samedi 1 décembre 2012

Tabou, Ma vie réelle, Thérèse Desqueyroux, Les poings de la fierté, Le nord au coeur, Ésimésac

Outre les gros canons que sont Anna Karenina et Kill Them Softly, cette nouvelle semaine de cinéma propose quelques surprises très intéressantes.

Les cinéphiles seront aux anges avec Tabou, ce formidable film de Miguel Gomes qui est séparé en deux temps, entre quête identitaire et réflexions sur l'amour, la mort et le colonialisme. Avec ses superbes images en noir et blanc et ses hommages à Murnau, cette oeuvre un brin esthétisante se veut une très grande leçon de cinéma. ****

Ultime documentaire du regretté Magnus Isacsson, Ma vie réelle est un de ses meilleures. Sa façon de poser sa caméra sans jamais juger ses sujets force la réflexion, surtout qu'ici, il prend soin de bien saisir la réalité d'adolescents et de jeunes adultes du quartier Montréal-Nord. Ce qui en ressort mérite qu'on s'y attarde. ***1/2

Dernier long métrage de Claude Miller (2012 aura été marqué par son lot de disparitions tragiques), Thérèse Desqueyroux est un essai extrêmement classique et consensuel sur la révolte d'une femme qui cherche à s'extirper de son milieu rangé. Rien ne dépasse du tapis, ce qui n'empêche pas Audrey Tautou de briller. ***

Avec son prenant documentaire Les poings de la fierté, Hélène Choquette arrive à bien cerner ce quotidien d'enfants qui n'ont aucun autre choix que de s'entraîner et de se battre pour gagner leur croûte. On aurait toutefois souhaité une mise en scène un brin plus inspirée. ***

Ce commentaire vaut également pour Le Nord au coeur de Serge Giguère. Suivre son sujet (Louis-Edmond Hammelin) dans les territoires nordiques du Québec vaut assurément le détour et ce, même si la réalisation demeure un peu trop terne. ***

Ceux qui ont apprécié Babine se régaleront d'Ésimésac de Luc Picard, ce nouveau conte inspiré de l'univers de Fred Pellerin. Oui, la finale est extrêmement douteuse et les personnages ont tendance à moraliser dès qu'ils ouvrent la bouche. Mais en laissant son cynisme au vestiaire, il est possible de passer un bon moment. ***

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