mardi 26 octobre 2010

DVD: I am Love, Hommes à louer, 8 Diagram Pole Fighter, Winter's Bone, Merditude des choses, Gainsbourg, Les amours imaginaires, Siffleur, Sex City 2


C'est la folie de bons films en dvd et blu-ray cette semaine avec la sortie de plusieurs titres importants.

Cela commence en force avec I am Love, le fabuleux premier long métrage de Luca Guadagnino qui montre une Tilda Swinton méconnaissable. Entre la plus belle histoire d'amour de l'année et une féroce lutte des classes, voilà un chef-d'oeuvre à voir absolument.

Rodrigue Jean ne fait jamais rien comme les autres, et il se dévoue corps et âme pour son très bon documentaire Hommes à louer où il explore la prostitution masculine de Montréal. Un effort considérable qui laisse des traces indélébiles.

Les amateurs de kung-fu ne voudront pas manquer 8 Diagram Pole Fighter de Liu Chia Liang, un des meilleurs essais du genre, où de fabuleuses cascades peuvent enfin servir un scénario qui a de l’allure. Décoiffant.

On s'en reparlera sans doute à la prochaine cérémonie des Oscars, mais Winter's Bone de Debra Granik est presque certain d'y être, au moins pour la prestation éblouissante de Jennifer Lawrence qui cherche à sauver sa famille de la grosse misère.

La Belgique surprend avec La merditude des choses de Félix van Groeningen, une histoire hilarante et triste sur l'éducation si spéciale d'un jeune homme. Un peu mélo dans sa dernière ligne droite, mais constamment imprévisible et même jouissif dans son approche.

Biopic qui sort de l'ordinaire (surtout dans sa première partie, alors que la seconde se veut beaucoup plus classique), Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar montre le grand Serge sous un genre nouveau. Très divertissant, et la prestation de Éric Elmosnino y est plutôt truculente.

Sans doute moins manquant que J'ai tué ma mère, Les amours imaginaires confirme les espoirs fondés en Xavier Dolan qui sait faire rire aux larmes, avant de séduire par sa romance sur ces deux personnes qui aiment le même garçon. Il n'y a que le scénario, rachitique, qui laisse un peu à désirer.

Comédie anonyme qui aurait pu le demeurer, Le siffleur de Philippe Lefebvre ressemble à un mauvais Guy Ritchie alors que des malfrats cherchent par des moyens détourner à arriver à leur fin. Sans intérêt, malgré la présence des généralement excellents François Berléand, Thierry Lhermitte et Sami Bouajila.

Chaque semaine propose sont navet, et celui d'aujourd'hui est l'irritant Sex and the City 2 de Michael Patrick King qui amène nos quatre filles dans le désert. Comment une série pouvait être aussi drôle, alors que les deux productions pour le cinéma ressemblent à de la prostitution de marques et de publicités? Tout simplement indigeste.

8 commentaires:

  1. Je ne sais vraiment pas ce que je vais conseiller aux clients en fin de semaine on a pas reçu ni le sublime I Am Love, ni le captivant Hommes à louer, ni le singulier La merditude des choses.

    On a seulement deux copies du austère mais digne Winter's bone seulement en anglais (ça élimine probablement le 3/4 des clients).

    Heureusement y a Gainsbourg même si tout le monde va se pitcher sur l'interminable Sex & the City 2. On a également beaucoup trop de copies des sales amours imaginaires et du ronflant Le siffleur (malgré le beau petit thème musical) et Lac placid 3 (wtf) et La horde (ewk).

    J'ai pas encore écouté You don't know Jack par contre. J'aime bien habituellement les téléfilms de HBO.

    Mais pour ce que j'en ai vu My son, my son, what have ye done semblait intéressant (Dafoe, Shannon, Sevigny!), plus que Six wives of Henry Lefay et Nice Guy Johnny où Edward Burns joue le double-rôle d'un perso principal irritant et du réalisateur qui se la joue à fond la carte indie avec une belle soundtrack.

    Ouf, c'est déprimant tout ça, vivement la semaine prochaine avec Toy Story 3, Les herbes folles (Sabine :-)) et Le baiser du barbu :-) je pourrai en savourer la trame sonore inexistante à l'achat au moins pendant le travail. (Le Québec a pas encore compris le potentiel des trames sonores, pourquoi les confier à Patrick Watson, Beast, Alexandre Désilets et compagnie si c'est pour les garder dans l'ombre de leurs films..)

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  2. J'avoue que si tu n'as pas I am Love, Hommes à louer et La merditude des choses, tu viens de perdre tes meilleures sorties de la semaine.

    Au moins il y a Winter's Bone et Gainsbourg, ce qui ne va peut-être pas toujours faire le poids contre les horribles Sex and the City 2, Le siffleur et Lake Placid 3 qui semble mauvais. J'ai failli voir La horde, mais je me suis ravisé à la dernière minute.

    Dans les prochaines semaines, je vais m'arranger pour voir You Don't Know Jack (on dit que Al Pacino trouve un rôle aussi bon que dans Angels in the America) et My Son, My Son, What Have Ye Done (wow, un film produit par David Lynch et réalisé par Werner Herzog, un rêve de cinéphiles).

    Oui, la semaine prochaine s'annonce assez intéressante sur le terme des nouveautés.

    La question des trames sonores au Québec? Ce n'est pas nouveau. Il y a en a une ou deux qui sortent à l'occasion (je me rappelle d'avoir reçu celle de Maman est chez le coiffeur il y a quelques années), mais rien de plus. Pas d'argent, pas d'argent qu'ils disent...

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  3. Pour ce que j'ai vu de La horde, ouf, disons que........

    C'est triste "pas d'argent", tout de même dans beaucoup de ces cas c'est souvent la musique qui est le plus intéressant (exemple récent par excellence: Filière 13).

    C'est certain que la trame sonore de C'est pas moi je le jure aurait trouvé beaucoup de preneurs (au nombre de fans que Patrick Watson a derrière lui..). Au moins, eux avaient rendus disponibles quelques pièces sur leur site.

    Là je me suis commandé la soundtrack de Let me in, j'ai bien hâte de l'écouter voir ce que ça donne mis à part du film.

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  4. Je suis tout à fait d'accord avec vous. En effet, c'était le seul point positif de Filière 13.

    Côté trame sonore de films, il faudrait que je m'y remettre, car la dernière que j'ai entendu est celle de The Social Network. Il faudrait bien que je trouve celle de I am Love, car la musique est vraiment trop géniale.

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  5. Oh oui! J'ai déjà abusé de l'écoute de celle pour The Social Network, Pieces form the whole est tout simplement géniale!

    Là j'ai enfin acheté celle de The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford (on peut difficilement faire mieux, que c'est beau!) et j'ai effectivement vu que celle pour I Am Love devrait être disponible (?). Je considère également fortement l'acheter. (Tout en réécoutant bientôt le film, ça s'en vient véritablement obsédant X_X) -> oh, je viens de checker sur le site de Nonesuch records et ça semble abordable!

    Sinon, côté soundtrack hip avec chansons classes, celle pour It's kind of a funny story fourmille de belles trouvailles autant vieillottes que récentes. (Ouais, gros trip d'achat de soundtrack comme toujours..).

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  6. Oui, je laisse celle de The Social Network de côté avant de trop abuser du disque!

    Ah, The Assassination of Jesse James. Une merveille dont je dois connaître le moindre mouvement par coeur. Je me rappelle à l'époque où j'écrivais au ICI (que Dieu ait son âme), j'avais réussi à faire passer une critique de trame sonore de film par semaine pendant 1 mois ou 2, du jamais vu pour un journal adressé au grand public. C'est triste qu'elle a pris le bord, comme beaucoup de choses d'ailleurs...

    Oui, j'ai entendu beaucoup de bien sur celle de It's Kind of a Funny.

    Bon, ben dans un avenir très rapproché, je vais faire une entrée sur de la musique de film, ça c'est certain!

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  7. Haha Youppi!

    C'est vrai le domaine des trames sonores/musicales est tellement sous-estimé, délaissé, c'est triste. Pourtant, il y a toujours une effervescence qui se renouvelle constamment dans le domaine que ce soit au niveau de la création ou de la réutilisation.

    Ah oui, je serai à jamais en amour avec The Assassination.. Au diable ceux qui en maudisse la lenteur et la longueur, ce film est un pur chef-d'oeuvre aux qualités innombrables.

    Oui, vivement cette future entrée! (Je n'ai pu résister, l'achat de la soundtrack I Am Love a été complétée, mes oreilles se réjouissent).

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  8. Oui, The Assassination est vraiment un film mésestiné. Je ne parlerais peut-être pas de chef-d'oeuvre, mais ses grandes qualités (développement de l'histoire, mise en scène, photographie, musique, interprétation, etc.) sont impressionnantes.

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