samedi 31 mars 2012

Footnote, Des vents contraires, Mirror Mirror, La grande invasion, Wrath of the Titans, I’m Yours

Il y a de tout cette semaine alors que les drames et les comédies côtoient les documentaires et les superproductions spectaculaires.

Remarqué à Cannes et nominé aux Oscars, Footnote de Joseph Cedar est une satire drôle et touchante sur la compétition entre un père et son fils. Un brin surestimé, mais pas désagréable pour autant.

Adaptation d'un livre inoubliable d'Olivier Adam, Des vents contraires de Jalil Lespert est un mélo sur un père qui doit élever seul ses enfants. Malgré une réalisation touchante et d'excellents comédiens, le climat de mélancolie du bouquin ne transpire pas à l'écran.

Mirror Mirror est un nouveau délire de Tarsem Singh qui s’approprie le conte de Blanche-Neige. Pour une fois, cette beauté graphique est accompagnée d'un scénario hilarant, un brin superficiel, mais engagé et savoureux comme on les aime.

Documentaire sur le mal-développement des espaces du Québec, La grande invasion de Martin Frigon est un essai à thèses, important dans son propos mais douteux dans sa démonstration. Du coup, mieux vaut se renseigner un peu pour ne pas être largué.

Suite légèrement moins mauvaise, Wrath of the Titans de Jonathan Liebesman n'en demeure pas moins un film popcorn visuellement éblouissant mais au scénario rachitique. La 3D est intéressante et il y a quelques bonnes idées, sauf que les répétitions finissent d'achever le spectateur.

Road movie sincère mais invraisemblable et mal développé, I'm Yours de Leonard Farlinger est une petite production canadienne qui doit tout au talent de Karine Vanasse et Rossif Sutherland. Reste que cette façon de cicatriser les plaies du passé sort difficilement des chemins battus.

Film du jour: Spellbound

Commencer la journée avec un film d'Alfred Hitchcock, c'est généralement être certain de passer un bon moment de cinéma où le suspense, la romance et l'humour se donnent rendez-vous au même endroit pour célébrer le septième art. C'est le cas de Spellbound où une docteure tient à savoir si son patron imposteur est réellement ou non un tueur recherché. L'histoire est simple mais efficace, la chimie entre Ingrid Bergman et Gregory Preck fonctionne à plein régime et il y a une scène de rêves concoctée par le grand Salvador Dali. Bref, il est pratiquement impossible de s'ennuyer devant ce divertissement de classe. ****

vendredi 30 mars 2012

Entrevue: La grande invasion

À travers son documentaire La grande invasion, le cinéaste Martin Frigon se demande si le développement au Québec se porte bien.

J'ai pu discuter avec le réalisateur où nous avons parlé de politique, de choix sociaux et d'engagement.

Mon entrevue se trouve dans les pages ou sur le site internet du Journal Métro.

Film du jour: L'enfer

Reprenant là où le grand cinéaste Henri-Georges Clouzot a échoué, le réalisateur Claude Chabrol arrive à adapter le film maudit L'enfer. Et d'une brillante façon. Cette histoire de jalousie d'un mari envers sa femme angoisse et terrifie tout à la fois. Il faut avouer que François Cluzet trouve un de ses meilleurs rôles en carrière, tout comme Emmanuelle Béart qui a rarement été aussi juste et sexy. Du suspense, le long métrage dérive lentement vers le drame psychologique, celui qui reste en tête et qui s'oublie difficilement. ****

jeudi 29 mars 2012

Entrevue Karine Vanasse pour I'm Yours

Petit film canadien indépendant, I'm Yours est un road movie sur un homme et une femme qui voyagent de New York jusqu'au nord de l'Ontario afin de réparer les erreurs du passé.

Je me suis entretenu avec l'actrice Karine Vanasse qui incarne le principal rôle féminin.

Mon entrevue se retrouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Next of Kin

Dès son premier film, Atom Egoyan annonce les grands thèmes qu'il allait traiter toute sa carrière: le mensonge et les secrets qui divisent les famille à travers une mise en scène souvent voyeuse qui pénètre l'âme de ses personnages pour offrir un condensé de leurs peurs et de leurs aspirations. Même si Next of Kin qui raconte le choix volontaire d'un homme de changer de famille n'est pas son meilleur long métrage, le récit est amené avec style, sensibilité et beaucoup de fraîcheur. *** 

mercredi 28 mars 2012

Film du jour: The Enigma of Kaspar Hauser

Une des pièces phares dans la filmographie de Werner Herzog, The Enigma of Kaspar Hauser est un conte cruel mais vrai d'un jeune homme élevé en captivité qui est initié à l'art et à la vraie vie par un homme de la bourgeoisie. Ce qu'il découvrira ne sera pas nécessairement mieux et plus clément pour lui... Ce récit aux magnifiques images comporte une interprétation incroyablement naturelle du jeune Bruno S. qui rend le long métrage si attachant et essentiel. Le mélange qui alterne gravité et légèreté est bien dosé et déjà, le cinéaste fignole le style qui allait faire sa renommée. Une belle introduction à une oeuvre capitale et importante. ****

mardi 27 mars 2012

DVD: A Dangerous Method, Extremely Loud and Incredibly Close, Alvin and the Chipmunks – Chip-Wrecked

Une petite semaine tranquille du côté des sorties DVD et Blu-ray avec seulement trois titres importants.

Le plus intriguant est A Dangerous Method de David Cronenberg, un récit fascinant mais verbeux sur la psychanalyse où de grands acteurs s'affrontent avec méthode et humour. Une oeuvre faussement classique qui se bonifie au fil des visionnements. ***1/2

Le réalisateur Stephen Daldry aime faire pleurer le spectateur. Il se surpasse avec Extremely Loud and Incredibly Close sur l’odyssée d'un gamin dans les rues de New York. Ce long métrage parfois trop précieux et manipulateur touche ultimement une corde sensible par le soin apporté à sa mise en scène et le jeu des comédiens. ***

Énième suite complètement inutile, Alvin and the Chipmunks – Chip-Wrecked de Mike Mitchell reprend les mêmes pour leur faire vivre une nouvelle aventure banale et sans intérêt, où le scénario moralisateur s'étend dans pratiquement toutes les scènes. Assez, c'est assez. **

Film du jour: Family Life

Ken Loach frappe un grand coup avec son superbe Family Life, une analyse prenante et inquiétante des méfaits du système anglais qui n'hésite pas à interner à la moindre occasion sa jeunesse légèrement différente. Le film est à la limite du documentaire, plongeant le spectateur dans un état de stupéfaction et de rage devant tant de calamités qui déferlent sur les frêles épaules de son héroïne. Une oeuvre tout simplement bouleversante et révoltante, parfaitement écrite et interprétée, qui représente la quintessence du travail du cinéaste. ****1/2  

lundi 26 mars 2012

Film du jour: La source

Ultime film de vengeance qui a inspiré un remake de Wes Craven, La source (ou The Virgin Spring) est sûrement l'opus le plus violent de Bergman. Trois personnes qui ont violé et tué une jeune fille demandent asile à leurs parents... qui ne tarderont pas à découvrir le pot aux roses. Une fresque colossale chargée de symboles et d'émotions qui interroge la foi et l'humanité en chacun de nous. Comme toujours, la réalisation en noir et blanc est somptueuse, tout comme le jeu sidérant des comédiens. Un nouveau chef-d'oeuvre pour un cinéaste qui en a déjà beaucoup. *****

dimanche 25 mars 2012

Entrevue Trente tableaux

Essai extrêmement personnel, 30 tableaux offre la chance à l'artiste et réalisatrice Paule Baillargeon de raconter son enfance et ses nombreux combats à travers une succession de vignettes.

Pour en savoir davantage sur ce projet hors-norme, je me suis entretenu avec la cinéaste.

Mon entrevue se trouve sur le site de Métro Montréal.

Film du jour: The Hour (tv)

Une des émissions de télévision les plus intéressantes de la dernière année est certainement The Hour qui a été écrite par Abi Morgan. Ce projet britannique mélange journalisme, politique et film noir avec beaucoup d'humour et de romance. Si cela prend plus d'un épisodes (sur six) pour réellement embarquer dans l'histoire, les dialogues finissent par fondre dans la bouche et la qualité de l'interprétation est véritablement de haut niveau.  En espérant que la suite soit rapidement disponible.

samedi 24 mars 2012

Entrevue Un musée dans la ville

Le cinéaste Luc Bourdon continue d'explorer ses thèmes fétiches (les arts, la culture, la mémoire collective) avec le documentaire Un musée dans la ville où il explore les recoins du Musée des beaux-arts de Montréal.

Je me suis récemment entretenu avec le réalisateur qui m'a parlé de sa démarche.

Mon entrevue se retrouve sur le site du Métro.

Film du jour: La bête humaine

Adapter au cinéma du Zola n'est pas une sinécure. Jean Renoir l'a parfaitement compris en saisissant l'essence de La bête humaine tout en offrant une version personnelle et contemporaine de ce mythe. L'homme est confronté à des choix douloureux et qui sait si c'est la bête qui n'aura pas le dernier mot. Une approche profondément humaniste, que vient bien relever la mise en scène si loquace et la performance incroyable de Jean Gabin dans un rare contre-emploi. Autant d'éléments qui font de cet oeuvre un opus à ne pas manquer, qui ne peut tout simplement pas prendre de ride. ****1/2

vendredi 23 mars 2012

De bon matin, One Life, The Hunger Games, Un heureux évènement, Une bouteille dans la mer de Gaza, Casa de mi Padre, Trente tableaux, Comme un chef

Est-ce que la grosse sortie hollywoodienne de la semaine mettre k.o. ses plus petits adversaires? C'est ce qu'on verra.

Cela n'enlève rien au mérite de De bon matin de Jean-Marc Moutout, un drame formidable sur un homme qui se fait manger tout rond par son travail. Jean-Pierre Darroussin y est tout simplement formidable.

Les documentaires animaliers sont nombreux. One Life de Michael Gunton et Martha Holmes sort quelque peu du lot avec ses images inédites. La narration de Daniel Craig est un peu superflue, mais l'ensemble mérite le détour.

Impossible de ne pas prévoir un triomphe au box-office pour The Hunger Games de Gary Ross. Ce serait pourtant mérité tant cette critique de la télé-réalité troque le divertissement stupide pour quelque chose d'un peu plus nutritif. Les coins sont parfois coupés ronds, sauf qu'on a déjà hâte aux suites.

Louise Bourgoin crève l'écran dans Un heureux évènement de Rémi Bezançon, une comédie dramatique qui évite les écueils du mélo et de la superficialité. Pas révolutionnaire pour deux sous, mais assez réjouissant.

En cherchant à créer un dialogue entre Israël et la Palestine, Une bouteille dans la mer de Gaza de Thierry Binisti offre une oeuvre naïve mais bien intentionnée, dont la pertinence du sujet compense pour sa grande prévisibilité.

Satire des vieilles émissions mexicaines, Casa de mi Padre de Matt Piedmont ressemble à un sketch étiré, qui fait rire par moments et ennuie le reste du temps. Quelle chance qu'il y a un cauchemar hallucinant pour raviver la flamme à mi-chemin!

Essai extrêmement personnel sur son enfance, son rôle de créatrice et son accomplissement dans la maternité, Trente tableaux dévoile une Paule Baillargeon à fleur de peau. Ce travail a dû lui être salvateur, sauf que le spectateur a parfois du mal embarquer dans le projet.

Comédie légère et routinière, Comme un chef de Daniel Cohen doit beaucoup au duo formé de Jean Reno et de Michaël Youn. À tel point que tout ce qui les entoure n'a pratiquement aucun intérêt.

Film du jour: Beaufort

En attendant de pouvoir voir Footnote dont la sortie en salles au Québec a été retardé d'une semaine, cela donne le temps d'attraper Beaufort, le précédent récit du réalisateur Joseph Cedar sur le sort tragique de jeunes soldats israéliens qui attendent l'ordre d'évacuer une position stratégique dans le sud du Liban. Esthétiquement, le long métrage surprend l'oeil, surtout qu'il comporte une forte interprétation d'excellents comédiens. Le scénario n'est toutefois pas toujours limpide et il se veut plutôt verbeux, forçant parfois la dose lors de séquences plus sensibles. Cela n'empêche pas le film d'ébranler, à condition d'y mettre le temps et ne pas décrocher au bout de 15 minutes. ***1/2

jeudi 22 mars 2012

Entrevue: Une bouteille dans la mer de Gaza

Adaptation cinématographique du roman de Valérie Zenatti, Une bouteille dans la mer de Gaza cherche à savoir si un dialogue peut exister entre Israël et la Palestine.

Pour en savoir davantage sur cette adaptation, je me suis entretenu plus tôt cette semaine avec son très sympathique réalisateur Thierry Binisti.

Mon entrevue se retrouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Reykjavik-Rotterdam

Ceux et celles qui ont apprécié le récent Contraband avec Mark Wahlberg voudront certainement voir la version originale de ce film qui est, comme toujours (ou presque), de qualité supérieure. Reykjavik-Rotterdam d'Oskar Jonasson reprend la même intrigue - ce père qui décide de refaire un dernier gros coup pour préserver l'équilibre familial - mais la démonstration s'avère beaucoup plus subtile et légèrement moins invraisemblable. ***

mercredi 21 mars 2012

Film du jour: Puncture

Histoire vraie dont le film est passé complètement inaperçu malgré les nombreux festivals auquel il a participé, Puncture de Mark et Adam Kassen relate le combats d'un avocat junkie envers les hôpitaux pour que ces derniers acceptent d'utiliser une nouvelle seringue qui réduit de beaucoup le risque de contracter le sida. Il s'agit d'une oeuvre sombre, lente et clinique, à la réalisation tout à fait adaptée au sujet et à la performance truculente de Chris Evans qui se débarrasse enfin de ses costumes de super-héros. À jeter un coup d'oeil un jour ou l'autre. ***

mardi 20 mars 2012

Film du jour: London Boulevard

C'est la mode de copier Tarantino, Ritchie, Scorsese et De Palma. Cette comédie bien noire ne fait pas exception, reprenant le style branché de ses inspirations, sans pour autant offrir l'histoire intéressante en retour. Parce que dans London Boulevard de William Monahan, c'est encore la même intrigue, soit celle du malfrat qui cherche à changer de vie mais qui est constamment rattrapé par son passé. Colin Farrell est à sa place dans le rôle principal et Ray Winstone incarne un méchant du tonnerre, sauf que le long métrage a tôt fait de tourner en rond. **1/2

lundi 19 mars 2012

DVD: Tinker Tailor Soldier Spy, Carnage, Nuit #1, The Muppets, The Girl With the Dragon Tattoo, The Sitter, La proie, Hop

Il y a vraiment plein de belles choses qui prennent l'affiche cette semaine pour les adeptes de cinéma maison.

Un titre à ne pas manquer est Tinker Tailor Soldier Spy de Thomas Alfredson, ce fascinant et complexe drame d'espionnage où Gary Oldman domine une superbe distribution masculine. Les gens qui achètent le DVD se doivent absolument bien lire la pochette au verso... ****

Roman Polanski aura rarement été aussi drôle et sardonique que dans Carnage où il se fait affronter verbalement deux couples qui ne peuvent pas se sentir. Tout simplement brillant. ****

Pour un premier long métrage, Anne Émond touche amplement la cible avec son hypnotisant Nuit #1, un huis clos sexy et verbeux qui apporte beaucoup de fraîcheur à la cinématographie d'ici. ****

Craquante adaptation d'une émission à succès, The Muppets de James Bobin mettra quiconque de bonne humeur avec sa musique, ses gags inventifs et la performance suave de ses comédiens. ***1/2

Bien meilleure que la version scandinave, The Girl With the Dragon Tattoo montre un David Fincher en pleine possession de ses moyens. Dommage que le scénario soit toujours aussi limité. ***

David Gordon Green et Jonah Hill échouent dans leur tentative à faire rire avec The Sitter, un essai franchement ordinaire qui est indigne de leur talent respectif. **1/2

Suspense français à l'américain, La proie d'Éric Valette multiplie les invraisemblances à outrance. C'est dommage, parce qu'Albert Dupontel est plutôt convaincu. **1/2

Qui veut donner une grosse dose de sucre à ses enfants? Personne. C'est pourtant l'équivalent de Hop de Tim Hill qui donnera mal à tête à plusieurs parents. *1/2

Film du jour: Kill Bill

Probablement le film le plus jouissif de Quentin Tarantino, le premier Kill Bill est un hommage à toutes les oeuvres qui ont influencé le jeune prodige de la caméra. Ce sont les opus des Shaw Brothers, le western, les essais de Brian de Palma, les fresques de samouraïs, etc., qui sont ici offerts dans un mélange attendrissant et vitaminé de désinvolture et de sensibilité. Oui, c'est violent et le sang coule à flot, mais quel divertissement incroyable, qui est sans cesse élevé par les choix musicaux et la beauté de la mise en scène. Si cela peut paraître vide pour endroit, il faut continuer à gratter et enlever ce verni pour découvrir ce qui se cache en-dessous. ****

dimanche 18 mars 2012

Film du jour: Zabriskie Point

En cette période marquée par des révoltes étudiantes, on imagine très bien un petit génie sortir sa caméra et y aller d'un trip visuel et surtout social à la Zabriskie Point. Pour son premier film en territoire américain, Michelangelo Antonioni met à l'avant-plan ses figures visuelles qui ont fait sa renommée, suivant cette fois l'errance d'une jeunesse en quête de repères. Le résultat, sans être aussi flamboyant que ses précédents classiques, capte parfaitement l'ère du temps, s'inscrivant dans l'inconscient, créant rapidement une accoutumance. ****

samedi 17 mars 2012

Entrevue Mort subite d'un homme-théâtre

Documentaire éclairant sur l'acteur et metteur en scène Robert Gravel, Mort subite d'un homme-théâtre revient sur ses préoccupations artistiques.

Je me suis entretenu avec son réalisateur, Jean-Claude Coulbois, pour parler de son nouvel essai qui parle abondamment de culture, du théâtre et du Québec.

Mon entrevue se trouve sur le site du quotidien Métro.

Film du jour: I Am Bruce Lee

Présenté ce soir dans quelques cinémas Cineplex, le documentaire I Am Bruce Lee de Peter McCormack donne la parole à quelques personnalités qui ont été influencé par la légendaire star qui décédée beaucoup trop tôt. De facture télévisuelle avec un montage saccadé et étourdissant digne de MTV, cet essai n'apprendra pas grand-chose aux fans de l'acteur. Mais comme introduction à un public non-demandant, le potentiel y est, ce qui contraste avec l'intérêt qui va-et-vient tout au long de l'effort. **1/2

vendredi 16 mars 2012

Toutes nos envies, Jiro Dreams of Sushi, Mort subite d'un homme-théâtre, 21 Jump Street, L'empire Bossé

Une semaine assez tranquille au niveau des sorties au cinéma où il n'y a aucun film majeur ni superproduction hollywoodienne.

En adaptation très librement un roman d'Emmanuel Carrère, Philippe Lioret propose avec Toutes nos envies une réflexion sur le surendettement, la justice sociale et la maladie à travers les combats d'une jeune battante. Très bien interprétés par Marie Gillain et Vincent Lindon, le film évite de justesse le pathos. Cela dit, le cinéaste n'arrive pas, comme sur ses précédents Welcome et Je vais bien, ne t'en fais pas, à offrir de grands moments de cinéma. En demeure alors un très bon long métrage, ce qui est déjà beaucoup.

Documentaire sur un des chefs les plus populaires du Japon, Jiro Dreams of Sushi de David Gelb est un portrait juste et sensible d'un art et d'une façon de vivre sa vie. Plus que par sa mise en scène limitée, l'essai fait des parallèle ingénieux entre la mentalité de son sujet et la rigidité de la société japonaise. La musique extrêmement mélodique (de Max Richter, de Philip Glass) rajoute ce petit plus qui fait tellement de bien.

Avec Mort subite d'un homme-théâtre, le réalisateur Jean-Claude Coulbois propose un documentaire éclairant sur l'artiste Robert Gavrel en s'intéressant particulièrement à son parcours théâtral. La réalisation ne paye pas de mine, sauf que ce qui en ressort intéressera à coup sûr l'amateur d'art et de culture québécoise.

Transposition hilarante d'une vieille série américaine, 21 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller n'est pas là pour révolutionner l'art le style comique. Ce retour à l'école de deux policiers est plutôt un prétexte pour multiplier les gags tordants et les situations disjonctées. Jonah Hill et Channing Tatum s'en donnent à coeur joie.

L'empire Bossé de Claude Desrosiers aurait pu être cette grande fresque sur les hommes de pouvoir et le Québec des 50 dernières années. Il s'agit plutôt d'une farce qui tombe à l'eau, étant beaucoup trop caricaturale et gentille. Du coup, on ne retient que quelques moments vraiment savoureux... et on cherche à oublier le reste qui ne fonctionne tout simplement pas.

Film du jour: Je vais bien, ne t'en fais pas

En compagnie de Welcome, Je vais bien, ne t'en fais pas est le film le plus maîtrisé de Philippe Lioret. Il s'agit également de son plus bouleversant. Cette histoire simple mais si passionnante d'une fille qui est à la recherche de son frère jumeau va droit au coeur. Le jeu sensible de Mélanie Laurent, la performance sobre de Kad Merad, la musique extrêmement mélodique de Nicola Piovani et les sujets délicats de la trame narrative qui épousent si bien le livre d'Olivier Adam (un des plus grands auteurs de notre époque) sont autant de raisons de s'abandonner et de pleurer pratiquement du début à la fin. ****

jeudi 15 mars 2012

Top 10 des acteurs irlandais

Comme la Saint-Patrick arrive à grand pas, voici mon top 10 des acteurs irlandais.

Le palmarès se retrouve sur le site de Cineplex en suivant le lien suivant.

Film du jour: Dog Eat Dog

Reprenant le schéma classique d'un butin qui fait beaucoup de morts autours de lui, le film colombien Dog Eat Dog de Carlos Moreno ne renouvelle pas le genre, ce qui ne l'empêche pas d'offrir sa propre version personnelle à l'aide d'une mise en scène contrôlée, d'une charge d'hémoglobine maculée d'humour noir et de solides interprètes peu connus. Les fans de Tarantino des frères Coen et de Guy Ritchie sont déjà en train de saliver. ***1/2

mercredi 14 mars 2012

Film du jour: 13

Ayant pris l'affiche il y a quelques années 13 Tzameti était un exercice de style éblouissant en noir et blanc sur un homme qui prend part à un jeu de roulette russe afin de gagner beaucoup d'argent. En mal de succès, son réalisateur Géla Babluani a décidé d'assurer lui-même l'adaptation américaine avec 13. Cette fois, le résultat n'est pas aussi fort. Les coins sont coupés ronds, la couleur enlève un énorme pouvoir de suggestion et l'alléchante distribution (Sam Riley, Jason Statham, Mickey Rourke, Michael Shannon) peine à faire vivre des personnages profondément antipathiques. Les gens qui n'ont pas vu la première version seront intéressés par cette histoire malsaine, mais pourquoi ne pas opter d'abord pour l'original? **1/2

mardi 13 mars 2012

DVD: Melancholia, Monsieur Lazhar, The Descendants, Les aventures de Tintin, Happy Feet 2, My Week With Marilyn, Ces amours-là, The Son of No One, Young Adult, The Three Musketeers, Un baiser papillon

De nouveautés extrêmement intéressantes sortent cette semaine en format DVD et Blu-ray.

Lars von Trier signe une nouvelle merveille avec Melancholia, un récit de fin du monde d'un esthétisme impressionnant où Kirsten Dunst se dépasse. ****
Critique

Grand succès à travers le monde, Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau est un film sensible et intelligent sur la perte, la tolérance et l'éducation. ****
Critique

George Clooney trouve un de ses meilleurs rôles en carrière dans The Descendants d'Alexander Payne, une comédie dramatique irrésistible. ***1/2
Critique

Les aventures de Tintin n'est pas le plus grand effort de Steven Spielberg et il ne respecte pas toujours la bande dessinées, mais les images sont formidables et il y a beaucoup d'action. ***
Critique
Entrevue 1 et 2 avec Jamie Bell

Suite encore plus réjouissante que l'original, Happy Feet 2 de George Miller est une ode à la solidarité et à l'entraide. Sucré mais très mignon. ***
Critique

Michelle Williams et Kenneth Branagh sont excellent dans My Week With Marilyn de Simon Curtis, un biopic prévisible mais sympathique. ***
Critique

À la fois kitch et romancé, Ces amours-là est véritablement un essai de Claude Lelouch qui synthétise 50 ans de travail à travers cette production élégante mais superficielle. ***
Critique

Une distribution d'enfer (Channing Tatum, Juliette Binoche, Al Pacino) trouve le temps long dans The Son of No One de Dito Montiel, un polar trop souvent invraisemblable. **1/2
Critique

Le tandem Charlize Theron et Jason Reitman ratent leur cible dans Young Adult, une chronique plus ou moins inspirée sur une femme qui vit constamment dans le passé. **
Critique

Aussi vide que spectaculaire, The Three Musketeers de Paul W.S. Anderson est un produit parfois amusant qui risque pourtant de donner mal à la tête assez rapidement. **
Critique

Film choral prétentieux et vide au possible, Un baiser papillon de Karine Silla Perez passe à côté de la majorité de ses thèmes importants. **
Entrevue avec Vincent Perez

Film du jour: Sullivan's Travels

Le drame profond peut-il exister dans la comédie légère et divertissante? C'est ce que cherche à déterminer le cinéaste Preston Sturges dans sa magnifique satire Sullivan's Travels sur les lubies d'un réalisateur qui décide, du jour au lendemain, de partir avec 10 cents en poche pour voir ce que c'est réellement la pauvreté et la misère. Une idée de génie qui reçoit le traitement cinq étoiles (autant au niveau de la mise en scène que de l'interprétation) à travers cette oeuvre essentielle et inoubliable. ****1/2

lundi 12 mars 2012

Retour sur les Jutra

Le gala des Jutra s'est déroulé hier avec la victoire attendue de Monsieur Lazhar.

Pour l'occasion, voici mes impressions sur cette soirée avec un retour sur les meilleurs et les pires moments et quelques bons remerciements.

Mon article se trouve sur le site de Cineplex.

Entrevue Taylor Kitsch (John Carter)

La semaine dernière, je me suis rendu à Toronto spécialement pour m'entretenir avec Taylor Kitsch, vedette de la superproduction John Carter.

Je lui avais déjà parlé l'année dernière au téléphone pour The Bang Bang Club, mais c'était la première fois en personne.

Mon premier texte sur le sujet est disponible ICI.

Tout comme mon second article qui est disponible ICI.

Film du jour: My Man Godfrey

Pour célébrer son 100e anniversaire, Universal relance plusieurs films marquants en les accompagnant d'une belle édition détaillée et de suppléments de qualité. C'est le cas de My Man Godfrey que Gregory La Cava a réalisé en 1936. Une comédie légèrement politisée où un sans-abri doit travailler chez une riche famille dont chacun des membres est cinglé. Drôle à s'en décrocher la mâchoire et toujours pertinent, ce petit classique utilise ses excellents comédiens (dont William Powell et Carole Lombard) en guise de réflexion légère mais extrêmement pertinente sur le sort du monde. À découvrir ****

dimanche 11 mars 2012

Tout sur les Jutra

La cérémonie des Jutra se déroulera ce soir. On sait déjà que Monsieur Lazhar remportera les grands honneurs, mais quels seront les autres films récompensés?

En attendant, voici un tour d'horizon des principaux titres en compétition et des oeuvres oubliées.

Et également des prédictions, qui sont, comme toujours, à prendre et à laisser.

Film du jour: I Wish

Possiblement le meilleur film de cette édition d'Amérasia, I Wish qui est présenté ce soir est une autre merveille du grand cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda. Cette fois, le maître nippon s'attaque au film pour enfants avec une oeuvre qui rompt avec tout ce qu'il a fait précédemment. Cela ne l'empêche pas de multiplier les personnages délicieux, sympathiques et développés, tout en y allant de belles leçons non-moralisatrices qui s'inscrivent rapidement dans l'inconscient. Un vent de fraîcheur à rendre jaloux nos Contes pour tous. ****

samedi 10 mars 2012

Il était une fois en Anatolie, Friends With Kids, Roméo Onze, John Carter, Salmon Fishing in the Yemen, Silent House, A Thousand Words

Les semaines passent, amenant avec elles leur lot de films intéressants et de productions douteuses.

C'est pourquoi au sein des nombreuses sorties, il ne faut pas passer à côté de Il était une fois en Anatolie, la nouvelle fresque de Nuri Bilge Ceylan qui traite par l'absurde l'errance d'hommes qui cherchent un cadavre. Un opus maîtrisé de A à Z qui fascinera les cinéphiles les plus exigeants avec ses plans parfaits.

Hilarante comédie indépendantes nos voisins du sud, Friends With Kids de Jennifer Westfeldt reprend le canevas des meilleurs amis qui décident d'avoir un enfant sans s'engager. Oui, la finale est attendue et consensuelle, mais jusque-là, le rire se veut extrêmement prononcé.

Premier long métrage d'Ivan Grbovic, Roméo Onze est un récit d'apprentissage sur un jeune homme qui apprendra à rejoindre le monde réel. Derrière ces contours classiques se trouve un beau récit, simple et très bien joué, qui va droit au coeur.

Superproduction de plusieurs centaines de millions de dollars, John Carter est le premier effort d'Andrew Stanton avec des acteurs réels. Le divertissement qui évoque Star Wars et Avatar n'est pas le plus original (il s'agit encore d'une princesse à sauver), sauf que l'ensemble est terriblement spectaculaire.

Féroce satire qui se mute un peu maladroitement en romance kitch, Salmon Fishing in the Yemen de Lasse Hallstrom se laisse tout de même regarder avec plaisir grâce aux jeux survoltés de Kristin Scott Thomas et d'Ewan McGregor.

Remake américain qui n'a pas le charme de l'original, Silent House de Chris Kentis et Laura Lau est un film horrifique tourné à l'aide d'un seul plan séquence. Si la composition et le décolleté d'Elizabeth Olsen est dans le ton, le scénario et ses nombreux incohérences (et clichés) peinent à convaincre.

Peu importe ce qu'il touche, Eddie Murphy semble être condamné à la médiocrité. L'histoire se répète dans l'affligeant A Thousand Words de Brian Robbins où il n'a que 1000 mots à dire avant de mourir. Un concept intéressant qui est exploité dans le mélo et les morales les plus éculées.

Film du jour: Green Days: Dinosaurs and I

Animation particulièrement mélancolique sur les regrets, les amours et les amitiés d'une jeune adolescente, Green Days: Dinosaurs and I d'Han Hye-jin est un autre trésor de cette édition  d'Amérasia. Un dessin animé vibrant, pas toujours original mais qui fait lentement son effet. Et quelle joie de retrouver des images à l'ancienne qui ont beaucoup plus de charme que toutes ces constructions en 3D! ***1/2

vendredi 9 mars 2012

Entrevues Roméo Onze

Séduisant premier long métrage d'Ivan Grbovic sur les déboires d'un jeune adolescent (Ali Ammar) qui n'a pas confiance en lui, Roméo Onze est une oeuvre sensible qui fait beaucoup avec peu.

Pour en savoir davantage, je me suis entretenu avec le réalisateur et le comédien principal.

Ma première entrevue se trouve ICI.
Ma seconde ICI.

Film du jour: Arirang

En présentation spéciale aujourd'hui dans le cadre d'Amérasia, Arirang est un documentaire extrêmement intéressant du réputé cinéaste Kim Ki-duk qui porte sur ses propres oeuvres, sa démarche artistique et sa peur de faire un nouveau film depuis qu'un incident fâcheux a complètement détruit sa confiance. Pratiquement seul devant l'écran pendant près de deux heures, se retrouvant isolé dans une cabane au fond des bois, le grand réalisateur se confie et se confronte. Touchant et émouvant. ***1/2

jeudi 8 mars 2012

Film du jour: The Day He Arrives

Même s'il ne joue que demain dans le cadre d'Amérasia, The Day He Arrives de Sang-soo Hong est un fascinant petit film indépendant, volontairement répétitif, verbeux et romantique, sur un cinéaste en panne d'inspiration dont les journées se suivent et se ressemblent. Même si le procédé atteint rapidement sa limite, le spectateur ne peut qu'être fasciné par cet exercice ludique et sympathique, qui pourrait très bien être répété dans un contexte québécois. ***1/2

mercredi 7 mars 2012

Film du jour: The Deer Hunter

Un des plus flamboyants films anti-guerre, The Deer Hunter de Michael Cimino est une fresque vibrante et prenante de jeunes soldats qui reviennent du front et de leur réintrégration à la société. Une oeuvre compacte, déchirante et inoubliable, réalisée de main de maître (plusieurs séquences glacent le sang, dont celle de la roulette russe) et comportant quelques-unes des meilleures interprétations (Robert De Niro, Meryl Streep, Christopher Walkin, John Cazale) des dernières décennies. ****1/2

mardi 6 mars 2012

DVD: Like Crazy, Senna, Le vendeur, La peau que j’habite, Oxygène, Footloose, Immortals, Sympathy for Delicious, Jack and Jill

Plusieurs longs métrages de grande qualité débarquent cette semaine en format DVD et Blu-ray.

Petit film américain qui a fait le bonheur des gens à Sundance en 2011, Like Crazy de Drake Doremus est une romance irrésistible qui évoque la Nouvelle Vague et le style de Claude Lelouch. ****

Documentaire époustouflant sur le célèbre coureur automobile, Senna d'Asif Kapadia est un essai admirable, à la fois fascinant et bouleversant. ****

Une des meilleurs oeuvres québécoises de l'année dernière, Le vendeur de Sébastien Pilote est le portrait humain et social d'un homme qui ne sait que vendre des voitures. Extrêmement touchant. ****

Qui n'aime pas Pedro Almodovar? Pourtant, dans La peau que j'habite sur les délires d'un père protecteur, il se laisse aller un peu à l'exercice de style, déroutant mais ultimement un peu vide. ***

Grand gagnant des principaux pris du Festival des films du monde il y a quelques années, Oxygène d'Hans Van Nuffel est un essai clinique et froid sur la maladie. Le charme finit toutefois par opérer. ***

Remake inutile mais pas désagréable d'un film à succès, la version de 2011 de Footloose de Craig Brewer est porté par des interprètes attachants et un scénario dépassé qui fait tout de même sourire. **1/2

Sorte de 300 encore plus puéril et répétitif, Immortals de Tarsem Singh est un effort impressionnant à regarder... mais dont il n'y a aucun réel scénario. Même le relatif plaisir de divertissement ne fonctionne guère. **1/2

Premier long métrage de l'acteur Mark Ruffalo, Sympathy for Delicious est un projet prétentieux et ennuyeux sur un homme handicapé qui est convaincu d'avoir des pouvoirs de guérison. **

Possiblement le pire film de l'année dernière, Jack and Jill de Dennis Dugan est une «comédie» atrocement ratée qui insulte l'intelligence de quiconque ose s'abaisser à regarder ce détritus. Mais que viennent faire Adam Sandler et surtout Al Pacino dans toute cette histoire? *

Film du jour: Charade

Comédie policière et romantique absolument irrésistible, le Charade de Stanley Donen est la quintessence du film divertissant, où d'excellents comédiens (Cary Grant, Audrey Hepburn, Walter Matthau) embarquent corps et âme dans un long métrage très léger où un homme décide d'aimer une femme pour faire la lumière sur la disparition de son mari. C'est du Hitchcock croisé avec du Wilder, avec une tonne d'invraisemblances mais surtout du bonheur à la source. Tout le contraire de son horrible remake qui va vu le jour dans les années 1990. Disponible aujourd'hui dans une toute nouvelle édition, mais avec très peu de nouveaux suppléments. ****

lundi 5 mars 2012

À faire pendant la semaine de relâche...

Pour ceux et celles qui sont en semaine de relâche, voici 10 films à voir, au cinéma et à la maison.

Mes propositions se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: Round Midnight

Le jazz est le véritable personnage principal de Round Midnight, une histoire d'amitié entre un musicien ébranlé par la vie et un jeune père de famille. Dans ce film tourné en anglais par Bertrand Tavernier, l'amour de la musique lie les scènes, donnant une fibre dramatique à chaque séquence, un fil d'Ariane à l'histoire. Si le spectateur demeure un peu en retrait, il se retrouve bientôt au milieu des enjeux, en plein coeur de cette mélancolie soudaine qui rendra les yeux tristes. ****

dimanche 4 mars 2012

Entrevue: Une vie de chat

Retenu aux Oscars dans la catégorie de la meilleure animation, le dessin animé français Une vie de chat est un polar sur un félin qui mène une double vie.

Je me suis entretenu plus tôt cette semaine avec le coréalisateur Alain Gagnol qui s'occupe de la section du scénario.

Mon texte se retrouve dans les pages du Métro.

Film du jour: Leafie: A Hen Into the Wild

Très mignonne animation qui comporte son lot de passages tragiques, Leafie: A Hen Into the Wild d'Oh Seong-Yun raconte les mésaventures d'une poule qui n'a pas le choix d'adopter et de protéger un bébé canard qu'elle considère comme son fils. La fable de la nature reprend vie dans ce dessin animé parfois trop chargé qui n'a aucune difficulté à faire rire, à émouvoir et à divertir. ***
Présenté dans le cadre du Festival Amérasia, ce dimanche 4 mars à 15h00 à l'ONF.

samedi 3 mars 2012

Entrevue: Les États-Unis d'Afrique

Sorte de road-movier musical, Les États-Unis d'Albert de Yanick Létourneau est un documentaire engagé sur des militants qui cherchent à secouer les idées des gens du plus ancien des continent.

Je me suis entretenu avec le cinéaste afin de parler de sa vision et de ce projet qui a pris plusieurs années avant de voir le jour.

Mon entrevue se trouve sur le site du Métro.