mardi 24 août 2010

DVD: Villa Amalia, Ajami, The Square, La cité, The Back-up Plan, Furry Vengeance


De grands films et quelques navets prennent l'affiche ce mardi en format dvd et blu-ray.

Dans la première catégorie, impossible de ne pas aborder Villa Amalia, le retour en force de Benoît Jacquot avec son actrice fétiche Isabelle Huppert. Bien que le cinéaste traite toujours de ses thèmes de prédilection (notamment la fuite au féminin), il le fait brillamment, abordant le suspense le plus total et nébuleux, avant de filmer la quête de bonheur de sa protagoniste. Du beau cinéma, intelligent et vivifiant.

En nomination aux Oscars lors de la dernière cérémonie des Oscars, Ajami de Scandar Copti et Yaron Shani est une oeuvre chorale dans la tradition de Crash et de Babel. Dans cette cité de Jaffa, quelques destins se croiseront avec violence et incompréhension. À partir d'une mise en scène totalement maîtrisée et d'un scénario fort en bouche, ce récit (qui traîne légèrement en longueur) pose un regard franc et apolitisé sur la difficulté d'assurer son avenir. Dérangeant.

Film noir dans la tradition des Coen et de Lumet, The Square de Nash Edgerton relate l'histoire classique d'amants qui cherchent à voler l'argent de la mauvaise personne. Malgré son absence presque totale de surprises, le long métrage intéresse de la première à la dernière image, rappelant que le cinéma australien est un des plus pertinents du moment.

Comme à son habitude, le nouvel essai de Kim Nguyen La Cité est un très bel objet plastique qui fait beaucoup voyager. Le talentueux metteur en scène plonge le spectateur dans le désert en évoquant La peste de Camus. Bien interprété (par un Jean-Marc Barr parfois décalé), l'ensemble souffre cependant d'un scénario pas toujours bien développé, et d'un peu trop de bons sentiments.

C'est toutefois beaucoup mieux que The Back-up Plan d'Alan Poul sur la quête d'une Jennifer Lopez qui décide de se faire inséminer. Répétitive et peu élaborée, la production ne brille guère par son originalité, et les situations sans attrait n'aident pas à maintenir l'attention. Dans le même genre, mieux vaut voir The Switch.

Un des pires longs métrages de 2010, Furry Vengeance de Roger Kumble montre un Brendan Fraser qui se fait martyriser par des animaux. Drôle l'espace d'un quart de secondes, ce ramassis de scènes navrantes est une plongée en enfer à la fois pour le personnage principal et le spectateur. Un vrai gros navet à ne visionner sous aucune circonstance.

Dans les prochaines semaines, je vais tenter d'attraper L'homme de Londres, Femmes sans hommes et $5 A Day qui semblent très intéressants...

2 commentaires:

  1. 5$ a Day n'est pas mauvais, distribution sympathique, road-movie qui fait sourire, mais il manque décidément quelque chose pour le rendre mémorable. Les situations manquent de piquants et les gags sont par moments bizarrement montés.

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  2. Je n'ai pas trop d'attentes envers 5$ a Day, mais bon, je vais regarder cela très bientôt... Et je promets de faire une récapitulation des titres manqués.

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