mercredi 30 juin 2010

Retour sur Twilight: Eclipse


En compagnie de Toy Story 3 et de Iron Man 2, le troisième épisode de Twilight est probablement le film le plus attendu de l'été. Pas mal pour une bluette d'adolescents qui parle toujours de la même chose (est-ce que Bella va choisir son beau vampire ou son ami loup-garou?).

Avec David Slade dans la chaise du réalisateur, Eclipse se veut nettement plus satisfaisait que le précédent New Moon. Les personnages sont mieux développés, les scènes d'action ont plus de sens et il y a enfin un peu d'humour!

Cependant, les failles de la série apparaissent assez rapidement. Le rythme ne supporte pas assez de blabla et l'intérêt disparaît assez rapidement. Surtout que l'histoire ne possède pas beaucoup de surprises et que les dialogues chutent parfois dans l'insignifiance. Rajoutez à cela des comédiens mieux dirigés mais au talent incertain (comme Taylor Lautner) et vous obtenez une suite un tantinet plus stimulante qui aurait cependant pu être beaucoup mieux.

Ma critique complète se retrouve ICI. Sans doute qu'un 3/5 pourrait paraître généreux, mais comme New Moon avait eu 2/5 et que je ne pouvais mettre 2,5/5, alors j'ai arrondi à 3 pour être gentil.

mardi 29 juin 2010

Le ruban blanc, Lucidité passagère, Crazy, Le petit Nicolas, Percy Jackson, The Crazies, Hot Tub Time Machine


Les sorties de la semaine en dvd se résument à un seul titre: Le ruban blanc de Michael Haneke. Un véritable chef-d'oeuvre austère et fascinant sur la montée du nazisme à travers une série d'épreuves qui ébranlent un petit village comme les autres. Visuellement splendide et d'une rare férocité, cette Palme d'Or amplement méritée s'avère aisément le meilleur film de l'année.

Une fois revenue sur terre, il est possible d'attraper Lucidité passagère, l'adaptation cinématographique d'une populaire pièce de théâtre. Satisfaisante, le récit explore les peurs, les joies et les destins de quelques personnages qui cherchent leur place dans le couple et dans la société.

À ne pas confondre avec l'excellent essai de Jean-Marc Vallée, Crazy de Rick Beiber relate les exploits du musicien Hank Garland dans le Nashville des années 1950. Bien que terriblement classique et sans grande surprise, ce long métrage convainc par sa recréation d'époque, le soin apporté à la musique et l'apport de ses interprètes (Waylond Payne et Ali Larter).

Sympathique mais oubliable divertissement sur le célèbre héros de bande dessinée, Le petit Nicolas de Laurent Tirard dépayse par son ton bon enfant, ses personnages savoureux et sa riche palette de couleurs. Reste un effort bien sage qui a fait explosé le box office français.

Ridiculement drôle, Percy Jackson & The Olympians de Chris Columbus est un mélange satisfaisant d'humour et d'action qui risque de plaire à un jeune public. L'histoire - qui rappelle Harry Potter - n'a aucun sens et les comédiens sont souvent ridicules (la palme revient à Pierce Brosnan), mais en mettant son cerveau à off, il est possible d'en soutirer un certain plaisir.

Remake nerveux d'un opus de George A. Romero sur la destruction d'une petite ville américaine, The Crazies de Breck Eisner possède ses moments forts où la peur et l'effroi ne font qu'un. Dommage que les péripéties ne surprennent guère et que la distribution ne convainc qu'à moitié. Reste de la frousse efficace mais sans grande originalité.

Possiblement le pire navet de 2010, Hot Tub Time Machine de Steve Pink est une excuse idiote pour renvoyer quatre amis dans les années 1980. Jamais drôle ni émouvant, ce ramassis de gags stupides est une insulte suprême pour l'intelligence, la preuve qu'il y a beaucoup trop de mauvais longs métrages qui se font à chaque année.

dimanche 27 juin 2010

Entrevue avec Jennifer Lawrence pour Winter's Bone


Ce vendredi prenait l'affiche le troublant et prenant Winter's Bone de Granik. Il y a quelques semaines, je me suis entretenu avec l'actrice principale Jennifer Lawrence, qui a également été de la distribution de The Burning Plain de Guillermo Arriaga. Comédienne prometteuse, elle porte ici presque la totalité du long métrage sur ses épaules, et cela ne surprendra personne que son nom réapparaisse à l'hiver prochain lors de la prochaine cérémonie des Oscars.

Mon entrevue complète se trouve sur le site électronique du Métro.

vendredi 25 juin 2010

Blissfully Yours, Winter's Bone, Les herbes folles, Le bon la brute le cinglé, Knight and Day, Grown Ups


Superbe fin de semaine de cinéma en perspective avec plusieurs oeuvres extrêmement intéressantes... et un navet en puissance.

Depuis qu'il a remporté la Palme d'Or en mai dernier, le nom du cinéaste Apichatpong Weerasethakul est sur toutes les lèvres. En attendant de découvrir la version longue de Letter to Uncle Boonmee, le Cinéma du Parc prépare une mini rétrospective. Le tout débute avec Blissfully Yours (2002), un opus inclassable sur le pouvoir d'expression de corps perdus. Le récit débute par un très, très long plan fixe à la ville. Le réalisateur prend le temps de présenter et de développer ses personnages, jouant longuement avec la patience du spectateur. Après 45 minutes, le titre apparaît. C'est pour mieux être transporté dans la nature, avec une économie de mots, mais pas d'émotions. L'odyssée presque mystique n'est certainement pas pour toutes les sauces. Sauf que l'originalité et le pouvoir d'émerveillement sont constamment au rendez-vous. Un titre extrêmement fascinant, comme il ne s'en fait presque pas.

Gagnant remarqué de la dernière édition de Sundance, Winter's Bone de Debra Granik prend également son temps pour asseoir son atmosphère. Les cinéphiles patients seront récompensés par une intrigue touchante et intelligente se développant autour d'une jeune fille qui doit véritablement vivre l'Enfer pour sauver ses frères et ses soeurs. La progression déboussole de bout en bout et l'interprétation d'ensemble ravit au plus haut point. Cela ne serait pas surprenant de revoir Jennifer Lawrence aux Oscars tant sa performance est tout simplement exceptionnelle.

Fidèle à ses habitudes, Alain Resnais rassemble sa famille de cinéma (sans Pierre Arditi) en abordant ses thèmes fétiches que sont la tentation et le hasard. Sans être aussi séduisant que ses précédents Pas sur la bouche et Coeurs, Les herbes folles se situe plutôt dans la lignée de Smoking/No Smoking. L'histoire, d'une belle verve littéraire, concerne une femme qui se fait voler son sac à main et l'homme qui arrive à le retrouver. Comme toujours, sa mise en scène est rien de moins que somptueuse, et même si sa prémisse s'égare par moment, il est pratiquement impossible de ressortir de la projection sans avoir un énorme sourire aux lèvres.

Hommage au classique de Sergio Leone, Le bon, la brute, le cinglé est l'exemple parfait du gros blockbuster qui fonctionne à la perfection: il y a de l'action à revendre, beaucoup d'humour, la réalisation aux effets kitch est soignée et l'interprétation demeure toujours dans le ton. Sans doute que cette chasse aux trésors à 3 aurait pu être raccourcie et que la progression se veut répétitive, sauf que le plaisir est de la partie. Les admirateurs du cinéaste Kim Jee-woon (celui à qui l'on doit l'extraordinaire A Tale of 2 Sisters et A Bittersweet Life) seront toutefois un peu déçus de la banalité de l'objet.

Dans un genre pas trop éloigné (des sensations fortes, des explosions et encore plus de poursuites), Knight and Day (critique) de James Mangold fait la job. Tom Cruise et Cameron Diaz s'amusent comme des fous dans ce prétexte un peu rachitique d'un espion qui décide de protéger une jolie demoiselle. Rien de très subtil et beaucoup de violence gratuite au menu. Quoique en y regardant de plus près, seulement cet été, il s'est fait de nombreuses productions beaucoup moins divertissantes que celle-ci.

Que serait une semaine sans un ratage spectaculaire? C'est Grown Ups (critique) de Dennis Dugan qui s'acquitte aujourd'hui de la tâche. Malgré une distribution de haut niveau (Adam Sandler, Chris Rock, Kevin James, David Spade, Rob Schneider), cette comédie pas drôle sur les retrouvailles d'anciens amis croule sous les gags imbéciles, stupides, racistes et sexistes. L'exemple parfait du long métrage qu'il faudrait passer dans les cours de cinéma pour montrer quoi ne pas faire. Une véritable insulte.

jeudi 24 juin 2010

Cinéma pour la Saint-Jean


C'est la Saint-Jean! Même s'il faut le faire à l'année, l'occasion est idéale d'écouter de la musique québécoise, de lire des mots de la Belle Province et, pourquoi pas, d'encourager le cinéma local. En allait voir Les amours imaginaires de Xavier Dolan ou Le baiser du barbu d'Yves Pelletier par exemple. Ou en réunissant amis et famille, entre le barbecue et les bières, et regarder tranquillement des films à la maison ou dans le jardin.

Pourquoi ne pas découvrir, allez dans son club vidéo et choisir un titre d'ici au hasard? Sans doute qu'il est possible de tomber sur des navets, mais également sur plusieurs perles. Les gens qui ne veulent pas trop sortir de leur zone de confort (c'est normal à l'occasion) peuvent se rabattre sur quelques classiques de la cinématographie locale. Pas Les boys, Elvis Gratton ou De Père en flic, mais bien L'eau chaude l'eau frette, Léolo et Les bons débarras.

Étrangement, j'ai toujours eu un faible pour Le déclin de l'empire américain. Ce n'est peut-être pas le meilleur titre Arcand et le récit ne vaut pas Les ordres et Mon Oncle Antoine, sauf qu'il est aisé de le revoir encore et encore. La réalisation ne casse rien et le jeu très théâtrale parait daté, mais quel humour, et que de dialogues cultes! Le long métrage parfait pour initier n'importe qui à la belle langue de chez nous!

Comme carte de visite, il se fait difficilement mieux que le documentaire Félix de Jean-Claude Labrecque qui porte sur le grand Félix Leclerc. Court et concis, éclairant sans être trop superficiel, l'ouvrage donne le goût de redécouvrir l'artiste, mais également de visiter le Québec, de mieux saisir ses paysages, son Histoire et sa destinée. Cela fait changement d'assister en grand nombre à des grosses fêtes trop souvent vide de sens qui se veulent uniquement divertissantes, donc qui se détournent de la réelle importance de cette date qui est loin d'être fortuite.

mardi 22 juin 2010

Time Bandits, La bonne, Les 7 jours du talion, Un autre homme, Green Zone, The Last Station, La dernière fugue, Remember Me, She's Out of my League


Les sorties dvd se multiplient en cette journée prévue à cet effet. Comme c'est trop souvent le cas, le meilleur titre est une réédition, en l'occurrence celle de Time Bandits de Terry Gilliam. Terminé le règne absolu de Criterion, place à une nouvelle édition beaucoup moins onéreuse de ce classique des années 80 où un jeune garçon et des nains sont transportés dans des aventures folles. Même si la qualité de l'image et du son laisse à désirer, le bonheur demeure absolu.

Passé en éclair sur les écrans québécois, La bonne de Sebastian Silva est tout de même une oeuvre de qualité supérieure sur la jalousie d'une femme de ménage face à ses remplaçantes potentielles. Filmé comme un documentaire et bénéficiant d'une interprétation irréprochable de Catalina Saavedra, l'ensemble ne tarde pas à captiver.

Il en va tout autant de Les sept jours du talion de Podz, ce très bon film québécois où un homme décide de se venger contre l'assassin et le violeur de sa fille. Difficile de ne pas être impressionner par la réalisation maîtrisée et le jeu impeccable de Claude Legault, ce qui fait oublier quelques largesses de la seconde partie.

Film s'adressant aux cinéphiles et aux amateurs de la Nouvelle Vague (généralement un ne va pas sans l'autre), Un autre homme de Lionel Baier raconte les déboires d'un critique de cinéma. Même si l'intrigue demeure mince et que le rythme n'est pas toujours au point, le plaisir rencontré est constant.

Paul Greengrass ne remplit pas toutes ses promesses dans Green Zone, un film d'action beaucoup trop linéaire et superficiel sur la situation américaine en Irak. De quoi y aller pour les explosions et la performance un peu monolithique des comédiens (Matt Damon, Greg Kinnear) plutôt que pour la charge dénonciatrice du message.

Avec son sujet en or et sa très belle distribution (Christopher Plummer, Helen Mirren), The Last Station de Michael Hoffman avait tout pour faire des ravages aux Oscars. Il faut admettre que cette cérémonie a parfois un faible pour les histoires vraies, surtout lorsqu'il est question d'amour et de remords. Sauf qu'en y regardant de plus près, les personnages n'ont aucune consistance. Dommage!

Le qualificatif sert bien à La dernière fugue de Léa Pool. Une multitude de bons comédiens (Yves Jacques, Andrée Lachapelle, Jacques Godin) sont de la partie dans cette histoire déchirante d'une famille qui ne sait pas comment bien s'aimer. Après une première partie forte en bouche, la seconde peine à captiver, se terminant par un improbable coup de théâtre.

Parlant de fin extrêmement décevante, il est difficile de faire pire que Remember Me d'Allen Coulter. Prétentieux et maniéré au possible, ce récit sur un amour improbable est sabordé à la fois au niveau des idées (mal développées) et du casting, où le talent d'Emilie De Ravin ne fait pas le poids face à la fadeur de Robert Pattinson.

Une des pires romances de l'année, She's Out of My League de Jim Field Smith fait passer Jay Baruchel pour un très mauvais acteur dans cette fantaisie grasse et appuyée d'un gars ordinaire qui cherche à obtenir l'amour d'un pétard (qui est bien entendu célibataire). Une production ratée et insultante, ni drôle ni mignonne.

dimanche 20 juin 2010

La manière Lumet


Étrange comment quelques cinéastes deviennent des références, alors que leurs collègues croupissent dans l'ombre. Que l'on pense à Francis Coppola qui n'a pas fait un très bon film depuis des décennies, ou Woody Allen qui est cité dans presque chaque article traitant de cinéma.

Sydney Lumet, qui aura 86 ans dans quelques jours, n'a pas cet honneur. Une véritable honte. Pourtant, il a réalisé des oeuvres qui ont marqué le septième art américain, dont 12 Angry Man, Serpico, Dog Day Afternoon et Netwook. Et il a réussi de nombreux essais magistraux qui sont malheureusement oubliés, tels Long Day's Journey Into Night et The Pawnbroker.

Son thème de prédilection a toujours porté sur la corruption, souvent en milieu policier, et en revoyant son excellent Prince of the City, probablement le meilleur effort fait sur le genre, il est difficile de savoir pourquoi ses efforts sont peu mentionnés lorsqu'il est question du dernier âge d'or du cinéma étasunien. Peut-être est-ce son style qui ne fait pas dans la surenchère, ou ses succès limités au box-office.

Encore aujourd'hui, le metteur en scène demeure pertinent, tout le contraire de la majorité de ses contemporains. En 2007 sortait l'haletant Before the Devil Knows You're Dead qui a malheureusement été diffusé dans trop peu de salles. Pas besoins d'impressionnants effets spéciaux ou de la trois dimensions pour intéresser. Il ne faut qu'une bonne histoire, des dialogues intelligents et des comédiens admirablement dirigés.

Un jour, il faudrait remettre à César ce qui lui revient et se souvenir de papy qui n'a, espérons-le, pas encore dit son dernier mot.

samedi 19 juin 2010

Entrevue avec Mariloup Wolfe et Guillaume Lemay-Thivierge pour Toy Story 3


En cette journée de la fête des pères, pourquoi ne pas traîner papa au cinéma pour voir le meilleur film de la semaine, c'est-à-dire le bien aimé Toy Story 3?

Afin de vous mettre l'eau à la bouche, voici une entrevue que j'ai réalisée avec Guillaume Lemay-Thivierge et Mariloup Wolfe qui prêtent leur voix à Ken et Barbie, deux poupées légendaires qui sont loin d'êtres figures aussi innocentes que dans nos souvenirs.

Mon texte sur le sujet se trouve ICI.

Toy Story 3, Rapt, Le baiser du barbu, Year of the Carnivore, Jonah Hex


Cela fait des années que les enfants (grands ou petits) l'attendaient. Leur souhait a finalement été exaucé avec la sortie de Toy Story 3 (critique) de Lee Unkrich où Woody, Buzz et leurs amis reprennent du service dans une nouvelle aventure trépidante. Peut-être moins marquant que les deux premiers épisodes, cette suite possède néanmoins suffisant de charme, d'action, de rire et de couleurs pour faire passer un des meilleurs moments de l'été.

Inspiré d'un fait divers véridique, Rapt (critique) est un véritable film de Lucas Belvaux: engagé, social et très intelligent. Cette fois, il s'intéresse aux malheurs d'un homme (superbe Yvan Attal) qui se fait kidnapper. Mis en scène avec soin sans toutefois autant marquer les esprits que son précédent et excellent La raison du plus faible, voilà un titre extrêmement divertissant qui plaira à un large public.

Les aimants ayant laissé un heureux souvenir en tête, il en sera tout autant du Baiser du barbu (critique) de Yves Pelletier qui dessine avec légèreté et romantisme l'éloignement d'un couple à cause de la nouvelle barbe de monsieur. Sans doute est-il possible de sentir le vent du stéréotype qui plane à l'horizon, sauf que les personnages demeurent extrêmement colorés et quelques répliques mordantes fondent dans la bouche.

Un premier long métrage frais et pertinent pour Sook-yin Lee avec son bien nommé Year of the Carnivore (critique). À partir d'une prémisse originale (une jeune femme cherche à cumuler de l'expérience sexuelle pour impressionner un soupirant), le récit navigue avec aisance au sein de situations rigolotes et inattendues, où la légèreté du trait et les élans symboliques sont compensés par la prestation unique de Cristin Milioti.

Nouvelle adaptation ratée d'une bande dessinée pour le Jonah Hex (critique) de Jimmy Hayward. Encore une fois, tout le soin a été apporté aux décors et à la photographie, alors que l'histoire (il est toujours question de vengeance, mais cette fois au 19e siècle) n'est qu'un prétexte à l'accumulation de scènes explosives peu spectaculaires. Une grande déception, surtout vis-à-vis des talentueux comédiens réunis (Josh Brolin, John Malkovich, Michael Fassbender, Michael Shannon...).

vendredi 18 juin 2010

Entrevue avec Lucas Belvaux pour Rapt


S'inspirant d'un fait divers véridique, Rapt raconte l'enlèvement d'un riche homme d'affaires (Yvan Attal) et des conséquences qui vont suivre.

Le film prend l'affiche aujourd'hui et pour l'occasion, j'ai pu m'entretenir avec son cinéaste Lucas Belvaux, à qui l'on doit le très beau La raison du plus faible.

Mon entrevue se trouve dans les pages papiers et sur le site électronique du Métro.

mercredi 16 juin 2010

Entrevues avec Yves Pelletier, Isabelle Blais et David Savard pour Le baiser du barbu


La comédien romantique Le baiser du barbu prend l'affiche ce vendredi dans les salles de la Belle Province. Comme il s'agit d'un film québécois et que je me fais un devoir de parler avec la majorité des artistes d'ici, je me suis entretenu avec les différentes têtes d'affiche.

Mon entrevue avec le réalisateur et scénariste Yves Pelletier se trouve ICI.

Celles avec les comédiens David Savard et Isabelle Blais peut se lire ICI.

mardi 15 juin 2010

DVD: Les signes vitaux, Parking, Youth in Revolt, La vérité si je mens!, The Book of Eli, The Horseman, When in Rome


Cette semaine en dvd, il est impensable de manquer Les signes vitaux de Sophie Desrape, facilement le meilleur film québécois de 2010. Dans la tradition des oeuvres de Bernard Émond et de Catherine Martin, cette fascinante et éclairante descente au sein du genre humain fait découvrir Marie-Hélène Bellavance, une très grande actrice.

Créé avec un budget modeste, le Parking de Chung Mong-hong superpose avec beaucoup de doigté l'existence de quelques personnages qui cherchent ardemment à changer de peau. À la fois drôle et dramatique, et comportant une sublime photographie qui peut rappeler les premiers essais de Wong Kar-wai.

L'éternel adolescent Michael Cera fait encore mouche dans Youth In Revolt, une délicieuse comédie de Miguel Arteta où un jeune homme décide de se fabriquer un alter ego pour séduire la fille de ses rêves. Intelligent sans être trop vulgaire et comportant une jolie distribution, l'ensemble se regarde avec un gros sourire sur les lèvres.

La réédition de La vérité si je mens! de Thomas Gilou ne comporte ni un meilleur son, ni une image améliorée, et ni le moindre supplément. Reste une comédie, sympathique mais oubliable, sur un homme qui ment sur ses origines afin de se trouver du travail.

Malgré sa vision apocalyptique du futur et un très grand soin apporté à son univers graphique, The Book of Eli des frères Hughues déçoit par sa prétention et son symbolisme lourdaud. Pour les fans de Denzel Washington, de Gary Oldman... et d'une grande violence stylisée mais inutile.

Mis en scène avec un réalisme troublant, The Horseman de Steven Kastrissios raconte la vengeance d'un homme qui vient de perdre sa fille. D'une barbarie parfois insoutenable, l'objet dérange. Dans le rôle principal, Peter Marshall s'acquitte honorablement de sa tâche. Reste qu'à côté du plus soigné Les 7 jours du Talion de Podz, l'ensemble ne fait pas le poids.

Romance sucrée et stupide peuplée de personnages secondaires détestables, When in Rome de Mark Steven Johnson rappelle le talent limité de Kristen Bell. Et il n'est qu'un autre exemple de ce genre morribond qui est capable du meilleur (Youth in Revolt, (500) Days of Summer)) comme du pire (Letters to Juliet, She's Out of My League).

vendredi 11 juin 2010

Mademoiselle Chambon, Les amours imaginaires, The Karate Kid, The A-Team


Une bonne semaine de cinéma avec plus de bons films que de mauvais. Il faut en profiter, c'est tout de même rare que les sorties soient si peu nombreuses!

Cela fait des mois et des mois que les cinéphiles l'attendent. Mademoiselle Chambon (critique) de Stéphane Brizé a été présenté à Cinémania en novembre dernier et il a failli ne jamais prendre l'affiche en salles au Québec. L'insulte a été évitée de justesse. Tant mieux. Rarement la romance pour adultes aura été aussi juste et puissante qu'au sein de cette histoire où Vincent Lindon désire ardemment Sandrine Kiberlain, son ancienne femme dans la vraie vie! Une oeuvre fine et bouleversante, qui ne s'oubliera pas de sitôt.

Plus beau et soigné mais peut-être plus vide et clinquant que J'ai tué ma mère, le second film de Xavier Dolan Les amours imaginaires (critique) relate le désir de deux amis envers un troisième. Encore une fois truffé de références et de dialogues incisifs, l'ensemble en met plein la vue et les oreilles avec ses thèmes universels. Reste que le cinéphile restera un peu sur sa faim avec ce scénario extrêmement mince et ces personnages peu développés.

Surprise. Le remake de The Karate Kid (critique) d'Harald Zwart n'est pas raté! Sans doute qu'il y a plein de choses à lui reprocher (pourquoi le protagoniste fait du kung-fu et non du karaté, pourquoi le tout dure 2h15, et qui a laissé autant de latitude aux compositions extrêmement mielleuses?). En revanche, cette prémisse passe-partout d'un jeune garçon qui s'entraîne pour un important combat fonctionne toujours aussi bien, et la relation entre le jeune Jaden Smith et Jackie Chan s'avère touchante.

Ce n'est pas le cas de The A-Team (critique), cette transposition indigeste signée Joe Carnahan d'une vieille série américaine des années 1980. Un peu comme les récents The Loosers ou MacGruber, des soldats devenus mercenaires cherchent à se réhabiliter par la force et les invraisemblances. Facilement un des pires gros films d'action de 2010, ce ratage spectaculaire, beaucoup trop long, mal tourné et sans ligne dramatique, arrive même à saboter une solide distribution (pauvre Liam Neeson!). Rien de très excitant au menu, si ce ne sont des scènes qui se suivent et qui se ressemblent.

jeudi 10 juin 2010

Entrevues avec Xavier Dolan, Monia Chokri et Niels Schneider pour Les amours imaginaires


Le deuxième film de Xavier Dolan, Les amours imaginaires, prend l'affiche vendredi dans les salles du Québec. Après le succès médiatique de J'ai tué ma mère, les attentes sont nombreuses. Surtout que la seconde offrande est également passée par Cannes.

Très différent dans sa forme, ce nouvel effort suit les tribulations amoureuses de deux amis qui s'intéressent à la même personne.

Puisque je garde la critique pour plus tard, place à l'entrevue que j'ai réalisé en compagnie du cinéaste et comédien Xavier Dolan, et des acteurs Monia Chokri et Niels Schneider qui campent les personnages principaux. Mon texte se trouve juste ICI.

mercredi 9 juin 2010

Entrevue avec Stéphane Brizé pour Mademoiselle Chambon


Un peu plus et le sublime Mademoiselle Chambon, qui a été présenté à Cinémania en novembre dernier, sortait directement en DVD.

L'honneur est sauf. Cette délicate romance qui met en vedette l'ancien couple Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain prend l'affiche dans quelques salles québécoises ce vendredi.

Pour l'occasion, voici l'entrevue que j'ai réalisé avec son cinéaste Stéphane Brizé, qui avait offert l'excellent Je ne suis pas là pour être aimé il y a quelques années.

L'entrevue complète se trouve sur le site du Métro.

mardi 8 juin 2010

DVD: Fish Tank, Shutter Island, Romaine par moins 30, From Paris With Love


Deux poids lourds et autant de productions oubliables prennent l'affiche cette semaine en format DVD et Blu-ray.

Après son sublime Red Road, la cinéaste Andrea Arnold récidive avec Fish Tank, un film extrêmement réaliste sur l'éveil sexuel d'une jeune adolescente. Mis en scène avec précision et bénéficiant d'une composition éclatante de Katie Jarvis, Michael Fassbender et Kierston Wareing, l'ensemble s'avère un des meilleurs titres de l'année. Pour lire mon entrevue avec le réalisatrice, cliquez ICI.

L'association entre Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio fonctionne encore bien dans Shutter Island, l'adaptation d'un livre à succès où deux policiers enquêtent sur la mystérieuse évasion d'une détenue. Bien que le récit soit extrêmement prévisible et qu'il traîne en longueur, l'exercice de style fonctionne à plein régime, bénéficiant d'un soin constant apporté à l'image, à la musique et à la distribution.

Se déroulant au Québec, Romaine par moins 30 d'Agnès Obadia relate les vacances hors norme d'un couple venant de la France. Malgré le jeu allumé de Sandrine Kiberlain, le rythme instable et une horde de clichés prennent rapidement le dessus sur le reste, décevant plus qu'autre chose. Voici un lien vers mon entrevue réalisée avec la metteure en scène.

À peine plus potable que son misérable Taken, From Paris With Love de Pierre Morel voit encore un «gentil méchant» américain détruire l'Hexagone avec ses méthodes peu orthodoxes. À la fois raciste et sexiste, l'essai manque de moments forts, et même les amateurs de John Travolta seront déçus de toujours le voir jouer le même rôle.

dimanche 6 juin 2010

Entrevues avec Socalled et Garry Beitel


Le très bon documentaire The Socalled Movie a pris l'affiche vendredi. Il y a quelques semaines, je me suis entretenu avec l'artiste multidisciplinaire connu sous le nom de Socalled, et le cinéaste Garry Beitel.

Un apéritif avant de voir cet intrigant objet iconoclaste si fascinant.

Mon entrevue se trouve dans les pages du Métro.

samedi 5 juin 2010

The Socalled Movie, Micmacs à tire-larigot, Splice, Get Him to the Greek, Marmaduke


Les semaines se suivent et se ressemblent. On se sent coupable d'avoir manqué les titres les plus intéressants (Women Without Men, Complices) tout cela pour couvrir les grosses productions qui ne sont pas toujours intéressantes. Cependant, puisqu'il n'y a eu aucune projection destinée à la presse de Killers, on va le bouder, maintenant et pour jamais. Si un distributeur n'a pas assez de considération pour le 4e pouvoir qui, lui, est au service du public, il ne mérite tout simplement pas qu'on s'intéresse à ses offrandes.

Reprenant le concept de 32 Shorts Films About Glenn Gould de François Girard, The Socalled Movie de Garry Beitel est un documentaire ingénieux et intelligent, qui révèle plusieurs facettes du talent et de la personnalité de l'artiste multidisciplinaire. Aéré et pas trop long, l'ouvrage donne le goût de découvrir cet être hors du commun et même, pourquoi pas, se lancer à la création. Inspirant.

Renouant avec l'esprit de Délicatessen et d'Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet propose un Micmacs à tire-larigot (critique) plus beau que bon. Visuellement, le long métrage est splendide dans sa façon d'en mettre plein la vue et de recourir à de multiples hommages envers le septième art. Reste que l'histoire, où un simple d'esprit est confronté à deux compagnies d'armes, demeure bien secondaire. Divertissant, sans plus.

Vincenzo Natali fera-t-il un jour quelque chose de supérieur à son culte Cube? Difficile à dire. Il fait pourtant des efforts dans Splice (critique), confrontant deux scientifiques à leur nouvelle créature. Sa réalisation est au point et il propose d'intéressante question sur l'éthique à une époque où la science-fiction ne le demeura pas très longtemps. Sauf qu'il insiste tellement pour que son essai fasse peur qu'il rate sa cible. Surtout que l'ensemble comporte quelques scènes à la limite du ridicule. Mieux vaut en rire qu'en pleurer.

Après son ordinaire Forgetting Sarah Marshall, Nicholas Stoller récidive avec Get Him to the Greek (critique), une comédie assez similaire sur le déclin d'un ancien chanteur populaire. Le récit ne comporte aucune histoire, il n'est qu'un prétexte à une multitude de sketchs de qualité variables où deux zigotos sur la drogue font des conneries. Drôle par moment, mais répétitif et beaucoup trop long (presque deux heures).

Connu pour ses petites bandes dessinées, Marmaduke (critique) fait le saut au grand écran en perdant tout son mordant. S'adressant principalement aux enfants, cette histoire de chien qui cherche à se faire pardonner de ses amis et de sa famille ne vole pas très haut. Surtout que les gags sont insignifiants. Reste que les amateurs de Beverly Hills Chihuahua passeront peut-être un bon moment. Tant mieux pour eux, mais les autres voudront sortir de la salle au bout de quelques minutes.

vendredi 4 juin 2010

Visite du plateau de tournage de French Immersion


Ce mardi 1er juin, sous le soleil impitoyable de Saint-Césaire, je me suis rendu sur le plateau de tournage de French Immersion, la première réalisation du réputé producteur Kevin Tierney, où les cultures francophones et anglophones ne risquent pas d'être épargnées.

En plus du metteur en scène, j'ai pu m'entretenir avec Pascale Buissières, Karine Vanasse et Robert Charlebois qui fait enfin un retour au cinéma.

Mon texte complet se retrouve dans les pages du Métro.

jeudi 3 juin 2010

Entrevues avec Vincenzo Natali et Delphine Charnéac pour Splice


À sa sortie il y a plusieurs années, le long métrage canadien Cube est devenu un film presque culte, fascinant par son histoire si simple et réfléchie à la fois. C'est probablement le titre qui a fait connaître Vincenzo Natali au grand public... et qui demeure encore à ce jour son meilleur ouvrage.

Son nouvel essai de science-fiction Splice prend l'affiche demain, distribué par la Warner Brothers et mettant en vedette Adrian Brody et Sarah Polley. Cet horrifique drame humain parle de mutations génétiques et du rôle des parents envers leurs enfants.

Comme le cinéaste était de passage à Montréal, j'ai pu m'entretenir avec lui, et avec l'actrice Delphine Charnéac qui incarne la nouvelle création de l'Homme.

L'entrevue complète se trouve sur Lecinema.ca.

mardi 1 juin 2010

DVD: Smoking/No Smoking, Les beaux gosses, Alice in Wonderland, The Wolfman


Parfois, mieux vaut se limiter au meilleur film disponible, et pas simplement à la nouveauté du coin qui a récolté de belles recettes au box office. C'est la maxime à respecter pour les sorties DVD de la semaine.

Impossible de passer à côté de la réédition du grandiose diptyque Smoking/No Smoking d'Alain Resnais où Sabine Azéma et Pierre Arditi jouent une multitude de rôle dans cette brillante évocation des aléas du destin et du hasard. L'ensemble a peut-être pris l'affiche en 1993, mais le tout demeure toujours aussi puissant et évocateur.

Toujours du côté de la France, le long métrage adolescent se veut pleinement satisfaisant avec Les beaux gosses de Riad Sattouf, qui a remporté le César du meilleur premier film. Cette chronique toujours drôle et représentative, qui reprend un des concepts les plus éculés du genre (un ado se met son meilleur ami à dos en tentant de courtiser une fille de son âge), se veut très divertissant.

Tellement plus que Alice in Wonderland, alors que le cinéaste Tim Burton s'arrange pour plaire davantage à Disney qu'à Carroll. Un peu de folie ou de personnalité n'aurait pas fait de mal à cette somptueuse aventure malheureusement trop lisse, mis en scène avec panache mais sans âme. Même les talentueux interprètes sont parfois un peu trop laissés à eux-mêmes, ce qui n'est jamais une bonne idée.

Le reprise bâclée de la semaine demeure pourtant The Wolfman, une relecture ridicule d'un vieux personnage mythique de la compagnie Universal. Malgré le bon vouloir du réalisateur Joe Johnston et des comédiens Anthony Hopkins, Benicio Del Toro et Emily Blunt, l'ensemble se prend beaucoup trop au sérieux, ne faisant jamais peur, si ce n'est dans sa façon de présenter des loups-garous grotesques et de décupler les effets sonores.