vendredi 5 novembre 2010

Fair Game, Tournée, Due Date, Oxygène, Megamind, Reste avec moi


Il y a des semaines comme ça: aucun film ne se démarque véritablement, si ce n'est que vers le bas, dans la longue chute vers la médiocrité. Avant d'en arriver là, voyons ce qui prend l'affiche en salles au Québec.

Fair Game de Doug Liman: Le seul titre américain présenté en compétition officielle à Cannes en mai dernier est une relecture du cas Valerie Plame, cette agente de la CIA dont l'identité a été dévoilée au grand jour. Porté par un scénario intelligent et des comédiens épatants (la chimie entre Naomi Watts et Sean Penn est éclatante), le récit captive à défaut de rester longuement en tête.
Critique

Tournée de Mathieu Amalric: Parlant de Cannes, la dernière réalisation de Mathieu Amalric y a remporté le prix de la mise en scène, ce qui est pas mal pour un style qui emprunte beaucoup à Cassavetes et même à Fellini. Reste que cette histoire de tournée de femmes en France, même si elle ne manque pas de fantaisie et de burlesque, tourne parfois à vide par son scénario un peu inconsistant et son interprétation inégale. Au moins l'ensemble fait sortir le spectateur de sa zone de confort, ce qui est toujours une excellente chose.

Due Date de Todd Phillips: Une partie de l'équipe de The Hangover fait équipe avec Robert Downey Jr. pour offrir une des comédies américaines les plus drôles de l'année. Sans renouveler le genre, ce road movie en compagnie de deux gars qui se détestent est parsemé de moments drôles et irrésistibles, qui compensent pour cette deuxième partie un peu plus relâchée.
Critique

Oxygène d'Hans Van Nuffel: Ce touchant premier long métrage d'un jeune réalisateur belge a remporté les grands honneurs au dernier Festival des Films du Monde. Sans doute que c'était normal avec un sujet aussi sensible (les aléas de deux malades) et ses interprètes vibrants. Espérons toutefois que son prochain effort n'abuse pas autant des métaphores et des symboles, tout en faisant confiance davantage à sa mise en scène.

Megamind de Tom McGrath: Ersatz du très mignon Despicable Me, Megamind mise tout sur son concept «in» (satire de l'univers des superhéros) et sur les voix réunies (Will Ferrell, Brad Pitt) en oubliant complètement de prendre soin de sa prémisse. Pas surprenant que la production manque d'âme, avec sa banale animation et ses effets en 3D plutôt rudimentaires.
Critique

Reste avec moi de Robert Ménard: Heureuse idée de voir le créateur des horribles Cruising Bar 2 et Le bonheur de Pierre revenir au drame. Dommage que ce titre choral soit aussi aberrant, explorant beaucoup trop superficiellement les destins de plusieurs individus. Un téléfilm moralisateur avec de bons comédiens mal dirigés et une trame sonore horripilante. À éviter.
Critique

4 commentaires:

  1. J'ai effectivement été légèrement déçu par Oxygène, c'était décidément plus léger et "pop" que j'aurais cru. Malgré le sujet (le point fort du film), le traitement restait assez conventionnel et la fin faisait très finale d'épisode de Grey's Anatomy (ce, même si je n'ai jamais vu un seul épisode..)

    Là, je vais sûrement aller voir Howl qui m'intrigue beaucoup.

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  2. Oxygène est un film intéressant, mais je ne pense pas qu'il méritait les grands honneurs au FFM.

    Je me garde Howl pour sa sortie en DVD, en janvier prochain. Les critiques sont mitigées, mais je suis tout de même curieux.

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  3. Les honneurs au FFM étaient mollassons.

    Pour Howl, j'ai bien aimé, ça va dans tous les sens, certes, mais ça réussi le pari d'être tout autant portrait, docu, fiction, film biographique et de rester agréable et intéressant. Bien sûr les gros noms ne sont là que pour attirer l'auditoire tellement ils sont sous-utilisés de manière quasi-révoltante. Mais j'ai passé un bon moment.

    Beaucoup plus qu'au PÉNIBLE Hereafter. C'était terriblement ennuyant. Je comprends encore mal à ce que j'ai eu à faire.

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  4. Les honneurs sont souvent mollassons au FFM. Par exemple, oui Ben X était un bon film, mais de là à en faire tout un plat, peut-être pas.

    Tant mieux pour Howl. J'avais un bon feeling dans ce cas-là. On s'en reparle lors de sa sortie en dvd dans quelques mois.

    Oui, Hereafter est pénible, le film le plus lourd de Clint depuis très longtemps (Bloodwork pour être plus précis). La preuve que tout le monde est humain...

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