dimanche 16 octobre 2011

FNC: The Turin Horse


Attention: chef-d'oeuvre. C'est le premier mot sort de la bouche pendant le générique de The Turin Horse, cette grande fresque exigeante mais si puissante de Béla Tarr. Le grand cinéaste hongrois n'a rien perdu de son style (longs plans séquences, musique obsédante, soin constant apporté aux détails, superbe utilisation du noir et blanc, etc.), l'appliquant à décrire ces six journées répétitives de fin du monde où un homme, sa fille et leur cheval tentent de survivre aux pressions extérieures. Un opus si riche qu'il serait possible d'analyser jusqu'à l'infini, autant au niveau de la forme (la disposition des plans qui varie selon la journée, la place de chaque être, le rapport entre la lumière et la noirceur, l'intérieur et l'extérieur) que sur le plan psychologique (le rapport aux autres et à soi-même, ces métaphores face à la vie et à la mort, la condition sociale des moins nantis, et alouette), rapprochant le travail de Tarr de celui de Zola. Inoubliable et nécessaire.

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