vendredi 13 août 2010

Trois temps après la mort d'Anna, Scott Pilgrim vs. the World, Les regrets, Mesrine: L'instinct de mort, Hugh Hefner, Eat Prey Love, The Expendables


Une très grosse semaine de cinéma avec d'excellents films à la fois d'auteurs et populaires.

Aisément la meilleure oeuvre québécoise de 2010, Trois temps après la mort d'Anna (critique) suit la lente descente aux enfers d'une femme qui vient de perdre sa fille unique. Un autre petit chef d'oeuvre en puissance de Catherine Martin avec l'excellente Guylaine Tremblay. Sobre, émouvant, poétique, et d'une grande beauté formelle.

Après avoir autant pleuré, pourquoi ne pas aller se divertir un peu avec Scott Pilgrim vs. the World (critique) d'Edgar Wright? L'histoire toute simple (un jeune homme doit affronter les sept anciens amoureux de sa nouvelle copine) est un prétexte pour offrir une orgie de clins d'oeil réussis aux jeux vidéos, aux mangas et à la musique rock. Vitaminé à souhait.

Suite à son décevant L'avion, le cinéaste Cédric Kahn revient en forme avec Les regrets (critique) où il reprend le schéma classique de l'ancien couple qui se retrouve après plusieurs années de séparation. Du beau cinéma pour adultes, pas parfait (la fin laisse à désirer) mais porté par l'élégante trame sonore de Philip Glass et l'interprétation grandiose de Valéria Bruni-Tedeschi.

Premier volet d'un diptyque sur Mesrine, L'instinct de la mort (critique) de Jean-François Richet est un prétexte pour offrir un intense film d'action tout en permettant à Vincent Cassel de se défoncer dans chaque plan. Dommage que l'ensemble finit par être trop schématique et superficiel.

Documentaire un peu trop partisan mais néanmoins intéressant sur une icône américaine, Hugh Hefner: Playboy, Activist and Rebel de Brigitte Berman est une occasion de redécouvrir les principaux combats majeurs des États-Unis (liberté d'expression, droits civiques, Vietnam, etc.) des 50 dernières années. De l'Histoire en moins de 2 heures.

S'adressant d'abord et clairement à un public féminin, la transposition cinématographique de Eat Prey Love (critique) de Ryan Murphy suit une Julia Roberts en pleine crise existentielle. Bien joué et réalisé, l'ensemble souffre d'un ton moralisateur et d'une trop longue durée pour être apprécié à sa juste valeur. Cela donne toutefois le goût de voyager... mais faut-il en avoir les moyens!

Avec une impressionnante distribution comportant la plupart des héros d'hier (Sylvester Stallone, Mickey Rourke, Jason Statham, Jet Li, Dolph Lundgren, Steve Austin et autres Randy Couture), il fallait s'attendre à bien plus de The Expendables (critique) qu'un gros pétard mouillé sur le commando d'hommes qui tentent de sauver un pays d'Amérique du Sud. Un hommage raté aux longs métrages musclés des années 1980. Drôle et pathétique tout à la fois.

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