dimanche 2 octobre 2016

Les films préférés de... Marc Labrèche

S'il sera éternellement associé à ses projets télévisuels absurdes et délirants, Marc Labrèche est parvenu à faire sa marque au cinéma, que ce soit dans L'âge des ténèbres, L'enfant prodige, Whitewash, les deux Matusalem et L'assassin jouait du trombone. Lors de notre rencontre pour 9 - Le film (il a réalisé un des meilleurs courts métrages), je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« J'ai loué The Lobster que je n’avais pas vu et qui arrive avec une proposition décalée, surréaliste. Il y a un ton, une vraie patente, une vraie vision, quelque chose qui est assumée complètement, dans un univers un peu à gauche, awkward. Les films de Wes Anderson, j’aime ça aussi pour les mêmes raisons. Ça c’est ce que j’aime maintenant. Grand Hotel Budapest, où il y a une espèce de recherche, de langage total qui fonctionne avec l’humour, l’histoire, le ton, le jeu. Ce que font les britanniques aussi j’aime ça…

« Et il y a les films évidemment qui sont inscrits, parce que j’étais jeune quand je les ai vus. Ça ne se démodera jamais. J’ai regardé encore les Parrain à Télé-Québec. Pour moi ça marche encore. Toutes les références d’acteurs que j’aime. Des films à grand « aura » qui sont encore pertinents et modernes. Le deuxième…

Moi : Ça toujours été mon préféré.

ML : Ah, moi aussi! Hey! Beau, touchant, à pleins d’égards... Et il y a l’inévitable Peau d’âne.

Moi : Jacques Demy!

ML : Effectivement. Je dis ça presque en blague. Mais non, j’ai vraiment aimé ça. La musique de Michel Legrand c’est liée directement à mon enfance. Parce que malgré mon âge avancé, j’ai eu une enfance. Et il y a des choses qui existaient même avant moi, dont Peau d’âme qui est sorti en 66 ou 67. (Le film a pris l’affiche en 1970.) J’avais 5 ans.

« Mais les films que je préfère, là, c’est lorsque j’ai l’impression d’être décalé et d’avoir accès à une partie de mon cerveau auquel je n’avais pas accès. Et en comédie, c’est assez rare. Il n’y en a pas tant que ça. La grosse farce, je ne suis pas bon public à ça, même si ça peut m’arriver d’en faire moi-même. Ce qui m’intéresse plus c’est la fantaisie mais avec une poésie ou la comédie avec une espèce de poésie. » 

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