vendredi 22 avril 2016

Sorties au cinéma : Louder Than Bombs, Le coeur régulier, A Hologram for the King, L’origine des espèces, Lolo

On a droit à une semaine tranquille au niveau des sorties au cinéma, alors que peu de titres retiennent véritablement notre attention.

C'est une escapade américaine plutôt réussie pour Joachim Trier qui cristallise son montage et une famille déchirée par le deuil à l'aide d'une oeuvre souvent émouvante et prenante. Louder Than Bombs n'a peut-être pas la charge de son précédent Oslo, 31 août et il se veut appuyé et brouillon par endroits, ce qui ne l'empêche pas de séduire avec son casting de luxe qui comprend Isabelle Huppert, Jesse Eisenberg et Gabriel Bryne. ***

Adapté du très beau roman d'Olivier Adam, Le coeur régulier de Vanja d'Alcantara conserve ce climat de mélancolie et de renaissance en suivant une soeur qui part sur les traces de son frère au Japon. Isabelle Carré y est comme toujours exquise et le rythme méditatif n'est pas négligeable, sauf que le scénario un peu trop simpliste ne finit que par confronter les quiétudes de la ville française au calme zen nippon. ***
Ma critique

Tom Hanks est égal à lui-même dans A Hologram for the King de Tom Tykwer, une production lisse et très inégale sur la mondialisation, la peur d'avoir raté sa vie et les secondes chances. L'intrigue sur un Américain moyen qui tente de vendre un service d'hologramme en Arabie Saoudite n'a que peu d'intérêt, tout comme cet humour redondant/répétitif et ces morales appuyées. Ce qu'on retient est la finesse d'aborder quelques thèmes importants et une romance qui s'installe à la toute fin. C'est bien peu. **

Rare film québécois qui ose mélanger les genres, L'origine des espèces de Dominic Goyer ne mène pas toujours à bon terme cette quête du père qui se perd dans un scénario mince, des dialogues qui laissent à désirer et des personnages stéréotypés. Il y a pourtant quelque part un excellent long métrage. **
Intolérable est le meilleur mot pour décrire Lolo. Alors que Julie Delpy avait montré par le passé qu'elle pouvait être une bonne réalisatrice (2 jours à Paris en était le meilleur exemple), elle sabote ici tout ce qu'elle a appris auprès de Richard Linklater pour pondre une comédie pleine de clichés et franchement mauvaise sur un homme qui sabote les unions de sa mère. Un ersatz insupportable du cinéma de Woody Allen, où Dany Boon s'avère franchement moins insupportable que les Delpy, Vincent Lacoste et Karin Viard qui se trouvent devant lui. *1/2

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