dimanche 30 juin 2013

Film du jour: I Want to Go Home

Possiblement le film le plus mal-aimé d'Alain Resnais, I Want to Go Home est une oeuvre mélancolique sur le vieillissement et la disparition des bandes dessinées ancestrales qui est traité sous le filtre de la comédie irrévérencieuse qui est souvent de type premier degré. Un drôle de mélange qui prend du temps à accepter, surtout que l'interprétation est survoltée et que le récit manque singulièrement de rythme. Lentement, on finit  cependant par adhérer à cet univers volontairement binaire (la méchante France, la gentille Amérique, ce héros de BD qui prend part à la réalité, etc.) qui réserve plus d'une surprises. ***

samedi 29 juin 2013

Film du jour: Yojimbo

Bien avant  Pour une poignée de dollars et toutes ses inspirations, il y a eu Yojimbo d'Akira Kurosawa, sur les aventures célèbres d'un mercenaire qui arrive à monter deux gangs rivales l'une contre l'autre pour s'en mettre plein les poches. La virtuosité de la mise en scène rivalise avec l'interprétation suave de Toshiro Mifune et toutes ces scènes d'action cultes qui décoiffent allègrement. Sans être aussi fort que Les sept samouraïs, il s'agit sans aucun doute du récit le plus illustre de son auteur, qui offre ici un de ses meilleurs divertissements en carrière. ****1/2

vendredi 28 juin 2013

Entrevue avec Marina Hands pour Voyez comme ils dansent

Pour la sortie du film Voyez comme ils dansent, je me suis entretenu avec la lumineuse Marina Hands, que l'on a déjà pu voir dans Lady Chatterley et Les invasions barbares.

Mon entrevue se trouve sur le site de Cineplex.

Cette semaine au cinéma: Frances Ha, L'écume des jours, Despicable Me 2, The Heat, Voyez comme ils dansent

Aujourd'hui sur le blog de MSN, je reviens sur les principales sorties de la semaine...

Frances Ha (****), L'écume des jours (***1/2), Despicable Me 2 (**1/2), The Heat (**), Voyez comme ils dansent (**, critique)) et le Festival du film coréen de Montréal qui débute dès le 4 juillet prochain.

Film du jour: Bug

Le grand public semble avoir découvert Michael Shannon dans Man of Steel. Pourtant, cela fait plusieurs années qu'il traîne sa gueule de méchant. Sa performance la plus diabolique et vicieuse est certainement dans Bug de William Friedkin, l'adaptation d'une pièce à succès. Dans ce huis-clos suffocant, une femme fragile laisse entrer dans sa vie un homme excentrique qui finira par la contaminer avec ses lubies. De facture modeste et doté d'un rythme inégal, l'essai glace le sang par le jeu incendiaire de Shannon et celui, médusant, d'Ashley Judd. Ce duo est tellement fort qu'il fait oublier l'intrigue qui s'enlise et les rebondissements pas toujours bien calculés. ***

jeudi 27 juin 2013

Film du jour: The Thin Man

On s'amuse follement à regarder The Thin Man de W.S. Van Dyke! Ce qui débute comme un film noir sur un homme qui disparaît sans laisser de trace devient une comédie incroyablement drôle doublée d'une satire mordante de la vie hautaine. Les situations cocasses se multiplient au tournant, tout comme les dialogues savoureux qui fondent dans la bouche. On rajoute à cela le duo parfait formé de William Powell et  de Myrna Loy qui passent leur temps à boire du début à la fin et on obtient un classique du genre, indémodable et toujours réjouissant à revoir. Surtout qu'il y a un chien qui n'a rien à envier à celui de The Artist. ****

mercredi 26 juin 2013

Film du jour: Little Odessa

Tout premier film de James Gray qui a été couronné à Venise, Little Odessa instaure des thèmes et un style que le cinéaste a continué à explorer et à développer avec ses prochains longs métrages. Dans le quartier russe de Brooklyn (près de Coney Island), un tueur à gages revient chez les siens, suscitant l'admiration de son jeune frère et la répulsion de son père. Centré sur la famille qui divise, composé d'individus pas tout à fait noir ou blanc et doté d'un ton tragique, cette belle oeuvre mise en scène avec élégance et bénéficiant d'une trame sonore vivifiante hante malgré ses quelques imperfections (du premier essai, tant le prochain, The Yards, est de qualité supérieure), annonçant un des plus grands talents du cinéma américain. Sa direction d'acteurs est, comme toujours, impeccable, Tim Roth trouvant ici un de ses plus beaux rôles en carrière. ***1/2

mardi 25 juin 2013

DVD : In the Family, No, Clip, The Last Exorcism Part II, Upside Down, Cornouaille, The Call

Encore une fois cette semaine, je parle des nouveautés DVD et Blu-ray sur le site de MSN.

Ainsi, vous allez pouvoir en savoir davantage sur In the Family (****), No (***1/2), Clip (***), The Last Exorcism Part II (**1/2), Upside Down (**1/2), Cornouaille (**) et The Call (*1/2).

Film du jour: Gates of Heaven

Documentaire qui a lancé Errol Morris, Gates of Heaven qui traite de l'industrie des animaux morts vaut davantage le détour pour le traitement humaniste de son sujet et les liens moraux qu'il développe que pour sa technique simple et sa réalisation désuète. Le long métrage a beau s'éparpiller et manquer de rythme, il surprend constamment, traitant de la mortalité et de la solitude chez l'Homme, qui préfère bien souvent s'entourer de chiens et de chats que de créer un contact avec ses semblables. Le résultat s'avère drôle et révélateur. ***1/2

lundi 24 juin 2013

Film du jour: Cosmos

Pour la Saint-Jean, on redécouvre Cosmos, oeuvre à personnages et à numéros réalisés conjointement par Jennifer Alleyn, Manon Briand, Marie-Julie Dallaire, Arto Paragamian, André Turpin et Denis Villeneuve. À Montréal, un chauffeur de taxi recueille l'histoire de différents individus, tentant de les conseilleur du mieux qu'il le peut. Bien que l'ensemble soit approximatif et inégal, quelques bons moments ressortent de ces conversations philosophiques ou existentielles, où il est question de faux seins, d'un cinéaste incapable de parler de son film et d'une jeune femme prénommée Aurore. Les images en noir et blanc contrastent avec la technique parfois défaillante (oh, les micros visibles à la fin font mal) et les acteurs semblent beaucoup s'amuser malgré leurs rôles souvent superficiels. Cela donne au final un petit essai sympathique. ***

dimanche 23 juin 2013

Film du jour: L'ami américain

Wim Wenders qui s'attaque au thriller? L'idée peut surprendre, surtout que L'ami américain déroute au possible. Ce qui débute comme un simple suspense sur un homme en phase terminale qui décide d'assassiner des gens pour ramasser de l'argent pour sa femme et son fils se mute en quête existentielle, opaque et souvent incroyable. Il y a de l'atmosphère à revendre dans ce récit qui passe de la comédie à la tragédie, une trame sonore qui hante l'âme et des performances fortes de Bruno Ganz et de Dennis Hopper. Même s'il faut parfois plus d'un visionnement pour tout comprendre ce qui se trame, une fascination s'opère rapidement et ce, bien au-delà de la conclusion. ****1/2

samedi 22 juin 2013

Film du jour: Sciuscià

Avant ses classiques Le voleur de bicyclette et Umberto D., Vittorio De Sica avait réalisé Sciuscià, autre chef-d'oeuvre du néoréalisme italien. En suivant deux jeunes enfants envoyés en maison de correction, le cinéaste dresse le portrait implacable d'une société qui n'arrive pas à protéger ses plus faibles et d'un milieu qui corrompt la jeunesse. Les comédiens non-professionnels sont tous bouleversant de vérité et le film qui débute comme une fable se mute peu à peu en tragédie inoubliable, qui bouleverse l'âme à jamais. ****1/2

vendredi 21 juin 2013

Before Midnight, 1er amour, Room 237, Monsters University, World War Z, The Bling Ring, Much Ado About Nothing

Aujourd'hui sur le blog de MSN, je parle des dernières nouveautés en salles :

Before Midnight (***1/2)
1er amour (***) (critique)
Room 237 (***)
Monsters University (***)
World War Z (***)
The Bling Ring (***)
Much Ado About Nothing (**1/2)

Film du jour: Damnation

Déjà en 1988 avec son puissant Damnation, il y avait tout ce qui allait forger le style de Bela Tarr: sa fascination pour les paysages dévastés, des êtres humains perdus qui tentent de revivre ou simplement de survivre, des magnifiques images en noir et blanc, de la musique qui titille des sens, un rythme lent, de longs plans qui s'étirent et une caméra souvent voyeuse. Tout cela est décuplé au sein d'une histoire simple mais tragique: celle d'un homme mélancolique qui semble incapable d'obtenir l'amour de sa maîtresse mariée. Comme toujours chez le cinéaste, il faut être alerte et attentif aux détails. Mais les plus patients obtiendront un opus marquant et inoubliable. ****

jeudi 20 juin 2013

Entrevues: 1er amour

Les films québécois sont peu nombreux depuis le début de 2013. On en profite donc avec la sortie de 1er amour de Guillaume Sylvestre, un récit d'initiation qui se déroule sur une île l'été et qui met en vedette Macha Grenon, Benoît Gouin, Marianne Fortier et Loïc Estevez.

J'ai justement rencontré tout ce beau monde juste pour vous. Mon texte se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: The Man Who Wasn't There

Pour rendre hommage à James Gandolfini qui est décédé beaucoup trop tôt hier, on revoir un de ses meilleurs longs métrages, The Man Who Wasn't There, qui est probablement l'oeuvre la plus sous-estimée des frères Coen. Dans ce suspense dramatique qui rend hommage aux films des années 40, un barbier tente de faire chanter l'amant de sa femme, ce qui se retourne contre lui. La performance mélancolique de Billy Bob Thornton, le rythme lent parfaitement au point et les magnifiques images en noir et blanc font de cette création une véritable merveille en demi-teinte qui mérite d'être redécouverte. ****

mercredi 19 juin 2013

Film du jour: Unfaithfully Yours (1948)

Échec commercial à sa sortie en 1948, Unfaithfully Yours de Preston Sturges demeure pourtant une grande comédie américaine. La noirceur du sujet peut surprendre pour l'époque (un chef d'orchestre imagine différents plans pour se débarrasser de son épouse infidèle), ce qui n'est pas une raison pour ne pas rire du début à la fin devant cet essai sardonique aux dialogues cultes et aux gags physiques particulièrement irrésistibles. Tout simplement truculent. ****

mardi 18 juin 2013

Nouveautés DVD : Stoker, Ernest et Célestine, Le tableau, Kivalina vs. Exxon, Quartet, 21 and Over, Jack the Giant Slayer, Paris-Manhattan, Movie 43

Pour les sorties dvd et blu-ray de la semaine, je vous invite à lire mon article spécial sur le blog de MSN.

Vous allez donc en apprendre davantage sur Stoker (****), Ernest et Célestine (****), Le tableau (****), Kivalina vs. Exxon (***1/2), Quartet (***), 21 and Over (**1/2), Jack the Giant Slayer (**), Paris-Manhattan (**) et Movie 43 (*)

Film du jour: All the King's Men (1949)

Lauréat de trois Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur acteur, la version de 1949 de All the King's Men n'a pas perdu de sa pertinence, surtout en cette période sombre où la politique est teintée de mégalomanie et de corruption (bonjour Montréal!). Avec un savoir-faire évident, le réalisateur Robert Rossen pose d'excellentes questions sur le pouvoir. Et il y a le jeu plus grand que nature de Broderick Crawford que l'on aime tant au début et que l'on finit par détester. Dans le genre, ce n'est pas loin d'être impeccable. ****

lundi 17 juin 2013

Film du jour: La rupture

Même si on connait parfaitement le style et les thèmes développés dans les films de Claude Chabrol, il y a généralement quelque chose de significatif pour sortir des sentiers battus. C'est le cas dans son très intéressant La rupture qui suit une femme qui cherche à obtenir la garde de son mari cinglé, au grand dam de ses beaux-parents qui embauchent un homme pour la discréditer. À la fois un suspense prenant et une satire mordante, ce récit surprend avec ses séquences brutales ou, au contraire, qui planent sur des psychotropes. Du coup, on ne sait jamais comment aborder la chose, qui est à ranger dans une classe à part dans la riche filmographie de son auteur. ****

dimanche 16 juin 2013

Des films à voir entre père et fils

Spécialement pour la Fête des pères, j'ai dressé une liste de 10 films à voir entre père et fils.

Mes suggestions se retrouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: La ballade du soldat

En terme de la quintessence du cinéma russe, on cite sans cesse les mêmes oeuvres et les mêmes auteurs, oubliant presque toujours le magnifique La ballade du soldat de Grigori Tchoukhraï. Pourtant, il s'agit d'un des plus incroyables efforts sur la guerre, mélangeant parfaitement tragédies et moments de détente, lyrisme, poésie, romantisme et héroïsme, le tout à travers d'un objet cinématographique de toute beauté (la trame sonore est sublim), à l'interprétation riche et sincère. Le récit, tout de même lumineux, offre une réflexion humaniste sur le retour à la maison d'un soldat qui possède une permission de quelques jours seulement, et son odyssée, pleinement accessible, en fera pleurer plus d'un. À découvrir si ce n'est déjà fait. ****1/2

samedi 15 juin 2013

Man of Steel, Mel Gibson dans The Expendables 3, Leonardo Dicaprio en Raspoutine, les secrets du succès de The Purge, La petite sirène sexy, l'implosion des productions américaines et plus!

Ma participation au blog de MSN se poursuit cette semaine alors que j'ai abordé plusieurs sujets essentiels, dont...

- La nouvelle adaptation de La petite sirène qui sera extrêmement sexy et peut-être même pour adultes

- Steven Spielberg et George Lucas qui prédisent l'implosion des productions américaines

- Les recettes du succès de The Purge qui a déjà remporté plus de 12 fois son investissement

- Mel Gibson dans The Expendables 3, Leonardo DiCaprio en Rapoustine et bien plus encore

Sans oublier nos traditionnelles critiques de la semaine: Man of Steel (***), Au-delà des collines (****), Hannah Arendt (***1/2), The East (***), Ce que le jour doit à la nuit (**1/2) et Scatter My Ashes at Bergdorf's (**).

Film du jour: La chambre verte

Pratiquement impossible à trouver de ce côté de l'Atlantique, La chambre verte est probablement le film le plus mal-aimé de François Truffaut. Sans doute que cette réflexion sur la mort n'est pas aussi charmante ou essentielle que ses plus grands opus. Elle n'en demeure pas moins très intéressante, autant pour sa réalisation de type documentaire que la relation ambiguë entre Nathalie Baye et Truffaut lui-même qui interprète le rôle principal. S'il ne faut pas s'attendre à un surplus d'émotions, les thèmes sérieux ne manquent pas d'attrait, tout comme cet humour qui surprend au détour. ***1/2

vendredi 14 juin 2013

Entrevue avec Barbara Sukowa pour Hannah Arendt

Pour la sortie d'Hannah Arendt, cet élégant drame sous fond de liberté d'expression et d'Holocauste, j'ai pu m'entretenir avec l'immense actrice allemande Barbara Sukowa.

Mon entrevue avec l'égérie de Fassbinder se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Le Amiche

Antonioni s'est toujours intéressé aux femmes. Déjà à l'époque de Le Amiche, il n'en avait que pour elle. Et pour cette fascination à filmer l'ennui, la superficialité des classes supérieures dominantes, avec une mise en scène d'une rare maestria, où rien n'est laissé au hasard, et où il faut parfois de la patience pour saisir toutes les subtilités de l'intrigue. C'est le cas de ce récit sur une femme qui se lie d'amitié avec un groupe de femmes, ne trouvant pas nécessairement le réconfort et la compréhension attendus. Hantant est le portrait de société, au même titre que ces êtres humains complètement vides d'où émanent pourtant une certaine émotion. ****

jeudi 13 juin 2013

Les comédies les plus sexy

Pour accompagner la sortie de Do Not Disturb, le dernier long métrage d'Yvan Attal qui traite d'amitié masculine et de films porno, j'ai décidé de concocter un palmarès maison des comédies les plus sexy.

Mon top 10 se retrouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Viva Maria!

Louis Malle n'a pas seulement réalisé des opus extraordinaires comme Ascenseur pour l’échafaud et Zazie dans le métro. Il a également fait des longs métrages beaucoup plus ordinaires, dont Viva Maria! Délirante, divertissante, cette oeuvre trop longue sous fond de révolution mélange avec un certain plaisir les genre: le western, le musical, l'action et la comédie, avec des sous-entendus féministes et anarchistes. Cet amalgame se dégonfle toutefois avant la fin, se vautrant dans ses répétitions. Au moins, il y a le duo Bardot et Moreau qui est là pour égayer lorsque l'intrigue s'égare. ***

mercredi 12 juin 2013

Film du jour: Octobre

À la base une commande de propagande sur la Révolution russe, Octobre devient pourtant un chef-d'oeuvre cinématographique grâce à la virtuosité d'Eisenstein, qui élabore d'une main de maître un projet ambitieux avec des comédiens non-professionnels. Le résultat, aussi éblouissant pour les yeux que pour les oreilles, rappelle que son montage est probablement le plus élaboré du septième art, créant tout un effet chez les spectateurs. *****

mardi 11 juin 2013

DVD: Oz - The Great and Powerful, Roche papier ciseaux, Snitch, Les saveurs du palais, Hansel and Gretel - Witch Hunters

Il n'y a vraiment rien à signaler cette semaine au rayon des sorties DVD et Blu-ray de la semaine.

Se déroulant avant le conte que tout le monde connaît, Oz - The Great and Powerful de Sam Raimi est un déluge de remarquables effets spéciaux. L'histoire contient plusieurs failles, mais le résultat se veut assez divertissant. ***

Premier long métrage de fiction, Roche papier ciseaux de Yan Lanouette Turgeon superpose un peu maladroitement trois histoires. Au-delà de cette intrigue imparfaite et de ce manque de rythme et de nerfs, on retient de jolis personnages colorés et des dialogues aiguisés. Patience, le prochain sera le bon. **1/2

Bien que Snitch de Ric Roman Waugh demeure un des meilleurs films de Dwayne Johnson, les clichés sont nombreux dans cette histoire de taupe. Au moins, il n'y a pas trop d'action, ce qui vient en partie sauver les dialogues souvent navrants. **1/2

Moralisateur, facile, terriblement conventionnel: les qualificatifs ne manquent pas devant Les saveurs du palais de Christian Vincent, un biopic éparpillé où l'humour et les drames tombent à plat. Au moins, il y a Catherine Frot... **

À prendre comme un gros défouloir complètement stupide, Hansel and Gretel - Witch Hunters de Tommy Wirkola fait «la job». On se tanne toutefois rapidement de ces monstres et de ces péripéties interchangeables. **

Film du jour: Samaritan Girl

À une époque, Kim Ki-duk tournait un film par année. Sans être son meilleur, Samaritan Girl pose d'excellentes questions sur l'éducation des jeunes filles et l’hypocrisie de la société coréenne. Car ce long métrage de vengeance (bien sûr), où l'héroïne tente de remettre la monnaie de leur pièce aux clients qui ont poussé sa meilleure amie au suicide, se veut une énorme critique sociale, un peu imparfaite dans son cheminement et sa proposition, mais parsemée de quelques scènes d'une forte densité dramatique. Si cela prend un peu de temps avant de bien s'initier au rythme, les plus patients trouveront amplement de quoi se satisfaire. ***

lundi 10 juin 2013

Film du jour: The Last Days of Disco

Cette chronique douce-amère d'une période - le disco! - qui est sur le point de se terminer est un des meilleurs films sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte que le cinéma américain a fait au cours des dernières décennies. Bien que prévisible, l'intrigue est réaliste et nostalgique, et il est impossible de ne pas s'intéresser au sort de tous ces personnages si sympathiques. Comme d'habitude, le réalisateur Whit Stillman se démarque du lot avec ses dialogues qui fondent dans la bouche et qui font tellement sourire. Oui, The Last Days of Disco est dans une classe à part, et chaque nouveau visionnement le confirme. ****

dimanche 9 juin 2013

After Earth et la scientologie, Al Pacino en Han Solo, Kristen Stewart chez Oliver Assayas, le phénomène des remakes américains et les sorties de la semaine

Jusqu'au 23 juin, je m'occupe du blogue de MSN

Ainsi, cette semaine, j'ai pu parler du phénomène des remakes américains (pour la sortie prochaine de Un prophète), d'After Earth qui flirte avec l'Église de scientologie, de Kristen Stewart qui va bientôt se retrouver chez Oliver Assayas et même d'Al Pacino qui a failli incarner Han Solo dans les Star Wars AVANT La Presse et compagnie.

C'est aussi là que j'ai discuté des dernières sorties en salles au cinéma, dont le très intéressant Sarah préfère la course, le peu convaincant The Internship, le potable The Lesser Blessed et l'utile documentaire Se battre comme des soldats, mourir comme des enfants.

Alors n'hésitez pas à consulter ce blog pendant les prochaines semaines. Bien entendu, je vais continuer à alimenter quotidiennement mon propre blogue, vous n'avez rien à craindre de ce côté.

Film du jour: Pinky

Après avoir traité de l’antisémitisme par l'entremise de son excellent Gentleman's Agreement, Elia Kazan s'attaque au racisme avec Pinky, l'histoire d'une infirmière afro-américaine à la peau claire comme une blanche qui revient dans son milieu d'enfance et qui finit par recevoir un héritage controversé. De nature humaniste, bien écrit, interprété avec verve, ce récit un brin trop démonstrateur sait comment intéresser et il a dû, à l'époque (1949), avoir fait coulé beaucoup d'encre. Avec raison. ***1/2

samedi 8 juin 2013

Film du jour: Adam's Rib

Irrésistible comédie américaine où un mari et sa femme avocats prennent une cause de tentative de meurtre mais en défendant chacun la partie adverse, Adam's Rib de George Cukor est marqué par des dialogues savoureux et une chime plus-que-parfaite de la part de Katherine Hepburn et de Spencer Tracy. En plus, il y a un discours féministe qui était, pour l'époque, d'avant-garde. L'idéal pour débuter la fin de semaine du bon pied. ****

vendredi 7 juin 2013

Entrevue: Se battre comme des soldats, mourir comme des enfants

Prenant documentaire de Patrick Reed qui suit le Général Dallaire dans quelques pays africains afin d'aider des enfants-soldats à se sortir de leur horreur quotidien, Se battre comme des soldats, mourir comme des enfants prend l'affiche aujourd'hui au Québec.

Pour en savoir plus, je me suis entretenu avec le cinéaste. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: L'oeuf du serpent

Film le plus hors-norme d'Ingmar Bergman, L'oeuf du serpent est une «superproduction» (lire par là qu'il y a un budget plus que confortable) tournée en anglais qui se déroule dans l'Angleterre des années 20. Oeuvre noire angoissante matinée d’expressionniste allemand, cette fable cruelle fascine et déroutante glace le sang par ses propositions radicales. Bien que le récit prend parfois son temps avant d'atteindre sa vitesse de croisière, la conclusion ne s'oubliera pas de sitôt... et il faut voir cet univers si particulier se manifester, finissant malgré tout par rejoindre les obsession de son créateur. ****

jeudi 6 juin 2013

Les meilleurs comédies se déroulant au travail

Pour accompagner la sortie de The Internship qui met en vedette Vince Vaughn et Owen Wilson, j'ai concocté une liste des meilleures comédies qui se déroulent au travail.

Mes choix se trouvent sur le site de Cineplex.

Film du jour: The Prime of Miss Brodie

Rôle le plus emblématique de Maggie Smith, The Prime of Miss Brodie de Ronald Neame reprend un concept usé (le professeur qui inspire ses élèves) pour y amener de l’ambiguïté et de la complexité. Autant l'enseignante cherche à mettre du plomb dans la tête à ses étudiantes, autant les moyens qu'elle prend laisse parfois à désirer. Portrait éclatant d'une époque (l'Entre-deux-guerres) et de la jeunesse, cette oeuvre digne et sensible se revoit avec plaisir, seul ou en famille. ****

mercredi 5 juin 2013

Film du jour: Life Without Principle

Pour Life Without Principle, Johnny To met de côté ses magnifiques jeux de caméras pour pondre une histoire en apparence plus normale, où la moralité de ses personnages en prend pour leur rhume. Quelques individus en manque de chance et de liquidité peuvent améliorer leur sort en mettant la main sur de l'argent sale. Posé, un brin verbeux, comportant néanmoins d'excellents flashs et quelques scènes plus excitantes, ce film choral à l'interprétation forte prend son temps pour séduire, s'avérant au final plus intelligent que la moyenne. ***1/2

mardi 4 juin 2013

Nouveautés DVD: Vertige, Warm Bodies, Rouge sang, Identity Thief, A Good Day to Die Hard

Eh non! Je n'ai toujours pas vu Astérix et Obélix - Au service de sa majesté et Funeral Kings. Je promets cependant d'en parler prochainement sur le blog. Cela n'empêche pas qu'il y a quelques sorties DVD et Blu-ray de qualité.

Pour ceux et celles qui l'ont ratée lors de sa diffusion à la télévision en 2012, la très bonne émission Vertige de Patrick Sauvé débarque enfin en DVD. Cette mini-série en 6 épisodes sur un suicide raté qui ne serait peut-être pas un suicide captive malgré ses invraisemblances. Il faut avouer que la mise en scène a beaucoup de classe et que la distribution cinq étoiles fait rêver. ***1/2

Sorte de Twilight en bien meilleur, Warm Bodies de Jonathan Levine raconte l'histoire d'amour impossible entre un zombie et une jeune survivante. Oui, c'est kitch, mais c'est également gentil comme tout et très divertissant. ***

Lorsque le film québécois flirte avec le cinéma de genre (gore, historique, suspense, horreur), cela déçoit plus souvent qu'autrement. C'est le cas de Rouge sang de Martin Doepner, un cauchemar anti souverainiste qui irrite et enrage avant la fin. **

Qui n'a pas rit devant le jubilatoire Horrible Bosses? Son metteur en scène, Seth Gordon, reprend du service pour Identity Thief, une comédie moralisatrice et rarement drôle sur un homme qui tente de débusquer la femme qui a volé son identité. À fuir! *1/2

On aime beaucoup les Die Hard, surtout les épisodes 1 et 3. Le 5e de John Moore est malheureusement un gros navet d'une imbécillité rare, qui rappelle que Bruce Willis devrait prendre sa retraite des films d'action. Parce qu'il est en train de complètement saboter son héritage. *1/2

Film du jour: Nada

Dérivé du mythique Z de Costa-Gavras traité sous un mode satirique et de série B, Nada de Claude Chabrol est un haletant récit politisé où des jeunes activistes français décident de kidnapper l’ambassadeur américain. Rappelant étrangement les événements d'Octobre 70, ce long métrage très divertissant offre un scénario intelligent, des personnages bien développés et un surplus d'humour qui font passer un excellent moment de cinéma. Pas transcendant, mais vivifiant à souhait. ****

lundi 3 juin 2013

Plein feu sur Henry Cavill, le prochain Superman

À tous les mois, je vous présenterais une personnalité qui marquera à coup sûr l'actualité cinématographique.

Pour juin, place à Henry Cavill, qui se glissera dans le costume de Superman.

Mon texte se trouve sur le site de Cineplex.

Film du jour: Païsa

À notre époque, c'est la mode de multiplier les courts métrages sur un thème commun, et le résultat est presque toujours quelconque, inégal et mineur. Ce n'est cependant pas le cas de Païsa de Roberto Rossellini qui regroupe six segments se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale où les soldats américains ont été en contact avec la population italienne. Avec son rythme bien dosé et son traitement humaniste, ces petits films sont de véritables révélations, magnifiques à regarder et si bouleversants à ressentir. Et si le néoréalisme était le genre le plus important du septième art? Du moins le plus vrai et le plus hantant? ****1/2

dimanche 2 juin 2013

Film du jour: The Fog of War

Errol Morris est un des meilleurs cinéastes de la planète dans sa façon de mener des entrevues et de construire des documentaires fascinants qui portent à la fois sur des personnes importantes et des époques primordiales. C'est ce qu'il fait à nouveau avec The Fog of War en s'intéressant à Robert McNamara, qui fut secrétaire à la défense aux États-Unis sous Kennedy et Johnson. Que l'on aime ou l'on déteste cet homme complexe qui n'est pas à une contradiction près, l'essai ne peut qu'intéresser tant ce qui en ressort est brillant. On rajoute à cela l'excellente musique de Philip Glass et cela donne quelque chose d'important. ****

samedi 1 juin 2013

Film du jour: Que la fête commence

Il faut parfois se plonger dans les vieux films de réalisateurs connus pour trouver leurs meilleures oeuvres. C'est le cas de Bertrand Tavernier qui, avec son bien nommé Que la fête commence, offre un incroyable portrait d'époque. Cette période de débauche où un «homme de Dieu» cherche à faire tomber la figure de pouvoir en France en utilisant une quelconque révolte révolutionnaire est d'une finesse et d'une modernité incroyable. Surtout que la réalisation fluide, les dialogues drôles et mordants et la présence de grands comédiens (Noiret, Rochefort, Marielle, mais également la regrettée Christine Pascal qui s'affiche au sommet de sa beauté) font de ce travail un véritable opus. Tavernier a certainement frappé plus fort, mais rien qui n'était aussi divertissant que ce projet-ci. ****