vendredi 7 mai 2010

Please Give, Iron Man 2, Liberté, Bébés


Enfin une solide fin de semaine de cinéma, où les quelques longs métrages à l'affiche offrent généralement de bonnes qualités et quelques défauts parfois mignons.

Impossible de résister à Please Give (critique), le meilleur film américain de 2010 (du moins, pour l'instant). Dans cet anti-American Beauty, la réalisatrice Nicole Holofcener entrecroise brillamment le destin de deux familles qui ne se sentent pas à la hauteur et qui aimeraient changer leurs habitudes de vie. Joliment interprété avec des répliques hilarantes qui rappellent Woody Allen, voilà un titre qui n'a rien à envier à tous les Little Miss Sunshine et Juno de la planète.

Probablement la superproduction la plus attendue de l'été, Iron Man 2 (critique) n'a pas le même souffle que son prédécesseur. Il faut avouer que le scénario ne fait aucun sens (tout le monde s'en prend au pauvre Tony Spark) et que la progression ne pense qu'à enfiler un maximum de scènes d'action. Reste la réalisation efficace de Jon Favreau, l'humour qui triomphe de pratiquement toutes les situations, et la distribution de rêve, où le toujours excellent Sam Rockwell vole aisément la vedette à Robert Downey Jr., Mickey Rourke et Scarlett Johansson.

Plus sérieux, politisé et important est le Liberté (critique) de Tony Gatlif, qui traite encore de roms, mais cette fois pendant la Seconde Guerre mondiale. Une page d'Histoire est révélée au grand jour à travers ce projet très personnel, campé au plus près, et interprété par des comédiens très crédibles. Un peu de travail au niveau du rythme n'aurait toutefois pas fait de tort tant le tout n'intéresse véritablement qu'au bout de 30 minutes.

Sur une idée d'Alain Chabat, Thomas Balmès a décidé d'élaborer Bébés, un documentaire assez particulier où quatre bébés de régions différentes (autant de l'Afrique que de l'Asie et de l'Amérique) sont scrutés à la loupe pendant les premières années de leur vie. Ni engagé politiquement, sociologiquement ou économiquement, ce divertissant sans narration privilégie l'humour et les comparaisons, multipliant les moments trognons et irrésistibles. Heureusement, cela ne dure que 75 minutes, car plus long, cela aurait pu être problématique. Et ne manquez pas à ce chapitre mon entrevue avec les principaux artisans (Chabat et Balmès) dans les pages d'aujourd'hui du Métro Montréal.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire