mercredi 26 avril 2017

Les films préférés de... Alexis Durand-Brault

Réalisateur versatile, Alexis Durand-Brault a tourné pour le cinéma Ma fille mon ange, Everywhere, La petite reine et C'est le coeur qui meurt en dernier. Je l'ai rencontré pour ce dernier long métrage (mon entrevue est ici et ) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

 « C'est comme si tu me demandes si je préfères mon père ou ma mère. Mon film qui m'a fait découvrir le cinéma à 11 ans est Godfather. C'est clair. J'adore le cinéma de Coppola. Je suis très un très grand fan de Claude Sautet. Mais aussi Giuseppe Tornatore. Pas seulement pour Cinéma Paradiso mais surtout pour Une pure formalité qui est un film extraordinaire. Je suis très amoureux du cinéma de certains Spielberg pour mon enfance parce qu'il m'a permis de rêver. Moins maintenant...

Je suis très influencé par le cinéma de Jean-Claude Lauzon. Je trouve qu'on n'en parle pas assez. Je ne le connais pas, je ne lui ai jamais parlé, je ne l'ai jamais même vu. Mais je suis très influencé par son oeuvre au Québec. C'est un réalisateur qui est capable de créer des tubes et c'est ça qui est le plus fun au cinéma. Quand tu es capable de créer un tube, le reste n'existe plus et Jean-Claude est capable de ça. J'aimerais ça qu'on en parle plus, parce qu'il n'a pas fait tant de films que ça. Je peux avoir 10% des films qu'il a fait et je me sentirais bien bon. »

- Tout le monde parle de Léolo, mais Un zoo la nuit est un film encore plus grandiose.

« Mais oui, Un zoo la nuit est son chef-d'oeuvre. C'est un film incroyable. Je me souviens d'avoir vu ça et ça m'a shaké, ça m'a brassé.

En même temps, j'aime des films... La vie est belle, je ne peux pas ne pas aimer ça. J'aime Woody Allen. Mais je suis un très mauvais public. Si c'est plate, je vais m'en aller. Il y a des films qui ne me parlent pas et tout le monde aime.

Ce que je trouve dommage et un peu pénible à notre époque, c'est qu'on a l'air d'avoir le choix entre cinéma d'auteur ou commercial. Mais il y a eu toute une époque, celle de Jean Renoir ou Claude Sautet, qui offrait un mélange des deux. C'était intelligent, bien écrit: comme Manon des sources, Jean de Florette, toute la Nouvelle Vague. C'était des films populaires où tu pouvais te retrouver mais ils avaient un sens. Aujourd'hui, c'est soit tu fais un ou l'autre. C'est difficile de rejoindre bien du monde en faisant dans le milieu. »

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