jeudi 15 novembre 2012

Twilight : Breaking Dawn – Part 2 (critique)


Enfin! La saga Twilight est chose du passé avec la sortie de l’ultime volet, Breaking Dawn – Part 2. Dommage que cette conclusion soit un des épisodes les plus faibles de la série.

Pour deux ou trois ermites qui n’ont pas lu les populaires romans de Stephenie Meyer, l’histoire tourne autour d’une guerre de clans entre vampires. Depuis que Bella (Kristen Stewart) a été transformée en suceuse de sang et qu’elle a eu un enfant avec son époux Edward (Robert Pattinson) – au grand désarroi du lycanthrope Jacob (Taylor Lautner) qui trouve tout de même une raison pour se dévêtir -, c’est le clan des Cullen qui est menacé par les méchants Volturi. Pour seulement penser demeurer en vie et s’abreuver à la Croix-Rouge pendant leurs vieux jours, ces êtres qui brillent au soleil devront se monter une équipe de choc.

Ah, Twilight… Contrairement à Star Wars, The Lord of the Rings et peut-être même Harry Potter, les cinéphiles n’en garderont aucun souvenir impérissable. Malgré un sympathique premier volet, la sauce s’est rapidement gâchée par la suite. Pourtant, l’espoir était revenu avec le premier Breaking Dawn. Dans les mains d’un vrai cinéaste (lire ici Bill Condon, à qui l’on doit les très bons Gods and Monsters, Kinsey et Dreamgirls), on sentait l’intérêt revenir lentement mais sûrement. Oui, le long métrage était assez ridicule, mais il s’assumait entièrement, avec ses regards ironiques et ses morales joyeusement rétrogrades.

Mais pourquoi donc cette suite se prend tant au sérieux alors qu’elle est si risible? L’auteure et productrice avait t-elle eu peur de perdre le contrôle sur sa poule aux œufs d’or? Peut-être bien. Du coup, on se retrouve avec le pire effort du lot, en égalité avec l’indigeste New Moon. Séparer le roman en deux n’était pas une bonne idée. Il ne se passe absolument rien ici. Outre les dialogues d’un intérêt abyssal et les situations d’un kitch consumé, l’ennui s’accapare l’écran, éteignant le jeu des comédiens. Il y a bien quelques exceptions (comme Michael Sheen qui cabotine à souhait, Dakota Fanning qui donne froid dans le dos et une apparition savoureuse de Wendell Pierce de la superbe série Treme), mais elles sont tellement rares et dispersées. Et à quoi bon présenter une douzaine de nouveaux personnages si c’est pour les montrer moins de trois fois?

En étant indulgent (mais pourquoi faut-il l’être devant la magnificence de cet art?), on peut reconnaître que ce projet n’a rien d’artistique et qu'il s’adresse seulement aux fans qui vont consommer sans rien dire en hurlant lorsque Bella et Edward vont se frotter dans le lit. Ce serait pourtant injuste. Oui, l’essai n’est pas à jeter complètement – la bataille finale fait sourire dans sa façon d’arracher le plus de têtes possibles, l’élégante partition musicale de Carton Burwell va même jusqu’à voler quelques mesures de l’excellent Mildred Pierce -, mais il aurait également pu (dû) s’arrêter à un épisode. Tout le monde s’en serait mieux porté. Surtout le couple Stewart-Pattinson, parce qu'il n’y aurait sûrement pas eu le désastreux Snow White and the Huntsman qui a fait coulé tant d’encre… et pas pour des raisons cinématographiques.

2/5

1 commentaire:

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