vendredi 16 avril 2010

Katyn, Kick-Ass, New Denmark, Le petit monde d'Elourdes, Le déjeuner du 15 août, Simon Konianski, Death at a Funeral


Un grand film, des comédies et deux singuliers essais québécois prennent l'assaut des cinémas près de chez vous.

Opportuniste de programmer le grandiose Katyn d'Andrzej Wajda après les tristes évènements de la semaine dernière en Pologne? Peut-être bien. Sauf que ce magnifique opus n'a jamais pris l'affiche à Montréal! C'est le temps de se reprendre avec cette tragique reconstitution d'un des pires massacres du siècle dernier. Certainement un des meilleurs titres de l'année... ou de n'importe quelle année.

Les gens qui veulent se divertir simplement sans trop se casser la tête opteront plutôt pour Kick-Ass (critique) de Matthew Vaughn. Cet énergique film de super-héros qui se moque de tout sur son passage ne fait pas dans la dentelle ou la subtilité. Reste que dans le genre, il est difficile de demander mieux... ou de louer le récent Defendor, un poil supérieur.

Après Le cèdre penché et Derrière-moi, New Denmark continue d'explorer l'univers singulier de Rafaël Ouellet par l'entremise d'une jeune adolescente qui part à la recherche de sa soeur disparue. Cette réalisation élaborée et personnelle, au rythme un peu décousu, bénéficie d'un soin constant apporté aux détails, et d'une interprétation généralement au point. Difficile de savoir si le cinéaste touchera à un nouveau public, mais son évolution se fait dans la bonne direction.

Sensible documentaire sur la détresse ordinaire, Le petit monde d'Elourdes est le testament de Marcel Simard, qui s'est suicidé il y a quelques semaines à peine. Devant la gravité de l'actualité demeure un essai touché par la grâce, extrêmement lumineux, qui suit la magnifique éducatrice Elourdes Pierre et ses élèves. Un bonheur à partager.

Pour son premier long métrage, Gianni Di Gregorio concocte Le déjeuner du 15 août (critique), un récit simple concernant un homme qui prend soin contre son gré de personnes du 3e et du 4e âge. L'histoire peut paraître simple alors que les enjeux dramatiques semblent ténus et répétitifs. En revanche, la vision sur cette période de la vie et le ton bon enfant finissent par séduire.

Revenant à la charge après son séduisant Voleurs de chevaux, Micha Wald rate la cible avec Simon Konianski (critique), une comédie inégale et pas toujours drôle sur une famille juive et le manque de communication entre les générations. Les acteurs (à commencer par Jonathan Zaccaï) jouent peut-être dans le ton, reste que l'ensemble se veut beaucoup trop caricatural. Et quelle interminable seconde partie!

Remake inutile d'un gentil petit effort qui a tout de même bénéficié d'une large sortie, Death at a Funeral (critique) rappelle que cela fait une décennie que Neil La Bute a vendu son âme à la grosse machine hollywoodienne. Ne sachant pas correctement utilisée sa prestigieuse distribution et sa prometteuse idée de départ où tout tourne mal à un enterrement, il offre un tiède effort qui ne fait presque jamais rire ou sourire.

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