mercredi 31 mai 2017

Film du jour: Conte d'hiver

Second volet de son cycle des quatre saisons, Conte d'hiver reprend la mélodie habituelle d'Eric Rohmer: celle de confronter les états d'esprits, le rôle du hasard et celui de la vie. Le tout en multipliant les liens avec la pièce de Shakespeare. Cela donne des joutes verbales globalement intéressantes mais un peu statiques, alors que le côté «déjà entendu» ressort allègrement. Les romances qui se forment manquent un peu de nerfs et seule l'héroïne Charlotte Véry transcende la banalité de l'exercice, aussi philosophique et spirituel est-il. ***

mardi 30 mai 2017

Nouveautés Blu-ray/DVD: Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau, Rester vertical

Devant le faible nombre de nouveautés en format Blu-ray et DVD (et surtout de films mauvais), on se concentre aujourd'hui sur les sorties qui méritent le détour...

Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau: Rare film québécois qui fait complètement exploser la forme et le fond, cette création unique de Mathieu Denis et Simon Lavoie se veut un tonifiant salvateur et ce, même si l'irritation n'est jamais bien loin de l'admiration et de l'hypnose. ***1/2

Rester vertical: Alain Guiraudie est en train de devenir un grand cinéaste. Après son stupéfiant L'inconnu du lac, il est de retour avec un conte étonnant et souvent très drôle qui s'avère bluffant et complètement imprévisible. Encore là, ce n'est peut-être pas le plus grand nombre qui va apprécier, mais les happy few seront au septième ciel. ***1/2

Film du jour: Ghost World

C'est aujourd'hui que sort chez Criterion le fameux Ghost World de Terry Zwigoff. Devenue culte depuis sa sortie en 2001, cette oeuvre extrêmement cocasse s'attaque aux mythes de l'Amérique et de la jeunesse à coup de situations sarcastiques. Doté d'un humour ironique et d'interprétations tout à fait dans le ton, le long métrage fait beaucoup avec peu dans sa façon de propulser avant presque tout le monde un univers de bande dessinée au cinéma. ****

lundi 29 mai 2017

Entrevue Cigarettes et chocolat chaud

Sympathique comédie sur une famille pas comme les autres, Cigarettes et chocolat chaud est le premier long métrage de Sophie Reine, qui exerce le montage depuis plus de 20 ans. Je me suis entretenu avec la réalisatrice française et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.

Film du jour: Pour rire!

Avant de se faire connaître pour son cinéma à portée sociale, Lucas Belvaux a mis en scène Pour rire!, un rafraîchissant petit film qui arrive à énoncer des idées nouvelles sur le traditionnel triangle amoureux. Entre comédie et sensibilité, rêve et réalité, le long métrage navigue avec classe au sein d'une intrigue bien retroussée, élégamment réalisée et parfaitement interprétée par Ornella Muti et Jean-Pierre Léaud. On en redemande. ***1/2

dimanche 28 mai 2017

Les films préférés de... Chloé Robichaud

Après quelques courts métrages remarqués et ses très bons longs métrages Sarah préfère la course et Pays, Chloé Robichaud est une des nouvelles voix les plus prometteuses du cinéma québécois. Je lui ai demandé quels étaient ses films préférés et voici sa réponse...

« Le film The Hours avec Nicole Kidman m'a beaucoup, beaucoup marqué. À bout de souffle a été vraiment marquant pour moi. Après ça, j'aime beaucoup les films de Wes Anderson, Annie Hall de Woody Allen. J'avoue que j'ai un rattrapage à faire sur les films des dernières années. Quand j'étais au Cégep, j'écoutais comme quatre films par jour. Ça me manque un petit peu. Mais je suis heureuse, parce que j'essaye de faire des jurys de festivals pour découvrir des films d'un peu partout. J'étais sur le jury du FNC en 2016. Ah oui, Toni Erdmann. Le film se démarquait. C'est un film qui m'a énormément marqué. À tout point de vue. J'ai trouvé ça tellement fin, tellement brillant. Pour moi, c'est mon film de l'année. Mais je sais que je ne suis pas la seule à dire ça, c'est peut-être une réponse facile. »

Film du jour: Le tambour

La Cinémathèque québécoise permet de revoir sur grand écran Le tambour, la fresque éblouissante de Volker Schlöndorff qui s'est méritée la Palme d'Or ex-aequo avec Apocalypse Now. Comme dénonciation de la guerre, il s'est rarement fait mieux, et le long métrage englobe l'essence du livre classique de Grass tout en servant une immense leçon d'adaptation cinématographique. C'est ce qu'on appelle un must. ****1/2

samedi 27 mai 2017

Film du jour: The Freethinker

Il n'y a aucun biopic comme The Freethinker de Peter Watkins, qui s'intéresse au destin trouble de l'écrivain suédois August Strindberg. En plus d'offrir une narration complexe qui brouille la forme pendant 4 heures 30 minutes, le réputé cinéaste anglais propose de recentrer le regard du spectateur sur l'essentiel, lui faisant vivre une épopée formidable comme il en a rarement au cinéma. En résulte une oeuvre majeure et exigeante, riche et foisonnante, qui mérite qu'on s'y investisse. ****1/2

vendredi 26 mai 2017

Sorties au cinéma: The Lovers, Cigarettes et chocolat chaud, Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales, Kedi, BGL de fantaisie, Telle mère telle fille

De tous les films qui prennent l'affiche cette semaine en salles au Québec, un seul mérite la clémence. Peut-être qu'en ayant vu Baywatch, cela aurait été différent... ou pas!

Il s'agit de The Lovers d'Azazel Jacobs (Terry), qui mélange avec soin rires et larmes. Les interprètes attachants, les moments de vulnérabilité et la jolie mise en scène minimaliste compensent pour un script un peu mou. ***

Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine débute sur un bon pied, présentant une agréable famille dysfonctionnelle comme pouvait le faire Little Miss Sunshine. La seconde partie plus maniérée verse toutefois dans la guimauve sucrée. **1/2

Cinquième épisode totalement inutile qui tente de recréer la magie du tome original (on n'est pas loin du remake), Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales d'Espen Sandberg et Joachim Ronning ne divertit jamais suffisamment. Johnny Depp semble d'ailleurs sur le pilote-automatique. **

Des chats, il y en a à revendre dans Kedi, ce documentaire gentillet mais vide de sens de Ceyda Torun. Sorte d'oeuvre chorale avec des félins, le long métrage superficiel et éphémère ne fait que montrer des jolies paysages de la Turquie. Pour le reste, on ne s'attache à rien ni personne. **

Documentaire sur un collectif bien particulier, BGL de fantaisie de Benjamin Hogue sent le reportage publicitaire, n'existant bien souvent que pour mettre en vedette le trio sans rien remettre en question. **

La filiation - et le bon cinéma français - en prennent pour leur rhume dans Telle mère telle fille de Noémie Saglio, une comédie rarement drôle avec une Juliette Binoche qui arrive même à être mauvaise. **

Film du jour: Japon

Déjà 15 années se sont écoulées depuis la sortie de Japon, qui a lancé la carrière du cinéaste mexicain Carlos Reygadas. On se replonge dans le film avec le même état de fascination et d'hypnose envers la beauté des images et le rythme solennel qui évoque le cinéma de Tarkovski. Si l'histoire demeure bien mince, un souffle sauvage et d'âpreté emprisonne le spectateur dans une méditation perpétuelle. Un voyage loin d'être banal que l'on pourra revivre à la Cinémathèque québécoise. ****

jeudi 25 mai 2017

Film du jour: Titicut Follies

Le Cinéma du Parc et les RIDM+ célèbrent ce soir le 50e anniversaire de carrière du cinéaste Frederick Wiseman en montrant son trop rare premier documentaire Titicut Follies. Voici une importante pièce d'histoire américaine qui a été censuré à l'époque. En plongeant dans l'intimité de détenus souffrant de troubles mentaux d'une prison, l'essai montre tous les torts (humiliations, mauvais traitements) qui leur sont causés. Sans entrevue ni voix off, l'effort bouleverse tout en rendant inconfortable. Un document essentiel. ****

mercredi 24 mai 2017

Film du jour: King Arthur: Legend of the Sword

Vilipendée par la critique et boudée par le public, la version de King Arthur: Legend of the Sword de Guy Ritchie est pourtant la superproduction la plus originale et hilarante à voir le jour depuis des lustres. Il n'y a rien à prendre au sérieux dans cet immense WTF de 2 heures parsemé de monstres immenses et de combats titanesques. L'action à tout casser fait généralement oublier les nombreux dialogues insipides et le cinéaste insuffle son style unique pour créer une nouvelle version de ce classique. Tout sonne faux (les effets spéciaux, le jeu de Charlie Hunnam) et c'est justement cet état d'abstraction totalement absurde que cherche à atteindre le mésestimé réalisateur. ***

mardi 23 mai 2017

Sorties Blu-ray/DVD: Get Out, Ma vie de courgette, Unlocking the Cage, The Great Wall

Deux excellents films sont disponibles aujourd'hui en format Blu-ray et DVD. Tout comme Logan, que je me promets de rattraper très bientôt.

Get Out: Horreur et suspense font un excellent mélange dans cette satire brillante du racisme ordinaire. Une première réalisation très maîtrisée du cinéaste Jordan Peele, qui est promis à de grandes choses. ****

Ma vie de courgette: Cette animation sensible de Claude Barras qui s'est rendu jusqu'aux Oscars fait amplement pleurer par son traitement réaliste d'enfants en quête d'une famille. Très touchant. ***1/2

Unlocking the Cage: Le réputé D.A. Pennebaker s'adjoint l'aide de Chris Hegedus pour offrir ce documentaire éclairant mais beaucoup trop conventionnel et télévisuel sur des luttes pour améliorer le sort d'animaux. **1/2

The Great Wall: Cette superproduction involontairement hilarante où Matt Damon est confronté à des monstres est loin d'être digeste. Il y a néanmoins un jeu de lumières et de chorégraphies qui est loin d'être banal de la part de Zhang Yimou. **

Film du jour: Hana-bi

Hana-bi est possiblement le meilleur film de Takeshi Kitano. On retrouve sa fascination jouissive pour la violence sanglante dirigée par le chaos et l'absurde. Le tout est doublé d'un regard romanesque empreint de sentimentalité un peu kitsch. Le mélange, explosif, est d'une singulière beauté, se fondant parfaitement aux images merveilleuses et à la trame sonore inoubliable de Joe Hisaishi. Voilà un amalgame fort en bouche, qui n'a pas pris une seule ride 20 ans après sa sortie. ****
Ma critique

lundi 22 mai 2017

Film du jour: White Dog

Longtemps censuré, White Dog de Samuel Fuller n'a toujours pas perdu son mordant, s'avérant en avance sur son temps dans sa façon de parler de racisme. Tout cela à travers le destin d'un chien qui est dressé pour tuer. Le récit trempé d’ambiguïté lorgne vers le drame horrifique, alors que la musique de Morricone est la combustion idéale d'un suspense qui prend à la gorge. On en ressort apeuré. ****

dimanche 21 mai 2017

Les films préférés de... Lisa Azuelos (Dalida)

Actrice et scénariste française qui aime composer des univers féminins (Comme t'y es belle!, LOL et son remake anglophone, Une rencontre), Lisa Azuelos était récemment de passage au Québec pour la promotion du biopic Dalida. Je l'ai rencontré (mon entrevue) pour lui demander quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« J'adore tout ce qui est des années 70. J'adore les films de Claude Sautet, beaucoup. J'aime tous les Woody Allen, vraiment. Et puis après... Je ne sais pas, certains films de Terrence Malick, de Pialat. Là, récemment, j'ai vu Lion que j'ai trouvé incroyable. Évidemment, il y a Sur la route de Madison et Autant en apporte le vent. »

Film du jour: Cleopatra

Un des films les plus coûteux de l'histoire du cinéma (par ses nombreux dépassement de coûts, héroïne souffrante, changement de réalisateurs et d'acteurs, etc.), Cleopatra de Joseph L. Mankiewicz demeure une impressionnante fresque intimiste. Un péplum romancé où la reine d'Égypte, César et Marc-Antone doivent souvent choisir entre leur coeur et leur devoir d'état. Magnifiquement mis en image, le long métrage souffre d'un rythme inégal et d'une seconde partie beaucoup moins forte. Reste l'immense joie de revoir Elizabeth Taylor dans son rôle le plus emblématique. ***

samedi 20 mai 2017

Film du jour: The Shop on Main Street

Les films sur la Seconde Guerre mondiale sont tellement nombreux qu'on a tendance à les mettre dans le même bateau. The Shop on Main Street de Jan Kadar et Elmar Klos sort amplement du lot en montrant un autre pays (la réalité en République Tchèque) tout en mélangeant absurdité et tragique (non, La vie est belle n'a rien inventé). Cela donne un opus complexe, fulgurant d'un point de vue technique et humain. On y retrouve d'ailleurs une des personnes âgées les plus inoubliables du septième art. À voir sans faute. ****

vendredi 19 mai 2017

Sorties au cinéma: La mort de Louis XIV, The Wall, Robert Doisneau: Le révolté du mer-veilleux, Chuck, Alien: Convenant

À peu près tous les genres cinématographiques prennent d'assaut les écrans de cinéma cette semaine, qui est marqué par un film d'auteur qui sort de l'ordinaire...

Lauréat du prestigieux prix Jean-Vigo, La mort de Louis XIV d'Albert Serra est une oeuvre fascinante et hypnotisante sur les dernières heures du plus célèbre roi de France. Malgré son rythme lent et rébarbatif, il y a bien des choses de fascinant au sein de cette création où plane un sentiment de fin du monde... et du cinéma  en particulier en tant qu'expression artistique. Figure emblématique de la Nouvelle Vague, Jean-Pierre Léaud est parfait du haut de ses 72 ans, incarnant ce mythe qui est décédé justement à 72 ans! On en sort bluffé, parfois irrité mais surtout comblé. ***1/2

On s'amuse beaucoup devant The Wall de Doug Liman, un drame de guerre qui renvoie à la figure de l'Amérique sa suffisance en Irak. Ce huis clos sur un soldat qui est tenu en joue par un sniper fascine par son exécution. Une fois qu'on accepte les invraisemblances du scénario, on embarque allègrement dans ce qui aurait très bien pu être un suspense de genre. Et il y a cette finale, jouissive... ***
Ma critique

Documentaire classique mais plein d'esprit et d'émotions sur le grand photographe français, Robert Doisneau: Le révolté du mer-veilleux qui a été réalisé par sa petite-fille Clémentine Deroudille se permet d'aller jouer dans l'intime. Il n'y a rien pour remettre en question l'artiste, si ce n'est un désir de le connaître davantage. ***

Ce n'est pas avec Chuck que Philippe Falardeau va percer outre mesure aux États-Unis. Malgré une mise en scène sentie et une performance truculente de Liev Schreiber, ce biopic sur l'homme qui a inspiré le personnage de Rocky reprend un schéma éprouvé en se perdant dans les clichés et l'anecdote. **1/2
Ma critique

Il ne faut pas se fier à son titre. Alien Convenant s'apparente davantage à Prometheus 2, en plus prétentieux. À force de vouloir tout expliquer, Ridley Scott finit par saboter complètement cette série légendaire, enfilant les scènes consternantes et d'autres complètement ratées. Malgré la forte présence de Michael Fassbender, les autres personnages (dont l'héroïne) s'avèrent fades, dénués d'humour et il n'y a rien d'autre à ramener chez soi que des séquences lugubres qui ne possèdent aucune once d'originalité. **

Film du jour: Storm Children, Book One

D'une durée de «seulement» 2h23, Storm Children, Book One ressemble à un très court métrage dans la riche filmographie de Lav Diaz. Cela n'empêche pas la fresque pratiquement muette de séduire amplement. Ce documentaire sur les conséquences d'un typhon aux Philippines permet au grand cinéaste de développer de méticuleux plans en noir et blanc sur les dégâts engendrés et la résilience des enfants survivants. L'oeuvre ensorcelle avec son rythme méditatif et il élève à condition d'en payer le prix, car il ne faut surtout pas chercher de traces d'une narration classique. ***1/2

jeudi 18 mai 2017

Film du jour: Patients

Lorsque Grand Corps Malade (aidé de son pote Mehdi Idir) adapte au cinéma son roman biographique Patients, cela ne peut pas être banal. Et ça ne l'est pas. L'humour empêche le mélo de prendre forme dans cette histoire de rééducation du corps et de l'esprit à la suite d'un accident qui a lourdement handicapé un jeune homme. Et si le film prêche parfois par son côté moralisateur et ses dialogues trop écrits, une grande liberté émane du jeu des comédiens et de la mise en scène. Présentement à l'affiche. ***

mercredi 17 mai 2017

Film du jour: The Firemen's Ball

Avant de réaliser ses films à Oscars, Milos Forman s'amusait à mettre en scène des comédies désopilantes dans sa Tchécoslovaquie natale. Une de ses plus drôles est certainement The Firemen's Ball, qui montre que tout peut mal aller lors d'une fête bien attentionnée. Les situations absurdes se succèdent à un rythme effarant et le rire coule à flot. Au sein d'un récit court et calibré, la mise en scène souple laisse la latitude aux acteurs non-professionnels, alors que le discours d'ensemble - d'une satire brillante - n'épargne rien ni personne. À tel point que le pays l'a banni à jamais. ****

mardi 16 mai 2017

Nouveautés Blu-ray/dvd: xXx: Return of Xander Cage, A Man Called Ove, The Space Between Us, The Resident Evil: The Final Chapter, Fist Fight

Il n'y a vraiment rien de nécessaire à se mettre sous la dent cette semaine en format Blu-ray et DVD.

xXx: Return of Xander Cage: Ce troisième épisode signé D.J. Caruso est une divertissante mais vaine tentative pour remettre à flot une série oubliée. Au moins il n'y a rien à prendre au sérieux. **1/2

A Man Called Ove: Nominé pour deux Oscars, cette farce d'Hannes Holm séduit au départ pour se transformer en gros mélo collant. **1/2

The Space Between Us: Cette bluette de Peter Chelsom sabote un sujet en or. Pauvre Gary Oldman qui se ridiculise pour le chèque de paie! **

The Resident Evil: The Final Chapter: Ce dernier (vraiment?) segment qui est toujours réalisé par Paul W.S. Anderson est un navet parfaitement assumé, mais pas aussi attrayant et il débile qu'il aurait pu l'être. *1/2

Fist Fight: Voilà une comédie rarement drôle, mal mise en scène par Richie Keen et interprétée n'importe comment. Ça fait mal à voir. *1/2

Film du jour: The Strong Man

Frank Capra qui s'associe au génie comique Harry Langdon, cela ne peut que donner un classique muet et c'est exactement ce qu'offre The Strong Man. Mélangeant les rires les plus fous à une émotion latente, le récit sur un jeune homme qui débarque aux États-Unis pour retrouver la personne avec qui il correspondait pendant la guerre surprend constamment par sa grande inventivité. Il y a des numéros d'anthologie qui n'ont toujours pas été dépassés plus de 90 ans après sa sortie. ****1/2 

lundi 15 mai 2017

Film du jour: Opening Night

Un jour, il faudrait vraiment réhabiliter Opening Night parmi les plus grands films de John Cassavetes. À la fois une réflexion sur le vieillissement que sur la difficulté de mener à terme un projet créatif hors norme malgré ses impératifs commerciaux, cette oeuvre immense et généreuse s'articule autour de Gena Rowlands, magnifique dans le rôle principal. C'est puissant et d'une richesse inouïe. ****1/2

dimanche 14 mai 2017

Les films préférés de... Laurent Seksik

Troquant la médecine pour l'écriture, Laurent Seksik est un auteur à la bibliographie déjà bien garnie (Les derniers jours de Stefan Zweig, Le cas Eduard Einstein). Je l'ai rencontré pour la sortie de son huitième roman Romain Gary s'en va-t-en guerre (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« Mes films préférés sont souvent des histoires très romantiques, parfois un peu mièvres. J'aime bien les émotions au cinéma. Des films qui ne sont pas des grands films de critiques, comme Moulin Rouge où il y a énormément d'émotions et Always de Spielberg qui parle d'un aviateur. Ce ne sont pas des grands films, mais ce sont des films qui m'ont marqués. Je suis assez grand public au cinéma. Autant en littérature il y a une exigence, autant au cinéma j'aime bien être emporté par des histoires parfois très simples et très émouvantes. »

Film du jour: Trop belle pour toi

Parmi tous les grands films qu'a réalisé Bertrand Blier, on oublie trop souvent Trop belle pour toi. Il s'agit pourtant d'une magnifique oeuvre poétique et romanesque qui arrive à renouveler le traditionnel triangle amoureux. Entre Gérard Depardieu, Josiane Balasko et Carole Bouquet, tout fonctionne à merveille. Surtout que le scénario est riche de répliques mémorables, que le montage est foudroyant d'originalité et que la musique superbement exploitée donne seulement le goût de ressortir son Schubert. ****

samedi 13 mai 2017

Film du jour: Ugly

Ugly de Juri Rechinsky - un disciple d'Ulrich Seidl, ce qui est palpable à l'écran - porte parfaitement son nom. Il s'agit d'un film difficile et pas toujours agréable sur les laideurs qui affligent des gens. Mais qui dit malheur dit également un mince entrefilet d'espoir et ce sont ces deux extrêmes qui sont constamment au rendez-vous. Le récit symbolique et déconstruit permet une immersion sensorielle et silencieuse qui pourra paraître prétentieuse et désincarnée. Ce sentiment finit par s'éclipser au profit d'une oeuvre riche qui agit longtemps après la tombée du générique. Au Centre Phi. ***1/2

vendredi 12 mai 2017

Sorties au cinéma: Risk, Je suis le peuple, Le commun des mortels, Snatched, Citizen Jane: Battle for the City, The Wedding Plan, Primaire, Bon Cop Bad Cop 2

En faisant abstraction de King Arthur (que je me garde pour plus tard), j'ai pu voir tous les films qui prennent l'affiche au cinéma cette semaine. Qu'est-ce qui mérite le détour?

Probablement Risk, le nouvel effort de Laura Poitras (Citizenfour), où l'on voit la cinéaste dépassée par son sujet (Julian Assange). L'exercice qui expose les méandres de la manipulation et du pouvoir est probablement plus intéressant comme art de réflexion sur le documentaire que comme exposé de Wikileaks (ce qui a déjà été fait, notamment par Alex Gibney). ***1/2

Tourné en Égypte lors de la dernière révolution, Je suis le peuple d'Anna Roussillon s'intéresse à la population reculée qui a participé aux festivités par l'entremise de la télévision. Le portrait qui passe amplement du personnel au politique séduit malgré quelques répétitions. ***

Plus intime encore est Le commun des mortels de Carl Leblanc, qui porte sur son père et la disparition d'un monde. Malgré quelques passage obligés, l'ensemble ne manque pas d'émotions. ***

Parfait pour la fête des Mères, Snatched de Jonathan Levine amène Amy Schumer et Goldie Hawn dans des vacances incroyables. C'est vulgaire, excessif, débile... et souvent très drôle. ***
Ma critique

Jane Jacobs est quelqu'un de fascinant. Matt Tyrnauer reprend les éléments de ses célèbres écrits dans Citizen Jane: Battle for the City sans jamais créer quelque chose de véritable cinématographique. Le comble lorsqu'on traite d'urbanisme. **1/2

Autant on avait beaucoup aimé Fill the Voice de Rama Burshtein, autant son nouveau long métrage The Wedding Plan laisse de glace. Il s'agit seulement d'un nouveau My Big Fat Greek Wedding avec un peu moins de clichés, une héroïne en or mais tant de largesses scénaristiques. **1/2

Primaire d'Hélène Angel rappelle les vertus de l'école sans finesse ni subtilité, à coup de lourds messages moralisateurs. Au moins il y a Sara Forestier, excellente en enseignante dévouée. **1/2

11 années après son sympathique prédécesseur, Bon Cop Bad Cop 2 qui est maintenant réalisé par Alain Desrochers reprend du service. La magie n'y est malheureusement plus: l'action tombe à l'eau, l'humour est inopérant, les dialogues sont d'une rare insignifiance, les personnages deviennent risibles à force de vouloir leur insuffler de la profondeur, les nouveaux venus irritent rapidement (mention spéciale à Mariana Mazza) et le goût de sortir de la salle se fait ressentir au bout d'un quart d'heure. À fuir! *

Film du jour: La moitié gauche du frigo

Un immense vent de sympathie accompagne La moitié gauche du frigo, le premier long métrage de Philippe Falardeau. Il s'agit d'un faux documentaire extrêmement attachant, drôle et brillant sur le chômage, qui a révélé Paul Ahmarani au grand jour. On peut le revoir à la Cinémathèque québécoise dans le cadre de La Fête du cinéma en compagnie de fresques illustres (La flûte enchantée de Bergman) et de premières qui méritent le détour (comme la magnifique animation La jeune fille sans mains). 30 heures de projection pour seulement 10$, ce serait bête de s'en passer. Infos. **** 

jeudi 11 mai 2017

Film du jour: How Green Was My Valley

L'Histoire retient que How Green Was My Valley est le méchant film qui a battu Citizen Kane aux Oscars. C'est dommage parce que le long métrage de John Ford est une oeuvre extrêmement nuancée sur l'enfance, le passé, le changement, la famille et l'espoir. Bien qu'académique, le récit sait comment émouvoir et il est parsemé de scènes à la fois fortes et tendres. Une grande fresque populaire qui a peut-être un peu vieillie mais qui demeure toujours aussi nécessaire. ****1/2

mercredi 10 mai 2017

Film du jour: La mémoire des anges

C'est un singulière création sur Montréal qu'offre Luc Bourdon avec La mémoire des anges. À la fois essai, documentaire et poème, l'opus erre à travers les lieux et les gens, utilisant les archives pour se construire une identité. Le procédé peut paraître un peu long et redondant, il s'avère néanmoins aussi révélateur qu'essentiel. À la Cinémathèque québécoise. ***1/2

mardi 9 mai 2017

Nouveautés Blu-ray/DVD: Paterson, L'avenir, Tuktuq, Apprentice, Mon ami Dino, Fifty Shades Darker

Les bons films débarquent à la tonne cette semaine en format Blu-ray et DVD.

Paterson: S'il y en a un seul à voir, c'est ce joyau de Jim Jarmusch où l'on voudra aller vivre avec ses beaux personnages, ses situations sensibles et son rythme méditatif. Sublime. ****

L'avenir: Le tandem Mia Hansen-Love et Isabelle Huppert apparaît en très belle forme au sein de ce drame existentiel profond et terriblement pertinent. ***1/2

Tuktuq: Robin Aubert touche juste avec cet effort enivrant et hilarant à la fois, tourné avec presque rien mais 100 fois supérieurs à tous les Bon Cop Bad Cop 2 de la planète. En vidéo sur demande. ***1/2

Apprentice: Ce drame carcéral différent signé Boo Jungef tient en haleine avec ses personnages complexes et ses situations tendues. ***1/2

Mon ami Dino: Voilà une docu-fiction touchante et cocasse à la fois, où le metteur en scène Jimmy Larouche change de style. Cela lui va à merveille. ***

Fifty Shades Darker: Autant le premier épisode était ennuyant, autant celui-ci réalisé par James Foley est totalement soporifique tant il ne se passe strictement rien. Au suivant! *

Film du jour: Free Fire

Savoureux hommage aux films de gangsters des années 70, Free Fire de Ben Wheatley est une trépidante série B pleine de balles, de sang et d'humour noir sur une transaction d'armes qui tourne mal. Le casting exemplaire s'en donne à coeur joie au sein d'un exercice de style virevoltant mais un peu vide, qui met néanmoins de bonne humeur malgré ses répétitions. Un cousin endiablé à Reservoir Dogs. ***

lundi 8 mai 2017

Film du jour: L'opéra de quat'sous

Fabuleuse adaptation de la pièce de Brecht par G.W. Pabst, L'opéra de quat'sous devient une fable sociale cynique et mordante où la notion de bien et de mal s'avère de plus en plus floue. La mise en scène très atmosphérique apporte une distanciation salvatrice et la musique légendaire de Kurt Weill est portée par des acteurs en verve. ****

dimanche 7 mai 2017

Les films préférés de... Sophie Lorain

Révélée à la télévision, Sophie Lorain est parvenue à se démarquer au cinéma à la fois comme actrice (Avant que mon coeur bascule, Maman Last Call, Mambo Italiano) et réalisatrice (Les grandes chaleurs). Je l'ai rencontré dans le cadre de la sortie de C'est le coeur qui meurt en dernier et je lui ai demandé quels étaient ses films favoris. Voici sa réponse...

« J'essaye de me garder à jour, mais avec beaucoup de difficulté, parce qu'il y a tellement de bonnes choses qui sortent. Et entre les films, les séries, le théâtre, les séries web, il y a beaucoup de matériel. En ce moment, j'ai vu 1:54 que j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé aussi Manchester by the Sea, Jackie. Là j'ai hâte de voir Nelly.

Je touche à tout. Les choses qui me touchent me touchent et les choses qui ne me touchent pas ne me touchent pas. Je ne suis pas une bien bonne référence, mais j'essaye de tout voir. »

Film du jour: Ressources humaines

C'est un très solide premier film qu'offre Laurent Cantet avec Ressources humaines. De nature sociale et de style documentaire, cette exposition des rouages du travail confronte patrons et travailleurs au détour d'une intrigue familiale assez prenante. Si la démarche demeure un brin démonstrative, la réflexion s'avère pertinente et la prestation d'ensemble plutôt relevée. ***1/2

samedi 6 mai 2017

Film du jour: The Phantom Carriage

Dans la lignée de Dickens, The Phantom Carriage de Victor Sjöström explore la souffrance qui peut lier les vivants et les morts à travers des fantômes et des existences de misère. Le tout étant rehaussé par une imagination à tout casser et une poésie morbide. Ce magnifique film muet a influencé les Bergman, Kubrick, Cocteau et autres Capra et ce n'est pas un hasard tant son pouvoir d'évocation est immense. ****1/2

vendredi 5 mai 2017

Sorties au cinéma: Après la tempête, A Quiet Passion, I Daniel Blake, The Dinner

C'est Noël au mois de mai avec la sortie au cinéma de trois oeuvres fortes de cinéastes accomplis.

Suite indirecte de son chef-d'oeuvre Still Waking, Hirokazu Kore-ede propose avec Après la tempête une nouvelle exploration nécessaire de ce qui rapproche et éloigne les gens qui s'aiment. Rires et larmes sont au rendez-vous de ce grand petit film à ne manquer sous aucun prétexte. ****

Possiblement le plus important réalisateur britannique vivant, Terence Davies propose un biopic hors du commun avec A Quiet Passion alors qu'il s'intéresse à l'existence de la poétesse Emily Dickinson. L'opus bouleversant et magnifiquement interprété enchante avec sa faste mise en scène où l'ombre gruge peu à peu la lumière. ***1/2

Lauréat de la dernière Palme d'Or, I, Daniel Blake de Ken Loach est un récit enragé, peu subtil mais d'une efficacité légendaire, sur le désir de résistance d'une population trop souvent évacuée du discours social, politique et économique. Un cri du coeur qui ne laisse pas indifférent. ***1/2
Ma critique

Après le solide long métrage italien d'Ivano De Matteo, c'est au tour d'Oren Moverman d'adapter le livre à succès The Dinner. Lorsqu'il se concentre sur le huis-clos et sur sa distribution parfaite (Steve Coogan, Laura Linney, Richard Gere, Rebecca Hall), l'effort donne froid dans le dos. Dommage qu'il se perd un peu en route avec toutes ses ellipses. ***

Film du jour: After Life

Alors qu'Après la tempête sort sur les écrans québécois, on voudra retourner dans la riche filmographie d'Hirokazu Kore-eda pour renouer avec After Life. À la fois une immense oeuvre existentielle (quel souvenir garder au moment de sa mort?) et un long métrage fort évocateur sur le septième art, ce drame d'une froideur calculée tisse des liens habiles entre le matériel et l'immatériel au détour d'une intrigue extrêmement originale. La première grande fresque d'un cinéaste qui en possède plusieurs (Nobody Knows, Still Walking). ****1/2 

jeudi 4 mai 2017

Film du jour: Rosetta

Lauréat d'une Palme d'Or, Rosetta a popularisé la patte unique des frères Dardenne. S'il demeure encore un de leurs meilleurs films, c'est par son souffle cinématographique hors pair, son émotion totale et son interprétation déchirante d'Émilie Dequenne. En rendant hommage aux maîtres (Bresson, Pialat) tout en développant leur propre style, les frangins sont devenus des incontournables qui sont parvenus à évoluer au fil des années. À voir et à revoir à la Cinémathèque québécoise. ****1/2

mercredi 3 mai 2017

Les films préférés de... Maryanne Zéhil

Avec trois longs métrages à son actif (De ma fenêtre sans maison, La vallée des larmes et L'autre côté de novembre), la cinéaste québécoise d'origine libanaise Maryanne Zéhil traite de déracinement et de solitude avec une authenticité qui l'honore. Je l'ai rencontré récemment (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...

« Je ne sais pas... C'est tellement cliché, mais je dirais les films de Bergman, de Kieslowski, la bonne période de Woody Allen, les films de Joseph Losey, ceux de James Ivory. C'est vraiment un melting pot.

Je suis très internationalisme, c'est-à-dire dès qu'il y a un film étranger, qu'il soit russe, espagnol ou chinois, je suis comme un enfant lâché dans une boutique. Peu importe si le film je vais l'aimer ou pas, je suis déjà tout en extase. D'ailleurs, même en littérature, c'est pareil. Je suis attiré d'abord et avant tout par l'international, toutes les cultures en fait. Tu me demandes si je suis libanaise, je te dirais pas que. Tu me demandes si je suis québécoise et je te dirais pas que. Je suis tout et je veux être tout à la fois. C'est plus riche, on ne se limite pas. Et c'est tellement accessible la culture des autres à travers la culture justement, que ce soit dans les romans, les essais, le cinéma, la musique. Tu as accès à tout. Surtout aujourd'hui avec internet.

Du Angelopoulos, ça ce sont des films qu'on ne fait plus, malheureusement. Les films qui sortent aujourd'hui... Excuse-moi, je suis fatigué des films based on a true story. J'en ai marre. Si je veux voir ce genre de truc, je n'ai qu'à allumer la télévision et écouter les nouvelles. Là je vais avoir la réalité. Maintenant, on dirait que le cinéma doit être social, engagé politiquement. C'est bien de temps en temps. Mais ils sont où ces films qui nous faisaient rêver lorsqu'on sortait de la salle? Maintenant on en sort déprimé, parce que c'est ce qu'on voit en lisant les journaux. Je suis fatigué de cette période et j'ai hâte que ça change. C'est une mode, j'imagine... Ils sont où ces films où tu étais coupé du monde? »

Film du jour: Un journaliste au front

Afin de souligner la Journée mondiale de la liberté de presse, le documentaire Un journaliste au front de Santiago Bertolino prend l'affiche dans quelques cinémas du Québec. Il s'agit d'un effort passionnant et nécessaire qui suit un pigiste canadien en terrains dangereux. Ces guerres y sont exposées, tout comme ce métier délicat (entre solitude et précarité), et le résultat ne peut que captiver malgré quelques moments plus redondants. ***1/2

mardi 2 mai 2017

Nouveautés Blu-ray/DVD La tortue rouge, Le client, The Age of Shadows, I Am Not Your Negro, Rings, A Dog's Purpose, The Comedian, The Free Man, Mindgamers

Avec les températures froides et pluvieuses qui sont de retour, il est réconfortant de noter que plusieurs bons films sont disponibles en format Blu-ray et DVD.

La tortue rouge: Cette magnifique animation de Michael Dudok de Witt est essentiel à qui quiconque s'intéresse de près ou de loin au septième art. Chef-d'oeuvre en devenir! ****1/2

Le client: Asghar Farhadi (Une séparation, Le passé) continue à faire compliquer au détour d'un nouveau récit fascinant, à défaut d'être totalement original. ***1/2 

The Age of Shadows: Malgré un scénario brouillon, Kim Jee-woon (A Tale of Two Sisters) rappelle qu'il est un des grands cinéastes contemporains et son nouveau long métrage décoiffe. ***1/2

I Am Not Your Negro: Ce documentaire surestimé de Raoul Peck traite d'une réalité encore trop omniprésente. Dommage qu'il n'utilise pas à meilleur escient la prose unique de James Baldwin. ***

Rings: Suite quelconque d'un classique japonais, cette création de F. Javier Gutierrez est visuellement intriguant mais superficielle et oubliable au possible. **

A Dog's Purpose: Il y a de beaux chiens dans cette production. Il n'y a cependant rien de plus et on se demande quand Lasse Hallström va se ressaisir. Car il a déjà eu du talent... **

The Comedian: Les fans de Robert De Niro seront atterrés de le voir dans cette comédie médiocre de Taylor Hackford. Eh oui, il est rendu là... *1/2

Au niveau des autres curiosités de la semaine, il y a le quelconque documentaire The Free Man sur un cascadeur extrême et Mindgamers qui sabote une ingénieuse idée de science-fiction. Gros bof!

Film du jour: Boy

Taika Waititi est vraiment un cinéaste à part. Avant d'être à la barre du très attendu Thor: Ragnarok, il a débuté dans le cinéma fauché mais plein de charme, qui fait vivre des aventures incroyables. C'est le cas de Boy, l'odyssée familiale haute en couleur d'un garçon fan de Michael Jackson. Même si le récit s’essouffle rapidement et qu'il ne possède pas la même fantaisie que son précédent Eagle vs Shark, il est difficile de ne pas s'y amuser. ***

lundi 1 mai 2017

Les meilleurs films d'avril 2017

La tradition se poursuit avec les meilleurs films du mois précédent. Place à ceux d'avril 2017...

- Frantz
- Baccalauréat
- The Lost City of Z
- Your Name

Film du jour: For All Mankind

Fascinant documentaire sur la conquête spatiale, For All Mankind d'Al Reinert utilise 80 heures d'archives pour offrir un essai incroyable. La sensation d'y être est inouïe et les réflexions qui se dégagent de l'effort sont autant de nature technique qu'humaine et philosophique. Évidemment les images sont à couper le souffle et la trame sonore de Brian Eno se fond parfaitement à l'ensemble. Voilà tout un voyage à expérimenter. ****