mardi 31 août 2021

Les meilleurs films de... août 2021


Il n'y a pas seulement eu Fantasia au mois d'août.. mais également la sortie de très beaux films. Les meilleurs étaient certainement...

- Annette

- The Cloud in Her Room

- Seize printemps

- Un pays qui se tient sage

- Raya and the Last Dragon

- Ema

- Candyman

- In the Heights

Film du jour: In the Heights


Divertissement exemplaire, In the Heights de Jon M. Chu est le film parfait pour retrouver confiance en l'humanité. (Warner Bros.)

C'est quoi? Les rêves de quelques personnes habitant un quartier chaud de New York.

C'est comment? Cette comédie musicale ne manque de chorégraphies spectaculaires. Son énergie est contagieuse et la bonne humeur presque constante du début à la fin.

Et pourtant? Le scénario demeure anecdotique et l'interprétation assez limitée.

Techniquement? Les images baignent dans les détails et la palette de couleurs impressionne allègrement. Les mélodies inégales utilisent à bon escient toutes les possibilités des enceintes audio.

Suppléments? Cette édition comporte un disque 4K Ultra HD, un blu-ray et une copie numérique. Les bonus réunissent un intéressant documentaire de 45 minutes divisé en sept parties et deux numéros musicaux où l'on peut faire du karaoké.

Au final? Accueilli dans l'indifférence du public, ce long métrage demeure un enchantement pour les yeux et un baume pour le coeur. Du plaisir qui invite à la résistance et à l'union de la communauté.

lundi 30 août 2021

Film du jour: The Niklashausen Journey


Fassbinder se prend pour Godard dans The Niklashausen Journey (1970), utilisant de longs plans pour parler de politique, de religion et de révolution. Les propos souvent stériles et parfois déclamés comme au théâtre suscitent autant de passion que d'ennui, contrairement à la riche composition de la mise en scène qui émerveille constamment par sa fluidité et ses trouvailles étonnantes. ***

dimanche 29 août 2021

Film du jour: Bullet in the Head


Bullet in the Head (1990) représente la quintessence du cinéma de John Woo: histoire ambitieuse et tumultueuse, scènes d'action inoubliables, casting béton, sentimentalisme kitsch, ralentis, violence, etc. Le tout enraciné dans l'Histoire récente et passée, mêlant adroitement Deer Hunter et Treasure of Sierra Madre. C'est parfois trop long et boursouflé, mais lorsque vient le temps de se battre et de prendre les armes, cela décoiffe allègrement. ****

samedi 28 août 2021

Film du jour: The Kid


The Kid fête son 100e anniversaire cette année! Il s'agit du premier long métrage réalisé par Charlie Chaplin, qui mélange slapstick et mélo avec une assurance peu commune. Même si le film ne possède pas encore toute la profondeur des classiques de son auteur, son humour fait mouche et l'émotion va droit au coeur. Impossible de résister au duo entre le vagabond et le petit garçon. Puis il y a toutes ces scènes folles à la fin, au paradis, qui ont sans doute influencé plein de gens, dont un certain Cocteau. ****1/2

vendredi 27 août 2021

Sorties: Candyman, Un pays qui se tient sage, Sous un même soleil, Black Conflux, Les 2 Alfred, Prisonners of the Ghostland, Live Story: Chronique d'un couple

 


Il y a vraiment de tout cette semaine dans un cinéma près de chez vous.

Candyman: Produit et écrit par Jordan Peele, cette nouvelle version du classique de 1992 ne manque pas de thèmes sociaux pertinents... à tel point qu'ils finissent par prendre le dessus sur l'horreur! Cela n'empêche pas la mise en scène de Nia DaCosta de résonner avec ses plans soignés et ses mélodies fulgurantes. ***1/2 Ma critique

Un pays qui se tient sage: Ce brûlant documentaire de David Dufresne sur l'ordre social et la violence légitime (ou pas) alterne entre les fascinants exposés rhétoriques et de terrifiantes vidéos provenant des réseaux sociaux, rappelant que tout ne va pas bien dans la démocratie française. ***1/2

Sous un même soleil: De son côté, François Jacob prend le pouls du conflit qui déchire l'Arménie et l'Azerbaïdjan, donnant la parole à sa population qui se fait souvent manipuler par les politiques de leur gouvernement. Un portrait sombre non dénué d'espoir, un brin redondant et porté par une photographie envoûtante. ***

Black Conflux: Ce drame d'apprentissage de Nicole Dorsey qui se déroule à Terre-Neuve intrigue dans ses conventions, offrant une magnifique recréation d'époque (1987) et des personnages plus vrais que nature, qui tentent de se frayer un chemin dans un âge particulièrement ingrat. L'ensemble est long à partir, mais les cinéphiles patients seront récompensés. En vidéo sur demande. ***

Les 2 Alfred: Les comédies de Bruno Podalydès sont souvent irrésistibles. C'est également le cas de celle-ci où son frangin Denis est confronté à un monde où la technologie n'est pas tendre envers la famille. Sauf que au-delà d'idées humoristiques, la charge demeure parfois lourde et pas toujours très subtile. ***

Prisoners of the Ghostland: Pour son premier long métrage aux États-Unis, Sion Sono s'offre un divertissement amusant et sanglant mais superficiel et bourrin, qui permet à un nouveau public de s'initier à son art unique grâce à un Nicolas Cage en bonne forme. Ma critique. ***

Live Story: Chronique d'un couple: Traitant de nombreux thèmes essentiels (affres des réseaux sociaux, amours toxiques, santé mentale), cette première réalisation de Jean-Sébastien Lozeau convainc difficilement tant les dialogues sont ampoulés (avec tentative pesante de poésie lyrique) et l'inclusion maladroite de symboles primaires. À côté d'un Sébastien Ricard qui en met parfois trop, Marilyn Bastien demeure au contraire toujours juste et convaincue, s'avérant LA révélation du projet. **

Film du jour: Cotton Club


Vilipendé à sa sortie en 1984, Cotton Club de Francis Ford Coppola est ressorti récemment dans une magnifique version du cinéaste. Si le nouveau montage permet à l'histoire de faire un peu plus de sens (et encore là, la narration éparpillée a toujours été le talon d'Achille de cette production, qui traite à la fois de gangsters, de racisme et d'Hollywood), c'est surtout le soin apporté à la recréation historique et à la réalisation, à la musique et aux numéros dansés et chantés qui valent le détour. Le charismatique Richard Gere domine une distribution exemplaire qui comprend Diane Lane, Gregory Hines, Bob Hoskins, Nicolas Cage et Laurence Fishburne. Présenté à la Cinémathèque québécoise. ***1/2

jeudi 26 août 2021

Film du jour: Kisses


Croisant le conte au cinéma de Ken Loach, Lance Daly propose avec Kisses (2008) une oeuvre classique mais touchante sur le désir de magie et de liberté de deux enfants. Dublin devient un personnage à part entière, le soin apporté aux images et aux mélodies transcendent les péripéties attendues et les deux jeunes comédiens non professionnels apportent justesse et empathie à un récit qui en avait bien besoin. ***1/2

mercredi 25 août 2021

Film du jour: Nos défaites


Quel est l'engagement politique de la jeunesse? Le réalisateur français Jean-Gabriel Périot s'est penché sur la question avec son très intéressant documentaire Nos défaites, filmant des adolescents réciter des extraits de films des années 60 et 70 pour ensuite les interroger sur les propos énoncés. Le résultat, précieux, éloquent, un brin répétitif, se veut à la fois anthropologique et cinématographique, mettant la parole à l'avant-plan. Présenté ce soir à la Cinémathèque québécois et bientôt sur Tënk. ***1/2

mardi 24 août 2021

The Conjuring 3: The Devil Made Me Do It (4K)


Très attendue suite d'une série à succès, The Conjuring 3: The Devil Made Me Do It n'est pas à la hauteur de ses prédécesseurs. (Warner Bros.)

C'est quoi? Des investigateurs en activités paranormales enquêtent sur un crime pour déterminer si le diable a commandé à un homme de tuer ses semblables.

C'est comment? Le duo formé de Vera Farmiga et Patrick Wilson est toujours à la hauteur et le film comporte quelques scènes intrigantes.

Et pourtant? Le mélange entre l'horreur, le suspense et la romance s'avère souvent inopérant. Le scénario n'est pas très original et la réalisation assez limitée.

Techniquement? Les contrastes élaborés et les images soignées en mettent plein la vue. Même son de cloche du côté des enceintes sonores, très immersives grâce au Atmos Audio.

Suppléments? Cette édition comporte un disque 4K Ultra HD, un blu-ray et une copie digitale. Les suppléments généralement intéressants réunissent un documentaire sur le tournage, un segment qui élabore sur l'histoire vraie en place, un autre sur les nouveaux éléments de ce chapitre et une vidéo qui plonge à fond dans l'univers de The Conjuring. On retrouve également un code qui permet d'obtenir un abonnement gratuit de 30 jours au DC Universe Infinite.

Au final? Autant les deux premiers épisodes étaient très réussis, autant le troisième laisse grandement à désirer. La prochaine fois, mieux vaut ramener James Wan derrière la caméra... Ma critique

Films du jour: Midnight in a Perfect World, Wonderful Paradise, The Deer King (Fantasia)


Inspiré d'une pièce de DJ Shadow, Midnight in a Perfect World est un film d'horreur philippin de Dodo Dayao qui se déroule dans un futur proche, alors que ses habitants doivent fuir des entités émanant d'ombres. Sur papier, le résultat est peut-être angoissant et alléchant, mais il en est tout autre à l'écran alors que la progression plus ou moins inspirée et le jeu inégal des comédiens finissent par plomber cette allégorie politique qui évoque dès son introduction Philip K. Dick. À partir de là, on sait pertinemment comment le tout va se terminer. Dans un genre similaire, Aswang était largement supérieur. Sur demande. **1/2

Sur un mode plus absurde mais tout aussi hallucinogène se déploie Wonderful Paradise de Masashi Yamamoto. Lorsqu'une famille est sur le point de quitter la demeure, le temps est à la mélancolie. Puis à une immense fête où des inconnus se mêlent à la danse. Après une introduction qui traîne en longueur, les choses sérieuses peuvent enfin débuter, amenant avec elles son lot de rires et de surprises démentielles. Évidemment, le tout s'essouffle avant la fin, mais quelle parodie du mother! de Darren Aronofsky. Sur demande. ***

Lorsque des anciens du Studio Ghibli se réunissent, cela donne The Deer King, une animation luxueuse sur un virus qui ronge des peuples anciens. Fortement inspiré par Princesse Mononoke, le récit n'en possède pas l'étoffe (surtout que la morale impérialiste est douteuse). Mais sa construction de qualité, doublée de personnages attachants et de scènes d'action trépidantes, en font un divertissement honorable. ***

lundi 23 août 2021

Film du jour: The 12 Day Tale of the Monster That Died in 8, Beyond the Inifinite Two Minutes (Fantasia)


Film de pandémie se déroulant presque exclusivement sur des écrans, The 12 Day Tale of the Monster That Died in 8 est une succulente comédie de la part de Shunji Iwai, qui transcende le contexte et un budget famélique avec un surplus de charme et de bonnes idées. L'exercice pourra paraître ténu, mais il arrive à faire sens dans sa façon de parler du moment présent. Sur demande. ***

Encore plus conceptuel est Beyond the Inifinite Two Minutes de Junta Yamaguchi qui reprend la traditionnelle boucle temporelle en plongeant nos héros deux minutes dans l'avenir. Une réflexion charmante et volontairement redondante sur l'avenir, qui utilise les notions d'espace et de temps avec intelligence et absurdité, notamment à l'aide de longs plans séquences révélateurs. Sur demande. ***1/2

dimanche 22 août 2021

Films du jour: Voice of Silence et Midnight (Fantasia)


Les films coréens sont à l'honneur aujourd'hui à Fantasia.

Dans Voice of Silence de Hong Eui-jeong, un homme muet au métier peu enviable se retrouve à héberger une fillette kidnappée! Malgré la dureté du sujet et la multiplication des décès, le long métrage visuellement accompli s'avère un touchant - et absurde - hymne à la famille. Sur demande. ***1/2

Du côté de Midnight de Kwon Oh-seung, une jeune femme malentendante se retrouve la proie d'un tueur sanguinaire. Invraisemblable et conventionnel, le récit vaut surtout le détour pour le travail sur le son et la performance grandiloquente du méchant. Présenté aujourd'hui et le 24. Ma critique. **1/2

samedi 21 août 2021

Sorties au cinéma: The Cloud in Her Room, Cryptozoo, Reminiscence, Envole-moi, The Protégée, Wildland, Demonic


Le bon cinéma est rare cette semaine dans une salle près de chez vous. De quoi vouloir profiter encore plus longtemps de Fantasia qui tire à sa fin. Il y a toutefois des exceptions...

Il y a des films dont le pouvoir d’envoûtement est tel que l'on ne voudrait plus jamais en ressortir. C'est le cas de The Cloud in Her Room, le superbe premier long métrage de la cinéaste Xinyuan Zheng Lu, qui souffle tout avec sa magnifique photographie en noir et blanc. On y suit l'ennui d'une jeune femme qui cherche sa place dans le monde - et, par ricochet, celui de la Chine en éternelle reconstruction - en multipliant les errances. Face au spectre de la mort (ces cigarettes qui s'allument et se terminent presque en un clignement d’œil), c'est la vie qui est à l'honneur avec cette eau salvatrice. Le rythme volontairement relâché laisse la place à de soudaines et fulgurantes ébullitions de la mise en scène qui enchantent par leur poésie. Et si les références demeurent parfois trop visibles, on s'y love néanmoins avec délectation. Au Cinéma Moderne. ****

Cryptozoo: Cette animation hors norme de Dash Shaw fascine par ses images psychédéliques qui semblent provenir des années 70 (l'ombre de La planète sauvage se fait ressentir). À tel point que sa folie chaotique et ses excès éclipsent sa narration qui n'est pas toujours aboutie. Qui ne voudra pas voyager dans un monde unique où émanent les entités les plus extraordinaires?  ***

Reminiscence: En s'abreuvant à la matière première de Inception et Memento (normal, Jonathan Nolan est son amoureux), Lisa Joy propose avec son premier long métrage une proposition ambitieuse mais superficielle sur le passé. Ce n'est pas en changeant de genre à chaque 15 minutes que cela donne un résultat qui sort de l'ordinaire. Ma critique. **1/2

Envole-moi: Inspiré d'une histoire vraie, ce nouveau projet familial de Christophe Barratier (Les choristes) confronte un jeune homme irresponsable à un adolescent malade. Les bons sentiments coulent à flot, tout comme les leçons de morales particulièrement collantes, et si le duo en place n'est pas mauvais, il ne peut rien face à la guimauve en place, chantée ou pas sur des airs de Jean-Jacques Goldman. ** 

The Protégée: Cet énième clone de Kill Bill et de Nikita s'apparente à une série B conventionnelle, mise en scène anonymement par Martin Campbell et menée par Maggie Q qui ne possède pas le charisme de l'emploi. Déjà que la chimie ne pogne pas avec son partenaire de jeu Michael Keaton. Voilà le type de production que l'on a déjà vu des centaines de fois. Ma critique. **

Wildland: Cette réponse scandinave à Animal Kingdom pousse les liens familiaux très loin, alors qu'une adolescente est pris en charge par sa tante et ses fils. Le récit dérangeant à ses heures est mené avec brio par la réalisatrice Jeanette Nordahl et de talentueux interprètes qui ne s'en laissent jamais imposer. En cinéma virtuel via Film Movement. ***1/2

Demonic: La technologie a toujours été au coeur de l'oeuvre de Neil Blomkamp (District 9, Elysium, Chappie). La voici conjuguée à l'horreur en s'inspirant fortement de The Cell et Paprika (une femme est capable de visiter l'inconscient de sa mère tueuse). Sauf que le réalisateur ne possède pas les moyens de ses ambitions, ennuyant royalement lorsque l'action se déroule dans le monde réel (donc dans 90% du temps). En vidéo sur demande. **

Films du jour: The Sadness, Frank & Zed (Fantasia)


L'hémoglobine coule à flot aujourd'hui à Fantasia.

C'est ce qui arrive quand le variant d'une pandémie est mal contrôlé. Tout le monde devient fou et les survivants ne savent pas quoi faire. Bienvenue dans le cauchemar de The Sadness de Rob Jabbaz qui mettra l'appétit des cinéphiles à l'épreuve. Présenté ce soir au Cinéma Impérial. *** Ma critique

Tout aussi délirant - et lassant - est Frank & Zed de Jesse Blanchard, qui présente des marionnettes pas comme les autres. Encore là, il faut avoir l'estomac au bon endroit pour ne pas décrocher avant la fin. Mais l'humour y est si noir et les situations si tordues qu'on sera prêt à excuser les répétitions du scénario. Sur demande. *** Ma critique

vendredi 20 août 2021

Film du jour: Prisoners of the Ghostland (Fantasia)


Nicolas Cage dans l'univers de Sion Sono, c'est le bonheur total. Et si Prisoners of the Ghostland est férocement sanglant et divertissant, la mécanique ne tarde pas à s'essouffler alors qu'elle aurait dû s'alimenter encore et encore. Reste un bonheur démentiel et grotesque qui fait un bien fou en ces temps incertains. Présenté aujourd'hui et lundi. *** Ma critique

jeudi 19 août 2021

Films du jour: Martyrs Lane, It's a Summer Film! (Fantasia)


Le cinéma horrifique vu et vécu par un enfant est un genre en soi. Martyrs Lane de Ruth Platt l'explore avec efficacité, sans originalité mais en misant sur la sensibilité de sa jeune héroïne et l'atmosphère de sa mise en scène. De quoi maintenir l'intérêt même si tout se devine à l'avance. Présenté aujourd'hui et samedi. *** Ma critique


L'enfance est au coeur même de It's A Summer Films! de Soushi Matsumoto, où des adolescents décident de créer leur propre film. Elle permet de rêver et de s'amurer, de croire fort en l'avenir... tout en fermant les yeux devant la naïveté du propos, son ton exubérant et cette façon simpliste de confronter cinéma d'auteur de samouraïs et comédie romantique populaire. Au moins le meilleur a été gardé à la fin. Sur demande. ***

mercredi 18 août 2021

Harry Potter and the Sorcere's Stone (dvd)


Harry Potter and the Sorcerer's Stone fête son 20e anniversaire avec une nouvelle édition qui comprend le Magical Movie Mode. (Warner Bros).

C'est quoi? Harry Potter est appelé à Poudlard, où il tente de devenir un sorcier aussi puissant que son père.

C'est comment? Quelle joie de renouer avec les acteurs jeunes et les fondements d'une série qui a marqué une génération de cinéphiles.

Et pourtant? L'ensemble a beaucoup vieilli et c'est loin d'être le meilleur lot.

Techniquement? Images détaillées, son puissant, dialogues claires, enceintes dynamiques: il n'y a rien à rechigner de ce côté. Sauf pour le public francophone qui ne trouvera ni doublage ni sous-titre dans la langue de Molière.

Suppléments? Le film se trouve sur le premier dvd. Le second disque comporte également le long métrage... mais en mode Magical Movie Mode. Cela permet d'obtenir de l'information de façon interactive: commentaires partiels du réalisateur Chris Columbus, retour sur la mythologie présentée à l'écran (personnages, créatures, magies, objets utilisés, etc.), des quiz et bien plus encore.

Au final? Quiconque est le moindrement fan de cet univers possède déjà ce film. La question est de savoir si le bonus, aussi amusant et intéressant soit-il, mérite l'investissement.

Film du jour: When I Consume You (Fantasia)


De tous les films présentés à Fantasia cette année, When I Consume You de Perry Blackshear est un des plus réussis. Hantant, angoissant, déstabilisant, cette quête d'un frère pour secourir sa soeur glace le sang, rappelant comment le cinéma indépendant américain est encore capable de grandes choses. Présenté aujourd'hui et vendredi. **** Ma critique

mardi 17 août 2021

Films du jour: Uzubaki, The Story of the Southern Islet (Fantasia)


Menace ou pas menace, telle est la question aujourd'hui à Fantasia.

Ayant passé inaperçu à sa sortie en 2000, il est grand temps de redécouvrir Uzumaki d'Higuchinsky, un récit extrêmement bizarre de spirales qui s'emparent d'une petite ville! Un trip psychédélique, fascinant et déroutant, à prendre ou à laisser. Sur demande. *** Ma critique

Plus subtil est The Story of Southern Islet de Chong Keat Aun, qui s'apparente à un vieux film de Hou Hsiao-Hsien où régnerait peut-être une présence maléfique. Lent, l'ensemble n'en demeure pas moins immersif, jouant à la fois la carte spirituelle que politique. Présenté aujourd'hui. ***1/2

lundi 16 août 2021

Films du jour: Coming Home in the Dark, Junk Head (Fantasia)


La ferraille a son utilité à Fantasia, comme on le voit aujourd'hui avec deux titres différents.

Une invasion de domicile en plein air et dans une voiture? C'est un peu ce que propose Coming Home in the Dark de James Ashcroft, une oeuvre glaçante et angoissante, aussi sauvage que brutale. Sur demande. ***1/2 Ma critique

D'abord conçu comme un court métrage, Junk Head de Takahide Hori est allongé inutilement sur près d'1h45! Ce qui était une méditation puissante sur l'humanité et l'avenir de la planète devient plus brouillon et quelconque, légèrement enfantin... quand ne vient pas le temps d'un monstre de tout détruire! Les prouesses techniques sont de mise même si l'ensemble rappelle des jeux vidéo un brin trop statiques. Sur demande. **1/2

dimanche 15 août 2021

Films du jour: The Righteous, Agnes (Fantasia)


Un combat religieux fait rage aujourd'hui à Fantasia.

Dans The Righteous de Marc O'Brien, un ancien prêtre doit confronter les démons de son passé. Le film magnifiquement tourné en noir et blanc évoque le cinéma Bergman et de Dreyer, hantant lentement mais sûrement. Présenté aujourd'hui et le 18 août. ***1/2 Ma critique.

Puis dans Agnès de Mickey Reece, une Soeur aurait bien besoin d'un exorcisme! Passé la déstabilisante introduction, le long métrage verse dans le grotesque et le grand-guignolesque, réunissant les clichés dans la première partie sans suffisamment s'en éloigner par la suite. Sur demande. **

samedi 14 août 2021

Sorties au cinéma: Seize printemps, Ema, Curiosa, 5ème set, Swan Song, Don't Breathe 2


Même si Fantasia bat son plein, les sorties régulières se succèdent cette semaine au Québec...

À 20 ans seulement, Suzanne Lindon (la fille de Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain) signe son premier film, en plus d'y tenir la vedette. Et quelle claque! Seize printemps est sans aucun doute est une des créations les plus romantiques de l'année, s'intéressant aux amours d'une adolescente pour un homme plus vieux. Beau et mélancolique comme une chanson de Christophe ou de Vincent Delerm (qui signe d'ailleurs la trame sonore), cet exercice mignon et ténu est parsemé de scènes absolument adorables, recréant parfaitement ce sentiment de gaucherie qui apparaît pour la première fois. On pense à Maurice Pialat ou Claude Miller (époque L'effrontée) qui flirterait avec une sauce plus pop et charmante façon Valérie Donzelli. ***1/2

Diffusé sur Mubi l'année dernière mais inédit au cinéma au Québec, Ema est le plus récent film de Pablo Larrain (JackieNeruda). Il s'agit d'un exercice de style fascinant, frustrant et déstabilisant sur une danseuse qui fera tout pour récupérer son fils adoptif. À partir d'une prémisse plutôt mince, le cinéaste offre une mise en scène éblouissante, envoûtante esthétiquement et musicalement (grâce à Nicolas Jaar). Et malgré quelques ratés psychologiques (peut-être est-ce la faute de Mariana Di Girolamo, pas toujours convaincante dans le rôle titre d'une super héroïne pas comme les autres) et un symbolisme primaire (ce feu qui ravage tout), le long métrage qui débute et se termine en force s'inscrit aisément dans l'inconscience. Les parallèles les plus évidents à faire sont avec Climax de Gaspar Noé. Pourtant la première partie sur la rupture d'un couple évoque La Notte d'Antonioni (avec cette héroïne qui va se «secouer» dans un parc d'attraction), alors que la seconde sous fond de sexe et de séduction ne peut que rappeler le chef-d'oeuvre Théorème de Pasolini. Ema n'est évidement pas de ces calibres, mais l'ensemble qui ne sera pas de tous les goûts mérite tout de même qu'on s'y attarde. ***1/2

Présenté à Cinemania l'année dernière, Curiosa s'inspire des photos osées entre Marie de Heredita et Pierre Louÿs afin de créer une fiction sur l'amour, le désir, la sexualité, l’obsession et la jalousie. La réalisation clinquante de Lou Jeunet ne lésine pas sur les plans somptueux et les mélodies accrocheuses, alors que les acteurs (Merlant, Schneider, Lavernhe, Jordana) se livrent corps et âme à l'exercice. Sauf qu'au final, on se retrouve un peu trop avec une oeuvre qui verse dans le voyeurisme (c'est également un des sujets), à la psychologie peu élaborée. Sur demande via Film Movement. ***

Filmer le tennis peut être laborieux. Quentin Reynaud sait pourtant y faire, lui qui a pratiqué ce sport. Conventionnelle dans sa structure (hauts et bas, va-et-vient entre les sphères publiques et privées, rôle évidemment castratrice de la mère, changer de carrière ou continuer, etc.), 5 ème set peine à s'élever du lot. Si ce n'est grâce au jeu habité d'Alex Lutz qui, après Guy, demeure définitivement un des comédiens français les plus intéressants du moment. ***

Le grand Udo Kier trouve enfin son premier rôle en carrière et il est excellent dans Swan Song en vieux coiffeur qui se rend compte que tout a changé autour de lui. Dommage que l'effort de Todd Stephens ne soit pas du même calibre. Trop anecdotique malgré ses moments tendres, cette chronique façon Straight Story (Lynch) s'éparpille, ne manquant pas de moments morts et de situations manipulatrices qui poussent excessivement la nostalgie. **1/2

Autant le premier tome était bon, autant Don't Breathe 2 qui est maintenant réalisé par Rodo Sayagues est un échec, ne proposant ni tension ni frisson. Débarrassé de son ambiguïté, le personnage principal - l'aveugle - ne peut que sombrer dans le ridicule...  à l'image de tout ce qui défile devant la caméra. *1/2 Ma critique

Films du jour: Broadcast Signal Intrusion, Hellbender (Fantasia)


La peur s'invite aujourd'hui à Fantasia.

Elle est de nature paranoïaque dans Broadcast Signal Intrusion de Jacob Gentry qui semble provenir tout droit des années 70. Qui sait pourquoi de vieilles émissions sont piratées. Et si ce serait par un tueur qui n'existe peut-être pas? Un moment angoissant de cinéma, qui laisse triompher le son et les images. Sur demande. ***1/2 Ma critique

Il n'y a de nombreux films d'horreur intéressants qui sont présentés à Fantasia. Il y en a également de moins bons, comme Hellbender. Une fois passée la superbe introduction, le récit plafonne dans des relations mère/filles sans intérêt aussi lassantes que répétitives. Il y a bien quelques hallucinations suggestives et une agréable trame sonore pour ne pas décrocher instantanément. Mais même là, l'interprétation outrancière et le manque total de frissons suscite rien d'autre que l'ennui. Présenté aujourd'hui et le 16 août. **

vendredi 13 août 2021

Fantasia: 8 films d'horreur pour vendredi 13


Pour mon troisième article dans La Presse (!!!), je propose huit films d'horreur à voir à Fantasia en ce vendredi 13. Mes suggestions se trouvent ici.

Films du jour: Baby, Don't Cry, Follow the Light, Indemnity (Fantasia)


Nous sommes déjà à mi-chemin de Fantasia!

Pour l'occasion, on ne voudra pas manquer Baby, Don't Cry de Jesse Dvorak, un récit d'initiation qui sort grandement de l'ordinaire, plus sombre que d'habitude, où émane l'immense talent de Zita Bai (qui signe également le scénario). Sur demande. Ma critique. ***1/2

Un brin plus conventionnel, Follow the Light de Yoichi Narita est un récit d'apprentissage adolescent sur l'amour, la pression du groupe et les changements inhérents à l'existence. Un petit film sensible et poétique, non dénué de longueurs et de plans de drones, qui va droit au coeur. Sur demande. ***

En revanche, on pourra passer à côté d'Indemnity de Travis Taute qui ressemble à une mauvaise superproduction américaine (scénario sans queue ni tête, mise en scène sans personnalité, interprétation monolithique, l'action qui prend le dessus sur la substance, etc.) émanant d'Afrique du Sud. Sur demande. *1/2

jeudi 12 août 2021

Friday the 13th: 8 Movie Collection


Afin de célébrer vendredi 13 (demain!) comme il se doit, Paramount a eu la brillante idée de réunir les huit premiers films Friday the 13th sous la même enseigne!

C'est quoi? Il ne faut pas se frotter à Jason, un des tueurs les plus célèbres du septième art. Que l'on se trouve à Crystal Lake ou à Manhattan, l'homme mystérieux est là et rien ne peut l'arrêter.

C'est comment? Belle occasion de revoir cette série de longs métrages afin d'aborder différemment les derniers volets (qui ne sont pas inclus ici). Surtout le tome d'introduction, parfait reflet de son époque, qui n'a pas perdu de son pouvoir d'évocation.

Et pourtant? Les sept autres propositions sont beaucoup plus oubliables, ne faisant pas toujours du sens. Le développement des intrigues et des personnages ne sont pas les points forts de la production.

Techniquement? Ces éditions rematricées en haute définition sont très intéressantes à regarder et à entendre. Pour une fois, le format original a été respecté (pour les trames sonores, on a le choix entre le 5.1 DTS-HD Master Audio ou le mono d'origine), seulement dépoussiéré de ses quelques imperfections.

Suppléments? Les huit films se retrouvent sur six disques blu-ray. Ils figurent également en copies numériques. Malheureusement, il n'y a pas de bonus.

Au final? Évidemment, ce n'est pas le premier coffret de Friday the 13th à voir le jour. Mais celui-ci est sans doute un des plus compacts, misant sur une évolution vidéo et sonore sans perdre les acquis du passé. De quoi satisfaire les fans et les néophytes, qui pourront tout revoir pour l'occasion.

Films du jour: Catch the Fair One, The Slug (Fantasia)


Deux portraits très différents de femmes fortes sont présentés aujourd'hui à Fantasia.

Dans le coin gauche se trouve Kali, une ex-boxeuse autochtone qui tente de retrouver sa soeur disparue. Classique et prévisible, Catch the Fair One de Josef Kubota Wladyka n'en demeure pas moins solide et maîtrisé, arrivant à offrir un ultime k-o. Sur demande. ***

Dans le coin droit émane l'introvertie Chun-hee qui, touchée par la foudre, arrive à côtoyer une version d'elle du passé! Comme réflexion sur le destin et l'existence, The Slug de Choi Jin-young manque un peu de profondeur (ce n'est pas Kieslowski). Mais le récit mignon à ses heures se laisse découvrir sans déplaisir. Présenté aujourd'hui et le 14 août.

mercredi 11 août 2021

Quoi voir à Fantasia?


Le Festival Fantasia bat son plein jusqu'au 25 août. Qu'est-ce qu'il faut voir? Mes choix se retrouvent dans les pages de La Presse !

Films du jour: Ghosting Gloria, Back to the Wharf (Fantasia)


Il y a de tout à Fantasia. Même des histoires de libraire qui trouve l'orgasme grâce à un fantôme! Drôle et ludique, Ghosting Gloria doit beaucoup à sa magnétique héroïne Stefania Tortorella qui fait tout accepter, même lorsque le récit commence à perdre de son attrait. Présenté aujourd'hui et vendredi. *** Critique

Plus dramatique est Back to the Wharf de Li Xiaofeng, qui débute comme un film noir classique sur la famille et les injustices. Puis il y a des ellipses, de la romance et une réflexion mélancolique sur l'existence. Jusqu'au moment où le sujet premier vient remettre les compteurs à zéro. Sans être totalement accompli (le symbolisme est lourd), le résultat demeure généralement intéressant. Puis il y a la photographie, magnifique. Sur demande (aujourd'hui). ***

mardi 10 août 2021

Profile (blu-ray)


Inspiré d'une histoire vraie, Profile de Timur Bekmambetov relance la mode des films qui se déroulent uniquement sur un écran d'ordinateur. (Universal)

C'est quoi? Une journaliste tente d'infiltrer un réseau djihadiste qui recrute des femmes pour l'État islamique.

C'est comment? Enfin un long métrage sérieux de la part du créateur de Night Watch et Wanted! Le sujet est brûlant d'actualité et son développement ne manque pas de suspense.

Et pourtant? L'ensemble demeure artificiel et peu cinématographique. La thématique est explorée superficiellement, au détour de moments plus risibles ou attendus. L'interprétation s'avère également très inégale.

Techniquement? Le rendu de l'image est appréciable, sans plus. La piste sonore anglophone ne manque pas d'impact, même si son exploitation des enceintes est plus que limitée.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et une copie numérique. Il n'y a aucun bonus au menu.

Au final? Cela aurait pu être une grande oeuvre complexe sur la radicalisation des jeunes âmes. Au lieu de ça, cette production mise sur l'aspect thriller, valorisant le divertissement tout en simplifiant les enjeux, en multipliant les invraisemblances. De quoi avoir l'impression que l'effort a passé à côté de sa cible.

Films du jour: Little Vampire, Tiong Bahru Social Club (Fantasia)


En adaptant sa propre bande dessinée Little Vampire, Joann Sfar sait exactement quoi garder pour plaire aux enfants sans trop ennuyer les adultes. Et ça marche! Cette histoire d'amitié, de famille et de tolérance ne paye peut-être pas de mine, mais elle se laisse regarder avec bonheur tant ses personnages sont attachants et son rythme au point. Critique. ***

En terme de satire sur le bonheur et la performance, Tiong Bahru Social Club de Tan Be Thiam s'avère mignon et rigolo tout plein, filmant Singapour comme un film de Wes Anderson. C'est seulement dommage qu'une fois passé les flashs irrésistibles (danse, chat, etc.), cette comédie à la Lobster qui cherche à pourchasser le superficiel soit si... superficielle! Sur demande.

lundi 9 août 2021

Films du jour: Giving Birth to a Butterfly, King Car (Fantasia)


Filmé en 16mm, Giving Birth to a Butterfly est un premier long métrage prometteur de la part de Theodore Schaefer, qui traite de la famille parasitaire et de la soif de théâtre de la pourvoyeuse. Sauf qu'au fil de ces bonnes idées, l'intrigue s'éparpille lentement mais sûrement, ne sachant comment conserver l'intérêt tant les conventions émanent de moments plus imagés. L'interprétation d'ensemble apporte cependant sensibilité au récit. Présenté les 9 et 11 août. **1/2

Entre Crash et Christine se trouve King Car de Renata Pinheiro, une histoire tordue entre un ado et une voiture qui parle! Après le sublime Bacurau, le cinéma de genre brésilien continuer d'embrasser - ici un peu maladroitement - le social et le politique, alors qu'un immense travail sur le son et la couleur (le vert est à l'honneur) est apporté à cette oeuvre truculente à bien des égards. Sur demande.

dimanche 8 août 2021

Those Who Wish Me Dead (blu-ray)


Scénariste émérite, Taylor Sheridan mène également une carrière de réalisateur. Après son réussi Wind River, il déçoit légèrement avec Those Who Wish Me Dead. (Warner)

C'est quoi? Un garçon tente de fuir deux assassins qui sont à ses trousses... tout en se tenant loin des flammes qui ravagent la forêt.

C'est comment? Le casting est irréprochable (Angelina Jolie trouve un de ses meilleurs rôles) et le script regorge de thèmes probants (rédemption, passage à l'âge adulte, récit de survie, western, zones sombres de l'Amérique, etc.).

Et pourtant? Les différentes histoires s'imbriquent mal ensemble. Les dialogues manquent de nerfs et l'action finit par prendre le dessus sur le reste.

Techniquement? Les paysages souvent magnifiques sont maximisées par des enceintes riches de détails significatifs. Les pistes sonores nuancées permettent d'alimenter les enceintes de bruits sans jamais ensevelir les voix ou l'agréable musique.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et une copie numérique. Le seul et unique bonus est un intéressant documentaire de 14 minutes sur le tournage.

Au final? Sur papier, il s'agit d'un drame existentiel d'une grande force dramatique. Dommage que le résultat à l'écran ne soit pas fait du même bois. Après une trop longue entrée en matière, le film peut enfin débuter et il garde l'intérêt sans passion ni ennui.

Films du jour: Satoshi Kon: The Illusionist, We're All Going to the World's Fair (Fantasia)


Avec son passionnant documentaire Satoshi Kon: The Illusionist, le Français Pascal-Alex Vincent revient sur le parcours du grand maître de l'animation, conviant analyses intéressantes et intervenants de luxe. Sur demande. Ma critique. ***1/2

Plus sombre est We're All Going to the World's Fair de Jane Schoenbrun, où l'horreur des écrans et de l'Internet amènent son lot de solitude et d'idées folles. Le procédé pas dénué d'intérêt ne remplit pas toutes ses promesses, se contentant parfois du minimum requis. Au moins Anna Cobb livre une prestation juste et sincère. Présenté aujourd'hui.

samedi 7 août 2021

Sorties au cinéma: Yakari - La grande aventure


Héros de plusieurs enfants, Yakari débarque au cinéma dans La grande aventure, alors qu'il fait la connaissance de Petit Tonerre. Cette leçon d'amitié s'adresse aux plus petits tant l'histoire peut paraître naïve et les dessins colorés rudimentaires. Mais on finit par s'habituer au long métrage signé Xavier Giacometti et Toby Genkel et on adhère presque à son charme désuet. **1/2

Films du jour: Under the Open Sky, Tin Can (Fantasia)


Grosse fin de semaine à Fantasia!

Cela débute en force avec Under the Open Sky de Miwa Nishima, une histoire de rédemption pas comme les autres, belle et douloureuse comme la vie. Sur demande. Critique. ***1/2

Puis il y a Tin Can du talentueux Seth A Smith (The Crescent), qui propose de l'horreur viscérale bien de son époque, fascinante et énigmatique à la fois. Présenté aujourd'hui. On s'en reparle...

vendredi 6 août 2021

Film du jour: Woodlands Dark and Days Bewitched: A History of Folk (Fantasia)


On débute cette nouvelle édition de Fantasia en force avec Woodlands Dark and Days Bewitched: A History of Folk, un documentaire exhaustif de la spécialiste Kier-La Janisse qui porte sur l'horreur folk (The Wicker Man à Midsommar) et les conséquences de traumas nationaux. Plus de trois heures d'informations vitales (quoiqu'un brin répétitives), dont la qualité du montage et des liens tissés forcent l'admiration. Sur demande. ***1/2

jeudi 5 août 2021

25e anniversaire de Fantasia


Fantasia fête cette année son 25e anniversaire. Pour La Presse (!!!), je reviens sur ce petit festival qui est devenu grand. Mon article est à lire ici.

Film du jour: Annette


Film d'ouverture du dernier Festival de Cannes où il s'est mérité le prix de la mise en scène, Annette est le fantastique nouveau film de Léos Carax, qui offre une tragédie musicale sur les airs du groupe culte Sparks. Une oeuvre exubérance et foisonnante, fascinante et exaspérante à la fois, qui ne manque surtout pas de lyrisme et de poésie. Avec en prime Adam Driver qui trouve un de ses plus grands rôles en carrière. À voir absolument. Au cinéma dès demain. Critique. ****

mercredi 4 août 2021

Film du jour: OSS 117: Bons baisers d'Afrique


Sortant simultanément en France et au Québec sous deux noms différents (Alerte rouge en Afrique noire devient chez nous Bons baisers d'Afrique...), le troisième épisode d'OSS 117 ravive la série après un second tome assez consternant. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, si ce n'est une parodie plutôt efficace des James Bond et Mission: Impossible, un script léger et amusant qui s'en prend aux stéréotypes ambiants, une mise en scène dynamitée de Nicolas Bedos et une interprétation enjouée de Jean Dujardin, qui ne s'en laisse pas imposer devant Pierre Niney. Un plaisir éphémère d'un charme suranné. ***

mardi 3 août 2021

Film du jour: Sweet Charity


Bob Fosse est le dernier grand maître de la comédie musicale et il décoiffe allègrement avec ses chorégraphies époustouflantes et sa mise en scène excentrique dans Sweet Charity (1969), une adaptation très libre d'un chef-d'oeuvre de Fellini. Tout aussi exubérant que sa pétillante vedette Shirley MacLaine, le récit plutôt classique amuse et enchante constamment malgré sa longue durée, amenant magie et espoir à un univers souvent sombre et cliché. Présenté à la Cinémathèque québécoise. ****

lundi 2 août 2021

A Quiet Place: Part II


Démarrant-là où son prédécesseur se terminait, A Quiet Place: Part II est certainement la série horrifique la plus intéressante du moment. (Paramount)

C'est quoi? Maman et ses deux enfants cherchent un endroit où se cacher, fuyant des entités qui se déplacent au son.

C'est comment? Cette suite est aussi bonne que l'original. Les personnages féminins sont complexes et interprétés avec verve. La réalisation de John Krasinski demeure alerte.

Et pourtant? Le script n'est pas très original et quelques détours douteux font sourciller.

Techniquement? Les images sont merveilleuses, gorgées de détails et de textures. Les pistes sonores s'avèrent également irréprochables.

Suppléments? Cette édition comprend un disque 4K Ultra HD, un blu-ray et une copie numérique. Les bonus de qualité enviable réunissent un journal de bord du cinéaste et quatre documentaires qui explorent notamment la quête de l'adolescente, l'analyse d'une scène et le soin apporté aux effets visuels et sonores.

Au final? Suspense et terreur sont au rendez-vous dans ce second tome qui pourrait très bien ouvrir son univers, comme l'a fait The Conjuring. En attendant, cette suite vaut son pesant d'or, affûtant une licence qui n'a aucune difficulté à sortir du lot. Ma critique

Film du jour: Monsters and Men


Explorant les conséquences d'une arrestation policière ratée sur trois destins différents, Monsters and Men (2018) traite de racisme sans se défiler, décrivant et enflammant tout à la fois. Le sujet n'est pas neuf et le traitement aurait pu être encore plus fort (ce n'est pas Les misérables), mais la mise en scène maîtrisée de Reinaldo Marcus Green et l'interprétation satisfaisante de comédiens talentueux (John David Wasington, Kelvin Harrison Jr.) emportent l'adhésion. ***

dimanche 1 août 2021

Film du jour: Ballad of the Little Soldier


Un des documentaires les plus politisés de Werner Herzog, Ballad of the Little Soldier (1984) qu'il a coréalisé avec Denis Reiche s'intéresse au sort d'enfants soldats d'une tribu d'Amérique centrale. Trop court (à peine 45 minutes), le film n'en n'est pas moins éloquent et dérangeant, plongeant à fond dans son sujet au lieu de l'emballer de commentaires superflus. ***1/2