Entre sa carrière en musique (dans The Bell Orchestre) et au cinéma, Kaveh Nabatian refuse de choisir. Après avoir réalisé quelques courts métrages remarqués, il a notamment conçu l'idée originale de l'essai Les sept dernières paroles. Je l'ai rencontré pour l'occasion (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés.
« Un film que j'aime beaucoup...
C'est drôle, un moment donné ce n'était pas cool de l'aimer, et l'a ça l'est,
c'est Happy Together de Wong Kar-wai.
Dans les années 2000, quand tout le monde faisait du Haneke, c'était pas cool
d'expérimenter comme ça. Mais c'est ça que j'aime. La façon dont il a fait ce
film. C'est une belle méditation sur le désir nostalgique. Chaque image est
tellement géniale et poétique.
J'adore également Tarkovski, surtout Le miroir.
Je dirais aussi Pierrot le fou. C'est le film qui m'a le
plus bousculé lorsque j'étais à l'école à Concordia. C'était le film d'examen
et il le montrait cinq fois ce jour-là. En pellicules en plus. Je l'ai vu cinq
fois ce jour-là. Je ne pouvais juste pas croire qu'on pouvait faire ça.
Donc Tarkovski, Godard, Kar-wai
ont jeté les règles, peut-être par des contraintes d'argent, mais ils ont osé
faire les films, en développant une signature. Cela m'inspire beaucoup, même si
je suis loin de ça. Mais c'est comment j'aimerais m'exprimer, en n'étant pas
dans une boîte.
Le cinéma que j'aime est beaucoup
plus dans la poésie, dans l'intuition ».
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