vendredi 24 septembre 2010

Legend of the Guardians, À l'origine d'un cri, Wall Street 2, I'm Still Here, Cat Fish, A Woman A Gun and a Noodle Shop, You Again


Une semaine palpitante de sorties de films au cinéma où le spectateur devra absolument se méfier des apparences pour ne pas être déçus.

Ainsi sur papier The Legend of the Guardians (critique) de Zack Snyder semble être un autre gros jouet destiné uniquement aux enfants. Il n'en est rien. Il s'agit plutôt de Star Wars chez les hiboux avec son histoire complexe mais racontée simplement, qui bénéficie d'une belle profondeur de personnages, de batailles formidables et d'une utilisation spectaculaire des effets en trois dimensions.

Plus intimiste est le cinéma de Robin Aubert qui offre son troisième et meilleur long métrage en carrière avec À l'origine d'un cri (critique) où il explore les méandres existentiels de trois hommes au bord de la crise de nerfs. L'oeuvre est implacable, parfois lourde et gauche, mais toujours authentique, portée par des performances bouleversantes de Michel Barrette et de Patrick Hivon.

Sujet clairement de son époque, Wall Street 2: Money Never Sleeps (critique) s'avère bien pâle à côté de la version originale. Même si Michael Douglas revient faire un tour de piste pour épater la galerie, l'intrigue s'attaque davantage au microcosme qu'au macrocosme de la société, jonglant plutôt avec la vengeance et le sentimentalisme d'usage. Reste que malgré son manque flagrant de subtilité, Oliver Stone sait comment divertir.

Tout le monde a entendu parlé de I'm Still Here (critique), le faux documentaire de Casey Affleck sur la supposée retraite de Joaquin Phoenix. Effectivement, le héros de Two Lovers livre une performance hallucinante et le réalisateur se plaît à nourrir de propos superficiels une presse à scandales qui ne jure que par les images. Sauf que ce voyeurisme de bas étage qui peut rappeler Jackass s'essouffle rapidement, ne sentant pas le besoin d'explorer outre mesure ses nombreuses et importantes thématiques.

Catfish (critique) d'Ariel Schulman et Henry Joost est un autre vrai/faux documentaire qui ne brille pas par son inventivité. Les parents n'ont pas écoeurés les enfants en leur disant de ne jamais faire confiance aux inconnus? C'est cette maxime que ne se rappelait pas un photographe lorsqu'il est devenu ami par l'entremise de Facebook avec la soeur d'une peintre de huit ans. Bien entendu, le cinéphile devine le tout plus rapidement que son sujet, et il devra attendre à la toute fin pour obtenir enfin quelque chose d'intéressant de cet exercice qui tourne malheureusement à vide.

La déception est vive devant A Woman A Gun and a Noodle Shop, remake chinois de Blood Simple des frères Coen sur les aventures abracadabrantes d'un homme qui cherche à se débarrasser de l'amant de sa femme. L'illustre cinéaste Zhang Yimou a toujours offert des opus de grande qualité, mais il frappe ici un mur destructeur. Même s'il se permet de perdre ses admirateurs dans l'opulence de ses couleurs et de sa mise en scène, son choix de traiter son sujet comme une banale pièce de théâtre d'été avec une horde d'interprètes qui cabotinent à outrance laisse sans voix. Personne n'est parfait et le créateur de Hero vient malheureusement de le prouver.

Comédie sans finesse sur d'anciens Némésis qui reviennent hanter leurs proies, You Again (critique) d'Andy Fickman mise sur des gags routiniers et un jeu lourd de comédiens expérimentés pour rappeler que l'être humain peut, oui oui, changer. C'est à se demander ce que viennent faire Sigourney Weaver et Jamie Lee Curtis dans toute cette affaire-là.

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