Entre les RIDM qui se terminent en fin de semaine et le festival Image + Nation qui fait rage jusqu'au 1er décembre, les films intéressants ne manquent pas. Surtout qu'il y en a quelques-uns très beaux qui prennent l'affiche cette semaine au cinéma...
Marriage Story: Noah Baumbach signe probablement son opus le plus maîtrisé en carrière avec cette histoire personnelle et magnifiquement écrite, qui offre des rôles en or à Scarlett Johansson et Adam Driver. Sa mise en scène ne casse rien, ses emprunts à Bergman sont flagrants et le sceau Netflix empêchera la majorité des cinéphiles de le découvrir sur les écrans de cinéma. Sauf que son geste force l'admiration. ****
Alice et le maire: Fascinant combat entre le politique et le philosophique, cette oeuvre vivifiante de Nicolas Pariser rappelle que Fabrice Luchini peut être autre chose qu'une caricature ambulante. Un regard sain et nécessaire sur la société d'aujourd'hui, pour les amateurs de mots. ***1/2
Les plus belles années d'une vie: Claude Lelouch revisite son meilleur film - Un homme et une femme - avec cette suite tardive, qui survient 53 ans plus tard. Quel plaisir de retrouver Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant au sein d'un récit drôle et ensoleillé, qui se complaît toutefois trop dans la nostalgie kitsch pour ne pas paraître calculateur. ***
A Beautiful Day in the Neighborhood: Tom Hanks est sublime dans la peau de Fred Rogers, ce mythique présentateur de télévision qui amenait de l'optimiste à l'écran. Dommage que ce long métrage ne tienne pas la route, tant l'histoire secondaire sur une relation père/fils demeure fausse. L'émotion n'y est pas et le numérique utilisé s'avère d'une laideur absolue. **1/2
Les barbares de la Malbaie: Rare oeuvre de hockey fondée sur ses personnages, ce second long métrage de Vincent Biron (le jubilatoire Prank) amuse à ses heures. Il souffre cependant d'une écriture trop chancelante, de personnages peu attachants et d'un humour un peu retardé, qui tend à rendre inopérant les drames en place (les rêves brisés). **1/2
21 Bridges: Routinier au possible, ce suspense sans personnalité de Brian Kirk sabote le talent de ses interprètes au sein d'une intrigue classique et sans relief. Il y avait pourtant potentiel à beaucoup plus... **
Assholes: A Theory: En cette période de RIDM où les documentaires de qualité abondent, les yeux souffrent devant cet essai rarement cinématographique, qui multiplie les têtes parlantes peu intéressantes au détour d'un sujet ludique qui s'essaye au tragique sans y parvenir. **
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