jeudi 7 octobre 2010

DVD: Persécution, Looking for Eric, La très très grande entreprise, Perrier's Bounty, 5% a Day, Survival of the Dead


Une journée de répit pour rattraper le temps perdu? Pourquoi pas! Alors voici quelques sorties dvd que j'ai pu manquer dans les dernières semaines.

Persécution: Nouvelle offrande de Patrice Chéreau depuis son excellent Gabrielle, Persécution traite à nouveau de la difficulté d'aimer. D'une grande force dramatique, parsemé de symboles révélateurs et de métaphores fortes, le récit en est un d'acteur, avec un Romain Duris méconnaissable, une touchante Charlotte Gainsbourg et un énigmatique Jean-Hugues Anglade. Sans doute que cela prend plusieurs minutes avant d'être confortable dans cet univers un peu froid, mais l'ensemble mérite qu'on s'y investisse.

Looking for Eric: Un Ken Loach en mode mineur qui met en vedette le joueur de foot Eric Cantona? Eh oui. Il ne s'agit que d'une bizarrerie parmi tant d'autres que recèle ce long métrage inégal mais pas inintéressant, porté par le désir d'un père de vouloir ce qu'il y a de mieux pour ses enfants. Engagé mais trop léger, l'ouvrage fait sourire en de nombreuses occasions sans nécessairement rester en tête très longtemps.

La très très grande entreprise: Pierre Jolivet n'a encore fait aucun excellent effort et il en va de même de ce titre sympathique mais oubliable où un groupe d'amis cherche à pénétrer dans les bureaux d'une grosse compagnie. Au lieu de s'intéresse avec vigueur au monde du travail qui ne fait qu'une bouchée des petits gens (comme dans La raison du plus faible ou La question humaine), le cinéaste préfère un ton plus humoristique. Heureusement l'interprétation est dans le ton, surtout de la part de Roschdy Zem.

Perrier's Bounty: Réunir Cillian Murphy, Brendan Glesson et Jim Broadbent est toujours une bonne idée, mais il faudrait une histoire plus forte que celle de Ian Fitzgibbon qui reprend à son compte les premiers opus de Guy Ritchie et même le célèbre Matroni et moi. Bien qu'amusante, il n'y a aucune surprise qui émane de cette comédie violente sur la mafia et l'argent.

5$ a Day: Christopher Walken est un grand acteur, mais il ne peut sauver à lui seul cet ennuyante proposition de Nigel Cole sur la quête de rédemption d'un père envers son fils. Le sujet, traité banalement à travers un typique road movie, recèle finalement peu de séquences intéressantes. Il y a au moins ce concept stimulant d'essayer de passer une journée sans dépenser plus de cinq dollars.

Survival of the Dead: George A. Romero continue d'exploiter sa franchise... et il touche ici un noeud avec cette production ni horrifique ni particulièrement cocasse, qui se complaît à toujours offrir le même ragoût de zombies sans réellement explorer ses pertinents sujets sociaux. En demeure alors une déception sur presque toute la ligne.

Des critiques de ces films se trouvent ICI en allant dans la section «Critiques».

14 commentaires:

  1. Je suis heureux de voir que vous avez apprécié le Chéreau :-)

    Sinon y a le sympathique Absurdistan qui fait enfin son apparition en dvd, j'étais heureux de le voir trôner dans la pile parmi les Splice, Jonah Hex et autres..

    RépondreEffacer
  2. Oui, j'ai beaucoup apprécié de le Chéreau. ;)

    J'ai entendu parlé de Absurdistan, mais je l'avais manqué lors de sa sortie en salles. Si c'est sympathique, peut-être que je vais essayer de le voir dans les semaines qui suivent.

    RépondreEffacer
  3. Si on se lance dans l'univers, c'est assurément très dur de résister à un Duris à contre-emploi et à la toujours délicieuse Gainsbourg (que j'ai bien hâte de voir dans L'arbre au FNC d'ailleurs, on m'en a dit beaucoup de bien).

    Absurdistan avait pour moi l'effet d'un Jeux d'enfants, mais réussi, puisque j'avais plutôt recracher amèrement le Jeux d'enfants que j'avais trouvé beaucoup trop sucré malgré ses deux excellents interprètes. On m'en avait dit trop de bien probablement. Dans A, ça a quelque chose de plus subtil, plus posé et l'humour y est assurément sympathique.

    Dans un tout autre ordre d'idée, avez-vous vu A Scanner Darkly de Linklater? Je viens de me l'acheter puisque je vais devoir l'écouter pour l'école (mon cours de cinéma d'animation), je me demandais ce que ça disait, je sais qu'il m'avait toujours bien intrigué, mais je ne m'y était jamais attardé plus que ça.

    RépondreEffacer
  4. C'est certain que c'est un rôle qui donne la possibilité à Romain Duris de faire autre chose, et de réussir à convaincre dans un personnage totalement antipathique. Oui, Charlotte est délicieuse, comme d'habitude. Sans doute que je vais essayer de la voir au FNC, et je vais tenter de revoir le Antichrist de Von Trier, un autre film mal aimé qui est pourtant si fort.

    Je me rappelle d'avoir vu Jeux d'enfants il y a quelques années et de ne pas avoir tripé sur le propos. Si c'est meilleur, cela me convainc déjà de porter une attention à Absurdistan.

    J'ai vu A Scanner Darkly deux fois. La première en projection de presse, avant sa sortie en salle. Bien que je suis un très grand fan de Richard Linklater (qui est quelqu'un de vraiment sympathique, pour lui avoir déjà parlé pour un article sur Fast Food Nation), j'avais été très déçu de l'adaptation de la nouvelle de Philip K. Dick qui est un de mes écrivains préférés. Je l'ai revu il y a peut-être une année ou deux et j'avais plus aimé les subtilités, mais sans adhérer totalement.

    Un cours de cinéma d'animation, cela doit être génial. C'est tellement une forme de cinéma que j'adore même si elle est souvent boudée de tous. De ce côté, je vous conseille grandement de découvrir le travail de Satoshi Kon qui a offert son lot de merveilles, comme Millennium Actress (dont j'ai appris que le dvd était discontinuité), Paprika, Perfect Blue, Paranoia Agent...

    RépondreEffacer
  5. J'étais totalement tombé sous le charme d'Antichrist. D'ailleurs je ne sais pas trop ce qu'ils font avec la sortie DVD, ils semblent la repousser constamment, je croyais qu'il profiterait de l'Halloween, mais là je ne sais plus trop.. C'était une expérience tellement totale et maîtrisée, quelle mise en scène et surtout, quelle direction photo! De toute façon avec un duo Dafoe-Gainsbourg, wow! Gainsbourg, fille, est décidément un bijou d'actrice.

    Jeux d'enfants c'était un peu un rejeton de Jeunet mal dosé, trop de caramel ça donne mal au ventre.

    J'ai hâte de voir cette adaptation alors :-) J'aime beaucoup Linklater également. Que serait ma vie sans Before Sunrise et Before Sunset? Bon il faut avouer que sa filmographie est très variée (School of rock tout de même!), mais il reste intéressant. Quoique Me & Orson Wells m'avait que peu impressionné (ce devait être Efron..).

    K. Dick a du se retourner souvent dans sa tombe, plusieurs des adaptations qu'ont lui a fait font décidément défauts. Next, quel insipde moment de cinéma!

    Oui! Décidément un de mes cours préférés, donné par le vétéran Marcel Jean en plus! Justement, on a abordé un peu le ciné d'animation japonais la semaine dernière, donc, on a mentionné Kon. Je vais essayer d'en voir d'autres, j'avais déjà vu Paprika, qui m'avait plutôt troublé, mais que j'avais bien apprécié. Le prof a également souligné la ressemblance le liant à Inception, ce qui m'a rappelé votre mention dans un de vos billets.

    RépondreEffacer
  6. Antichrist est annoncé en DVD au début de novembre. Je pense qu'avec la sortie américaine et tout, le distributeur a de la difficulté à trouver une date de sortie. Espérons que novembre soit le bon mois. Dans tous les cas, je me le procure, j'ai trop hâte de le revoir... et de scandaliser mon entourage qui préfère des titres plus soft!

    L'avantage (ou l'inconvénient) de Linklater, c'est qu'il change de style comme il change de veste, sans nécessairement imposer son style. Ce qui donne un peu n'importe quoi, des bons films et de très moyens. De mon côté j'avais apprécié Me & Orson Wells (pour une fois je trouvais que Efron n'arrivait pas à détuire un film par son interprétation un peu quelconque) pour ses répliques pimpantes, en sachant pertinemment que le tout aurait pu être plus profond, comme dans le film que Tim Robbins avait réalisé il y a de cela 10 ans et qui traitait pas mal du même sujet.

    En effet, pauvre Dick. À part Blade Runner, Total Recall et Minority Report, les gens s'amusent à massacrer son oeuvre.

    Oui, je connais Marcel Jean. C'est drôle, j'ai revu hier soir Paprika avec des amis et peu importe à qui je montre cette animation, tout le monde l'aime. Mais des bonnes animations (de lui ou des autres), il y en a plein. Hier justement j'ai vu pour la première fois Brendan et le secret des Kells et c'est vraiment intéressant.

    Voici quelques suggestions d'animations à voir: L'oiseau et le roi, tout de Miyazaki et de Kon, Iron Giant, tout de Henry Selick (Coraline!), Jin Roth, les 2 Ghost in the Shell, Akira, Place Promised in our Early Years, Henry & Max, Escaflowne, Blood+, Valse avec Bachir, Death Note, Tekkonkinkret, Le fil de la vie, Persepolis, Grave of Fireflies (attention, chef d'oeuvre absolu), La traversée du temps, $9.99, Broken Saints, Drawn Together (ok, ça c'est de la tv). Et si jamais tu peux les trouver, j'ai vu il y a plusieurs années les sublimes Tamala 2010 et Mind Game qui sont des merveilles.

    RépondreEffacer
  7. Je ne cesse de me dire de me taper les classiques de Miyazaki, mais je ne trouve pas le temps.

    J'avais vu Coraline au cinéma :-) Tout comme Valse avec Bashir et Mary & Max (miaaaaaaaaaaam) (c'est de lui vous parliez, non? Ou bien Henry & Max c'est un autre?), en tout cas ça m'a fait aller chercher Harvie Crumpet sur Dailymotion, beau précurseur. J'ai le dvd de Persepolis chez moi (ô, que c'est bon!) et je sais qu'il faut vraiment que je vois $9.99

    Le film U a également son charme alors que je sais que je dois voir Mia et le Migou, le prof le mentionne une fois par cours je pense bien et La prophétie des grenouilles avait son charme). Également impossible de résister au Fantastic mr. Fox de Anderson.

    J'ai également hâte de voir L'illusionniste de Chomet, ses triplettes ont peuplés mon imaginaire depuis son écoute qui fut un pur enchantement.

    Je vais garder quelque part cette belle liste, certains titres sonnent une cloche et d'autres sont véritablement inconnus, c'était d'ailleurs dans cette perspective (que c'est un des domaines du ciné que je connais le moins) que j'avais pris intentionnellement ce cours, ce qui, jusqu'à date, s'avère super constructif.

    Sinon j'avais vu The Secret of Kells au ciné et avait vraiment tombé sous le charme (la qualité graphique, wow!), d'ailleurs depuis jeudi je le mets de une à deux fois par chiffre de travail au vidéo, non seulement c'est beau pour les yeux, mais également magnifique pour les oreilles, mais ça ne l'aide pas à se faire louer, ce qui est dommage.

    RépondreEffacer
  8. Oui, bien sûr, c'est Mary & Max. ;)

    Miyazaki est un must. C'est d'ailleurs un de mes réalisateurs préférés. Ses Porco Rosso et Kiki's sont moins essentiels que les autres, mais à partir de Nausicaa, c'est de la bombe.

    Oui, U, Mia et le Migou, Les trois brigands et autres La reine soleil sont sympathiques (tout comme les Kirikou), mais on les oublie assez rapidement. Mieux vaut aller dans le solide et l'essentiel, comme La planète sauvage, superbe fable sur la civilisation humaine.

    Oui, je me rappelle l'époque où tout le monde aimait les Triplettes. J'adore l'univers de Tati et j'ai bien aimé le film, mais j'avais encore en tête les fantaisies de Millenium Actress et Le voyage de Chihiro, deux animations (parmis mes préférées) que je trouve nettement supérieures sur tous les points. Mais bon, je dois avoir le dvd des Triplettes quelque part et je vais le réécouter un de ces jours.

    Pas certain toutefois d'avoir le temps d'aller voir L'illusionniste au FNC, car il y a le Claire Denis au même moment. Mais je vais prendre soin d'attraper Colorful qui semble une très bonne animation (à ce chapitre il y en avait 2-3 vraiment géniales lors de la dernière édition de Fantasia).

    Oui, The Secret of Kells. Dommage s'il ne se fasse pas plus louer, mais c'est bien d'encourager ce genre de films plutôt que de grosses superproductions. J'ai encore en tête le combat avec la craie contre le serpent. Wow!

    RépondreEffacer
  9. Décidément, The Secret of Kells avait été une belle révélation, surtout que je l'avais juste avant l'horripilant Alice de Burton.. Ouf.

    C'est dommage, pour FanTasia j'avais dû couper dans les films d'animation comme je ne pouvais pas tout voir. Je n'ai vu que le coréen (j'ai un blanc pour le nom, mais le poster était si beau) qui avait l'air super sympa, pour ce que j'en ai vu puisque j'avais dormi la moitié (c'était vers la fin du festival..)

    Je vais essayer de me reprendre pour le FNC.

    Ah, les triplettes je l'ai réécouté y a pas très longtemps, ça passe très bien l'épreuve du temps, toujours aussi mordant et audacieux.

    C'est vrai, Les trois brigands aussi, j'avais oublié!

    Bon, bientôt, je me réserve un rattrapage Miyazaki qui va sûrement se débuter par Ponyo que je viens d'enregistrer à Super écran.

    RépondreEffacer
  10. En effet, entre The Secret of Kells et le Alice de Burton, c'est le jour et la nuit.

    Ah, il y a toujours trop de films partout. À Fantasia cette année, les animations intéressantes étaient nombreuses: Mai Mai Miracle, King of Thorn, What is not romance? (votre film de la Corée du Sud). Dommage que Summer Wars y était si décevant.

    Ah, Miyazaki, c'est uniquement du bonheur du début à la fin, autant dans ses récits simples et universels (Le voyage de Chihiro, Mon voisin Totoro) que ceux qui sont plus engagés (Nausicaa, Princesse Mononoke). Je me rappelle, lorsque j'étais jeune, d'avoir adoré Le château dans le ciel... et d'avoir découvert que des années plus tard qui en était le réalisateur! Mais Ponyo demeure un bon choix, plus enfantin que la moyenne, mais tout de même beau et sincère, avec de la musique inoubliable (du compositeur fétiche Joe Hisaishi).

    RépondreEffacer
  11. J'ai passé à un cheveu d'aller voir King of thorn, mais c'était trop tôt et je devais absolument dormir, mais je regrette beaucoup. Ouiii, le titre m'est revenu tout à l'heure pour What is not romance?

    Par ailleurs, Breathless était effectivement excellent. Ciné-asie ont beaucoup de potentiel (My Dear Enemy était également très intéressant), il leur faut prendre plus d'importance!

    Là, j'ai commencé la préparation déchirante de mon horaire du FNC à travers ma mi-session. Jusqu'à date, bien qu'il y en aie, les impossibilités ne sont pas trop crève-coeur. Et j'ai une tronche de M**** sur ma passe média. Au moins le programme est beau, bien organisé, bien fait et les résumés sont aguichants, tout comme les photos.

    RépondreEffacer
  12. Il y a plusieurs bons films asiatiques qui mériteraient tellement leur place sur nos écrans, les exemples ne manquent pas. Mais effectivement, Breathless est vraiment excellent, et My Deart Enemy était très bon. J'attends toujours le très grand I'm a Cyborg but that's ok de Park Chan-wook que j'avais pu voir au FNC il y a de cela plusieurs années...

    Moi aussi mon horaire du FNC est pratiquement terminé. J'ai quelques réserves sur le programme (lire ma récente entrée sur le sujet) et les photos sont comme celles de passeport, donc douteuses, mais pour le reste, j'ai hâte!

    RépondreEffacer
  13. Ah Cyborg, je l'avais vu chez mon amie qui a un dvd multi-région et qui s'est fait venir le dvd du bout du monde! C'était effectivement (un autre) Park qui ne déçoit pas. Je n'ai toujours pas revu Thirst je voulais le comparer avec Thérèse Raquin que j'ai lu l'été dernier, mais n'ai pas eu le temps, quoique.. Je l'ai déjà vu trois fois il faut dire..

    J'en avais parlé avec Evokative, mais je ne sais plus quels sont leur plan pour le dvd de Cyborg, ils ne peuvent quand même pas avoir abandonné un tel film!

    RépondreEffacer
  14. Park n'a jamais déçu, et s'il n'a toujours rien fait de meilleur que Oldboy, il prouve qu'il est capable de changer de genre avec brio. Si ça continue comme ça, je vais aller m'acheter le dvd à New York pour pouvoir l'avoir en zone 1. Mais bon, je fais confiance à Evokative dans ce domaine.

    RépondreEffacer