vendredi 12 juillet 2019

Sorties au cinéma: The Last Black Man in San Francisco, Bunuel après l'âge d'or, Toni Morrison - The Pieces I Am, Marianne & Leonard - Words of Love, Stuber

C'est évidemment la semaine où débute un gros festival comme Fantasia que se pointe d'excellents films sur les écrans de cinéma.

The Last Black Man in San Francisco: C'est le cas de ce merveilleux opus de Joe Talbot qui présente des êtres fiers et résilients, capables de prendre en main leur destin. La méditation sur l'identité et l'appartenance laissent béat, tout comme la maestria de l'interprétation et de la mise en scène. Un des grands films de 2019. ****

Bunuel après l'âge d'or: C'est une très intrigante animation que propose ici Salvador Simo, désacralisant le maître pour offrir une réflexion sur le cinéma et l'amitié. En jouant de  délicieux symboles, le scénario rend honneur aux obsessions de son créateur, bien que l'utilisation  démesurée de la musique finisse par rendre l'émotion un peu plaquée. ***1/2

Toni Morrison - The Pieces I Am: Au lieu d'un documentaire comme les autres, le réalisateur Timothy Greenfield-Sanders laisse pratiquement toute la parole à son fascinant sujet, l'enrobant d'intervenants qui l'encensent allègrement. Classique, l'hagiographie finit néanmoins par divertir, tant l'auteure sait manier les mots. ***

Marianne & Leonard - Words of Love: La musique de Leonard Cohen est éternelle. Mais quelle est la pertinence de ce documentaire de Nick Broomfield, au demeurant soigné et élégant, mais d'où n'émane absolument rien d'inédit, si ce n'est que d'alimenter le mythe? Car rendu là, à quand un docu sur sa relation avec sa mère, un autre sur son premier amour, un différent sur telle chanson populaire, etc. Les possibilités sont infinies... **1/2

Stuber: D'un côté, il s'agit d'un hommage sympathique mais usé et sans originalité à tous ces duos dépareillés du septième art américain des années 80 et 90. De l'autre, il ne s'agit que d'une vulgaire pub pour Uber, qui a dû investir gros pour que le titre du long métrage soit un dérivé du sien... **1/2

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