mardi 7 septembre 2010

DVD: Solitary Man, Year of the Carnivore, Micmacs à tire-larigot, MacGruber, Vilaine, Les Parent: saison 2


Pour ce traditionnel mardi de sorties dvd et blu-ray, beaucoup de titres, mais rien de très majeur. Bon, encore une fois, je vais revenir dans une futur entrée pour parler du Persécution de Patrice Chéreau que je n'ai pas encore vu, sauf que le reste va comme ceci:

Michael Douglas trouve un rôle en or dans Solitary Man de Brian Koppelman et David Levien où il incarne un homme ayant tout perdu qui cherche à se refaire. Beaux dialogues, distribution solide et un mélange d'humour et de tendresse sont au rendez-vous de ce long métrage un poil lent dont la finale laisse un goût amer dans la bouche.

Romance canadienne qui cherche à sortir du lot, Year of the Carnivore de Sook-Yin Lee y arrive grâce au jeu pimenté de sa protagoniste, Cristin Milioti, qui assure totalement dans ce rôle d'une jeune adolescente qui aimerait bien perdre sa virginité afin d'attirer l'attention d'un garçon. Gentil sans être vulgaire, lumineux malgré son classicisme d'usage, l'ensemble fait sourire en plus d'une occasion.

Comme d'habitude Jean-Pierre Jeunet en met plein la vue dans Micmacs à tire-larigot avec son esthétisme de bande dessinée, sa réalisation virtuose et ses nombreux hommages au septième art. Reste que l'histoire (un simple d'esprit s'attaque à plus fort que lui) demeure très simple, et le jeu de Dany Boon manque parfois de nuance. Une bonne petite location, sans plus.

Folle comédie qui s'essouffle à mi-parcours, MacGruber de Jorma Taccone relate les exploits d'un faux MacGyver qui cherche à sauver la planète. Comme toujours chez Saturday Night Live, la répétition a bien meilleur goût, tout comme l'interprétation outrancière et l'humour douteux. Les amateurs du genre y trouveront leur compte, les autres préféreront revoir les sketchs télévisuels, plus drôles et maîtrisés.

Une des pires comédies de l'année, Vilaine de Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit ressasse le quotidien d'une fille peu jolie qui décide de se venger contre son entourage. C'est la foire aux horreurs dans cette catastrophe ambulante: mise en scène ridicule, personnages grossiers, gags qui tombent à plat, etc. Rien n'est à sauver, sinon la possibilité d'arrêter le visionnement au bout de quelques minutes.

En attendant la 3e saison qui débutera la semaine prochaine, il est possible de regarder en rafale le 2e tome de la sympathique émission de télévision Les Parent montrant le quotidien d'une famille comme les autres qui doit parfaire l'éducation de leurs trois enfants. Constamment gentil et enjoué, l'ensemble met rapidement de bonne humeur pendant ses 24 épisodes qui passent à la vitesse de l'éclair.

6 commentaires:

  1. Ces dernières semaines à haute saveur internationale laissent beaucoup de place à des films pas nécessairement agréables à écouter, mais hautement méritant (Harry Brown, Solitary Man, Persécution (qui est excellent d'ailleurs)).

    Il y a également Complices cette semaine qui mérite une belle mention (la toujours délicieuse Emmanuelle Devos) et Panique au village pour un petite folie complètement déjantée.

    C'est vrai que Vilaine était insupportable (si ce n'est de Frédérique Bel, toujours sympathique, quoique plus intéressante quand elle est avec Mourret), je me le suis tappé en rapidplay hier, zzzzzzzzzz.

    Sinon y a également le film canadien Dogpound qui vaut un coup d'oeil, ça ressasse les mêmes thèmes et situations qu'on a vu-lu-entendu milles fois, dans un contexte un peu twisté, mais son regard final, un peu sans concession un peu radical, donne un tournure intéressante et sans happy ending véritable.

    Year of the carnivore m'avait beaucoup déçu et pratiquement laissé de glace, je devais probablement trop m'attendre à un Shortbus 2.

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  2. C'est étrange comment Persécution a eu des critiques à la fois très positives ou très négatives. Pourtant, le dernier Chéreau, Gabrielle, était vraiment extraordinaire. Impatient de le voir, sans doute en fin de semaine.

    Oui, je me rappelle bien de Complices, qui était seulement à l'affiche au Beabien, donc à l'autre bout de la ville. Et comme j'adore Devos et Melki, je vais essayer de me le procurer un de ces jours. Tout comme Panique au village, mais davantage l'édition américaine, pour le son de meilleure qualité et, surtout, des suppléments.

    Des fois il faut faire des choix et je n'ai pas crû bon de de regarder Dogpound. Je ne sais pas, peut-être est-ce la faute de l'histoire ou des thèmes en place. Mais tant mieux si quelqu'un a pu le voir et que, dans le fond, ce n'est pas si mal.

    Year of the Carnivore est une version extrêmement soft de Shortbus. Pas un grand film, mais le titre est sorti en salles au même moment qu'au moins 5 ou 6 bluettes américaines. À côté de ces productions soporifiques, un peu d'air frais faisait du bien.

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  3. La pochette de Gabrielle en vente à 3.49 à mon vidéo m'intrigue, mais là vous venez de pratiquement me confirmer que je dois me le procurer. J'aime bien ce réalisateur, Ceux qui m'aiment prendront le train fut un gros coup de coeur qui a confirmé mon amour pour Valeria Bruni-Tedeschi, même Son frère, plus mineur, avait quelque chose d'intéressant, je dois décidément voir sa Reine Margot.

    Je pense que les critiques mitigés de Persécution sont dû au fait que le film est tout sauf véritablement agréable puisqu'il persécute littéralement son spectateur dès ses premières secondes. C'est par après, si on ose bien baisser sa garde, qu'on réalise que peu à peu, il s'adoucit pour mieux se concentrer sur ses personnages eux-mêmes persécutés.

    Seulement au Beaubien? Je l'avais attrapé au Quartier Latin pourtant, mais ça avait certainement du potentiel. Devos est une actrice que l'on voit à la fois trop et pas assez. Avec Desplechin elle est extraordinaire.

    Dommage alors que notre édition de Panique au village soit si peu encourageante? Je l'avais attrapé de justesse à la Cinémathèque, pour mon plus grand bonheur, après l'avoir raté au Cinéma du parc.

    Pour ce qui est de Dogpound, ça met quand même un acteur de Degrassi: nouvelle génération hahaha. Mais ce n'est définitivement pas dans le pire que le canada anglais et ses co-productions peuvent faire. Sauf que ça demeure tout de même difficile de déterminer le public cible d'un tel film.. Ce qu'il dénonce finit par être confus.

    J'avais effectivement attrapé Year of the Carnivore à sa dernière journée en salle après son passage de (très) courte durée. Faudrait peut-être que je le réécoute, les attentes en moins.

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  4. J'ai toujours adoré Chéreau. Je l'avais découvert avec L'homme blessé, La reine margot est merveilleuse, j'ai trouvé très agréable Ceux qui m'aiment prendront le train, avant d'être sur le cul avec le grandiose Intimacy. Sans être majeur Son frère faisait très bien la job, puis arrive Gabrielle, fable cruelle qui ne renie nuellement ses influences théâtrales. Je me rapelle l'avoir mis dans mon palmarès des meilleurs films de 2006, en compagnie de Caché, Keane, The Fountain, Trois enterrements, Le soleil, ... Alors c'est certain que je vais m'arranger pour voir Persécution.

    Oui, en effet, Complices a également pris l'affiche au Quartier Latin. Mais bon, la projection de presse était au Beaubien, à l'autre bout du monde! Je vais tenter de trouver le dvd un de ces jours et ce, même si K-Films est loin de faire les plus beaux dvd du monde. Seulement pour Devos, si extraordinaire dans Rois et reine, À l'origine, etc.

    Je me rappelle également avoir également manqué Panique au village au Parc. Cela me fait penser d'aller voir Lebanon avant qu'il ne soit trop tard!

    Ah, les fameuses attentes. Cela explique la majorité des critiques négatives envers There Will Be Blood! Même si on ne veut pas en avoir, elles sont toujours là!

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  5. Miam. The Fountain, Trois enterrements.

    Effectivement, Lebanon est à ne pas manquer, le huis-clos est magnifique, le rythme trépidant, l'action haletante, et que dire des performances anonymes?

    Ah! There Will Be Blood! Je vais décidément devoir le réécouter, mais j'avais bien aimé.

    Je viens de voir Deliver us from evil et la fin m'a laissé sur le cul. C'était si beau, mais parce que j'étais très fatigué, je dois avoué avoir manqué des moments de la première partie, mais que c'était bon!!!

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  6. Ouf, Lebanon est encore à l'affiche au Parc, alors rien n'est perdu!

    Hmm, There Will Be Blood, un de mes films américains préférés de la dernière décennie.

    Oui Délivrez-nous du mal est beau et fort. Il y a une entrée sur le blogue qui redirige le lecteur vers ma critique sur le sujet. Et en fin de semaine, je vais faire une nouvelle entrée pour mon entrevue avec le cinéaste.

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