Alors que Cinemania et les RIDM se chevauchent, les sorties cinéma abondent cette semaine.
The Irishman: Martin Scorsese renoue avec le film de gangsters par l'entremise de cette fresque immense où il fait rajeunir Robert De Niro et Al Pacino. Trop long, l'ensemble impressionne avec son scénario soigné (qui prend tout son sens dans la dernière demi-heure) et ses personnages dantesques. Dommage que Netflix le destine principalement à la télévision (hormis quelques écrans montréalais), privant le cinéphile de le voir à l'endroit destiné. ****
American Dharma: On assiste à une confrontation au sommet alors qu'Errol Morris s'entretient avec l'homme de droite Steve Bannon. Bien qu'inégal, ce combat terrifiant et captivant plaira à coup sûr aux amateurs de politique américaine... et même de cinéma tant les références sont nombreuses et brillantes. ***1/2
Frankie: Menant déjà une carrière plus qu'appréciable, le cinéaste Ira Sachs quitte momentanément New York pour explorer l'Europe, conviant une horde de vedettes - menées par Isabelle Huppert - à travers cette élégante et verbeuse réflexion sur la vie, la mort et la nature. Éric Rohmer aurait été fier de lui. ***
Ford v. Ferrari: Dans la lignée du Mans et Grand Prix émane ce long métrage de James Mangold, réglé comme un western où Matt Damon et Christian Bale font équipe afin de remporter une course importante. Derrière ses clichés et son horrible durée se terre un divertissement souvent impressionnant sur le plan visuel et sonore. ***
Chef.fe.s de brousse: Un documentaire sur la bouffe en région, pourquoi pas! On apprend d'ailleurs plein de choses dans cet alléchant effort de Nicolas Paquet. Il n'y a toutefois rien pour transcender son sujet et d'amener quelque chose de significatif sur le plan cinématographique. **1/2
The Good Liar: Difficile de trouver un meilleur duo que celui formé de Ian McKellen et Helen Mirren. Dommage que la plus récente création de Bill Condon souffre d'un mauvais mélange de genres et d'un troisième acte complètement ridicule. **1/2
The Warrior Queen of Jhansi: À la fois récit historique et quête féministe, cette production tape-à-l'oeil ne convainc jamais réellement tant sa recréation est boursouflée et son interprétation limitée. À moins, évidemment, d'être un amateur de peintures poussiéreuses. **
Justice Does Net: Sorte de Saw sans violence, cette création du regretté Pol Cruchten réunit des acteurs de différents pays (dont Pascale Bussières et Yves Jacques) au sein d'une aberrante réflexion écologique qui s'apparente à un mauvais téléfilm. *1/2
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