vendredi 26 février 2021

Sorties cinéma: Minari, Chers camarades!, Errance sans retour, Calamity, La nuit venue, Land, The Vigil, Félix et le trésor de Morgäa


Ça y est, les salles de cinéma sont enfin ouvertes! Il faudra en profiter, parce qu'il y a une abondance de bons films. Dans le lot, on recommande vivement

Minari: Depuis Sundance 2020, la rumeur s'est emballée envers le plus récent effort de Lee Isaac Chung. Avec raison. En traitant le rêve américain par le prisme d'une famille coréenne, cet hymne à la vie transporte par ses personnages attachants, sa finesse d'écriture, son rythme posé, ses mélodies enivrantes et sa façon toute naturelle de passer de la bonne humeur ambiante (avec blague de pipi à l'appui) à une mélancolie bouleversante. ****

Chers camarades!: Rien n'arrête Andreï Konchalovski. À plus de 80 ans, le cinéaste russe signe un de ses plus grands opus en carrière, dépoussiérant un massacre tenu dans l'ombre avec une rigueur qui l'honore. À voir sur grand écran, seulement pour sa splendide photographie en noir et blanc. Ma critique. ****

Errance sans retour: Quel magnifique et déchirant documentaire que viennent de signer Olivier Higgins et Mélanie Carrier! En filmant le quotidien d'un camp de réfugiés Rohingyas, le duo s'intéresse aux gens en évitant tout voyeurisme, misant sur la poésie de ses images inoubliables afin de véhiculer les drames et les fantômes d'hier à aujourd'hui. ***1/2

Calamity: Le réalisateur Rémi Chayé raffole de récits initiatiques plus grands que nature se déroulant dans des contrées incroyables. Après son splendide Tout en haut du monde, il est de retour avec une autre aventure animée de grande qualité, sorte de western féministe qui enchante autant pour son graphisme soigné que ses discours sensibles. ***1/2

Élégant film noir vu par un immigré chinois à Paris, La nuit venue de Frédéric Farrucci combine cinéma social et errance nocturne nappée de néons. Une oeuvre plastique, classique et hypnotisante, autant pour la présence de la sensuelle Camélia Jordana que l'abondance d'irrésistibles mélodies électroniques qui font battre le coeur plus rapidement lorsque vient le temps du suspense ou de la romance. Un peu comme si Wong Kar-wai se permettait de refaire Taxi Driver en mode mineur. ***1/2

Land: Tout juste dévoilé à Sundance, ce premier long métrage de Robin Wright amène l'actrice à s'isoler dans la forêt, elle qui cherche à fuir la société après une immense tragédie. Classique mais inspirante, cette histoire de renaissance ne manque pas de personnages nobles et de paysages à couper le souffle. De quoi mieux faire passer la musique qui a tendance à tout appuyer. ***

The Vigil: Cette modeste création horrifique se déroulant dans la culture juive se sert d'éléments éprouvés - cauchemars, hallucinations, nécessité de combattre ses démons intérieurs - avec efficacité, procurant tension, rire et palpitations. La mise en scène minimaliste de Keith Thomas fait beaucoup avec peu, offrant toute la latitude nécessaire au crédible Dave Davis.***

Félix et le trésor de Morgäa: Produit par Nancy Florence Savard (La légende de Sarila, Mission Yéti) et réalisé par Nicola Lemay (Les yeux noirs), cette animation 100% québécoise plonge un garçon dans la quête de son père disparu. Conçu pour les très jeunes enfants, cette aventure haute en couleur sait divertir même si son charme se dissipe en un instant et qu'on risque de tout oublier rapidement. **1/2

On profitera également de l'occasion pour jeter un coup d'oeil à la programmation FIFEM afin d'occuper les enfants pendant leur semaine de relâche!

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