mardi 5 juillet 2011

DVD: Des hommes et des dieux, Film socialisme, The Company Men, Hobo With a Shotgun, Essential Killing, Jaloux, Angle mort


Grosse semaine de sorties de films en Blu-ray et en DVD avec plusieurs titres qui méritent le détour.

Une des fresques les plus intéressantes de ces dernières années, Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois parle de foi, de pardon et d'espérance alors que des moines sont confrontés à des terroristes. Une oeuvre forte, bouleversante et essentielle.

On déteste ou on adore. Mais Film socialisme de Jean-Luc Godard ne laisse pas indifférent. Comme toujours ses récits sont hermétiques et celui-ci qui parle de cacophonie, de guerre et de révolution ne fait pas exception. Sauf que le jeu sur la forme force l'admiration. Entre génie et prétention.

La crise économique américaine de 2008 est revisitée d'une belle façon à travers The Company Men de John Wells où des hommes qui ont perdu leur emploi cherchent à regagner leur dignité. Une distribution de classe (Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Chris Cooper) qui fait oublier quelques morales plus douteuses.

Série B pleinement assumée qui se complaît dans sa violence gratuite et son goût du grotesque, Hobo With a Shotgun de Jason Eisener ne fait pas dans la dentelle. Les gens qui ont adhéré à Machete risquent toutefois de prendre un malin plaisir à cet exercice de style particulièrement libérateur et tordu.

Film d'art et d'essai plus prétentieux qu'ingénieux, Essential Killing de Jerzy Skolimowski montre la fuite d'un terrorisme qui préfère tuer que s'exprimer. Le jeu vigoureux de Vincent Gallo et la réalisation électrisante ne font pas toujours oublier la vacuité du sujet et tous ses symboles assommants.

Ménage à trois improvisé dans la forêt, Jaloux de Patrick Demers peut compter sur une élégante trame sonore, une mise en scène qui sert admirablement bien le propos et quelques bons comédiens, dont Sophie Cadieux et Benoît Gouin. Dommage que les dialogues manquent de crédibilité et qu'ils font rire lors de moments plus dramatiques.

Production québécoise parfaite pour les Aurores, Angle mort de Dominic James est une série B qui, au lieu de s'assumer, se prend terriblement au sérieux. Dommage. Car il aurait été possible de rire aux larmes devant ce couple nullement crédible qui est pris en grippe par un méchant masqué. Pourquoi? On s'en fout, le scénario n'est pas là pour ça, mais pour multiplier le maximum d'incohérences au pied carré.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire