vendredi 7 août 2020

Sorties au cinéma: Chambre 212, A Girl Missing, Peninsula, The Burnt Orange Heresy, Divorce Club

Lorsque le cinéma américain se retire des écrans, cela permet à d'autres pays - comme la France, le Japon et la Corée du Sud - de triompher dans des genres très différents.

Chambre 212: Christophe Honoré n'a pas perdu la main. En traitant comme souvent chez lui de sujets graves (l'usure des sentiments amoureux) par la légèreté, il propose un conte magique et fantaisiste parsemé de fantômes, constamment relevé par le brio de ses comédiens et la vivacité de sa mise en scène. Un grand crû, assurément. ****

A Girl Missing: Koji Fukada (Harmonium) aime les héros ambigus. Dans son plus récent opus, il confronte une infirmière dévouée à un drame qui risque de détruire sa réputation. Frustrant et fascinant tout à la fois, cette oeuvre fragmentée qui en dit long sur le Japon contemporain obsède par sa structure narrative éclatée et la forte prestation de Mariko Tsutsui.  ***1/2

Peninsula: Cette suite spirituelle à l'acclamé Train to Busan s'apparente à un Mad Max: Fury Road coréen chez les zombies. Une déflagration pleine d'action, de sang et de pathos, dont les sous-entendus sociaux (réfugiés, capitalisme sauve) sont atténués afin d'offrir encore plus de poursuites spectaculaires. Yeon Sang-ho reprend du service derrière la caméra et s'il n'a rien perdu de son savoir-faire technique, il devrait peut-être mieux utiliser son grand talent pour revenir au cinéma d'animation dont il était un des porte-étendards. ***

The Burnt Orange Heresy: Cette adaptation laborieuse du roman de Charles Willeford sur le vol d'une peinture souffre d'un rythme laborieux et d'une réalisation prétentieuse de Giuseppe Capotondi. Malgré une interprétation sentie (hormis celle de Mick Jagger, impossible à prendre au sérieux), le récit n'intéresse qu'à parcimonie, se concluant sur des coups de théâtre ridicules. **

Divorce Club: Quoi, cela se fait encore des comédies régressives et douteuses sur des hommes qui se croient tout permis - sur la vie, les femmes - lorsqu'ils sont déprimés et que l'alcool coule à flot? Bienvenue dans la nouvelle comédie poussive de Michaël Youn qui ne fait pratiquement jamais rire et qui traite par la superficialité et la banalité le moindre de ses thèmes importants. **

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