Novembre se termine avec des films forts en gueule, annonçant déjà la course à Oscar qui se dessine à l'horizon...
Monos: Ce fascinant long métrage qui représente la Colombie aux Oscars actualise Lord of the Flies, le plongeant dans l'enfer de la guerre isolée. On y va surtout pour la qualité exceptionnelle de la photographie et la bande sonore hypnotisante de Mica Levi (Under the Skin, Jackie). ***1/2
Dark Waters: Pour son premier film avec un gros studio, Todd Haynes se met en mode Spotlight, transposant une révoltante histoire vraie sur un avocat qui s'est attaqué à une puissante entreprise qui a pollué pendant des décennies un état américain. Mark Ruffalo y est fabuleux.
Wilcox: Quelques mois à peine après Répertoire des villes disparues, Denis Côté est de retour avec un laboratoire qui se déroule également à côté de la civilisation, alors qu'un ermite fantôme erre dans les bois. Une vision hallucinante et hallucinée (quel travail sur l'image et le son!) qui poussera le spectateur à tout interpréter. ***1/2
Vaillancourt, regarde si c'est beau: Au lieu du documentaire attendu à saveur biographique, John Blouin propose plutôt de se rapprocher au plus près de son suivant, qui se livre pleinement après une difficile entrée en matière. Immersif à souhait. ***
Queen & Slim: Le cinéma afro-américain est en ébullition et Melina Matsoukas ajoute une nouvelle pièce à l'édifice avec ce road-movie romantique et politique, sans doute trop long et parsemé de clichés, qui séduit toutefois lors de ses moments d'intimité. ***
Sympathie pour le diable: Niels Schneider brûle l'écran dans la peau de Paul Marchand, qui arpente Sarajevo en guerre pour faire triompher le 4e pouvoir. Le récit filmé au plus près par Guillaume De Fontenay se fait toutefois court-circuiter par des choix scénaristes parfois douteux. ***
Le monde selon Amazon: C'est la journée idéale pour s'interroger sur l'hégémonie d'Amazon. Dommage que ce documentaire plutôt informatif d'Adrien Pinon et Thomas Lafarge manque de souffle et de cinéma. **1/2
Stand!: Impossible de ne pas souffrir devant ce drame musical de Robert Adetuyi, qui traite d'enjeux importants - révoltes d'employés, sorts des soldats qui reviennent de la guerre, racisme, sexisme - de la façon la plus collante et artificielle. Parfois, il faut avoir les moyens de ses ambitions. **
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