mardi 31 août 2010

DVD: Red Riding Trilogy, Porteurs d'espoir, Babies, Harry Brown, Leslie My Name is Evil, The Wild Hunt, Marmaduke


Les films indépendants se succèdent aux portes en cette journée de sorties de titres en dvd et en blu-ray.

Même si personne n'en parle, l'oeuvre la plus intéressante de la semaine est la trilogie Red Riding Trilogy qui relate la corruption policière (et du pouvoir en général) pendant les années 1970 et 1980 en Grande-Bretagne alors qu'un assassin était en liberté. Sans nécessairement crier au génie, ces trois efforts réalisés par trois cinéastes différents tiennent aisément en haleine, décrivant les travers de la société avec beaucoup de précision. À voir avant le remake de Ridley Scott.

Délicat documentaire de Fernand Dansereau, Les porteurs d'espoir suit un prof qui cherche à enseigner la sensibilisation et le sens critique à ses élèves de 6e année. Parfait complément au récent Le petit monde d'Elourdes, cet nouvel essai fait chaud au coeur, rappelant que tout n'est pas perdu, et que les générations de demain ont toutes les munitions nécessaires pour s'attaquer aux plus grands problèmes.

Thomas Balmès fait dans le documentaire sans prétention avec Babies où il suit la première année d'existence de quatre bébés de différentes régions du globe. Il faut toutefois être avisé: l'ensemble se regarde pour ces êtres si mignons et non pour la portée sociologique qui est ici presque inexistante.

Sorte de frère british de Gran Torino, Harry Brown de Daniel Barber montre la grande violence qui peut régner dans des quartiers pauvres. Maniérée, la démarche ne convainc toutefois qu'à moitié, faisant presque l'apologie de l'auto-justice lorsque les forces de l'ordre ne peuvent plus rien faire. Dans le rôle titre, Michael Caine est encore une fois stupéfiant.

Deux petits films fauchés venant du Canada anglais sont également disponibles. Leslie My Name is Evil de Reginald Harkema retourne au fameux mythe de Charles Manson en s'intéressant peut-être plus à l'époque qu'à ses personnages. De son côté, The Wild Hunt d'Alexandre Franchi suit la quête (à la Demain dès l'aube) d'un homme qui cherche à sortir son frère d'un jeu grandeur nature. Même s'ils sont imparfaits, ces efforts rappellent qu'il est possible de faire beaucoup avec presque rien, ce qui est toujours rafraîchissant à une époque où un metteur en scène rouspète lorsqu'il a seulement six millions de dollars pour faire un film...

Et les longs métrages américains? Bizarrement il y en a peu cette semaine, et ils ne sont pas nécessairement recommandables. Dans le lot, impossible de ne pas mentionner l'adaptation cinématographique de la vieille bande dessinée Marmaduke par Tom Dey sur les exploits d'un chien hors du commun. Voilà une autre farce rarement drôle s'adressant à une très jeune clientèle qui a déjà tout vu ailleurs en beaucoup mieux. Et comme d'habitude, les animaux jouent mieux que les acteurs, ce qui est toujours un peu spécial.

12 commentaires:

  1. QUOI, Ridley Scott va en faire un remake? DAMNATION. Mais j'ai beaucoup aimé cette trilogie, les trois bénéficiaient d'une magnifique technique, la direction photo, mon dieu! Et Andrew Garfield prouve encore son grand talent. Le deuxième avait pour mois un peu l'étoffe du maillon faible, mais demeurait tout de même fort élevé en qualité. Le premier et le troisième cumulait de grands moments.

    Babies finit par devenir loooooooooong, mais c'est vrai que c'est mignon.

    L'intro de Harry Brown est belle et fesse-dedans comme on aime, le segment Emily Mortimer, malgré son talent est ce qui ralenti considérablement le film.

    Pour The Wild Hunt, je l'avais vu à je ne sais plus trop quel festival, mais j'avais décidément bien aimé, pour le genre, c'était même meilleur que Das Experiment qui m'avait finalement bien déçu pour sa part.

    Pour Marmaduke, c'est bizarre de voir Lee Pace dans un tel rôle, de quoi s'ennuyer ferme de Pushing Daisies.

    + décidément, cette petite pause de films américains risque de faire du bien, mais ça va reprendre de plus belle la semaine prochaine avec le nouveau Luketic.. Misère.
    Au moins, l'hilarant Macgrubber et beaucoup de films français seront là pour compenser.

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  2. Eh oui, Ridley Scott s'attaque au remake... Sans commentaire. De mon côté, j'ai plutôt bien aimé le second épisode. Au moins il n'y avait pas de banales scènes pseudo érotiques comme dans le premier. Mais dans l'ensemble, cela se regarde tout seul (pour moi c'était en 2 jours pour les 3 films!).

    Oui, Babies est répétitif, sauf que j'ai tellement d'amies enceintes ou avec des enfants en bas âge dans mon entourage qu'ils vont tripper...

    Je n'ai pas trippé sur Das Experiment, et si le réalisateur de The Wild Hunt est très intéressant, son film s'avère un peu brouillon. Mais bon, on va le suivre dans l'avenir, ça c'est certain.

    Oui, Marmaduke, c'est du n'importe quoi. Pauvre William H. Macy! À quand un Bruckheimer de son côté?

    Je n'ai pas osé voir le nouveau Luketic, alors je ne pourrais en parler la semaine prochaine (zut alors!). Je vais toutefois tenter de revoir Macgrubber, seulement pour savoir si je vais davantage rire au second visionnement.

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  3. Hahaha. Les scènes érotiques. mais j,aime bien Rebecca Hall. Je dois ne pas m'être remis de Vicky Cristina Barcelona.

    Moi aussi se fut en deux jours, les deux premiers le samedi, l'autre, le dimanche, je dois avouer avoir manqué des bouts du deux, je crois.

    Das Experiment était tellement grossier et exagéré!!!! The Wild Hunt effectivement a vraiment sorti quelque chose de bien avec son budget, mais c'est sûr, le côté brouillon est presque inévitable.

    haha, pourtant, William H. Macy me faisait rire, son air pince-sans-rire est irrésistible. Et il ne faut jamais oublier que les chiens dansent à la fin et que ça se termine avec une joke de flatulence. MISÈRE.

    Haha, je vais sûrement me taper le nouveau Luketic sur fast-forward. Pour ce qui est de Macgrubber, soit j'étais terriblement fatigué ou je ne sais quoi, mais j'ai étouffé de rire pendant tout le film. J'aurais aimé plus de Maya Rudolph par contre.

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  4. Si vous aimez Rebecca Hall, je vous recommande grandement Please Give, un des meilleurs films américains de 2010.

    Oui, Das Experiment, tout comme The Edukators, était vraiment over the top.

    William H. Macy a probablement construit sas carrière sur on air pince-sans-rire. Mais de là à jouer avec des chiens? Je ne sais pas si c'est pire de terminer un film sur une joke de flatulence comme Marmaduke, ou de commencer un film sur une joke de flatulence comme c'est le cas de Cabotins...

    J'ai réécouté MacGruber hier si j'ai davantage rit que la première fois, j'ai tout de trouvé le temps long un peu.

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  5. OUIIII j'ai vu Please Give, mais comme Friends With Money, la fin abrupte, contradictoire et trop rapide m'a laissé sur ma faim.. (Je n'ai pas pu accepter le fait que cette sale ingrate aie finalement droit à son fouttu jean!) Je suis par contre vendu à Catherine Keener (de la voir jouer dans Percy Jackson était quelque peu déprimant), mais c'était définitivement bien Please Give, la direction d'acteurs (surtout les personnages âgées) était épatante.

    Effectivement, The Edukators m'a également trèèèèèès déçu, ça finissait par aller à l'encontre de leurs motifs.

    Haha j'avais vu le screen test de Cabotins et j'avais trouvé l'expérience si pénible que je n'ai pas osé aller me taper le résultat final.

    Pour MacGrubber je vais devoir le réécouter, mais y a définitivement des moments cultes (quand elle est déguisé en MacGrubber dans le café, mon dieu.)

    Sinon, juste avant The Switch tout à l'heure j'ai été outré de découvrir le trailer du remake américain de Paul Haggis de Pour Elle, déjà que le film était pas fameux, j'ai peine à croire qu'ils ont osé.. Franchement! J'avais jamais entendu parler de ce remake en plus, ça m'a vraiment offensé.

    Ensuite, j'ai usé de mes billets gratuits pour perdre mon intelligence pendant deux heures lors de Filière 13, je dois avouer que malgré tout ce que j'avais entendu, je ne m'attendais pas à aussi mauvais. le pire découpage technique que j'ai probablement vu. Dieu merci, Beast a assuré la magnifique trame sonore, mais pour ça, j'aurais très bien pu me fermer les yeux et savourer, point. Vivement Route 132, À l'origine d'un cri et Incendies pour nous rappeler que le cinéma québécois c'est également de bonnes choses.

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  6. Oui, j'avoue que la fin de Please Give est un peu abrupte, mais l'ensemble se regarde avec beaucoup de plaisir. Et plus d'une fois! Pour ce qui est de Keener, mais quand le film est ordinaire, elle est généralement très bonne.

    Cabotins a reçu des critiques assez élogieuses, mais quelle déception! Avec une telle distribution et un sujet en or, tu dois vraiment faire autre chose que ça.

    Il y a des moments assez drôles dans MacGrubber (lorsqu'il se sert de Ryan Philippe comme bouclier humain). Mais de là à étirer des sketchs sur 90 minutes? Pas sûr.

    Eh oui, Paul Haggis qui fait de si bons films (selon moi In the Valley of Elah est une oeuvre grandement sous-estimée) qui ose faire le remake d'un film ordinaire. Où s'en va le monde? C'est comme Fincher qui va adapter Millenium. Espérons que ça soit meilleur que les films en place, mais quelle perte de temps de tout même. En passant, j'ai vu le trailer du remake américain de Let the Right On In et cela s'annonce assez moyen.

    Oui, Filière 13, un échec cuisant, qui insulte profondément l'intelligence du spectateur. Je n'ai pas vu les 3 autres films, mais je compte bien le faire très bientôt.

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  7. J'étais effectivement surpris des critiques de Cabotins au point de presque me donner envie de voir si le résultat final était si différent de la daube que j'avais vu (j'ai jamais autant peu ri dans une *comédie*, les gags faciles.. en plus le film sonnait faux et anachronique à tout moment).

    Haha. Effectivement, le bouclier humain! Au moins, ils s'en sont tenus à 90 minutes, il y en a beaucoup qui ont le don d'abuser du temps accordé.

    Je n'ai pas encore vu In the valley of Ellah, le film traîne sur mon immense pile, mais je le ferai bientôt (ça doit faire un an je me dis ça..)

    J'ai pas encore vu les Millenium, je me dis que je veux lire les livres avant, encore une fois, le temps manque, mais pour Fincher, je verse déjà des larmes à la simple vu de la bande-annonce de son The Social Network tellement c'est beau, je me peux plus.

    Pour Let me in, je jetterai un oeil au trailer, c'est dommage pourtant, déjà le film original était bien et ici le réalisateur et sa distribution sont prometteurs, mais le projet, si inutile.

    La bande-annonce de Incendies donne un mauvais présage, mais comme c'est Denis Villeneuve, je ne suis pas trop inquiet. Pour les deux autres, j'attends impatiemment leurs sorties.

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  8. Oui, moi aussi je suis du genre à avoir des piles de films et ça ne baisse pas. À chaque fois j'en reçois des nouveaux ou j'en achète!

    Je sais qu'on n'arrête pas de me dire que les livres Millenium sont meilleurs que les films, mais après avoir vu les longs métrages, j'ai tellement pas le goût de les lire!

    Oui, j'ai vu dernièrement la bande-annonce de The Social Network et je suis vraiment curieux. Fincher, quel grand réalisateur.

    Je devrais voir dans les prochains jours Incendies, À l'origine d'un cri et Route 132, alors c'est certain que je vais en parler sur le blogue.

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  9. Les sorties dvd de la semaine, les sorties en salle de la semaine, les films que j'achète, les films qui passent à la télé et là, en plus, il va y avoir les films pour l'université. Ouf. Cette pile ne baissera jamais.

    Haha, et pourtant, je connais tellement de gens qui sont fous graves à propos de Millénium (!)

    Effectivement, Fincher a un réel talent, je me suis mis Zodiac et Benjamin Button l'autre fois en travaillant, toujours aussi efficaces.

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  10. Non, la pile ne baissera jamais. Mais bon, c'est toujours intéressant les jours de pluie, ou pour en faire profiter les amis et les membres de la famille qui ont toujours le réflexe d'aller voir ou de louer le gros film commercial qui n'est pas toujours bon.

    Autant j'adore le Fincher adulte (Zodiac, Benjamin Button), autant je n'arrive pas à oublier le Fincher adolescent avec Seven et Fight Club. Même le mineur (The Game, Panic Room) est intéressant à ces heures. Reste à voir où il sera possible de placer The Social Network...

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  11. Effectivement, j'aime comment vous classer Fincher, on voit à quel point il prend de la maturité et change de public (!). Décidément, The Social Network sera toute une sortie cette automne! Je vais devoir réécouter Panic Room (Kristen Stewart dans son premier rôle, haha) et voir The Game pour m'y préparer.

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  12. Panic Room relève de l'exercice de style, avec cette caméra un peu omnisciente qui défonce les murs pour suivre les comédiens. Un bon divertissement (Kristen Stewart y est tout à fait potable), même si on ne voit presque pas Jared Leto.

    Je me rappelle d'avoir vu The Game lors de sa sortie au cinéma (tout comme la majorité des films de Fincher, sauf Alien 3). Un suspense manipulateur et froid, assez ingénieux qui, sans nécessairement toujours surprendre, utilise ses moyens de réalisations pour donner froid dans le dos. Sean Penn y fait quelques apparitions éclairs, et Michael Douglas connaît parfaitement ce personnage bourgeois et calculateur. Pas un grand film, mais le titre de long métrage qu'il est possible de regarder plus d'une fois.

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