vendredi 15 octobre 2021

Sorties au cinéma: Bergman Island, Les oiseaux ivres, Mass, Les sorcières de l'Orient, La coop de ma mère, The Last Duel, Halloween Kills


Même si le FNC bat son plein, plusieurs sorties régulières méritent le détour...

Présenté en compétition officielle plus tôt cette année à Cannes, Bergman Island permet à Mia Hansen-Love de visiter l'île fétiche (Faro) du réalisateur de Persona pour y refléter ses propres obsessions personnelles. Entre clins d'oeil, mises en abyme et fantômes du passé, la cinéaste française puise au sein même de l'art, de son expérience et du couple, développant une lumière exquise et, surtout, deux magnifiques personnages féminins/alter-ego, campés avec grâce et sensibilité par Vicky Krieps et Mia Wasikowska. Une oeuvre charmante, ludique et profonde, dans la lignée du cinéma de Hong Sang-soo. ***1/2

Le Canada a choisi Les oiseaux ivres pour le représenter au Canada... et c'est une excellente nouvelle! Sur son second long métrage, Ivan Grbovic traite de thèmes importants sans jamais oublier d'en mettre plein la vue avec sa photographie exceptionnelle, faisant sans cesse ressortir l'onirisme du réalisme. On lui souhaite bonne chance pour la suite des choses. Ma critique ***1/2

Il ne s'en fait presque plus des films comme Mass, qui laisse l'espace requis aux dialogues, aux personnages et aux échanges d'idées. Et si le procédé pourrait paraître théâtral (et la finale quelque peu décevante), le scénario de Fran Krantz - qui est également cinéaste - s'avère riche et bouleversant, pouvant compter sur quatre acteurs au sommet de leur art qui livrent des partitions époustouflantes. ***1/2

Retraçant les exploits de l'équipe japonaise de volley-ball aux Jeux olympiques de Tokyo de 1964, Les sorcières de l'Orient est un documentaire intéressant sur des super-héroïnes méconnues à l'extérieur de leur pays et sur l'essor d'une nation qui se relève de la guerre. L'ensemble convenu est racheté par une utilisation ingénieuse d'archives et un montage image/son trépidant. ***

Plus modeste, La coop de ma mère d'Ève Lamont s'intéresse à ce mode de vie, présentant des êtres lumineux et inspirants. La réflexion ne va pas très loin, mais elle donne le goût de quitter son loyer trop dispendieux pour prendre part à la communauté. ***

En parlant de masculinité toxique à l'époque des chevaliers, Ridley Scott privilégie avec The Last Duel l'action spectaculaire et l'hémoglobine au détriment de sa riche matière première qui demeure en jachère. Il y avait pourtant un beau personnage féminin qui demeure mal utilisé. Ma critique. **1/2

Autant le précédent Halloween de David Gordon Green était efficace, autant sa suite Halloween Kills peine à convaincre tant le scénario paraît usé, l'interprétation fade et la mise en scène sans relief. Les rares bonnes idées sont mal exploitées et il n'y a rien là-dedans qui fait peur. Ma critique **1/2

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