samedi 13 novembre 2010

Curling, 8 fois debout, Unstoppable, Monsters, Skyline


Cette semaine (comme pas mal toutes les autres), de grosses productions barbares côtoient de petits films intelligents.

Dans la seconde catégorie se trouve Curling (critique), le nouveau long métrage de Denis Côté. Comme toujours chez l'auteur de Elle veut le chaos, l'histoire demeure poétique et énigmatique, s'attardant cette fois aux lubies d'un père de famille qui refuse d'envoyer son enfant à l'école. Porté par la brillante performance d'Emmanuel Bilodeau, ce mélange de drame et de comédie ressemble à un ovni, qui est tout de même le plus accessible de la filmographie du cinéaste.

Les effets sont moins prononcés dans 8 fois debout de Xabi Molia qui alterne également entre le rire et un climat plus lourd d'humiliation. Les recherches d'emploi d'une fille décalée (Julie Gayet) prennent une trajectoire presque inquiétante lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous. À la fois social et humain, divertissant et touchant, voilà un premier essai prometteur qui laisse prévoir le meilleur pour le réalisateur.

Gros, lourd, tape à l'oeil, jamais subtil: Unstoppable (critique) est concocté par Tony Scott et cela paraît dans chacun de ses plans. Bien que cette prémisse se fonde sur la réalité (deux hommes cherchent à arrêter un train), l'intérêt tarde à survenir malgré la performance louable de Denzel Washington. Peut-être est-ce la faute de la mise en scène qui donne mal à tête, de l'introduction qui ne lève guère, ou de la conclusion mélodramatique.

Les amateurs de science-fiction auront deux projets - deux qualités inégales - à se mettre sous la dent. Le premier est Monsters de Gareth Edwards qui, malgré son manque évident de budget, son interprétation inégale et sa finale ratée, propose de belles surprises, arrivant presque à renouveler le genre. Et y a le navet Skyline des frères Strause qui ferait passer Independence Day pour un chef d'oeuvre. Tout dans ce ratage est une catastrophe (histoire, personnages, comédiens, effets spéciaux) qu'il faudrait mieux éviter absolument.

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