samedi 28 août 2010

The Last Exorcism, Life During Wartime, Mesrine - L'ennemi public numéro 1, Takers, Y'en aura pas de facile, Avatar


Il fallait voir la bande d'adolescents qui riaient et discutaient pendant la projection The Last Exorcism (critique). Ils s'attendaient à un énième Saw, sauf qu'ils ont eu un récit beaucoup plus intelligent et verbeux, où l'horreur psychologique ne sautait pas immédiatement aux yeux. Du coup, le long métrage de Daniel Stamn ne rencontrera peut-être pas son public cible, ce qui serait dommage pour cette intrigante histoire d'exorcisme construite comme un faux documentaire, où des interprètes convaincus et un scénario subtil (à la fois social et humain) surprennent du début à la fin.

Pseudo suite à son classique Happiness, Life During Wartime retrouve un Todd Solondz en belle forme (car Storytelling et Palindrome n'étaient pas toujours de grande qualité), lui qui n'a rien perdu de ses dialogues incisifs. Il se veut cette fois un peu plus émouvant, questionnant le sentiment de culpabilité au sein de la société américaine. Malgré une distribution parfaite, il ne faut pas s'attendre à une autre grande claque au visage. Les gens qui ont adoré Happiness n'y verront rien de très nouveau, alors que les néophytes ne seront pas nécessairement encouragés à découvrir un des plus grands trésors de comédie des dernières décennies. Reste heureusement quelques bons moments qui feront rire aux larmes.

Meilleur que le premier volet, Mesrine: L'ennemi public numéro 1 (critique) de Jean-François Richet montre un héros un peu plus développé, qui s'amuse à s'évader maintes fois de prison tout en frayant avec les Brigades rouges. Toujours mené tambour battant, le récit peut compter sur de solides comédiens (outre Vincent Cassel, Mathieu Amalric et Olivier Gourmet font bonne impression) et un humour corrosif qui le transforme presque en farce humaine.

Se perdant un peu dans les clichés du traditionnel vol de banque, Takers (critique) de John Luessenhop n'est en fait qu'une variation peu convaincante du superbe Heat. À quoi bon réunir de talentueux acteurs si c'est pour saborder leur jeu par une mise en scène appuyée, des répliques plaquées et des retournements de situations attendus? Ce qui en ressort n'est donc que très moyen.

Co-réalisateur du sympathique Bluff, Marc-André Lavoie enchaîne à nouveau les ellipses chronologiques et les nombreux personnages dans Y'en aura pas de facile (critique) qui raconte la vie tumultueuse d'un célibataire cherchant l'amour. Rarement drôle ou émouvante, la production tourne rapidement en rond, ennuyant plus qu'autre chose. Une autre grosse distribution (Rémy Girard, Claude Legault, Denis Bouchard...) qui ne sert à rien.

C'est fait. Non content d'avoir dilapidé le box office, James Cameron ose remettre à l'affiche Avatar avec quelques minutes supplémentaires. Le réalisateur manquait-il d'argent avec le milliard ramassé en début d'année qu'il se sent obligé de faire revivre le calvaire aux cinéphiles? Car le premier montage était déjà beaucoup trop long dans sa forme originale, alors imaginez la nouvelle! C'est fois, il y aura 4 entraînements différents au lieu de 3 (avec le cheval, l'oiseau et l'oiseau encore plus grand?)? N'importe quoi!

5 commentaires:

  1. Le dernier plan de Life During Wartime risque de me hanter encore pendant plusieurs jours, il me rappelle l'effet de la fin du sublime A Serious Man des Coen, je sais pas pourquoi (sûrement à cause de la bar mitzvah), les deux je les relie d'une manière ou d'un autre.

    J'aime la maturité qu'a pris Solondz depuis Happiness, l'inspiration est moins là, mais l'opus est décidément très fort, le gros côté décidément plus lourd, poussé sur la réflexion et le drame est décidément gagnant. On sent vraiment l'évolution de ton entre la première partie, beaucoup trop hilarante et la seconde, décidément plus lourde, plus méditative, et en quelque part, bizarrement belle. La lenteur méthodique du rythme de l'ensemble a quelque chose de sacrément poétique pour contourner la gravité de l'ensemble.

    Et effectivement, la distribution est magnifique, même si certains visages du premier manquent par moments. La direction photo est également hallucinante.

    Plus j'y pense et plus j'ai aimé Life During Wartime. Je dois vraiment écouter Palindromes et (ENFIN) me trouver une copie de Welcome to the Dollhouse X_X pour l'écouter!!!!!

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  2. Oui, je vais revoir Life During Wartime une fois en dvd. Peut-être que je vais mieux l'apprécier qu'en salles. Pourtant, je n'avais pas réellement d'attentes envers ce titre... J'avais toutefois bien aimé A Serious Man des Coen.

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  3. J'ai vu Palindromes!!! Ouf. Aimé ou pas? C,est Solondz, mais c'était encore une fois une fausse-vraie suite de Welcome to the Dollhouse que je n'ai toujours pas vu.

    N'empêche, je dois avouer que le temps a passé vite et que plusieurs segments étaient magnifique, la famille Sunshine était aussi troublante et terrifiante que n'importe quel personnage de films d'horreur.. Mon dieu. Par contre, je comprends enfin le poster de I'm not there dans la chambre d'un des personnages de Life during wartime (qui me hante encore d'ailleurs).

    Mais Palindromes est probablement son film le plus triste/déprimant.. Et jusqu'à ce jour, LDW, son plus mature.

    Décidément, un des cinéastes les plus fascinants. Palindromes sera décidément à réécouter.. Hum.

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  4. J'ai appris avec Solondz de ne pas être le moindrement fatigué avant de voir ses films, de ne pas les voir en période de festivals (dont back à back avec d'autres films) et, surtout, de les revoir. C'est pourquoi la deuxième écoute de Palindromes est meilleure que la première, et je suis certain que ce sera le cas de Life During Wartime.

    Oui, cela explique le poster de I'm Not There. Ou, sur un plan encore plus simple, la filiation entre l'excellent film de Haynes (plusieurs comédiens incarnent une figure de Bob Dylan) et celle de LDW (ou ce sont de nouveaux personnages qui incarnent les personnages de Happiness). Comme quoi il y a plusieurs facettes à la personnalité d'un seul être.

    En passant il y a des personnages de Welcome to the Dollhouse qui font leur apparition dans LDW...

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  5. Ouais j'ai lu le trivia de IMDB, faut vraiment que je me trouve une copie.

    Ce cher Solondz.

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