vendredi 12 février 2021

Sorties cinéma: Saint Maud, Mayor, Les libres, Cowboys, You Go to My Head, Lapsis


Alors que les salles de cinéma sont toujours fermées (contrairement aux centres d'achats, aux musées et aux bibliothèques), les sorties se font toujours en ligne. Cette semaine, on pourra découvrir...

Saint Maud: Longtemps repoussé à cause de la pandémie, cet opus de Rose Glass donne froid dans le dos dans sa façon de confronter foi et dévotion. Sans nécessairement renouveler le genre, le script est d'une intelligence redoutable, utilisant l'horreur psychologique afin de concocter une puissante fable féminine. Dans le rôle-titre, Morfydd Clark crève littéralement l'écran. ***1/2

Mayor: Un peu dans la même mouvance que l'extraordinaire City Hall de Frederick Wiseman, David Osit fait découvrir la ville de Ramallah par l'entremise de son charismatique maire Musa Hadid. Instructif à souhait, le documentaire ne manque pas d'humour noir à la Veep, tenant en haleine dans sa dernière ligne droite tout en rappelant les nombreux enjeux qui se dressent en territoire occupé. ***1/2

Les libres: Sélectionné aux RIDM, le nouveau documentaire de Nicolas Lévesque suit la réinsertion de quelques individus dans une usine de transformation du bois. Basé sur l'observation et la répétition, cet intéressant essai utilise une structure éprouvée au rythme quelque peu chancelant afin de distiller de l'empathie et de l'humanité. ***

Cowboys: Le droit à la différence d'un enfant est au coeur de ce film sincère d'Anna Kerrigan où Steve Zahn trouve un de ses meilleurs rôles en carrière en père qui ne prend pas toujours de bonnes décisions. Le soin apporté aux images et la temporalité joyeusement morcelée n'empêche toutefois pas l'ensemble d'être ténu, alors que le format du court ou du moyen métrage aurait sans doute été mieux adapté. ***

You Go to My Head: Deux impressions contradictoires ressortent de cette création de Dimitri de Clercq. Celle de voir l'amnésie d'une femme traitée avec une beauté formelle absolument exquise, clins d'oeil à Hitchcock et Antonioni à l'appui, d'où émanent une multitude de silences parlants. Puis celle d'assister à un exercice de style, vain et prétentieux, qui tourne rapidement à vide par son excès de symbolisme. **1/2

Lapis: Présenté à Fantasia l'été dernier, ce premier long métrage de Noah Hutton débute comme un fascinant récit de science-fiction fauché (sur le capitalisme, le monde du travail, la technologie qui est en train d'avaler tout rond l'être humain). Il se se transforme ensuite en un simple épisode de Black Mirror, mis en scène avec soin mais au scénario limité et aux jeux de comédiens assez inégaux. **1/2

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