vendredi 3 septembre 2021

Sorties au cinéma: Malmkrog, Paul Sanchez est revenu, L'histoire interdite, Le meilleur pays du monde, Thalasso, Le sens de la famille, La face cachée du baklava


Septembre débute en force, que l'on soit amateur de septième art exigeant ou plus léger.

Malmkrog: On peut finalement découvrir le magistral nouveau film de Cristi Puiu sur grand écran! Une occasion à ne rater sous aucun prétexte. Au Cinéma Public. Ma critique. ****

Inédit au Québec jusqu'à aujourd'hui (merci Cinémathèque québécoise), Paul Sanchez est revenu! de Patricia Mazuy est une oeuvre extrêmement maîtrisée, autant sur le plan cinématographique que scénaristique. En alternant admirablement la satire, l'absurde et le thriller, la cinéaste développe un suspense où le mythe devient réel, rendant l'enfer encore plus palpable. Voilà un film dont on risque de repenser encore longtemps. ****

L'histoire interdite: Récompensé aux RIDM, ce documentaire d'Ariel Nasr fait découvrir un pan de l'histoire de l'Afghanistan. Entre guerre (surtout) et paix, plusieurs individus se sont battus afin de protéger l'héritage cinématographique du pays, cachant notamment les films aux Talibans qui voulaient les détruire! Classique dans sa présentation mais vibrant et important, l'essai rappelle à quel point l'art constitue l'essence même de l'ADN d'une nation et demeure encore plus important face au récent changement de régime. ***1/2

Le meilleur pays du monde: Se déroulant dans une société de droite qui ferme ses frontières à l'immigration, le nouveau drame du très doué Ky Nam le Duc (Oscillations) prend son temps avant de convaincre. Si la première partie moins subtile et plus explicative laisse à désirer (le rythme est instable et l'interprétation inégale), la seconde séduit amplement dans sa façon de parler du Québec et de ses figures masculines d'origines diverses qui forment une véritable famille de reconstitution. ***

Thalasso: Si l'on reconnait le style habituel de Guillaume Nicloux (il s'agit d'une suite à L'enlèvement de Michel Houellebecq), le scénario, lui, va d'errance en errance, ressemblant parfois plus à un film à sketchs. L'introduction s'avère bien rigolote et il y a plusieurs moments qui mélangent avec absurdité le méta fantastique et les réflexions mélancoliques sur la mort. Sauf que l'ensemble demeure un peu mou et inconsistant, comme cette rencontre entre Houellebecq et Gérard Depardieu qui ne produit pas toujours les étincelles souhaitées. Au Cinéma Public. ***

Le sens de la famille: Ce Freaky Friday (les changements de corps) à la sauce familiale ne manque pas de morales collantes et de gags douteux. Et si la mise en scène de Jean-Patrick Benes n'offre que le minimum nécessaire, les acteurs s'amusent beaucoup à personnifier plusieurs personnages différents. Dans le genre, cela aurait pu être bien pire. **1/2

La face cachée du baklavaAprès trois drames intimistes, Maryanne Zéhil se tourne vers la comédie où elle décrit le choc des cultures chez deux soeurs établies au Québec. Pour y arriver, elle embrasse les clichés, versant dans l'hystérie collective qui soutire peu de sourires. Un peu plus de profondeur n'aurait pas fait de tort, alors que la bonne humeur communicative des comédiens n'arrive pas à racheter la réalisation hésitante. ** Ma critique

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