mercredi 22 septembre 2010

Compositeur - Michael Giacchino


Trop souvent dans les articles reliés au cinéma, que ce soit dans les critiques ou les reportages, la notion de la musique est rapidement évacuée, alors que cela peut être une grande source de plaisir.

C'est d'autant plus frappant dans Let Me In, le remake américain de l'excellent film suédois Let the Right On In qui doit prendre l'affiche au début d'octobre. Avec ses hommages à Bernard Herrman (le compositeur fétiche d'Alfred Hitchcock), Michael Giacchino arrive à créer une atmosphère lourde et suffocante, une grande valeur ajoutée au projet.

Même s'il travaille principalement avec Pixar (The Incredibles, Ratatouille et Up qui lui a valu un Oscar) et J.J. Abrams (Lost, Mission: Impossible III et Star Treck), Giacchino a participé au délirant et mésestimé Speed Racer en offrant des mélodies qui transcendent, bien souvent, le produit en place.

Il faudrait seulement imaginer son travail chez un P.T. Anderson ou un Martin Scorsese ce qui donnerait certainement de grandes choses.

8 commentaires:

  1. Depuis Lost (où je l'ai découvert) j'ai un amour incroyable pour Michael Giacchino. Il ne faut pas oublier la suite qu'il a écrite spécialement pour le générique de Cloverfield, très grande création.

    Je ne savais aucunement qu'il avait fait la musique pour Let me in (!). (Mais avec le lien émis précédemment, c'est soudainement logique finalement..) De loin ma raison principale pour voir de quoi a l'air ce remake..

    C'est vrai que Speed Racer est trop passé inaperçu, un véritable festin visuel qu'on a peut-être un peu trop tassé d'un côté enfantin (je ne sais pas combien de fois j'ai eu envie d'assassiner le petit gros et son macaque). Sinon, c'était un divertissement de grand ordre.

    Par ailleurs, j'ai souvent remarqué que vous étiez un des rares critiques à véritablement mettre l'emphase sur l'ambiance sonore/musicale, ce que j'ai toujours bien apprécié de vos critiques puisque moi aussi j'y porte souvent une grande attention.

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  2. Je vais parler plus en détails la semaine prochaine du remake, mais la musique est un des éléments positifs du projet.

    Même si je sais très bien qu'elle ne déloge en rien à la qualité du scénario, de la mise en scène ou de l'interprétation, j'ai toujours essayé de donner la place qui lui revient à la musique. Car elle peut tellement influencer positivement ou négativement une réaction, une émotion, une sensation.

    Oui, c'est triste pour Speed Racer. La première fois que je l'ai vu, au cinéma, je ne savais pas quoi en penser. Mais je me suis acheté le dvd et plus je le vois, plus je l'aime. Pourtant je le prête à plein de gens et rares sont les personnes qui l'aiment à sa juste valeur. Ce n'est pas grave, je suis capable de vivre avec ce plaisir, coupable ou non!

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  3. Pour l'instant, les critiques de Let me In (tout comme The Social Network) sont particulièrement dithyrambiques. Ce qui a ravivé mon intérêt pour le premier et confirmé celui pour le second.

    Pour Speed, j'aime le mettre sur notre lecteur blu-ray du vidéo en travaillant, non seulement ça fait quelque chose de beau à regarder, ça remplit bien deux heures et en plus, la musique est attrayante.

    Giacchino mérite décidément plus de reconnaissance que Zimmer.

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  4. Les critiques dithyrambiques pour Let me in viennent probablement des gens qui n'ont pas vu la version originale, car il s'agit pratiquement du même film.

    Pour ce qui est du Fincher, le long métrage vaut la peine d'être vu, mais contrairement au gars du Newsweek (ou une autre publication américaine), je ne vais surtout pas faire des comparaisons avec Citizen Kane et The Godfather tant il n'y a vraiment rien de comparable.

    Je suis certain que la reconnaissance va venir pour Giacchino. Pour ce qui est de Zimmer, c'est que sur de très bons projets, il peut livrer de très grandes trames sonores (genre Inception). Mais bon, c'est également le cas de son collègue.

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  5. Je ne sais pas, ils parlent d'un des meilleurs remake jamais fait, comme quoi les rares différences sont magnifiques, que bla bla bla. Mais bon, ma curiosité est piquée.

    J'ai vraiment hâte de voir le Fincher et bon, ils s'emportent toujours trop vite, à Inception on comparait déjà à Kubrick.....

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  6. Il ne faut juste pas avoir trop d'attentes envers Let Me In et The Social Network. Surtout le premier. On a beaucoup dire ce qu'on veut sur The Departed, au moins cela proposait quelque chose d'un peu différent de l'original, ce qui n'est pratiquement pas le cas du Matt Reeves. Pour ce qui est du Fincher, il n'y a rien pour faire oublier Seven et Fight Club dans le coeur de ses fans inconditionnels.

    Oui, Inception et Kubrick, j'ai déjà entendu la filiation. Tout comme celle avec Bunuel (qui n'est pas si bête que ça). Ou celle avec The Matrix, ce qui est un peu triste car le film de Nolan possède un bien meilleur scénario.

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  7. Je ne sais pas, mes coups de coeur pour Fight Club et Seven, bien qu'inoubliables, sont déjà éclipsés par Zodiac et Benjamin Button pour lesquels j'ai un amour beaucoup trop féroce (dont j'ai l'impression d'être le seul dans ma catégorie d'ailleurs).

    Un prof de mon CEGEP a décrit le dernier niveau de rêve de Inception comme ayant l'air d'un vieux James Bond, ce qui n'est pourtant pas si faux.... Mais c'est vrai que les critiques y sont allées en force avec le film de Nolan qui a décidément fait moins de bruit que j'aurais cru finalement.

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  8. Souvent cela dépend des moments où on regarde les films. Généralement les longs-métrages préférés de, par exemple, Wong Kar-wai ou les Frères Dardenne, sont les premiers que l'on voit. C'est souvent la même chose pour Kubrick, Allen, Aronofsky et ce, même si j'ai beaucoup aimé Zodiac et Benjamin Button. Mais bon, je ne pense tout de même pas que ce sont Alien 3 ou Panic Room qui vont revenir dans le cas de Fincher!

    Oui les scènes d'action tardives d'Inception s'inspirent directement des vieux (et vrais) James Bond et le réalisateur ne s'en cache pas en entrevues. Mais je pense que c'était sa façon d'attirer le plublic plus friand de sensations fortes pour leur offrir quelque chose de différent. Côté bruit, le Nolan en a fait tout de même beaucoup, mais si personne ne s'attendait à un box office façon The Dark Knight.

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