinterpréter le classique Jules César de Shakespeare, ils signent une oeuvre de très grande qualité, qui questionne le rôle du théâtre dans la vie de tous les jours. De quoi vite l'attraper au Forum avant qu'il ne soit trop tard. ****

Recréant avec minutie une injustice qui a condamné cinq jeunes noirs à la prison, The Central Park de Ken Burns, Sarah Burns et David McMahon est un documentaire révoltant mais passionnant, qui plaira à coup sûr aux amateurs d'Errol Morris. Au Cinéma du Parc, accompagné de sous-titres en français. ****

Nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, No de Pablo Lorrain est une - autre - incroyable histoire vraie sur des publicitaires chiliens qui se sont impliqués dans la campagne du non pour renverser pacifiquement Pinochet. Toujours intéressant et divertissant, avec un Gael Garcia Bernal en grande forme. ***1/2

Film choral à portée sociale sur un délit de fuite qui vient bouleverser trois existences, Trois mondes de Catherine Corsini est un long métrage très étudié, à la mise en scène raffinée et à l'interprétation juste, qui aurait pu être un brin plus subtil. ***1/2

Les enfants aimeront beaucoup The Croods, sorte de croisement entre Ice Age et les Pierrafeu. Les personnages font sourire et la 3D est souvent spectaculaire. Les adultes trouveront toutefois que l'animation est lourde avec ses messages incroyablement appuyés... et même douteux par endroits. ***

Le sujet de Home Again de Sudz Sutherland, qui explore le quotidien de trois personnes déportées en Jamaïque, est très fort. Dommage que le traitement superficiel, tape-à-l'oeil, moralisateur et mélodramatique ne l'est pas. **1/2

Meilleur que le dernier Die Hard et que le décevant remake Red Dawn, Olympus Has Fallen d'Antoine Fuqua n'en demeure pas moins un film d'action formaté, d'une violence inouïe et d'une imbécillité rare, sur un garde du corps qui arrivera à sauver le Président des États-Unis et ainsi la planète. Quelques-uns parleront d'un plaisir coupable, mais ça serait charrier. **

Film du jour: Don Juan DeMarco

Que serait la carrière de Johnny Depp s'il n'avait pas participé au modeste Don Juan DeMarco de Jeremy Leven? C'est ce qui a permis de l'établir en tant que sex-symbol au sein de ce rôle taillé sur mesure pour lui. L'histoire, prévisible mais assez mignonne, confronte le célèbre séducteur à un psy incarné avec désinvolture par le grand Marlon Brando. Les deux vont finir par s'aider au sein de cette intrigue parsemée de fils blancs qui est devenue culte chez un public féminin. ***

vendredi 22 mars 2013

Entrevue: Catherine Corsini pour Trois mondes

Élégant film choral sous fond de délit de fuite, Trois mondes de Catherine Corsini traite des classes sociales au petit déjeuner.

Pour en savoir plus sur ce drame qui se démarquer du lot, place à mon entrevue avec la réalisatrice qui se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Dazed and Confused

Film culte sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, Dazed and Confused de Richard Linklater est un véritable exposé jouissif des années 70, bercé de bière, de pot, de belles femmes et de bonne musique. L'histoire ne tient qu'à un fil et elle n'a guère d'importance. Il y a suffisamment d'éléments pour s'amuser longtemps devant cette oeuvre extrêmement divertissante peuplée de dialogues savoureux. Et pour encore plus de rires, on troque le Criterion pour l'édition normale et on insère les sous-titres français. Plaisirs garantis! ***1/2

jeudi 21 mars 2013

Film du jour: Main basse sur la ville

Même s'il a été réalisé en 1963, le film italien Main basse sur la ville de Francesco Rosi pourrait se passer de nos jours, à Montréal par exemple avec toute cette corruption et ces jeux de coulisses qui y règnent. L'histoire tournée comme un reportage de télévision suit les répercussions politiques que provoquent l'effondrement d'un immeuble quelques semaines seulement avant une nouvelle élection. Verbeux et complexe, le scénario n'en demeure pas moins fascinant, et si cela prend un certain temps pour s'y retrouver (le rythme alourdi n'aide pas toujours), l'intérêt envers cette fresque ne vacille jamais, gracieuseté d'une mise en scène éblouissante et de parfaits interprètes. ****1/2

mercredi 20 mars 2013

Film du jour: When a Woman Ascends the Stairs

Mélo de très grande qualité, When a Woman Ascends the Stairs de Mikio Naruse suit le quotidien d'une hôtesse de bar qui cherche à s'extirper de sa condition, pour seulement être déçue du sort que lui réserve l'existence. Récit doux-amer à saveur féministe, ce drame lent, sincère et subtil minutieusement mis en scène et interprété avec beaucoup de finesse n'a pas pris une ride depuis sa sortie en 1960. Le propos y est toujours pertinent, tout comme la démarche d'un grand cinéaste trop peu connu de ce côté de la planète. ****

mardi 19 mars 2013

DVD : À perdre la raison, Zero Dark Thirty, De rouille et d’Os, L’enfant d’en haut, This is 40, Hemel, Le fils de l’autre, Mars & Avril, Les Misérables, The Hobbit, Et si on vivait tous ensemble ?

Les excellents films sont nombreux cette semaine avec la sortie de trois très grandes fresques.

Il y a tout d'abord le bouleversant À perdre la raison de Joachim Lafosse qui fera pleurer encore et encore. Émilie Dequenne hante dans ce rôle d'une mère dépassée par les évènements. ****

Puis il y a l'excellent Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow qui demeure un des meilleurs films américains de la dernière année. Plombée par une fausse polémique sur la torture, ce récit incendiaire est à voir absolument tant sa maîtrise formelle est immense. ****

Il y a finalement De rouille et d'os qui, sans être un grand Jacques Audiard comme l'était Un prophète, demeure un mélo à l'américaine de grande qualité. Oui, Marion Cotillard s'est fait voler un Oscar. ****

Un brin moins essentiel mais tout de même très intéressant est L'enfant d'en haut d'Ursula Meier qui, à l'instar de son Home, explore à nouveau les relations familiales ambigus. Les interprètes sont excellents. ***1/2

On s'amuse beaucoup devant This is 40 de Judd Apatow qui analyse l'effritement chez le couple. C'est trop long et moralisateur, mais on y rit parfois aux larmes. Et l'édition Blu-ray ne manque pas de pertinents suppléments. ***

Les amateurs du cinéma de Pialat voudront jeter un coup d'oeil à Hemel de Sacha Polak, un récit à part sur une jeune femme qui se définit par le sexe. Un premier film pas toujours au point mais très particulier. ***

Il y a de belles intentions derrière Le fils de l'autre de Lorraine Lévy qui cherche à créer un discours entre Israël et les territoires occupés. Les ficelles sont grosses, sauf qu'on finit tout de même par embarquer. ***

Plus que dans Mars & Avril de Martin Villeneuve, un essai de science-fiction qui est aussi magnifique visuellement que pauvre sur le plan du scénario. On sent toutefois un réel talent au niveau des idées. **1/2

C'est un peu la même histoire pour Les Misérables de Tom Hooper qui en met plein la vue mais qui déçoit par sa redondance, ses effets kitchs et appuyés. Et dire qu'Anne Hathaway a remporté un Oscar alors qu'elle ne fait que pleurer... **1/2

On avait bien aimé Lord of the Rings. Cela explique notre déception devant The Hobbit de Peter Jackson qui est presque la même chose, mais sans le soin apporté aux personnages. Un gros jeu vidéo sans grand intérêt. **

La principale déception de la semaine se nomme toutefois Et si on vivait tous ensemble? de Stéphane Robelin, un film de «vieux» où plein de comédiens connus sabotent leur talent dans une histoire superficielle aux enjeux mal définis. **

Film du jour: Dave

C'était la belle époque où Ivan Reitman faisait des films pertinents. Sans être sa meilleure création, Dave (qui a vu le jour en 1993) demeure un long métrage sympathique tout plein sur un gentil sosie qui prend la place du méchant président des États-Unis. Drôle sans être hilarant, ce récit à la Capra souffre de sa naïveté chronique. Ce qui ne l'empêche pas de mettre de bonne humeur, surtout grâce à la performance énergique de Kevin Kline que l'on voit trop peu à l'écran. ***

lundi 18 mars 2013

Les meilleurs et les pires moments des Jutra 2013

C'est hier que s'est déroulée la 15e cérémonie des Jutra et c'est sans surprise que Rebelle a pratiquement tout raflé. Mais qu'avez-vous pensé de l'évènement? Le grand acteur Rémy Girard n'était pas toujours à la hauteur comme animateur, n'est-ce pas?

Je reviens sur les meilleurs et les pires moments de la soirée dans un texte qui se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Blazing Saddles

Un des films les plus drôles de Mel Brooks, Blazing Saddles est à la fois une satire des westerns et un regard ironique sur la façon de faire et d'écrire des films à Hollywood. En apparence, il ne se passe rien de très intéressant dans cette histoire rudimentaire où un shérif noir cherche à sauver un bled perdu des dangers qui l'entourent. Sauf que le scénario est parsemé de répliques savoureuses et de gags visuels très réussis. L'ouvrage n'est plus nouveauté et il a été imité, sauf qu'il finit toujours par faire sourire. ***1/2

dimanche 17 mars 2013

Prédictions Jutra 2013

La cérémonie des Jutra se déroule ce soir et Rebelle de Kim Nguyen part largement favori. Pourtant, quelques surprises peuvent survenir...

Pour se préparer pour ce prestigieux évènement, voici mes prédictions, qui se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Mulholland Drive

De tous les films américains qui ont pris l'affiche au 21e siècle, est-ce qu'il y en a un meilleur que Mulholland Drive, LE chef-d'oeuvre de David Lynch? Pas sûr. Encore à ce jour, on se creuse la tête pour comprendre ce casse-tête infini sur deux femmes qui cherchent à s'extirper d'Hollywood sans boire la tasse. Il y a des indices et des centaines d'interprétations, que ce soit sur un point de vue psychanalytique ou plus humaniste. En plus d'être l'ultime film néo-noir, il s'agit d'une des plus grandes fresques sur le septième art, celui qui joue avec les conventions, inventant au passage un nouveau langage, une nouvelle façon de raconter une histoire. Du coup, on en ressort à chaque fois fasciné et sur le cul. *****

samedi 16 mars 2013

Entrevue avec Roy Dupuis pour Cyanure

À chaque année, je me fais un plaisir de discuter avec Roy Dupuis. Parfois même plus qu'une fois par an. 

Dernièrement, j'ai pu lui parler pour Cyanure, un film suisse où il incarne un père gangster qui vient tout juste de sortir de prison et qui cherche à renouer avec son fils pour reconquérir sa femme.

Pour tout savoir sur mon entretien, mon article se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Gremlins

Gremlins de Joe Dante, c'est sans doute la première VHS que je me suis procurée. Et à l'âge de 5 ans, on est terrorisé devant tant de délires trashs, de bêtes méchantes qui se cachent dans des sapins de Noël et qui martyrisent un mogwai cute. En vieillissant, on s'amuse de plus en plus devant le récit volontairement kitch aux nombreux clins d'oeil cinématographiques. Pourtant, on a toujours l'impression qu'il s'agit d'une grande oeuvre incomprise, culte dans le moindre de ses fondements. De toute façon, il faut bien le revoir à l'occasion, seulement pour se rappeler de la magnifique Phoebe Cates, premier fantasme par excellence. ****

vendredi 15 mars 2013

Stoker, J’enrage de son absence, Lore, Le chant des ondes, Horse Palace, Cyanure, A Dark Truth, The Call, L’arbre et le nid

Il y en a des sorties cette semaine! Impossible de tout couvrir. Pourtant, avec le recul, j'ai pu voir pas moins de 9 nouveautés! Alors qu'est-ce qu'on va voir en fin de semaine?

Stoker de Park Chan-wook (Oldoy). Sans hésitation. Cet hommage à Hitchcock où une jeune femme a maille à partir avec son beau-père offre la réalisation la plus spectaculaire de l'année. Les ellipses y sont superbes, les comédiens impeccables, la musique reste en tête et même si l'histoire aurait pu être encore plus dense, on s'amuse fortement. ****

Même s'il n'est pas aussi renversant qu'Elle s'appelle Sabine, J'enrage de son absence de Sandrine Bonnaire est un essai courageux sur un homme en deuil qui se lie d'amitié avec le fils de son ancienne femme. La mise en scène est tendue et William Hurt offre une performance déchirante. Il n'y a que cette fin qui est un peu décevante... ***1/2

Sélection de l'Australie aux Oscars, Lore de Cate Shortland parle de la Seconde Guerre mondiale avec nouveauté. Surtout, l'effort présente des images exceptionnelles qui font presque oublier le scénario qui tourne un peu en rond. ***

Vous connaissez les ondes musicales Martenot? Non? Le très intéressant documentaire Le chant des ondes de Caroline Martel est pour vous. L'idéal pour tout savoir sur cet instrument de musique qui a à la fois influencé Beau Dommage et Radiohead. Le traitement est parfois statique et le discours s'adresse souvent plus aux initiés. Mais ce qu'il y a de belles découvertes à faire! ***

Un sentiment qui s'exprime à nouveau devant Horse Palace de Nadine Gomez, qui fait découvrir des merveilles dans le quartier Griffintown de Montréal. Le documentaire atteint rapidement son point de saturation, ce qui n'empêche pas ses intervenants de toucher. ***

Après son réussi Coeur animal, Séverine Cornamusaz est de retour avec Cyanure, un drame en ruptures de ton sur un père gangster qui revient hanter sa famille. On sent le potentiel autour des thèmes et des personnages, sauf que la démarche n'est guère convaincante. Tout comme l'accent de Roy Dupuis. **1/2

L'histoire se répète avec A Dark Truth de Damian Lee. Parler de la guerre de l'eau est une excellente idée et Andy Garcia offre un vibrante performance. Cela ressemble malheureusement à un téléfilm fauché qui se transforme en Rambo à mi-temps. **

C'est encore pire dans The Call de Brad Anderson où une téléphoniste du 911 cherche à aider une jeune fille kidnappée. Il y a tellement de fils blancs et d'incongruités que le spectateur est exaspéré par cette série B bidon. Surtout que le tout aurait pu être vraiment intéressant. *1/2

Le navet de la semaine est toutefois L'arbre et le nid de Valérie Pouyanne, une infopub sur les sages-femmes qui satanise l'accouchement à l'hôpital. Rarement au aura vu autant de mauvaises fois que dans cet objet de propagande qui détourne les faits à son propre avantage. Dangereux. *1/2

Entrevue avec Sandrine Bonnaire pour J'enrage de son absence

Quelques années après son émouvant documentaire Elle s'appelle Sabine, l'actrice Sandrine Bonnaire est de retour derrière la caméra pour J'enrage de son absence, une étonnante fiction sur le deuil.

J'ai pu m'entretenir avec la rayonnante comédienne lors de son passage à Montréal en novembre dernier. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro

Film du jour: Nikita

On peut reprocher bien des choses au Luc Besson d'aujourd'hui, mais celui d'hier était un réalisateur en pleine possession de ses moyens, qui arrivait à en mettre plein la vue en recyclant des sujets connus. Nikita en est un excellent exemple. Cette histoire d'une jeune femme qui est entraînée à tuer n'innove en rien sur le plan du scénario. Sauf que le traitement est flamboyant, stylisé et extrêmement divertissant, avec des performances convaincantes et une mise en scène datée mais assez démentielle pour l'époque. Pas surprenant que le long métrage soit culte et qu'il a fait de son auteur le cinéaste le plus «rentable» et «exportable» de son pays. ***1/2

jeudi 14 mars 2013

Le téléphone: héros du septième art

Les films se déroulant presque entièrement au téléphone sont nombreux. Le dernier en liste est The Call qui prend l'affiche au Québec demain.

En attendant la sortie du dernier long métrage mettant en vedette Halle Berry, je vous propose de revenir sur les principales productions cinématographiques qui se déroulent au bout du fil.

Mon texte se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Tristana

En apparence, Tristana n'est pas un «grand» film de la riche filmographie de Luis Bunuel. Ce drame de chambre sur une femme qui cherche à s'évader de son semblant de mari en partant aux bras d'un jeune amant ne semble pas marqué du même sceau qu'un Viridiana ou que Belle de jour (qui met également en vedette la glaçante Catherine Deneuve). Pourtant, une fois le visionnement terminé, le long métrage continue d'obséder et de fasciner. La structure est peut-être plus posée et classique que d'habitude, le soin apporté aux détails, aux thèmes et aux symboles surprend. Et il y a cette critique si sublime de la société espagnole, de la religion et des moeurs de ses habitants. De quoi vouloir y revenir plus d'une fois et que découvrir que finalement, la première impression n'était pas la bonne. ****1/2

mercredi 13 mars 2013

Film du jour: Marnie

Se situant à la croisée de Vertigo et de Psycho sans atteinte la puissance d'évocation de ces deux classiques, Marnie d'Alfred Hitchcock demeure un suspense psychologique d'une rare intensité sur un homme qui tente de savoir pourquoi une jeune femme multiplie les vols. Puisant dans la psychanalyse et utilisant même des décors surréalistes, cet excellent film trop longtemps mésestimé fascine et tient en haleine. Le duo formé de Tippi Hedren et de Sean Connery fonctionne plutôt bien et la réalisation volontairement désuète amène un charme certain à l'entreprise. À redécouvrir. ****

mardi 12 mars 2013

DVD : This Must Be the Place, Mort subite d’un homme-théâtre, Parlez-moi de vous, Entre les bras, Life of Pi, Sound City, Le moine, Playing For Keeps

Les sorties DVD sont nombreuses cette semaine avec un inédit à ne pas manquer.

Présenté en compétition officielle à Cannes en 2011 avant de se perdre dans la nature, This Must Be the Place de Paolo Sorrentino (Il Divo) est une sorte de Paris, Texas à la sauce Wes Anderson, où un ancien chanteur à succès tente de redonner un sens à son existence. Drôle et savoureux. ***1/2

Très beau documentaire sur le comédien Robert Gravel, Mort subite d'un homme-théâtre de Jean-Claude Coulbois est un hommage éclairant et pertinent à la culture de chez nous. ***1/2

Premier film réussi malgré son abus de musique et quelques scènes plus mélodramatiques, Parlez-moi de vous de Pierre Pinaud montre la magnifique Karin Viard qui cherche à nouer un réel contact avec les autres. ***

Les amateurs de bonne bouffe ne voudront pas manquer l'essai Entre les bras - La cuisine en héritage de Paul Lacoste qui revient sur la relation père/fils de deux cuisiners. ***

Les effets spéciaux sont peut-être spectaculaires, mais le traitement nouvel âge et enfantin du Life of Pi d'Ang Lee laisse complètement indifférent. Un déception... à moins d'être âgé entre 6 et 8 ans. **1/2

Pour tout savoir sur le célèbre studio Sound City, il est possible de voir le documentaire du même nom, gracieuseté du musicien David Grohl. On y apprend quelques affaires, mais il faut passer outre cette réalisation rudimentaire et chronologique qui finit par ennuyer. **1/2

Le cinéaste Dominik Moll avait frappé fort avec ses excellents Harry, un ami qui vous veut du bien et Lemming. Dommage qu'il s'écrase avec Le moine, une fable grotesque et fauchée sur la tentation d'un religieux. **

Peu importe que la distribution de Playing For Keeps de Gabriele Muccino soit alléchante, le résultat final est navrant et sirupeux. Pas inécoutable, sauf que cela sent la perte de temps. **

Film du jour: Apollo 13

Ron Howard n'a pas seulement réalisé des films complètement anonymes, sans style et authenticité. Il est l'auteur de l'excellente superproduction américaine Apollo 13, qui est basée sur la célèbre histoire vraie de ces trois astronautes qui ont réussi à revenir sur Terre après le désastre de leur mission. Haletant malgré une grande quantité d'informations, mis en scène avec compétente et interprété avec conviction, cet essai tient sur le bout de sa chaise même si l'on connaît déjà le résultat final. Lorsque le cinéma hollywoodien se veut aussi divertissant qu'intelligent. ****

lundi 11 mars 2013

Entrevue avec Michel Côté

Lauréat du Jutra-hommage à la prochaine cérémonie des Jutra qui se déroulera dimanche prochain, Michel Côté est probablement l'acteur le plus rentable du cinéma québécois. J'ai rencontré le sympathique comédie afin de parler de sa carrière, mais également du septième art d'ici.

Il est possible de lire mon entrevue sur le site de Cineplex.

Film du jour: Cléo de 5 à 7

Chef-d'oeuvre d'Agnès Varda, Cléo de 5 à 7 suit deux heures dans la vie d'une femme qui est inquiète pour sa santé. Film libre et poétique presque tourné en plans réels, ce classique de la Nouvelle Vague ensorcelle par son ton unique, son rythme lancinant, ses images magnifiques et ses mélodies qui réchauffent le coeur. Récit à la fois humaniste et existentialiste, cette virée dans les rues de Paris est à la fois une grande leçon de cinéma et un long métrage extrêmement accessible, qui cristallise en peu de temps ce que la vie peut offrir de plus beau. ****1/2  

dimanche 10 mars 2013

Les meilleurs looks d'Audrey Hepburn

Puisque le mignon Funny Face est représenté dans quelques cinémas québécois, je me devais absolument de revenir sur l'éternelle Audrey Hepburn, peut-être bien la plus grande star féminine du cinéma hollywoodien.

Pour l'occasion, voici mes looks préférés de cette actrice qui en a fait rêver plus d'un. Mes choix se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Yellow Sea

Réalisé par Na Hong-jin à qui l'on doit l'excellent Chaser, The Yellow Sea est une histoire complexe où un homme qui cherche sa femme doit remplir un contrat en Corée afin de rembourser une dette. Avec ses scènes d'action à couper le souffle, ses très bons comédiens et ses séquences gores, il y a tout ici pour satisfaire l'amateur du cinéma de la Corée du Sud qui a obtenu un si grand succès au début du millénaire. L'histoire est difficile à suivre et ce n'est pas un hasard: à moins de se retrouver avec le montage original du réalisateur qui dure près de 160 minutes, il faut essayer de se retrouver avec la version mal coupée de 140 minutes destinée à un public américain. Mais même là, le potentiel y est. ***1/2

samedi 9 mars 2013

En salles: Le météore, Oz, God Save My Shoes, Dead Man Down

Même si je n'ai pas pu voir Superstar et Paris-Manhattan que je promets de rattraper en DVD, il y a quelques beaux films qui prennent l'affiche cette semaine au cinéma.

Le meilleur est certainement Le météore de François Delisle, sorte de vidéo-roman sur l'amour, la mort, la famille et le temps qui passe. Bien que l'essai soit parfois narcissique, il finit par émouvoir tant la poésie et l'émotion forment une étonnante symbiose. ***1/2

Avec son inventivité et sa magnifique 3D, Oz - The Great and Powerful de Sam Raimi s'avère un gentil divertissement. Cet antépisode au Magicien d'Oz aurait pu être poussé encore plus loin et James Franco fait un bien piètre héros, sauf qu'on tombe immédiatement amoureux de Michelle Williams. ***

Documentaire superficiel sur les chaussures, God Save My Shoes de Julie Benasra n'apprend rien de bien nouveau sur cette obsession et sur cet instrument de beauté et de sexualité. **

Après le premier et ordinaire Millenium, Noomi Rapace et le réalisateur Niels Arden Oplev refont équipe pour Dead Man Down, un film noir sous fond de vengeance. Avec son intrigue tirée par les cheveux, ses personnages vides et son casting mal utilisé, il s'agit indéniablement de la déception de la semaine. **

Film du jour: The American President

L'homme le plus important de la planète est beau, fort, puissant, juste, sensible, compréhensible, amoureux et bon père de famille dans The American President de Rob Reiner. Un peu trop, d'ailleurs. Derrière cette histoire prévisible et schématisée se tient malgré tout un agréable divertissement ponctué de répliques vives et humoristiques ainsi que de solides interprètes charismatiques dont Michael Douglas, Annette Bening, Michael J. Fox, Martin Sheen, David Paymer, Samantha Mathis et Richard Dreyfuss. Pourquoi pas? ***

vendredi 8 mars 2013

Top 5 Colin Farrell

Pour la sortie de Dead Man Down (je reviendrais sur ce long métrage demain), voici mon top 5 des meilleurs films de Colin Farrell.

Mon palmarès se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Doomsday Book

Présenté à Fantasia l'été dernier, l'inventif Doomsday Book est une série de trois intrigants courts métrages se déroulant dans le futur. Alors que Yim Pil-sung (Hansel & Gretel) s'amuse avec d'humoristiques parodies lorsqu'il traite de la fin du monde et des zombies, Kim Jee-woon (A Tale of Two Sisters) touche une corde sensible lorsqu'il aborde l'humanité d'un robot. Inégal mais fascinant, mis en scène avec virtuosité et interprété avec conviction, ce triptyque se laisse regarder avec un grand plaisir. Surtout l'épisode du milieu, plus sérieux et profond, sur ce robot bouddhiste... ***1/2 

jeudi 7 mars 2013

Entrevue avec François Delisle pour Le météore

Fascinant ovni québécois composé de monologues hors champs, Le météore qui prend l'affiche ce vendredi est la nouvelle expérience cinématographique de François Delisle.

Pour parler de ce récit lyrique et poétique, je me suis entretenu avec le cinéaste. Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Thomas Crown Affair

La version de 1968 de The Thomas Crown Affair de Norman Jewison est un des films américains les plus cool des 50 dernières années. L'histoire sous fond de vol et de romance ne fait pas vraiment de sens mais on s'en fou. On est là pour la réalisation stylisée qui multiplie les split-screen, les scènes d'action endiablées, la musique suave de Michel Legrand et bien entendu le duo savoureux formé de Steve McQueen et de Faye Dunaway. Oui, le long métrage a vieilli et il n'est plus aussi charmant de nos jours, ce qui l'empêche pas de divertir royalement. ***1/2

mercredi 6 mars 2013

Retour sur les Rendez-vous du cinéma québécois

Mieux vaut tard que jamais. Je sais qu'on est déjà mercredi, mais voici mon retour sur la dernière édition des Rendez-vous du cinéma québécois, qui s'est terminée officiellement dimanche.

Mon article se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Client

Les années 90, c'était la belle époque où pratiquement tout ce que John Grisham écrivait était adapté au cinéma. La meilleure transposition d'un de ses romans demeure The Client de John Schumacher, cette oeuvre où un adolescent qui a assisté à un suicide se fait harceler à la fois par les forces de l'ordre que des malfrats. L'intrigue soutenue au déroulement prévisible était constamment élevée vers le haut grâce aux performances justes de Susan Sarandon, de Tommy Lee Jones et du regretté Brad Renfro qui est devenu une jeune sensation grâce à ce rôle fait sur mesure pour lui. Rien de bien majeur, mais un bon petit plaisir éphémère. ***

mardi 5 mars 2013

DVD: Wreck-It Ralph, Carnets d’un grand détour, The Bay, Collaborator, Red Dawn

Il y a encore quelques films intéressants qui sortent cette semaine en format Blu-ray et DVD, dont...

Wreck-It Ralph de Rich Moore, cette très divertissante animation sur le monde des jeux vidéo. Peu importe que l'intrigue soit prévisible et que le placement de produits devienne envahissant. L'essai est complètement imprévisible et il réserve son lot de surprises. Surtout que l'édition en place est une des plus belles sur le marché, comportant pas moins de quatre disques, des intermèdes rigolos, des suppléments cocasses et même le superbe court métrage animé Paperman qui vient tout juste de remporter un Oscar. ***

Les adeptes de voyages ne voudront pas manquer Carnets d’un grand détour de Catherine Hébert qui visite quelques pays africains en suivant la route inverse des immigrations vers l'Europe. Ensoleillant et lancinant pour un essai qui donne le goût de partir. ***

Film d'horreur écologique qui reprend la formule des caméras de surveillance façon Paranomal Activity, The Bay du vieux routier Barry Levinson est une oeuvre datée mais assez efficace, interprétée par des comédiens convaincus. ***

Martin Donovan et David Morse sont excellents dans Collaborator, ce qui n'empêche pas ce huis-clos de tourner un peu à vide tant l'histoire - l'engueulade entre deux voisins - réserve peu de moment vraiment forts. **1/2

Remake fauché d'une vieille production des années 80, Red Dawn de Dan Bradley est une bébelle qui fait beaucoup de bruit mais dont le manque d'intelligence et de subtilité - quoi, la Corée du Nord qui décide d'envahir les États-Unis!! - rebute presque aussitôt. *1/2

Film du jour: Schindler's List

Disponible dès aujourd'hui dans une magnifique édition Blu-ray peuplée de suppléments éloquents et d'une qualité vidéo et audio incomparable, Schindler's List est probablement ce que Steven Spielberg a fait de plus sérieux. Même si le récit est parfois manipulateur, il glace le sang dans sa façon de rappeler l'Histoire, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et la construction de héros, le tout étant offert à l'aide de magnifiques images en noir et blanc. Ce n'est sans doute pas le film (très long) à ressortir à n'importe quel moment pour se divertir, mais il s'agit d'une grande oeuvre inoubliable, qui marquera quiconque la verra. ****1/2

lundi 4 mars 2013

À voir pendant la semaine de relâche...

C'est la semaine de relâche pour les enfants et les adolescents! Puisque les parents travaillent, voici une liste de films à aller voir au cinéma.

Mes choix se retrouvent sur le site de Cineplex.