dimanche 14 octobre 2018

Les films préférés de... Sébastien Pilote

En l'espace de deux films majeurs (Le vendeur et Le démantèlement), Sébastien Pilote est devenu un des cinéastes les plus importants du Québec. Je l'ai rencontré lors de la sortie de son savoureux La disparition des lucioles (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...

« Le guépard de Visconti. C'est un film qui a une nostalgie, une mélancolie, que je trouve bouleversante. Évidemment une qualité formelle et un côté grandiose qui est spectaculaire. Ce qui est dit, aussi, sur le processus de révolution: Il fallait bien que tout change pour que tout puisse rester pareil. C'est un film que j'aime beaucoup. La finale me bouleverse.

Les enfants du paradis de Marcel Carné. Ce film-là me procure une grande mélancolie... Je fais attention, car c'est changeant, ces choses-là. Et des fois, les films que je souhaiterais dire ce ne sont pas mes films préférés, mais des films très importants.

J'aime beaucoup Michael Cimino et Deer Hunter, Jacques Tati, Heat de Michael Mann. C'est un cinéma que je trouve très profond. D'une beauté formelle hallucinante.

J'aime beaucoup le cinéma américain des années 70. Celui de Jerry Schatzberg avec The Scarecrow. Je ne peux pas dire que ce sont mes films préférés, mais ce sont parmi mes films favoris. Comme Paris, Texas.

Souvent, aussi, ce sont des films qui t'ont marqué lorsque tu étais plus jeune. L'heure du loup de Bergman, ça m'a marqué, profondément. Tarkovski aussi. 2001 de Kubrick, c'est un film mystique. J'ai perdu mon regard naïf sur le film. J'avais l'impression tout le temps que c'était un film fait par les dieux. Puis j'ai lu des explications dessus...

En France, je pense que mon cinéaste vivant préféré est Arnaud Desplechin. Trois souvenirs de ma jeunesse, c'est un film que j'hallucine tant c'est beau. Ses autres films aussi. C'est un cinéaste qui retourne au classicisme dans son cinéma. Il y a une générosité formelle aussi. Il exploite des mouvements de caméra. François Truffaut, aussi. J'ai toujours été plus Truffaut que Godard.

C'est très large. The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach, c'est un des meilleurs films que j'ai vu l'année passée. Mais je vois moins de films aussi, je ne peux plus tous les voir. »

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