mardi 16 août 2011

DVD: Vérité, Godin, Sentiment de la chair, Bang Bang Club, Dolly Parton my Mom, Jane Eyre, West is West, Something Borrowed, Hoodwinked II, Priest


L'automne approche à grand pas et les films qui sortent en dvd et en blu-ray se multiplient comme des lapins. Dans le lot, il y a toujours quelques titres de grande qualité.

Comme La vérité de Marc Bisaillon qui raconte le quotidien devenu infernal de deux adolescents qui ont commis un homicide involontaire. Avec sa mise en scène précise, le jeu poignant de tous ses interprètes et sa façon d'en faire beaucoup avec un budget limité, il s'agit facilement d'un des meilleurs longs métrages québécois de 2011. En plus, sur le dvd se retrouvent un documentaire sur le tournage, des scènes inédites qui méritent le détour et, surtout, une piste de commentaire du cinéaste. Précieux.

On peut en dire (ou écrire) autant sur Godin, un documentaire sur l'homme politique québécois. À partir d'archives sidérantes, Simon Beaulieu dresse un portrait riche et nuancé qui arrive à la fois à faire rire énormément et à soutirer plusieurs larmes.

Roberto Garzelli explore l'étendu des comportements sexuels cliniques dans Le sentiment de la chair sur la soudaine passion entre un jeune médecin et une étudiante. Un suspense inquiétant et solidement fabriqué, un poil lent et étrange mais interprété avec force par Annabelle Hettmann et Thibault Vinçon.

Histoire vraie sur une équipe de photographes de guerre, The Bang Bang Club de Steven Silver ne révolutionne par la roue comme un certain Salvador d'Oliver Stone. Reste que tout est intégré avec classe, ce qui donne de bons moments de tension et d'émotions.

Des récits sur l'éveil et le passage à l'âge adulte d'une enfant comme The Year Dolly Parton Was My Mom, on en a vu des centaines. Celui de Tara Johns ne sort pas tellement de l'ordinaire, si ce n'est pour la performance chaleureuse de la jeune Julia Stone.

Énième adaptation du classique de la littérature britannique, Jane Eyre qui est cette fois réalisé par Cary Joji Fukunaga est une succession de magnifiques images et d'atmosphères lugubres. Dommage que la chaleur humaine et le souffle épique ne sont jamais au rendez-vous.

La quête des origines est le prétexte de West is West d'Andy de Emmony, un effort extrêmement léger sur une famille anglaise qui retourne quelques jours au Pakistan. Écrit avec soin mais rarement drôle, ce téléfilm gonflé pour le cinéma ne laisse aucun souvenir impérissable.

La comédie romantique perd tout son charme dans Something Borrowed de Luke Greenfield où une fille antipathique tente de voler le futur mari de sa meilleure amie. Jeu grotesque, mise en scène soporifique et grosses morales sont au menu.

Probablement la pire animation de l'année (pour l'instant), Hoodwinked Too! Hood VS. Evil de Mike Disa est une autre relecture totalement inutile et inopérante sur les aventures extraordinaires du petit Chaperon rouge. Les dessins sont laids, les péripéties manquent d'audace et à chaque fois que les personnages ouvrent la bouche, c'est pour donner des leçons.

On ne pourra épargner le film d'action, surtout pas avec des navets comme Priest de Scott Charles Stewart qui reprend le canevas du misérable Legion (Paul Bettany y est même de retour) pour raconter cette fois le destin de prêtes protecteurs. Mal réalisé et interprété, avec des effets spéciaux inégaux et de nombreuses séquences qui ne sont même pas spectaculaires, voici l'exemple par excellence qu'Hollywood donne son accord à tout et à n'importe quoi.

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