samedi 2 novembre 2013

Nouveautés en salles : 12 Years a Slave, Le cosaque et la gitane, Chasse au Godard d’Abbittibbi, The Broken Circle Breakdown, All the Wrong Reasons, Last Vegas, Shekinah, Diana

Lorsqu'un des meilleurs films de l'année prend l'affiche au cinéma, il faut bien en profiter et aller le voir.

Il s'agit évidemment de 12 Years a Slave, le dernier opus très attendu de Steve McQueen. Plus classique que Shame au niveau de la forme, cela n'empêche pas cette fresque sur l'esclavagiste de traumatiser par ses images et ses interprètes inoubliables. ****

Documentaire contemplatif sur quelques-uns des premiers habitants de l'Abitibi, Le cosaque et la gitane de Nadine Beaudet est instructif et séduisant pour les yeux même s'il passe parfois à côté de son sujet. ***

Premier long métrage qui aurait pu faire au moins 6 films, Chasse au Godard d'Abbittibbi d'Éric Morin est le récit drôle et original de deux jeunes gens qui aident un cinéaste à faire un film engagé. Le mélange entre la fiction et le documentaire peut manquer de cohésion et l'ensemble très référentiel pourra faire sourciller. Sauf qu'il y a tellement de belles idées qu'on voudra voir ce que ça donne. ***

Beaucoup moins réussi que son précédent La mertitude des choses, Broken Circle Breakdown de Félix van Groeningen est une sorte de Blue Valentine européen. La réalisation qui multiplie les ellipses et le jeu vibrant des acteurs n'empêchent pas l'ensemble de manquer de nerfs et de cohésion. **1/2

Présenté au FFM et sorti en catimini sur les écrans sans une seule projection de presse, All the Wrong Reasons de Gia Milani réunit Karine Vanasse et le regretté Cory Monteith au sein d'un film choral sur la perte. Encore là, les comédiens ne peuvent sauver l'intrigue qui est laborieuse et moralisatrice. **1/2

Vous ne trouveriez pas un long métrage plus sexiste que Last Vegas, la comédie de Jon Turteltaub qui amène Michael Douglas, Robert De Niro, Kevin Kline et Morgan Freeman dans la Ville du vice. Les femmes n'y sont que des morceaux de viande, à l'image de cette production qui semble avoir été assemblée sur une usine à saucisses. **1/2

En ces temps de charte au Québec, un documentaire comme Shekinah - The Intimate Life of Hasidic Women d'Abby Jack Neidil aurait pu nous éclairer sur le sujet. Il faudra attendre un prochain essai, car celui-ci est plutôt subjectif et il ressemble que trop rarement à du cinéma. **

On pourrait dire la même chose de Diana d'Oliver Hirschbiegel, banal téléfilm sur Lady Di qui rappelle que l'ancienne grande dame était une femme comme les autres et qu'elle pouvait aimer. L'art de saboter un sujet intéressant et de détruire une des plus belles pièce du répertoire francophone (Ne me quitte pas de Jacques Brel). **

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