samedi 6 février 2010

Le ruban blanc, Les sept jours du Talion, Collapse, From Paris With Love, Saint John of Las Vegas


Enfin une belle semaine de cinéma avec rien de moins que trois films recommandables.

Superbe Palme d'Or en noir et blanc aussi malsaine qu'intelligente, Le ruban blanc (critique) rappelle que Michael Haneke est un des meilleurs cinéastes de la planète, filmant la montée du nazisme avec une rare maestria à travers les yeux de parents - et d'enfants - particulièrement inquiétants. Un chef-d'oeuvre à savourer plus d'une fois.

Habilement réalisé par Podz qui en est à son premier long métrage de fiction, Les sept jours du Talion (critique) explore le processus de la vengeance à travers une très belle mise en scène lente et glaciale dominée par une extrême violence, mais également de formidables comédiens.

Documentaire dans le style de ceux d'Errol Morris, Collapse (critique) du talentueux Chris Smith donne la parole à un homme paranoïaque et/ou visionnaire qui traite des déboires passés, présents et futurs aux États-Unis. Il n'y a pas beaucoup d'espoir au rendez-vous, mais quelle vision pessimiste et de mots déstabilisants.

Presque aussi barbare et stupide que son précédent Taken, Pierre Morel propose à nouveau une France raciste et sexiste dans From Paris With Love (critique) où un Américain campé par John Travolta vient sauver leurs homologues de la Ville Lumière. Une sorte de Rush Hour vide et si peu divertissant, qui aurait pu être beaucoup plus drôle et mouvementé.

Fabriqué avec un budget modeste, Saint John of Las Vegas (critique) de Hue Rhodes doit tout à son interprète Steve Buscemi qui évite que l'ensemble chute trop rapidement dans les bras de Morphée. C'est cependant peine perdue, car cette timide relecture de L'enfer de Dante ne sait jamais quoi faire pour attirer l'attention du spectateur.

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