samedi 11 septembre 2010

Rétrospective d'Humphrey Bogart, Tête de Turc, In the Electric Mist, Mères et filles, L'arnacoeur, Resident Evil: Afterlife


Une semaine riche et variée sur le plan des sorties de films.

Il y a tout d'abord une petite rétrospective d'Humphrey Bogart au Cinéma du Parc qui mélange classiques (Casablanca, The Maltese Falcon) et films un peu moins populaires (Key Largo, Beat the Devil). L'opportunité est belle de voir sur grand écran le grandiose The African Queen qui vient à peine de sortir en dvd après 10 ans d'attente.

Pour sa première réalisation, l'acteur Pascal Elbé s'essaye au film choral en traitant de la famille et de responsabilité alors qu'un médecin d'une cité est blessé gravement. Sans être parfait (la fin laisse à désirer et le propos aurait pu être plus subtil), Tête de turc (critique) captive par ses sujets sociaux, sa mise en scène rigoureuse et le brio de ses interprètes (Roschdy Zem, Samir Makhlouf, Ronit Elkabetz).

Après des mésententes avec son producteur, il y est maintenant possible de voir la véritable version de In the Electric Mist de Bertrand Tavernier qui plonge un policier (Tommy Lee Jones) dans les bayous de la Louisiane. Beaucoup plus intéressant et maîtrisé, ce volet lancinant s'égare tout de même dans son récit, plus intéressé à parler de l'Histoire en générale que de retrouver l'assassin de crimes violents. Une agréable méditation au soleil.

Après l'échec de Toi & Moi, la cinéaste Julie Lopes-Curval se reprend d'une belle façon avec Mères et fils (critique) qui explore avec sensibilité les liens entre trois générations de femmes. Bien qu'à priori le propos de casse rien, l'intérêt apparaît rapidement grâce à cette façon de superposer présent et passé et devant ces dialogues ravageurs. Le jeu des comédiennes (Catherine Deneuve, Marie-Josée Croze, et surtout Marina Hands) est de tout premier ordre.

Petite comédie française inoffensive mais pourtant assez cocasse conçue pour un public peu exigeant, L'arnacoeur (critique) remplit parfaitement son mandat de divertir. Comment peut-il en être autrement lorsque Romain Duris fait des pieds et des mains pour conquérir Vanessa Paradis? Ce travail de Pascal Chaumeil ne passera pas à la postérité, mais il y a tout de même quelques gags qui font beaucoup rire.

Quatrième suite presque aussi désolante que les précédentes, Resident Evil: Afterlife (critique) de Paul W.S. Anderson se rapproche peu à peu des excellents jeux vidéo originaux en plongeant ses personnages dans un lieu clôt avec une horde de zombies à leur trousse. Dommage qu'il n'y a rien d'autre à tirer devant ce spectacle de bas étage qui cherche seulement à copier The Matrix. Ni l'interprétation fade ni les effets en trois dimensions terriblement ordinaires (qui ne servent qu'à gonfler le prix du billet, près de 15$ pour une projection la semaine en début d'après-midi!) ne donnent de raisons de s'intéresser à cette poule sans tête.

6 commentaires:

  1. Médiafilm a accordé un 6 à Rubber!!!!

    Sinon, avez-vous vu le documentaire sur Truffaut et Godard à l'affiche au parallèle?

    Pour L'arnacoeur, c'était décidément trop long et Romain et Vanessa sont irrésistibles, le moment flashdance est probablement la plus grande raison de voir le film s'il y en a une.

    Autre question, même si la réponse sera sûrement dans une prochaine entrée, qu'avez-vous pensé du plus récent Ken Loach, je m'attendais à beaucoup puisque les critiques étaient décidément fort biens, mais franchement, j'ai été beaucoup déçu. C'est peut-être moi qui n'a pas adhéré, mais déjà en partant, je trouvais ces discussions imaginaires un peu trop over-the-top et le protagoniste, qui en faisait des tonnes, ne cessait de m'agacer. Je voulais avoir un autre avis à savoir si dans le futur, je vais devoir lui donner une deuxième chance pour l'apprécier.

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  2. Oui, un 6 à Rubber... Je n'ai pas vu le long métrage(je vais essayer de l'attraper cette semaine), mais cela me semble un peu fort.

    À ce sujet, j'ai finalement pu voir Lebanon qui est vraiment un grand film, fort et implacable, pas parfait mais indéniablement efficace.

    Les comédies romantiques sont souvent trop longues et c'est le cas de L'arnacoeur, mais dans le genre, il s'est fait bien pire. Il faut avouer que les acteurs secondaires sont dotés d'un humour incendiaire.

    Je n'ai pas encore vu le nouveau Ken Loach (inédit en salles, quelle insulte), mais je devrais l'attraper plus tard cette semaine. Comme je ne vais pas l'avoir vu pour ce mardi, je vais faire une entrée très bientôt pour traiter des films des dernières semaines que j'ai manqués.

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  3. Effectivement, je vais devoir revoir Rubber, mais franchement, 6, compte tenu des cotes que parfois ils attribuent à des films .... c'est décidément particulier.

    Ah Lebanon, grand moment d'angoisse de cinéma.

    Je ne sais pas, j'étais trop scotchés aux têtes d'affiches que les persos secondaires m'agaçaient un peu, je trouvais ces gags par moment un peu trop plaqués.

    Pour le Ken Loach, je pense que je devrai lui donner une deuxième chance, mais j'ai toujours de la misère avec les discussions imaginaires et ce petit côté "magique" fait particulièrement bizarre dans le monde de Ken Loach.

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  4. Cela fait des lustres que je ne cherche plus à comprendre Médiafilm. Des cotes étranges, je pourrais en sortir des dizaines et des dizaines. Mais bon, au moins toute la gang est bien sympathique...

    Non, je n'ai pas vu le documentaire sur Godard et Truffaut qui joue au Parallèle. Mais je me promets d'en parler lors de sa sortie en DVD.

    Pour L'arnacoeur, je m'attendais tellement au pire que finalement, je suis surpris que ça ne soit pas catastrophique. Mais bon, c'est un film déjà oublié, ce qui est probablement ce qu'il y a de pire au cinéma.

    Trop curieux de voir le Loach! Bon, c'est décidé, en fin de semaine, je me tappe les derniers Chéreau, Loach et Romero.

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  5. Oui pour le Chéreau :-D

    Le Loach, la musique de Georges Fenton est insupportable (as usual).

    Pour Romero, vous parlez vraiment du film de zombies Survival of the dead? Si c'est le cas, baissez les attentes, rien d'un grand classique, il n'y a décidément plus de variations à faire sur le sujet (du moins, dans son cas). Tout sonne faux, on se prend beaucoup trop au sérieux (le comble) et ça en ressort franchement cheapo, les effets, etc, etc.

    Le documentaire Deux de la vague est magnifiquement pertinent et captivant, outre la forme un peu boiteuse (les créateurs tentent trop de se mettre inutilement en valeur dans leur film), ça reste franchement émouvant. Un must pour tout amoureux du cinéma, de la nouvelle vague, de Truffaut, Godard et bien sûr, ça va de soi, ce cher Léaud. C'est d'autant plus magique compte tenu de tous ces pères de la NV qui ne cessent de nous quitter. La fin du docu est remarquablement crève-coeur.

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  6. Ah, je n'ai pas de grandes attentes envers Romero, cela fait des années que papy aurait dû envisager prendre sa retraite.

    Sur le Loach, j'ai entendu autant de bons que de mauvais commentaires. Cela fait changement des critiques à sens unique...

    Si j'ai le temps je vais aller voir Deux de la vague en salle, sinon je vais m'arranger pour l'obtenir en dvd. Très curieux de le voir, évidemment.

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