samedi 9 octobre 2010

Breathless, Buried, Waiting for Superman, Never Let Me Go, L'immortel, Life as we Know It, Secretariat, My Soul to Take


Épuisante semaine de cinéma avec plus d'une douzaine de sorties de films!

Dans le lot il ne faut absolument pas manquer Breathless (critique), écrit, réalisé, produit et interprété par Yang Ik-june qui traite de la violence qui s'infiltre dans la famille de génération en génération. Magnifique coup de poing, cette oeuvre forte et provocante peut compter sur d'excellents interprètes et un traitement jamais trop lourd ou maniéré.

L'expérience se veut tout aussi essoufflant dans Buried (critique) de Rodrigo Cortès où le très bon Ryan Reynolds cherche à s'extirper d'un cercueil! Haletant et claustrophobe, le récit captive au plus haut point malgré ses quelques invraisemblances et son manque de subtilité dans les thèmes abordés.

Ce qui ressort principalement de Waiting for Superman (critique), ce documentaire de David Guggenheim sur le système de l'éducation aux États-Unis, ce sont les dernières minutes, sans doute les plus tristes de l'année. De quoi racheter grandement le propos qui simplifie parfois à outrance des données complexes.

Métaphore sur le sentiment d'exister réellement à travers le regard de trois jeunes gens, Never Let Me Go (critique) de Mark Romanek donne surtout le goût de lire le roman de Kazuo Ishiguro. Bien qu'intéressante, la transposition cinématographique manque d'émotion, abandonnant ses thèmes prometteurs au service d'une romance exacerbée noyée par une trame sonore un peu trop abondante.

Lorsque la France se prend pour les États-Unis, cela donne L'immortel (critique) de Richard Berry sur la vengeance d'un mafieux. Jean Reno a beau être convaincant dans le rôle titre, le résultat ne brille guère par son inventivité, recyclant tous les clichés liés au genre. Pour les amateurs de bang bang.

Tout aussi terne est Life as We Know It (critique) de Greg Berlanti qui raconte le destin de deux êtres qui doivent s'occuper d'un enfant à la mort de ses parents. Prévisible, rarement drôle, et encore moins mignon, cet objet semble avoir été cloné tant il manque de souffle et d'intérêt.

Une histoire vraie passée au moule de Walt Disney doit nécessairement donner quelque chose de sirupeux et de mélodramatique? Eh oui. C'est le cas de Secretariat (critique) de Randall Wallace sur les exploits d'un cheval pendant les années 1970. C'est toujours triste de voir des gens aussi talentueux que Diane Lane et John Malkovich perdrent leur temps dans quelque chose d'aussi creux. Et attention à la musique qui risque de rendre sourd.

Le navet de la semaine est cependant My Soul to Take (critique) d'un Wes Craven en panne flagrante d'imagination, qui se parodie dans cette intrigue mal foutue d'un tueur en série qui revient hanter une ville. Sans humour ni horreur, porté par un montage sans queue ni tête et une interprétation quelconque, le désastre ne peut être évité. Eh oui, cela s'annonce mal pour Scream 4...

12 commentaires:

  1. Hahaha. My Soul to Take, j'ai rarement été aussi confus pendant un film pourtant si simple. Une des pires conclusions de l'année, on croirait à une mascarade.

    Comme je n'ai vu que la première heure de Secretariat, je ne sais pas trop si j'oserai affronter la deuxième un jour.. Je ne sais pas qui a eu l'idée de donner le rôle d'un québécois à Malkovich.. Me semble, on a des acteurs qui sont également connus aux USA, non?

    RépondreEffacer
  2. Ah, My Soul to Take, quelle horreur... mais pas dans le bon sens du terme. Pourtant je continue à espérer pour Scream 4...

    Oui, l'accent ridicule de Malkovich! Je me l'avais écrit dans mes notes d'en parler dans mon texte... et du coup je n'ai pas relis mes notes et j'ai oublié d'en parler! Je pense qu'on voulait quelqu'un de connu, qui peut jouer l'excentrique aisément. Mais bon, le film ne vaut pas la peine d'être vu ou tout simplement revu. Il y a de bien meilleurs films, comme Breathless.

    RépondreEffacer
  3. Je viens de voir Never Let Me Go :-) (une bonne chose que je suis arrivé trop tard pour 2 frogs dans l'ouest.. ouf).

    Breathless c'est tantôt (mes billets étaient seulement valables du lundi au jeudi..) et je vais devoir faire un petit sprint avant le FNC de films que je voulais voir. Je ne sais pas si It's kind of a funny story vaut la peine? J'aimerais bien attraper Waiting for Superman également.

    RépondreEffacer
  4. Ouf, 2 Frogs dans l'Ouest. Je ne l'ai pas vu, mais selon des amis, c'est un des pires films québécois de l'année.

    Ah, Never Let Me Go, le film qui aurait pu être si grand et qui ne l'est pas. Un grand concept mais abordé timidement, seulement par la bande. Dommage.

    J'ai entendu de bons commentaires sur It's Kind of a Funny Story et en plus, c'est réalisé par les cinéastes qui ont fait les excellents Half Nelson et Sugar.

    Waiting for Superman est un autre documentaire intéressant mais un peu tape-à-l'oeil, qui mérite d'être vu pour sa fin.

    Breathless, c'est le grand film oublié de la semaine, perdu au sein de 12 ou 13 sorties de films.

    RépondreEffacer
  5. C'est toujours le cas de ce genre de films. Ciné-Asie et Evokative se voient toujours contraints dans d'embarrassantes situations malgré leur visibilité toujours un peu plus imposante. (Deliver us from evil avait récolté des critiques élogieuses pratiquement partout et rien au box-office, très dommage!!)

    RépondreEffacer
  6. Le problème en général, c'est que les gens se plaignent qu'il n'y a pas assez de films de genre, mais lorsqu'il y en a sur les écrans, personne ne va les voir. C'est triste, parce que dorénavant, même un film de très grande qualité, avec d'excellentes critiques, risque seulement de jouer quelques jours à Montréal. Et ailleurs on n'en parle même pas.

    RépondreEffacer
  7. Ça s'en vient de plus navrant, même l'AMC se montre de plus en plus réticent à encourager le cinéma étranger et/ou indépendant malgré ses 22 salles!

    Par ailleurs, Let Me In m'a jeté sur le cul. Matt Reeves se montre d'une énorme compétence et transpose avec brio le film en redéfinissant les codes du remake. Non seulement le tout brille en subtilité (ce qui n'arrive presque jamais dans les remakes américains où au contraire on préfère en mettre des tonnes, vulgariser, amplifier, etc.), mais se veut également un bien beau film en soi. Le style Hitchcockien prédomine et le soin apporté aux autres aspects (direction photo, musique, etc.) n'en est que gagnant. Les acteurs sont si bien dirigés et la relation des enfants est simplement adorable. Très belle surprise!

    Sinon, je suis encore sidéré par la loterie des écoles.. C'est assez provocant.

    Par ailleurs, malgré son trop grand nombre d'essais pas toujours convaincant et son côté narratif littéraire trop appuyé, It's kind of a funny story s'avère être un beau petit film baume pour le coeur qui s'écoute fort facilement bercé comme il se doit d'une excellente trame sonore signé Broken Social Scene. Belle distribution, beaux petits moments et une réflexion souvent juste de la naïveté adolescente transposée un peu métaphoriquement dans une situation sommes toute exagéré, mais qui sert bien ici.

    Demain, The Town, histoire de rattraper ce que je ne pourrai pas voir alors que je serai enfermé pendant 11 jours dans les salles du FNC (!).

    RépondreEffacer
  8. C'est triste pour l'AMC, car du côté anglophone, ils étaient les seuls à présenter des trucs de qualité.

    Oui, la finale de Waiting for Superman. Difficile à oublier.

    Je me garde It's kind of a Funny Story en dvd, ça c'est certain.

    Hmm, The Town. Une si grosse note sur Rotten Tomatoes (95%, je crois) pour un film correct, sans plus. Dans le genre, Ben avait touché plus fort avec Gone Baby Gone.

    Je n'enlève rien à la maîtrise formelle de Let Me In, ni à l'interprétation ou l'atmosphère, mais je trouve que les coins ont été coupés un peu rond. Dans l'introduction par exemple, où dans la façon de sexuer davantage la relation (alors que tout était dans le non-dit) entre les enfants. Ou encore lors de la confrontation dans la piscine à la fin. On en montre trop, on explique trop. À l'image de tous ces voisins qui ne servent à rien. Heureusement le film fonctionne malgré tout, et la séquence de l'accident d'auto demeure une des plus fortes du lot, car totalement inattendue.

    Oui, le FNC qui débute aujourd'hui. Il devrait y avoir des entrées sur ce sujet pendant les 11 jours du festival. Bons films!

    RépondreEffacer
  9. J'ai eu une réponse de l'AMC qui m'a confirmé que près de la moitié de leur programmation s'inscrivait dans leur programme *AMC Independent*, mais franchement, entre mettons Breathless qui reste à peine une semaine et Mao's last dancer qui perdure depuis des mois, il faut se poser des questions. J'ai de la misère à comprendre comment on peut condamner un film après seulement une semaine. Il faut laisser le temps au bouche à oreille!

    Sinon, c'était bien The Town, pas mon genre de film, mais Affleck a une maîtrise agréable. La finale par contre.. Hum. Je ne suis pas certain.. Le plan de Ben barbu au soleil couchant avec jolie musique et fade out.. Ça brise l'impact du reste..

    Par ailleurs, ça a continué mon certain amour pour Hall que l'on voit, avec bonheur, de plus en plus souvent.

    Legend of the Guardians en IMAX 3d c'était définitivement superbe. La qualité des graphiques et surtout, de l'utilisation du 3d, wow! Mais effectivement, la petite chanson sirupeuse reprise par deux fois.. ouch! Cependant Snyder est décidément un réalisateur à surveiller, son utilisation du contraste ralenti/vitesse réelle fonctionne toujours aussi bien, une belle signature qu'on aime retrouver.

    Par contre, comme prévu, 2 frogs dans l'ouest est particulièrement pénible, mais, au moins, assez risible pour divertir (de manière non-souhaitée). Il faut être maso pour confier son lead à une actrice de ramdam! Juste l'entendre dire la narration, aouch. Le film cumule de loin les pires répliques de l'année, en plus de scènes ridicules comme une ayant clairement l'air d'un mauvais porno.

    RépondreEffacer
  10. Ouf, Mao's Last Dancer, quel mauvais film...

    Oui, Affleck a une bonne maîtrise dans The Town, mais est-ce qu'il est obligé de montrer un plan en hélicoptère de Boston toutes les 7 minutes environ? On le sait qu'il aime sa ville, mais à ce point... Tout à fait d'accord avec Hall dont je ne me lasse pas de voir.

    Legend of the Guardians est presque une surprise, car la bande-annonce n'était vraiment pas convaincante. S'il y a suite, espérons qu'il n'y ait pas de chansons!

    C'est courageux d'aller voir 2 Frgos dans l'Ouest. Bon, je me dis que je veux tout voir ce que fait le cinéma québécois, mais des fois, il y a des limites! Au moins votre description est plutôt drôles, ce qui me donne presque le goût d'y jeter un coup d'oeil en dvd. Presque.

    RépondreEffacer
  11. J'avais envie de voir Mao, mais là, bof, la pub avait l'air d'une propagande. Je comprends pas pourquoi il reste aussi longtemps à l'affiche? Ça fait quoi, mille mois qu'il est sorti?

    Haha! Les plans d'hélicoptères, c'est vrai qu'il y en avait foutrement.

    Hall c'est un peu comme la délicieuse Emmanuelle Devos qui pendant un moment était partout, mais dont je ne me lassais aucunement.

    Hahaha, décidément, la chanson est un mauvais souvenir et pourtant, Snyder a habituellement bon goût, en tout cas, dans Watchmen c'était une belle sélection.

    Oui, j'aime *encourager* notre cinéma (j'avais également vu Everywhere après tout..). Mais malgré tout, je ne sais toujours pas si je regrette vraiment, puisqu'en effet, il faut vraiment voir le film pour comprendre ce à quoi on a affaire. Le nombre de cliché qu'on retrouve et qu'on sent venir une demi-heure à l'avance. Je pense que je pourrais citer des exemples sans me tanner. Un autre de mes préférés: la protagoniste dort dans le sous-sol, y a une fuite d'eau, elle est *pognée* pour dormir dans le même lit que le gars qu'elle trouve de son goût.. Comment la suite peut ne pas être prévisible? Franchement.

    Dire que ce film va être resté plus longtemps à l'affiche que Deliver us from evil et Breathless. C'est déprimant. Il va vraiment falloir apprendre à éduquer notre public québécois.

    RépondreEffacer
  12. Ah oui, j'oubliais, dans les frogs, y a également un moment *Vicky Cristina Barcelona* (si ce n'est la grande majorité de l'histoire). Ou en tout cas, si ce n'est pas le cas, la performance est troublante. (Tsé l'ex-copine du gars qui est jalouse que son objet d'intérêt (féminin) la délaisse pour le gars en les menaçant d'un couteau en gueulant devant tout le monde..)

    RépondreEffacer