jeudi 31 octobre 2013

Entrevues avec le réalisateur et l'actrice de Chasse au Godard d’Abbittibbi

Fortement influencé par la Nouvelle Vague et mélangeant fiction et documentaire, Chasse au Godard d'Abbittibbi suit deux jeunes gens d'une région éloignée qui décident d'aider un réalisateur à faire un film.

Pour tout savoir sur le sujet, je vous invite à lire mon entrevue avec le cinéaste Éric Morin et la comédienne Sophie Desmarais

Mon texte se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: A Tale of Two Sisters

Idéal à regarder en cette journée d'Halloween, A Tale of Two Sisters est probablement le meilleur film horrifique depuis le vénérable The Shining. Dès que le cinéphile devine où s'en va cette histoire de soeurs qui ne s'entendent pas bien avec leur nouvelle belle-mère, le cinéaste virtuose Kim Jee-woon s'amuse à détourner le récit. Aussi psychologique que mélancolique, bénéficiant d'une interprétation qui frôle la perfection, d'un esthétisme étouffant à couper le souffle et d'une trame sonore extrêmement mélodique à posséder de toute urgence, il s'agit du type de grande oeuvre que l'on peut regarder des dizaines de fois sans se tanner. ****1/2

mercredi 30 octobre 2013

Film du jour: Saraband

Ultime film du grand Ingmar Bergman, Saraband s'apparente à un condensé de ses précédents joyaux, remis au goût du jour au sein d'un long métrage réalisé de façon conventionnelle, mais qui possède presque toujours la même fougue au niveau des dialogues et de l'interprétation. S'il y a une certaine redite sur le plan des engueulades en famille, la puissance des thèmes demeure indéniable. ****
Critique

mardi 29 octobre 2013

En DVD: Tabou, El Huaso, Byzantium, Monsters University, R.I.P.D, Mud, La chasse, Now You See Me, Maniac

Pour bien finir le mois, voici les nouveautés à voir ou à éviter en DVD et en Blu-ray, ainsi qu'un retour sur quelques sorties que j'ai manquées au fil des semaines.

Opus fascinant en noir et blanc sur le passé, Tabou de Miguel Gomes est un exercice fascinant, qui récompensera le plus patient des cinéphiles. ****

Documentaire très touchant sur la famille et l'Alzheimer, El Huaso montre qu'à l'avenir, il sera possible de compter sur le cinéaste Carlo Guillermo Proto. ***

Neil Jordan revisite les vampires dans Byzantium, exercice mélancolique et attirant à l'oeil, mais un peu trop brouillon et quelconque. ***

Antépisode à une animation culte de Pixar, Monsters University de Dan Scanion n'a pas le même charme que l'original, même s'il comporte de nombreuses trouvailles savoureuses. Pour excuser ces quelques désagréments, l'édition offre une tonne de suppléments extrêmement divertissants, dont le sublime court métrage Blue Umbrella que l'on retrouvera vraisemblablement aux Oscars. ***

Variation inégale sur Men in Black, R.I.P.D. de Robert Schwentke qui suit deux chasseurs de morts vaut seulement pour le jeu truculent de Jeff Bridges. Pour le reste... **1/2

Après son brillant Take Shelter, le cinéaste Jeff Nichols continue à surprendre avec Mud, une sorte de Huckleberry Finn moderne où Matthew McConaughey trouve un autre grand rôle. ***1/2

Suite à quelques productions décevantes, Thomas Vinterberg retrouve la forme avec La chasse, un drame intelligent et sensible sur un homme accusé à tort d'abus sexuels. Mads Mikkelson y est, comme toujours, éclatant. ***1/2

Divertissant à souhait, Now You See Me de Louis Leterrier (eh oui!) est un effort sur la magie mené par une distribution d'enfer. Dommage que la conclusion soit si ordinaire et décevante. ***

Remake d'une vieille série B des années 80, Maniac de Franck Khalfoun qui suit un tueur qui scalpe ses victimes déçoit par la maigreur de son propos. Au moins, il y a une superbe partition musicale et la réalisation ponctuée de plans subjectives est loin d'être mauvaise. **1/2

Film du jour: Mad Detective

On s'amuse beaucoup devant Mad Detective. Même s'il ne s'agit pas du meilleur film de Johnnie To (qu'il réalise en collaboration avec Wai Ka-Fai), sa façon de se jouer des clichés est étonnante. Ce qui n'aurait pu être qu'un banal suspense policier sur un inspecteur qui possède le don de voir des démons devient rapidement un superbe exercice de haute voltige, excitant et décoiffant tout à la fois. Le scénario est suffisamment intelligent pour qu'on veuille y revenir et l'interprétation de premier ordre confère à l'ensemble une certaine dignité. ***1/2
Critique

lundi 28 octobre 2013

Les beaux jours selon Fanny Ardant et Marion Vernoux

Pour la sortie vendredi dernier du très charmant Les beaux jours qui raconte le quotidien d'une femme mariée qui a une relation amoureuse avec un homme plus jeune qu'elle, j'ai pu m'entretenir avec la grande actrice Fanny Ardant et la réalisatrice Marion Vernoux.

Le condensé de mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Les enfants terribles

L'association entre Cocteau et Melville aurait dû faire de Les enfants terribles un chef-d'oeuvre cinématographique. Ce n'est malheureusement pas le cas, le réalisateur s'effaçant trop derrière le texte, brillant et poétique dans sa façon de décrire l'amour toxique entre un frère et une soeur, mais qui est parfois un peu trop ampoulé. Entre outre, le rythme défaillant est comblé par le soin apporté aux images et si les comédiens en mettent souvent trop, l'interprétation n'en demeure pas moins plus qu'appréciable. ***1/2

dimanche 27 octobre 2013

Film du jour: I Vitelloni

60 années après sa sortie, I Vitelloni de Fellini n'a toujours pas perdu de son pouvoir d'évocation. Cette histoire simple mais si charmante et émouvante sur des amis qui apprendront à devenir des hommes  est touchée par une sorte de grâce, où la splendide musique de Nino Rota et le joli noir et blanc sont constamment au service de l'intrigue délicate et de l'interprétation décontractée. Le cinéaste a repris avec encore plus de puissance les thèmes en place (qu'il a vraiment commencé à développer ici), mais son travail demeure exemplaire, universel et très accessible. Un grand coup de coeur, à la fois romanesque et satirique. ****

samedi 26 octobre 2013

Film du jour: La belle personne

Vous avez besoin de votre dose de Léa Seydoux après avoir vu La vie d'Adèle une douzaine de fois au cinéma? C'est le temps de ressortir l'exquis La belle personne de Christophe Honoré, faux film ludique où les déchirements amoureux pèseront lourd sur le dos de la jeunesse. Derrière les tics du cinéaste, il y a des dialogues qui sonnent justes, de belles interprétations de comédiens rayonnants et même un air chanté qui sera impossible à oublier. ***1/2
Critique

vendredi 25 octobre 2013

Au cinéma : La forêt aux esprits, Les beaux jours, Escape From Tomorrow, Dead Man Talking, Jackass Presents Bad Grandpa

Est-ce possible de parler des nouveautés au cinéma alors que je n'ai pas vu les principales sorties (The Counselor, All is Lost et Triptyque)? Bien sûr! Il faut seulement traiter de longs métrages plus modestes qui méritent, parfois, le détour.

C'est le cas du documentaire La forêt aux esprits de Linda Vastrik qui porte sur un peuple trop peu connu d'Afrique. Les images magnifiques et certaines scènes inoubliables confèrent à l'effort un statut de mini fresque qui est à la fois très personnelle et universelle. ***1/2

Fanny Ardant est radieuse dans Les beaux jours de Marion Vernoux, une histoire simple mais si jolie sur une femme qui délaisse son mari pour un amant plus jeune. Un récit classique qui fait du bien, surtout lorsqu'elle porte son attention sur le trio en place. *** (Notez qu'une entrevue avec la star et avec la réalisatrice sera publiée très prochainement).

Tourné dans l'illégalité, Escape From Tomorrow de Randy Moore raconte les malheurs d'un père de famille lors d'un séjour à Disneyworld. Influencé par le cinéma de David Lynch et utilisant de belles images en noir et blanc, le long métrage s'essouffle cependant très rapidement. **1/2

Un condamné à mort qui parle pour survivre. Tel est le sujet - brillant - de Dead Man Talking de Patrick Ridremont. On aurait cependant aimé la satire plus subtile, plus comique. Car il est difficile de prendre au sérieux cette mascarade qui est interprété inégalement et qui est réalisée sans réel style. **1/2

Cela aurait pu être drôle. Ou seulement divertissant. C'est toutefois une insulte à l'intelligence, ratée et indigeste qu'est ce Jackass Presents Bad Grandpa de Jeff Tremaine, road-movie insignifiant qui suit un grand-père et son petit-fils. Et dire que cette production risque de détrôner l'excellent Gravity au sommet du box office... *

Film du jour: Calendar

À l'image de sa Citadelle qui a été présentée au Festival du nouveau cinéma, Calendar est un film un peu à part dans la filmographie d'Atom Egoyan. Sorte de docu-fiction improvisée qui traite à la fois de l'Arménie, d'une rupture amoureuse, de mensonges et des points de vue, ce long métrage qui semble parfois tourner en rond avant d'arriver à bon port utilise son budget limite pour en faire sa principale force. Sans être flamboyant, l'exercice n'est pas dénué d'intérêt. ***

jeudi 24 octobre 2013

Les 5 meilleurs films sur les héros solitaires

Pour accompagner la sortie de All is Lost où Robert Redford se trouve seul sur un bateau fasse à une terrible tempête, voici mon  voici mon top 5 des films où les héros solitaires ne peuvent compter que sur eux-même pour se sortir du pétrin.

Mon texte se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: West of Memphis

Les trois crapuleux meurtres d'enfants soit-disant perpétrés par trois adolescents adeptes de satanisme survenus en Arkansas en 1993 ont fasciné l'imaginaire collectif . Il y a déjà eu trois documentaires sur le sujet et Atom Egoyan y a consacré son dernier film. Qu'est-ce que le documentaire West of Memphis d'Amy Berg peut rajouter de plus? Un résumé précis de l'histoire, un retour sur les preuves et les âmes en peine, des témoignages émouvants et un nouveau tueur potentiel. L'enquête a sûrement son propre agenda, mais sa façon de synthétiser les événements force l'admiration. Il y a un véritable sens du suspense et une réflexion plus que pertinente sur le désir de vengeance d'une petite communauté. ****

mercredi 23 octobre 2013

La vedette du mois: Michael Fassbender

Ce mois-ci, la vedette du mois est le viril et ténébreux Michael Fassbender, qui a fait sa marque dans Hunger et dans Shame (et plusieurs autres productions variées, des X-Men à Dangerous Method, en passant par Prometheus) et que l'on verra à partir de vendredi dans The Counselor et, au début de novembre, dans 12 Years Slave.

Pour (presque) tout savoir sur l'homme, voici mon article qui se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Speaking Parts

Film trop peu connu d'Atom Egoyan, Speaking Parts s'intéresse aux aléas de quelques personnes, dont un homme qui aimerait être acteur et une femme qui décide de suivre un commis de club vidéo dans ses expérimentations filmiques. Développant déjà ses obsessions (le long métrage est son troisième en carrière) que sont le voyeurisme, le mensonge et la fascination pour la technologie, ce projet qui n'aurait pu être fait que par son auteur séduit malgré quelques moments d'égarement. Le style est fort et il n'a fait que s’affiner au fil des années. ***1/2

mardi 22 octobre 2013

DVD : Leviathan, Call Me Kuchu, Dirty Wars, Only God Forgives, Before Midnight, The Way Way Back, The Internship, Dead in Tombstone, Barbie & Her Sisters in a Pony Tale

Grosse, grosse semaine au niveau des nouveautés DVD et Blu-ray avec la sortie d'au moins 5 titres à posséder absolument.

Un des meilleurs films de l'année, Leviathan de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel est un documentaire pas comme les autres, qui présente la pêche commerciale avec un sens inné de la poésie et du cauchemar. Une aventure qui sera impossible à oublier. ****
Critique

Missive brûlante sur le droit des gais en Ouganda, Call Me Kuchu de Katherine Fairfax Wright et Malika Zouhali-Worrall est un essai aussi révoltant que nécessaire. ****

Nouveau documentaire qui mérite le détour, Dirty Wars de Richard Rowley est une enquête journalistique de grande haleine, qui tente de mettre à jour une unité secrète de l'armée américaine. Brillant! ***

Pour apprécier Only God Forgives de Nicolas Winding Refn, il faut le regarder plus d'une fois et oublier de le comparer à Drive. Ainsi, on remarque mieux les nombreux thèmes et la mise en scène brillante de son auteur. Du bonbon. ****

Troisième aventure de notre couple préféré, Before Midnight de Richard Linklater expose la difficulté d'entretenir à long terme l'amour. Il y a du Bergman dans l'air, mais en plus léger. ***1/2

Récit d'initiation sur l'éternel passage de l'enfance à l'âge adulte, The Way Way Back de Nat Faxon et Jim Rash fait sourire malgré tous ses clichés et son scénario prévisible. ***

Grosse publicité à l'effigie de Google, The Internship sent la recette à plein nez, étant à la fois vulgaire et immorale. Cela ne vole pas très haut, sauf que le duo formé de Vince Vaughn et d'Owen Wilson fonctionne à plein régime. **1/2

Sorte de Machete des pauvres, Dead in Tombstone de Roel Reiné est une production barbare et violente, vue des centaines de fois. Au suivant! **

Les jeunes filles seront heureuses de découvrir qu'il y a un nouveau tome de leur série préférée (intitulée cette fois-ci Barbie & Her Sisters in a Pony Tale). Leurs parents feront toutefois n'importe quoi pour ne pas assister à ça. -

Film du jour: Une balle dans le canon

Polar français qui s'inspire beaucoup du cinéma de Melville sans en détenir la maestria, Une balle dans le canon de Charles Gérard et Michel Deville est un divertissement honorable mais sans éclat qui suit deux hommes qui tentent de perpétrer un gros coup... qui tournera évidemment mal. Mis à part son solide casting qui inclut Pierre Vaneck, Jean Rochefort, Michael Lonsdale et Mijanou Bardot et quelques touches d'humour, il y a rien de vraiment mémorable dans cette mécanique bien huilée qui tourne cependant à vide, la réalisation étant par moment trop relâchée. Pourtant, notre curiosité était piquée... **1/2

lundi 21 octobre 2013

Retour sur l'édition 2013 du FNC

La 42e édition du Festival du nouveau cinéma s'est terminée hier soir. Après avoir vu tant de beaux films et parlé à des gens si intéressants, qu'est-ce qu'il faut en retenir?

Voici mon compte-rendu de l'événement, qui se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Simon du désert

Devenu un moyen métrage par manque de budget, Simon du désert est une exploration de la foi et du catholicisme par le grand maître du surréalisme Luis Bunuel. Cela donne une oeuvre caustique et mordante  à souhait, qui n'hésite pas à se moquer de tout, jouant allègrement avec les notions de moralité et de modernité. Surtout que images en noir et blanc sont sublimes et que plusieurs scènes seront impossibles à oublier. ****

dimanche 20 octobre 2013

Entrevue avec Brontis Jodorowsky pour La danse de la réalité (FNC)

Film de clôture du Festival du nouveau cinéma, La danse de la réalité est le retour au cinéma du grand Alejandro Jodorowsky. Son fils Brontis, qui était de passage à Montréal pour une visite furtive, y incarne le rôle principal. J'ai pu le rencontrer pour parler famille et septième art.

Mon entrevue se retrouve sur le site de Cineplex.

Films du jour: Stray Dogs et Henri (FNC)

Pour l'instant, Stray Dogs est mon film préféré du FNC. S'il faut être en forme devant ce défi cinématographique, les plus patients seront récompensés. Dans cette oeuvre lente et contemplative qui s'intéresse à une famille éclatée qui ère dans la rue, le réalisateur Tsai Ming Liang offre de formidables longs plans fixes qui ressemblent à de véritables peintures. Au fil des tableaux, il arrive à faire ressortir l'âme de ses personnages, leur aliénation et leur solitude. Le résultat, de toute beauté, marquera à coup sûr le cinéphile. ****

Beaucoup plus quelconque est Henri de Yolande Moreau, une sorte de Gabrielle de second ordre. Cette rencontre entre un veuf bourru et une jeune handicapé mentale est parsemée de flashs intéressants. Sauf que le scénario prévisible et la réalisation bancale n'arrive jamais à mettre en relief les deux interprètes. **1/2

samedi 19 octobre 2013

Entrevue avec Jean-Marie Larrieu pour L'amour est un crime parfait (FNC)

Le très divertissant polar L'amour est un crime parfait est présenté ce dimanche au Festival du nouveau cinéma. Comme c'est une oeuvre des frères Larrieu et que les frangins font généralement des films intéressants, j'ai bien voulu discuter avec Jean-Marie Larrieu qui était de passage à Montréal pour l'occasion.

Mon entrevue avec le coréalisateur se trouve sur le site de Cineplex.

Films du jour: La danse de la réalité, L'amour est un crime parfait, Gonzo mode d'emploi (FNC)

Plus qu'une journée de FNC! Encore aujourd'hui, on retrouve d'excellents longs métrages que l'on ne reverra pas dans nos salles de cinéma avant quelques mois (et encore, c'est pour être généreux).

Film de clôture, La danse de la réalité est le nouveau projet d'Alejandro Jodorowsky, qui s'était fait discret sur les écrans ces dernières décennies. Le voici revenir en force avec une oeuvre très personnelle, clinquante et profonde, qui emprunte autant à Fellini qu'à Bunuel dans sa façon de raconter son enfance auprès d'un père intransigeant. Si quelques longueurs apparaissent ici et là, renouer avec son imaginaire n'a pas de prix. ***1/2

On s'amuse également beaucoup devant L'amour est un crime parfait d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu, polar rondement mené sur un prof séducteur qui est suspecté d'avoir fait disparaître une de ses étudiantes. Avec ses répliques mordantes, ses magnifiques paysages, ses ellipses d'enfer et la prestation délectable de Mathieu Amalric, on remarque pratiquement pas les quelques fils blancs qui parsèment l'intrigue. ***1/2

Instructif, aguichant mais un peu superficiel, Gonzo Mode d'emploi de John B. Root s'intéresse à l'envers du décors d'un film porno, alors que les acteurs et actrices parlent de leur métier et des conditions de tournage. Sans nécessairement être représentatif de ce qui se passe sur tous les terrains de jeu (ici, cela semble un peu l'idéal), l'effort risque d'en faire rougir plus d'un... ou une. ***

vendredi 18 octobre 2013

Films du jour: La jalousie et Closed Curtain (FNC)

Les cinéphiles qui fréquent le Festival du nouveau cinéma pourront découvrir deux très bons longs métrages aujourd'hui qui ne vont peut-être jamais sortir dans les salles régulières.

Après deux essais décevants, Philippe Garrel revient en grande forme avec La jalousie, une histoire toute simple où il brouille les pistes entre la fiction et la réalité. Dans cette histoire d'amour qui arrive à émouvoir tout en mettant plein la vue (le noir et blanc est superbe, la trame sonore donne des frissons), son fils Louis Garrel aura rarement été aussi bien dirigé et Anna Mouglalis est tout simplement suave. ***1/2

Toujours assigné en résidence et dans l'interdit de tourné, Jafar Panahi vient de pondre, à l'aide de Kamboziya Partovi, l'honorable essai Closed Curtain. Après une première partie qui flirte avec la série B grotesque qui est une insulte aux talents en place, l'intrigue prend enfin son envol, s'avérant tout simplement brillante dans sa façon de multiplier les symboles sur la nécessité d'écrire et de survivre. De quoi demeurer attentif jusqu'à la fin. ***1/2

jeudi 17 octobre 2013

Nouveautés au cinéma: The Fifth Estate, L'autre maison

C'est le cas classique. Alors que fait rage le Festival du nouveau cinéma, le temps manque pour aller voir les nouvelles sorties en salles (quoique le remake de Carrie n'avait pas l'air fameux... tout comme Escape Plan). J'ai toutefois pu découvrir deux nouveautés juste pour vous.

À mi-chemin entre l'excellent Social Network et le décevant Jobs se trouve le potable The Fifth Estate de Bill Condon, oeuvre verbeuse mais généralement intéressante qui porte sur le fondateur de Wikileaks. Le portrait n'est pas toujours flatteur, mais l'interprétation est solide et le rythme parfaitement soutenu. ***

Premier long métrage de fiction de Mathieu Roy, L'autre maison est un projet très personnel pour le cinéaste, qui parle de l'Alzheimer de sa famille à l'aide d'un père souffrant et de deux fils qui réagissent différemment à la maladie. On sent peut-être un manque de finition au niveau du scénario et la fin verse dans la spiritualité à deux sous, ce qui n'est pas une raison pour ne pas donner une chance à cet essai doté d'images ensorcelantes et de très bons comédiens (mention spéciale à Marcel Sabourin). ***

Entrevues avec le réalisateur et les acteur de L'autre maison

Sensible film québécois qui traite de la famille en période trouble (l'Alzheimer), L'autre maison est le premier long métrage de fiction de Mathieu Roy et il met en vedette Marcel Sabourin, Roy Dupuis et Émile Proulx-Cloutier.

Pour tout savoir sur le sujet, j'ai pu rencontrer le cinéaste et les trois comédiens. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Au nom du fils (FNC)

Le réalisateur belge Vincent Lannoo aime provoquer et déranger. C'est d'autant plus vrai en regardant Au nom du fils, qui s'attaque à l'Église à grand coup d'humour noir. Si la farce tend à s'étirer et à tirer sur tout ce qui bouge, elle n'en demeure pas moins féroce et réjouissante. Le scénario est bien ficelé et l'interprétation, assez relevée. ***

mercredi 16 octobre 2013

Film du jour: Gerontophilia (FNC)

Sorte d'Harold & Maude tourné par un ersatz de Xavier Dolan qui a un réel sens de l'humour, Gerontophilia de Bruce LaBruce est un film fauché qui possède tout de même un certain charme. Cela s'affiche au sein de la mise en scène coquine, de la direction des comédiens et du traitement du sujet (une histoire d'amour entre un jeune homme et un vieux monsieur malade). Pourtant, là où le drame fonctionne allègrement, les nombreuses touches d'humour allègent un peu trop le récit, pour le rendre au final inopérant. **1/2

mardi 15 octobre 2013

DVD: Drug War, A Hijacking, Pacific Rim, Love Marilyn, The Heat, Slap Shot, High Plains Drifter, Notting Hill, Love Actually, Defiance : Season 1

Même si le FNC bat son plein, pourquoi ne pas prendre une pause et rattraper ce qui sort en format DVD et Blu-ray?

Il ne faudra pas passer à côté Drug War, nouvelle excursion de Johnnie To dans le monde interlope. La mise en scène est brillante et le mélange de genres s'avère tout simplement savoureux. ***1/2

Vous avez aimé Captain Phillips? Vous allez adorer A Hijacking de Tobias Lindholm qui reprend la même histoire (des pirates somaliens qui s'attaquent à un navire), mais en beaucoup mieux. ***1/2

Guillermo del Toro s'amuse beaucoup dans Pacific Rim, une superproduction divertissante et décoiffante sur des robots qui font la guerre à des monstres marins. Stupide mais délirant. ***

Vous pensez tout connaître sur Miss Monroe? Peut-être pas, si l'on se fie au pertinent documentaire Love Marilyn de Liz Garbus qui porte sur sa correspondance privée. ***

Le réalisateur de Bridesmaids (Paul Feig) est incapable de trouver le ton juste dans The Heat, une comédie qui tombe à plat qui reprend tous les clichés du buddy movie. Les amateurs de Sandra Bullock sont mieux d'opter pour l'excellent Gravity, qui est toujours à l'affiche. ***

Au niveau des rééditions, on ne voudra pas passer à côté de l'hilarant Slap Shot et de ses répliques cultes et du western High Plains Drifter de et avec Clint Eastwood qui présente un héros qui est loin d'être un enfant de choeur (dès l'introduction, il viole une femme!). Les plus romantiques reverront pour une énième les sirupeux Notting Hill et Love Actually. Au moins, il y a de nouveaux suppléments pour mieux faire passer la pilule.

Et si vous avez le temps, la satisfaisante série de science-fiction Defiance: Season 1 est également disponible. S'il n'y a rien de terriblement original au menu, l'ensemble est assez efficace merci.

Films du jour: Goltzius and the Pelican Company et Sacro Gra (FNC)

Deux films attirent notre attention aujourd'hui au FNC. Dernier délire de Peter Greenaway, Goltzius and the Pelican Company est une satire du puritanisme et du catholicisme alors qu'une troupe de théâtre décide de recréer quelques épisodes marquants de l'ancien et du nouveau testament. Malgré ses longueurs et ses répétitions, cette oeuvre drôle et coquine vaut surtout le détour pour le travail de son auteur sur sa forme et ses images. ***

Lauréat du très convoité Lion d'Or de Venise, Sacro Gra de Gianfranco Rosi est un documentaire qui s'intéresse à l'immense autoroute qui entoure Rome. En suivant de nombreuses personnes qui résident dans les environs, le metteur en scène arrive à dresser un portrait assez complet de ce lieu unique. Pourtant, on aurait aimé encore plus d'audace dans sa concoction, sa réalisation et son cheminement, le long métrage ne brillant pas nécessairement par son originalité. *** 

lundi 14 octobre 2013

Film du jour: L'inconnu du lac (FNC)

Ayant fait coulé beaucoup d'encre pour son affiche et son sujet, L'inconnu du lac d'Alain Guiraudie est un polar gai sur un homme qui est témoin d'un meurtre dans le lac visité généralement par une clientèle homosexuelle. Malgré quelques scènes explicites, on oublie assez rapidement l'orientation sexuelle des personnages pour se concentrer sur le suspense qui évoque Hitchcock. Et malgré une finale ratée et tirée par les cheveux, on embarque assez rapidement dans ce thriller à la fois drôle et brutal, qui traite en filigrane de la solitude et de l'amour toxique. ***

dimanche 13 octobre 2013

Films du jour: A Touch of Sin et The Husband (FNC)

Récompensé du prix du scénario au dernier Festival de Cannes, A Touch of Sin semble représenter une rupture dans le cinéma de Jia Zhang Ke. Il s'agit d'une fresque chorale ultra-violente se déroulant dans plusieurs régions différentes où des gens exaspérés par leurs conditions de vie prennent les armes pour les changer. Pourtant, en y regardant bien, on reconnaît tout ce qui a fait la marque du grand cinéaste chinois: une caméra à fleur de peau, un soin apporté à la psyché humaine et une plongée dans une société en pleine mutation en proie au capitalisme sauvage. Si le rythme contemplatif a été un peu mis de côté, c'est au profit d'une exploration de différents genres cinématographiques, ce qui offre un peu de nouveauté à une oeuvre extrêmement maîtrisée et songée qui, on l'espère, trouvera un distributeur québécois. ****

Beaucoup moins mémorable mais tout de même assez intéressant. The Husband de Bruce McDonald suit le quotidien d'un père de famille qui appréhende la sortie de prison de sa femme. Encore là, on mélange les genres, mais pas nécessairement d'une bonne façon. Alors que toute la portion suspense fonctionne amplement, l'intégration presque constante d'humour apporte une légèreté qui empêche l'ensemble de marquer réellement les esprits. Tout le contraire de la performance attachante de Maxwell McCabe-Lokos dans le délicat rôle principal. ***

samedi 12 octobre 2013

Au cinéma: Gravity, Captain Phillips, Machete Kills, Amsterdam, Romeo & Juliet, The Right Kind of Wrong

Alors que le Festival du nouveau cinéma fait rage, la Terre continue à tourner et les films à prendre l'affiche au cinéma.

La nouveauté la plus intéressante est sur les écrans depuis une semaine. Il s'agit de l'immense Gravity d'Alfonso Cuaron, qui a fracassé le box-office. Ce n'est guère surprenant. Cet huis-clos se déroulant dans l'espace est à la fois une réflexion puissante sur la place de l'humain dans le monde et un film d'action magistral, qu'il faut absolument voir en 3D pour bien profiter du son et de l'image. Sans doute que le scénario n'a pas la finition d'un 2001 ou d'un Solaris, mais il n'a pas la même ambition artistique. Même ceux et celles qui sont allergiques à Sandra Bullock y trouveront leur compte. ****

Recréant l'histoire vraie d'un bateau qui a été attaqué par des pirates somaliens, Captain Phillips bénéficie grandement du style nerveux de Paul Greengrass et de la présence de Tom Hanks. Pourtant, une fois passée la première moitié, le récit commence à s'enliser et à devenir très «américain». Sur le même sujet, l'oeuvre danoise A Hijacking était supérieure. ***

Ce qu'on avait aimé le premier Machete! Sa suite, Machete Kills, toujours réalisée par Robert Rodriguez, n'a pas du tout le même charme. En fait, le sourire se fait rare devant cette parodie qui ressemble davantage à The Expendables et même à Austin Powers. Au moins, il y a quelques apparitions savoureuse... **

L'introduction d'Amsterdam, le premier long métrage de Stefan Miljevic, commence plutôt bien, alors qu'il est question d'une escapade entre gars en Europe. Le retour au pays est pourtant problématique et c'est là que la faiblesse du scénario apparaît au grand jour. Avec ses dialogues plus ou moins inspirés, ses motivations ridicules et ses nombreux fils blancs, l'effort finit par décevoir, ne pouvant ni être sauvé par la qualité de sa mise en scène ou de ses interprètes. **

La génération Twilight a son Romeo & Juliet, gracieuseté de Carlo Carlei, qui prend bien ce qui l'intéresse dans le classique de Shakespeare. Les puristes crieront bien entendu à l'hérésie devant tant de coupes et de facilités. Pourtant, les jeunes filles âgées entre 12 et 13 ans pourront peut-être y trouver leur compte devant cette romance exacerbée qui comporte une superbe trame sonore (pratiquement la même que celle de W.E.) utilisée de façon beaucoup trop abondante. **

Pour une bonne production romantique s'adressant à un large auditoire, on a souvent droit à dix navets sirupeux et stupides. C'est le cas de The Right Kind of Wrong de Jeremiah Chechik, indigeste nanar sur un homme fatiguant qui tombe amoureux d'une femme nouvellement mariée. Tout sonne faux, des situations attendues aux dialogues attendus, en passant par ces apparitions d'ours et ses interprètes mal dirigés. Il ne faut pas avoir honte, lorsque c'est le cas, de sortir un film directement en DVD. *1/2 

Film du jour: Arwad (FNC)

Le cinéma québécois est de plus en plus tourné vers le monde, l'extérieur, l'étranger. Arwad de Dominique Chila et Samer Najari ne fait pas exception, racontant l'adaptation d'un homme à son nouveau pays. La structure temporelle étudiée contraste avec une réalisation souvent trop sage, et la lourdeur du sujet est généralement excusée par la précision de l'interprétation. S'il n'y a rien de véritablement marquant au tournant, l'exercice demeure poignant et pertinent. ***

vendredi 11 octobre 2013

Film du jour: L'étrange couleur des larmes de ton corps (FNC)

Premier véritable navet du FNC, L'étrange couleur des larmes de ton corps d'Hélène Cattet et Bruno Forzani est le summum du cinéma prétentieux, un effort qui cherche tellement à choquer qu'il en devient pathétique. Techniquement, cette histoire d'appartements où les gens disparaissent tient la route. Mais le scénario est si terne, les références si indigestes, que le cinéphile a seulement le goût de prendre ses jambes à ses coups. Car qui veut voir une mer de références agencées n'importe comment? C'est comme si un ersatz de Gaspard Noé décidait de refaire le Lost Highway de Lynch, en pillant par la même occasion John Carpenter, Requiem For a Dream et à peu près tout ce qui est devenu culte depuis 20-30 ans. Trop, c'est comme pas assez. *1/2

jeudi 10 octobre 2013

Entrevues et critique de La vie d'Adèle

Pour la sortie de l'extraordinaire La vie d'Adèle, j'ai rencontré le cinéaste Abdellatif Kechiche ainsi que les comédiennes Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.

Mon texte pour le Journal Métro porte principalement sur le film et je me permets, via mon article pour Cineplex, de revenir sur les nombreux scandales qui ont touché la dernière Palme d'Or à Cannes.

J'ai également rédigé une critique de ce chef-d'oeuvre qui demeure, pour l'instant, mon long métrage préféré de l'année.

Film du jour: Ilo Ilo (FNC)

Ma couverture de l'édition 2013 du Festival du nouveau cinéma commence officiellement aujourd'hui. Tous les jours, je vais tacher de vous parler de films à voir ou à éviter. Cela commence à 19h30 à l'Excentris avec la présentation du magnifique Ilo Ilo d'Anthony Chen, qui a remporté la prestigieuse Caméra d'Or en plus d'être le choix de Singapour aux Oscars. Dans ce drame intimiste qui évoque Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa et le cinéma d'Hirokazu Kore-Eda, une domestique qui ne parle pas la langue de ses employeurs noue une amitié avec une jeune garçon turbulent. Derrière le spectre d'une crise économique et d'une famille dysfonctionnelle, il y a beaucoup de beauté et de candeur qui s'échappe de cette oeuvre charmante et très maîtrisée. **** 

mercredi 9 octobre 2013

Entrevue avec le réalisateur de Parkland

Mieux vaut tard que jamais! Ayant pris l'affiche vendredi dernier, Parkland montre l'assassinat de JFK sous des angles nouveaux.

Pour tout savoir sur ce film choral qui comporte une distribution étincelante, je me suis entretenu avec le réalisateur Peter Landesman.

Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Face of Another

À la croisée de Frankenstein, Les yeux sans visage et Seconds se trouve The Face of Antoher d'Hiroshi Teshigahara, qui s'intéresse aux tribulations d'un homme défiguré qui porte un masque à l'apparence humaine. Comme toujours chez le maître cinéaste, sa mise en scène est fabuleuse, avec ses nombreux jeux de miroir et son noir et blanc somptueux. La trame narrative est cependant un peu dispersée même si elle questionne les fondements de l'identité et elle n'arrive pas à égaler La femme des sables, le grand classique du réalisateur. Cela n'empêche pas le récit de séduire amplement. ****

mardi 8 octobre 2013

DVD : Aliyah, 1er amour, Room 237, Much Ado About Nothing, The Hangover III, Do Not Disturb, Voyez comme ils dansent, The Curse of Chucky, After Earth, Monster High, Psych : Season 7,

Alors que le Festival du nouveau cinéma cogne à la porte, les films sont nombreux à débarquer cette semaine en format dvd et blu-ray.

Drame de moeurs assez captivant, Aliyah d'Elie Wajeman suit un homme malheureux en France qui cherche le courage de tout recommencer ailleurs. La mise en scène est précise et l'interprétation, brûlante. ***

À ses débuts dans la fiction, Guillaume Sylvestre signe avec 1er amour une oeuvre charmante sur les secrets de famille. Rien de majeur ou de mémorable, mais une gentille petite vue qui fait du bien. ***

The Shining est un classique culte et plusieurs personnes tentent de l'analyser dans le divertissant et très ludique Room 237 de Rodney Ascher. ***

Trop verbeux et franchement inégal, Joss Whedon (The Avengers) ne fait pas de miracle en reprenant le fameux Much Ado About Nothing. Son noir et blanc est cependant exquis. **1/2

On sent que la meute de loups est morne et épuisée dans The Hangover III de Todd Phillips qui comporte trop peu de moments réellement comiques et satisfaisants. **1/2

Remake français d'un long métrage américain, Do Not Disturb présente un Yvan Attal en très petite forme, qui est incapable d'aborder le sentiment amoureux et l'amitié masculine. **

Dernier film du regretté Claude Miller à sortir au Québec, Voyez comme ils dansent est une production modeste et un peu quelconque, cousue de fils blancs. Marina Hands y est toutefois rayonnante. **

Énième suites d'une série à succès, The Curse of Chucky de Don Mancini voit notre poupée préférée renouer avec l'horreur après quelques comédies. Le tout est malheureusement brouillon et fade. **

Véritable navet de science-fiction, After Earth de M. Night Shyamalan est une véritable pub pour la famille Smith et pour l'Église de Scientologie. Cela fait mal à voir. *1/2

Sinon, les petites filles trouveront certainement leur compte avec l'animation Monster High et les amateurs des six premières saisons ne voudront pas rater Psych: Season 7

Film du jour: Monty Python's The Meaning of Life

Dernier véritable film pour le cinéma des Monty Python, The Meaning of Life est un projet d'une belle folie, inégal (la scène du vomi) mais généralement très drôle et allumé, qui tourne en dérision quelques-uns des symboles les plus tenaces de la vie courante. S'il manque parfois de la profondeur à cette succession de sketchs qui porte sur l'existence de la naissance à la mort, quelques flashs ingénieux - et numéros musicaux - deviennent cultes presque instantanément. ***1/2 

lundi 7 octobre 2013

Entrevue avec le réalisateur de The Curse of Chucky

Pour la sortie demain en dvd et en blu-ray de The Curse of Chucky, je vous propose une entrevue avec son réalisateur et scénariste Don Mancini, que j'ai pu rencontrer lors de son passage à Montréal dans le cadre du Festival Fantasia.

Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Bande à part

Jean-Luc Godard ne fait rien comme les autres. Dans Bande à part, il détourne les codes de la série B pour obtenir une impressionnante étude de personnages, mêlant humour et mélancolie tout en y saupoudrant des aspects sociaux et politisés avec une ironie certaine. Cela donne une oeuvre unique et réjouissante, profondément originale sans être trop maniérée. Surtout que le bonheur de voir l'immense Anna Karina est très, très grand. ****

dimanche 6 octobre 2013

Top 5 des meilleurs films de Ben Affleck

Pour accompagner la sortie de Runner, Runner, voici mon top 5 des meilleurs films de Ben Affleck (en tant qu'acteur).

Qui dit mieux? Qu'est-ce que j'ai pu oublier?

Mes sélections se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: A Woman Under the Influence

Possiblement le meilleur film de l'illustre cinéaste John Cassavetes, A Woman Under the Influence est une oeuvre qui sent la liberté. La mise en scène est tellement proche des personnages que l'on se sent directement impliqué dans cette histoire d'une femme dévergondée et de son mari sévère. La caméra semble voler dans les airs pour toujours filmer le moment le plus inopportun, les dialogues sont d'un réalisme insoutenable et l'interprétation, inoubliable, confère un rôle en or à l'éternelle Gena Rowlands. Classique, vous avez dit? ***** 

samedi 5 octobre 2013

En salles: Une jeune fille, La tête en l’air, Parkland, Runner Runner

Même si j'ai manqué Gravity d'Alfonso Cuaron qui semble tout simplement incroyable (je devrais me rattraper ces prochains jours), j'ai pu voir tous les autres films qui prennent l'affiche cette semaine.

Le plus touchant est le magnifique Une jeune fille de Catherine Martin, superbe poème cinématographique sur deux êtres solitaires. Visuellement splendide, le long métrage qui rappelle quelques classiques de Bresson prend son temps pour mieux montrer toute la beauté qui peut ressortir du malheur. ****

S'inscrivant dans la vague de «films de vieux», l'animation La tête en l'air d'Ignacio Ferreras demeure, avec le chef-d'oeuvre Amour d'Haneke, le meilleur effort du lot. C'est que cette plongée dans un centre pour personnes âgés fait pratiquement pleurer du début à la fin dans son exploration sans concession de ce qui attend la plupart des êtres humains. Le constat, drôle et puissant, ne manque pas d'ébranler. ****

Il faut souvent se douter lorsqu'une production multiplie les têtes d'affiche. C'est le cas de Parkland de Peter Landesman qui retrace l'assassinat de John F. Kennedy selon plusieurs témoins extérieurs. Suite à une introduction endiablée dotée d'un style documentaire, l'ensemble finit par crouler sous les clichés et les facilités scénaristiques, s'avérant au final beaucoup trop superficiel. **1/2

Le talent de Justin Timberlake et de Ben Affleck n'arrive pas à sauver Runner, Runner de Brad Furman du marasme. Pas que cette histoire d'un étudiant qui est entraîné dans une histoire qui le dépasse n'est pas intéressante. C'est seulement qu'elle a été filmée des dizaines de fois et de façon beaucoup plus pertinente (on n'a qu'à se souvenir du Wall Street d'Oliver Stone). Ici, cela ressemble à un vulgaire bouquin de John Grisham. **1/2

Film du jour: The River

Film qui a consolidé le cinéaste Tsai Ming-lang parmi les grands, The River est une oeuvre étrange et lancinante sur un jeune homme qui reçoit l'aide de son père pour guérir son mal de cou. Après une entrée en matière intrigante, il est impossible de prévoir où se dirige ce long métrage mis en scène avec minutie qui parle de la difficulté de communiquer. Entre l'absurde des situations et le désarroi des âmes, il n'y a parfois qu'une mince ligne que le réalisateur se permet de franchir, à la plus grande satisfaction de tous. ****

vendredi 4 octobre 2013

Entrevues: Une jeune fille

Superbe film québécois sur deux êtres solitaires qui nouent une amitié, Une jeune fille prend l'affiche aujourd'hui.

J'ai pu m'entretenir avec la réalisatrice Catherine Martin et le comédien Sébastien Ricard qui m'ont parlé de cette oeuvre d'exception.

Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Harry & Tonto

Irrésistible road-movie qui rend les yeux tristes et le coeur plus léger, Harry & Tonto de Paul Mazursky suit un veuf de 70 ans et son chat qui parcourent les États-Unis pour visiter ses enfants. Chronique sociale et familiale, miroir de la vieillesse et du temps qui passe, cette comédie dramatique peuplée de personnages savoureux est à la fois très pertinente et universelle, évitant de trop faire la morale malgré le sujet qui y prêtait. Dans le rôle principal, Art Carney n'a pas volé son Oscar du meilleur acteur. ****

jeudi 3 octobre 2013

Film du jour: Le silence

Dernier volet de sa trilogie sur la foi, Le silence d'Ingmar Bergman montre un monde où les êtres ne sont pas capables de se parler et où l'amour ne semble exister, laissant les humains seuls face à leurs problèmes, en particulier ces deux femmes qui voyagent avec un enfant. Assez singulier dans la carrière du cinéaste (le récit se déroule à l'extérieur de la Suède et plusieurs séquences rappellent Fellini) et d'un érotisme à fleur de peau, cette oeuvre souvent aride récompensera grandement le plus patient des spectateurs. ****1/2