De tous les épisodes de Star Wars, il y a The Empire Strikes Back d'Irvin Kershner et il y a les autres. L'épisode V sort amplement du lot avec son histoire digne d'un mythe grec, ses héros déchirés, ses effets spéciaux totalement au point et ses scènes d'action enlevantes. Jamais égalé, il aurait dû marquer la fin de la série, tant tout ce qui a été fait après ne pouvait que décevoir. L'exemple parfait d'une superproduction totalement réussie. ****1/2
lundi 30 novembre 2015
dimanche 29 novembre 2015
Film du jour: Star Wars: A New Hope
On se prépare pour le très attendu septième volet de Star Wars en revoyant pour la énième fois la vieille et toujours très divertissante trilogie de George Lucas. En mettant les bases d'une série à succès, A New Hope mise tout sur l'action, l'aventure, l'humour et les effets spéciaux en remportant son pari haut la main. Oui, l'ensemble a beaucoup vieilli, les emprunts au cinéma de Kurosawa sont évidents et l'histoire téléguidée empêche l'émotion de surgir. Sauf que cela n'a aucune importance devant tant de combats épiques et de personnages savoureux. ****
samedi 28 novembre 2015
Film du jour: Sing a Song of Sex
De tous les cinéastes japonais des années 60, Nagisa Oshima est un des plus radicaux. Lorsqu'il agit en mode ludique et hypnotique, cela donne Sing a Song of Sex, un délire social et politique où quatre étudiants s'imaginent tuer un professeur et violer une collègue de classe. Mais est-ce que leurs actes se matérialisent réellement? C'est à voir dans ce tour de force inusité et un peu frustrant, visuellement soigné et fort imaginatif. Un peu comme si Godard reprenait Orange mécanique avec des chansons. ***1/2
vendredi 27 novembre 2015
Sorties au cinéma : Love, Creed, Trumbo
Il y a des semaines comme ça où toutes les projections tombent au même moment et où il faut faire des choix. Du coup, on manque The Good Dinosaur et Victor Frankenstein. Je me promets de rattraper Floride et Police Académie un jour, possiblement en DVD. Alors qu'Endorphine d'André Turpin, s'il ose sortir dans une autre salle que celle de Rivière-du-Loup, la curiosité est là. Qu'est-ce qui reste à voir alors au niveau des sorties cinéma de la semaine?
Le puissant Love de Gaspar Noé, une histoire d'amour matinée de sexe dotée d'une réalisation spectaculaire et de jeunes protagonistes investis. Les tics de son auteur sont toujours là, mais moins énervants et maniérés que d'habitude. Un peu comme si Richard Linklater se mettait au porno soft. ***1/2
Plus rassembleur est Creed du talentueux Ryan Coogler (Fruitvale Station), un Rocky toujours conventionnel et un peu clichés mais très agréable, où Sylvester Stallone joue pour un Oscar en devenant l'entraîneurt du fils (très solide Michael B. Jordan) de son ancien coach et adversaire. ***
Encore plus académique est Trumbo de Jay Roach, une sorte de téléfilm divertissant sur un scénariste américain qui a été mis sur la liste noire. Bien que la mise en scène et l'histoire ne cassent rien, l'humour y est constant et l'interprétation, relevée, grâce au jouissif Bryan Cranston. ***
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Film du jour: Le jour se lève
Est-ce qu'il y a eu une meilleure association dans l'histoire du cinéma que celle de Marcel Carné, Jacques Prévent et Jean Gabin? On rajoute à cela Arletty, une bonne dose de réalisme magique, une histoire en flash-back bien avant Citizen Kane, une superbe photographie et on obtient l'exceptionnel Le jour se lève, le récit si touchant d'un homme qui repense à ce qui l'a amené à commettre un crime terrible. Du grand cinéma indémodable et inoubliable. ****1/2
jeudi 26 novembre 2015
Film du jour: Obvious Child
Un des films américains indépendants les plus réputés de 2014, Obvious Child de Gillian Robespierre s'apparente à une version actualisée de Juno, où le ton grivois, le savoureux humour au-dessous de la ceinture et la prémisse d'une fille qui cherche peut-être à se faire avorter sert une proposition étonnamment conventionnelle. Si l'on embarque dans le jeu, autrement qu'il est souvent très drôle, c'est pour la performance démentielle de Jenny Slate qui en fait des tonnes mais jamais pour rien. ***
mercredi 25 novembre 2015
Films du jour: Le meilleur de la Mostra de Venise (courts métrages)
Le Centre Phi présente aujourd'hui quelques-uns des meilleurs courts métrages qui ont été présenté à la dernière édition de la Mostra de Venise. Entre l'essai social (E.T.E.R.N.I.T. de Giovanni Aloi), environnemental (Backyards d'Ivan Salatic) et spatio-temporel (Champ des possibles de Christina Picchi), on retient surtout l'exercice de style humaniste Oh Gallow Lay de Julian Wayser, le très touchant Belladonna de Dubravka Turic et le merveilleux Tarântula d'Aly Muritiba et Marja Calafange.
mardi 24 novembre 2015
Nouveautés en DVD/Blu-ray: Shaun the Sheep: Movie et Season 1, American Ultra, A Hard Day, Ricki and the Flash, No Escape
Un mois avant Noël, les cadeaux commencent à prendre forme en format DVD et Blu-ray.
Impossible de passer sous silence la rigolote animation Shaun the Sheep, dont le film et la première saison sont disponibles à partir d'aujourd'hui. Des heures et des heures pour petits et grands qui se retrouvent avec une émission riche et intelligente. ***1/2
Plus décalé encore est American Ultra de Nima Nourizadeh, une sorte de Bourne drogué où Jesse Eisenberg personnifie une arme de destruction. Sans être totalement au point, ce délire sait comment divertir et il s'avère par moments très drôle. ***
Long métrage coréen qui mélange comme toujours absurdité, tension et dérision, A Hard Day de Kim Seong-hum ressemble à une multitude de productions du même pays. Ce qu'il perd en ingéniosité, en originalité et en subtilité, il le gagne en efficacité. **1/2
Quand Meryl Streep se magasine une nomination aux Oscars, cela donne Ricki and he Flash de Jonathan Demme, une comédie musicale et familiale plus ou moins intéressante sur la possibilité des secondes chances. Bien difficile de croire à tout ce qui arrive. **
Ce constat s'impose également chez No Escape de John Erick Dowdle, un film d'action risible et complètement invraisemblable où Owen Wilson a bien de la difficulté à s'imposer en héros musclés. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. **
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Film du jour: The Den
L'horreur au temps de l'Internet, cela donne des films comme The Den de Zachary Donohue, un long métrage plus qu'acceptable sur une jeune femme qui est témoin d'un meurtre en ligne. Efficace à défaut d'être original, l'effort provoque son lot de frissons et de malaises et s'il y a des passages à vide, la finale est là pour glacer le sang. ***
lundi 23 novembre 2015
Entrevue avec Sasha Snow pour Hadwin’s Judgement
Documentariste émérite qui fait son bout de chemin depuis plusieurs années, le Britannique Sasha Snow propose le très intéressant Hadwin's Judgement, qui ressasse l'histoire vraie d'un homme qui a engendré une tragédie en voulant faire le bien. Une oeuvre complexe et environnementale parsemée de fantômes et de légendes. Pour l'occasion, je me suis entretenu avec le cinéaste et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.
Film du jour: État de siège
La grande époque du film politisé est révolue depuis belle lurette, ce qui ne l'empêche pas d'être toujours valable de nos jours. Un des meilleurs exemples est certainement État de siège de Costa-Gavras, qui ressasse l'histoire vraie d'un Américain qui s'est fait enlever dans un pays d'Amérique du Sud. Le personnage principal est d'abord montré comme une victime mais il a tôt fait de prendre le rôle d'un bourreau technocrate dont le rôle est de soutenir les dictatures. Très verbeux, le long métrage n'en demeure pas moins essentiel et pleinement d'actualité, et il est bien secondé par une forme rythmée qui n'est pas sans rappeler le classique Z de son cinéaste. ****
dimanche 22 novembre 2015
Film du jour: News from Home
Poursuivons notre cycle sur la regrettée Chantal Akerman avec News from Home, un autre documentaire très particulier où la réalisatrice belge superpose des lettres de sa mère à des paysages de New York. Filmé à la fin des années 70, cette oeuvre phare sur la solitude, l'aliénation et le désir d'émancipation ressemble à un poème urbain où les bruits semblent constamment avoir le dessus sur la narration. ***1/2
samedi 21 novembre 2015
Sorties au cinema: Spotlight, Hadwin’s Judgement, The Night Before, Man Up, By the Sea, Les êtres chers, Secret in Their Eyes, The Hunger Games: Mockinjay – Part 2
Un grand film, quelques curiosités et des déceptions sont au menu cette semaine au rayon des nouveautés au cinéma.
Brillante histoire vraie sur le quatrième pouvoir, Spotlight de Tom McCarthy suit des journalistes qui tentent de mettre à jour un complot de prêtres pédophiles. Une oeuvre rigoureuse et haletante qui est magnifiquement interprétée et dont la mise en scène faussement conventionnelle va droit au but. ****
Très intéressant documentaire sur la nature humaine qui se détracte malgré ses bonnes intentions, Hadwin's Judgement de Sasha Snow lorgne vers le cinéma de Herzog et de Morris sans toutefois rivaliser avec ses maîtres. Reste une marche en forêt qui en hantera plus d'un. ***1/2
L'équipe du très solide 50/50 remet ça avec The Night Before, un long métrage de poteux qui risque de devenir un classique culte de Noël. Pas que l'effort réalisé par Jonathan Levine soit génial. Il est simplement hilarant du début à la fin, ce qui est plutôt rare par les temps qui courent. ***
Il faut passer les 30 premières minutes assez ordinaires du Man Up de Ben Palmer pour que l'essai prenne véritablement forme. C'est à ce moment que le duo comique et romantique formé de Simon Pegg et de Lake Bell commence à fonctionner et rien n'y personne ne pourra l'arrêter. ***
Angelina Jolie qui se prend pour Antonioni cela donne By the Sea, une oeuvre lente, dénuée d'action et un peu précieuse mais pas inintéressante, où des personnages vivent des drames lourds dans des décors majestueux. On sent que la cinéaste évolue d'une belle façon et que le meilleur est encore à venir. ***
Après son magnifique Nuit #1, Anne Émond déçoit avec Les êtres chers, une histoire superficielle qui se déroule sur plus de 20 ans et qui tourne rapidement en rond. Le duo père et fils est cependant touchant et la photographie assez expressive. **1/2
Énième remake qui n'arrive pas à la cheville de l'original, Secret in Their Eyes de Billy Ray est un suspense tiré par les cheveux, un thriller mécanique sous fond de vengeance dont la distribution éclatante (Nicole Kidman, Julia Roberts) est souvent mal utilisée. **
Moins pire que le précédent épisode, The Hunger Games: Mockinjay - Part 2 n'en demeure pas moins une conclusion beaucoup trop longue et soporifique à une populaire série. Les acteurs sont mauvais, l'intérêt inexistant et s'il y a quelques scènes pas piquées des vers, tout a déjà été vu en mieux ailleurs. **
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Film du jour: Je t'aime, je t'aime
Alain Resnais a déjà flirté avec la science-fiction et si Je t'aime, je t'aime n'est pas le film le plus connu de sa riche filmographie, il mérite largement d'être reconnu (cela tombe bien, un dvd vient tout juste d'être édité pour le public nord-américain). En proposant un voyage dans le temps à un homme qui a tenté de se suicider, le cinéaste permet de revisiter ses thèmes fétiches que sont le rôle de la mémoire, des souvenirs et de l'amour. Volontairement répétitif et pas toujours à la hauteur de son potentiel, le récit bien défendu par Claude Rich peut intriguer autant qu'irriter. Une curiosité fascinante et ludique à expérimenter avant de l'oublier. ***1/2
vendredi 20 novembre 2015
Entrevue avec Francis Lawrence pour The Hunger Games
Connu pour avoir réalisé Constantine, I Am Legend, Water for Elephant et les trois derniers épisodes de The Hunger Games, le cinéaste Francis Lawrence était de passage à Montréal hier pour parler du dernier tome de la célèbre série qui met en vedette Jennifer Lawrence. J'ai pu le rencontrer et mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.
Film du jour: La planète sauvage
Des nombreux classiques à redécouvrir sur grand écran grâce à Elephant ClassiQ, il y a l'inégalable La planète sauvage de René Laloux. Rares sont les animations qui ont atteint ce même niveau de sophistication au niveau des thèmes, des dessins et de la trame sonore. Le récit très philosophique suit d'immenses Draags bleus qui jouent à Dieu et leurs domestiques Oms qui aimeraient bien se rebeller. Un conte inoubliable à revoir en de nombreuses occasions. ****1/2
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jeudi 19 novembre 2015
Entrevue avec David Bryant pour Ondes et silence
Figure du légendaire groupe musical culte Godspeed You! Black Emperor, David Bryant est également cinéaste à ses heures et il a coréalisé avec Karl Lemieux l'ovni cinématographique Ondes et silence qui est présenté aujourd'hui et demain aux RIDM. Pour l'occasion, je me suis entretenu avec le musicien qui ne donne pratiquement jamais d'entrevue pour parler de cinéma et de Tarkovski. Mon entretien se trouve dans les pages du Journal Métro.
Film du jour: Ondes et silence
Même s'il ne dure que 15 petites minutes, Ondes et silence de Karl Lemieux et David Bryant en offre parfois plus que 95% des films qui sortent au cinéma. Émouvant cauchemar que celui des victimes des ondes, ce condensé de narration biscornue, d'images fortes et de son tordu se prend comme un électrochoc en pleine gueule. À voir aujourd'hui et demain aux RIDM. ***1/2
mercredi 18 novembre 2015
Elephant ClassiQ débute dès demain!
L'envie est pressante de voir d'immenses fresques au cinéma? Cela tombe bien, l'événement Elephant ClassiQ débute demain et jusqu'au 22 novembre, il sera possible d'admirer sur grand écran une quantité de trésors importants qui comprennent Les parapluies de Cherbourg, Cléo de 5 à 7, La guerre est finie, Alphaville, L'armée des ombres, Entre la mer et l'eau douce, Le roi et l'oiseau, La planète sauvage, Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles et même Little Annie Rooney de 1925 qui met en vedette l'illustre Mary Pickford! De quoi revoir différemment de grands classiques du septième art.
Film du jour: After Circus
Présenté aujourd'hui dans le cadre des RIDM, After Circus est un joli documentaire de Viveka Melki qui porte sur des artistes retraités du cirque qui s'ennuient de leur passion. Se déroulant en Floride, l'essai alterne entre mélancolie des jours passés et ce désir ardent de ne pas se faire totalement rattraper par le temps. Malgré une forme qui ne casse rien, les intervenants sont intéressants et le ton souvent touchant. ***
mardi 17 novembre 2015
Nouveautés en DVD/Blu-ray : Meru, The Wanted 18, Jimmy’s Hall, The Man From U.N.C.L.E., We Are Your Friends, Ego Trip, Jeff Dunham: Unhinged in Hollywood
Pendant que les RIDM se déroulent présentement à Montréal, ce sont les documentaires qui composent les nouveautés les plus intéressantes en format DVD et Blu-ray.
Spectaculaire ascension d'une montagne jugée imprenable, Meru de Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi en met plein la vue. À méditer avant d'aller faire de l'escalade. ***1/2
Recréation animée d'une histoire vraie sur des vaches poursuives par l'armée israélienne, The Wanted 18 de Paul Cowan et Amer Shomali s'inscrit dans l'air du temps en faisait rire, pleurer et rager tout à la fois. ***
C'est le cas aussi de Jimmy's Hall de Ken Loach, une sorte de Footloose irlandais qui met de bonne humeur mais qui s'avère très oubliable dans la filmographie de son illustre cinéaste. ***
Divertissant à souhait, The Man From U.N.C.L.E. revisite une série culte des années 60 par l'entremise du style indélébile de Guy Ritchie qui s'amuse comme un enfant de huit ans. ***
Sorte de pendant américain et soporifique au très solide Eden, We Are Your Friends de Max Joseph est une poutine électro qui dégouline de messages et de bonnes intentions. On rit encore de la fin... **
Ma critique
Pire long métrage québécois des dernières années, Ego Trip de Benoît Pelletier sabote un sujet en or en arrivant à être beaucoup plus raciste que comique. Un ratage sur toute la ligne. *
Jeff Dunham: Unhinged in Hollywood n'est guère mieux, mais au moins, lui, il n'a pas coûté un sous de nos taxes.
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Film du jour: Stations of the Cross
Lorsque viendra le temps de faire les bilans des meilleurs films de l'année, il ne faudra surtout pas oublier l'admirable Stations of the Cross de Dietrich Brüggemann. Dans la traditions des opus de Dreyer et de Bergman, cette création en 14 plans statiques - comme la journée du Christ jusqu'à sa crucifixion - suit une adolescente élevée dans une foi fondamentaliste qui a de la difficulté à connecter avec son entourage. Magnifiquement réalisée et interprétée, cette oeuvre austère hante par son scénario riche et complexe qui laisse une grande part à l'intelligence du spectateur. ****
lundi 16 novembre 2015
Films du jour: Loin des hommes et Les chevaliers blancs
Présenté jusqu'au 18 novembre au Centre Phi (il était également à Cinemania), Loin des hommes de David Oelhoffen est un western intense et complexe inspiré de la nouvelle L'hôte d'Albert Camus sur un instituteur qui doit remettre à la justice un prisonnier dans l'Algérie violente de 1954. Une oeuvre racée et subtile portée par la performance riche de Viggo Mortensen, des paysages magnifiques et une trame sonore vigoureuse de Nick Cave. ***1/2
Pour en finir avec Cinemania, on a vu hier Les chevaliers blancs, une nouvelle oeuvre emprunte d’ambiguïté de la part de Joachim Lafosse qui porte sur de drôles de sauveurs d'enfants français dans un pays africain. Naviguant constamment entre les zones grises, le long métrage ne se laisse pas amadouer facilement et s'il comporte de très bons interprètes et quelques scènes marquantes, l'ensemble n'est pas totalement abouti et il ne fait pas le poids aux côtés de Nue propriété, Élève libre et surtout À perdre la raison du même cinéaste. ***
Pour en finir avec Cinemania, on a vu hier Les chevaliers blancs, une nouvelle oeuvre emprunte d’ambiguïté de la part de Joachim Lafosse qui porte sur de drôles de sauveurs d'enfants français dans un pays africain. Naviguant constamment entre les zones grises, le long métrage ne se laisse pas amadouer facilement et s'il comporte de très bons interprètes et quelques scènes marquantes, l'ensemble n'est pas totalement abouti et il ne fait pas le poids aux côtés de Nue propriété, Élève libre et surtout À perdre la raison du même cinéaste. ***
dimanche 15 novembre 2015
Films du jour: Un + Une, Je suis mort mais j'ai des amis, Le père Noël (Cinemania)
Cela fait des années que Claude Lelouch n'a pas offert un film aussi réussi que Un + Une (il faut remonter à Roman de gare). Bien qu'il explore à nouveau les histoires d'amour compliquées et les aléas du hasard, il le fait avec une fraîcheur qui remplit de bonheur. En suivant Jean Dujardin et Elsa Zylberstein en Inde sur la route de leur destin, il propose une réflexion suave sur le couple et le cinéma qui sait faire rire et émouvoir. Le tout avec un minimum d'effets kitsch! ***1/2
La première demi-heure de Je suis mort mais j'ai des amis de Guillaume et Stéphane Malandrin est tout simplement hilarante. Un groupe de musique perd son chanteur et l'enterrement ne se déroule pas nécessairement bien. Le reste du long métrage qui se passe au Québec est peut-être moins mémorable (pourquoi toutes ces farces de vomi?), mais elle n'en demeure pas moins intéressante. Surtout que Bouli Lanners y est en pleine forme. ***
La première demi-heure de Je suis mort mais j'ai des amis de Guillaume et Stéphane Malandrin est tout simplement hilarante. Un groupe de musique perd son chanteur et l'enterrement ne se déroule pas nécessairement bien. Le reste du long métrage qui se passe au Québec est peut-être moins mémorable (pourquoi toutes ces farces de vomi?), mais elle n'en demeure pas moins intéressante. Surtout que Bouli Lanners y est en pleine forme. ***
Tahar Rahim est un très bon acteur. Mais il fait parfois des choix douteux. Comme jouer dans Le père Noël d'Alexandre Coffre, une indigeste comédie familiale sur un voleur qui se lie d'amitié avec un garçon particulièrement énervant. La mise en scène télévisuelle rivalise avec un scénario infect et tous les clichés que l'on pense impossibles en 2015 se matérialisent à l'écran. De quoi être dégoûté de la magie du temps des fêtes. *1/2
samedi 14 novembre 2015
Films du jour: L'odeur de la mandarine, Maryland (Cinemania)
Joli film d'époque qui évoque The Piano de Jane Campion, L'odeur de la mandarine de Gilles Legrand montre une relation plein de tendresse et de complexité entre un officier de la cavalerie estropié et la jeune femme chargée d'en prendre soin. Bien que prévisible et trop parsemé de métaphores animales, ce récit visuellement soigné bénéficie de dialogues souvent savoureux et d'une interprétation forte d'Olivier Gourmet et de Georgia Scalliet qui s'avère une véritable révélation. ***
Depuis Bullhead, Matthias Schoenaerts peut tout jouer et il le prouve à nouveau avec Maryland d'Alice Winocour où il est campe un homme déséquilibré par la guerre qui doit protéger l'épouse (Diane Kruger) d'un homme important. Le scénario pas toujours inspiré joue sur la paranoïa et le faux se termine peut-être comme Die Hard, mais d'ici là il y a un jeu vraiment intéressant qui s'effectue sur le son et la musique. ***
vendredi 13 novembre 2015
Sorties au cinéma : L’ombre des femmes, Valley of Love, Heist, The 33, La guerre des tuques 3D, Love the Coopers
Le cinéma français est à l'honneur cette semaine avec les deux meilleures nouveautés cinématographiques.
Il y a dans le coin droit L'ombre des femmes de Philippe Garrel, ce joli film en noir et blanc sur un homme qui est divisé entre deux amours et sur le mensonge qui cimente de plus en plus de relations. ***
Puis il y a dans le coin gauche Valley of Love de Guillaume Nicloux, cette rencontre très attendue entre Gérard Depardieu et Isabelle Huppert qui méditent sur leur fils disparus et surtout sur le cinéma français. ***
Série B qui croise Casino, Heat et Speed, Heist de Scott Mann est un plaisir coupable un peu consternant où Robert De Niro s'en prend aux hommes qui ont volé son argent. **
En recréant cette tragédie sur des hommes qui sont demeurés coincés pendant des jours dans une mine du Chili, The 33 de Patricia Riggen en fait un long métrage très hollywoodien et assez peu intéressant. **
La guerre des tuques 3D de Jean-François Pouliot détruit le classique original avec une animation rudimentaire, un langage horripilant, des chansons consternantes et un ton moralisateur qui plaira uniquement aux enfants de moins de six ans. Et encore là, rien n'est moins sûr. **
Love the Coopers de Jessie Nelson est certainement une des pires productions de Noël: un navet consternant à la mise en scène douteuse qui sabote une prestigieuse distribution. *
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Films du jour: Comme un avion, Une histoire de fou, Les héritiers (Cinemania)
On s'amuse toujours beaucoup dans le cinéma de Bruno Podalydès et encore plus devant Comme un avion, qui possède à nouveau cet humour fin et absurde et qui est accompagné ici d'une tendresse supplémentaire et d'une réflexion sur l'existence. Le tout commence peut-être dans les clichés (un homme qui s'enlise dans la routine décide de faire un périple en kayak) et c'est pour mieux les revisiter au passage à l'aide de rencontres et de situations complètement décalées. On ne verra plus jamais Pierre Arditi de la même façon. Vivement qu'un distributeur québécois prenne la relève pour faire découvrir ce joyau! ****
Robert Guédiguian est un cinéaste passionnant à suivre. Même s'il ne fait pas toujours dans la subtilité, il a toujours des choses nécessaires à dire. C'est encore le cas d'Une histoire de fou, une saga familiale sur les répercussions du génocide arménien. Un peu long et maniéré, cette leçon de politique n'en demeure pas moins passionnante, et si la mise en scène manque un peu de nerfs, l'interprétation d'ensemble fait passer le colis comme une lettre à la poste. ***
Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar traite d'une histoire vraie importante: l'initiation d'élèves en difficulté à une tranche fondamentale de l'Histoire: l'épisode de la Shoah. Il n'y a cependant pas beaucoup de cinéma dans ce pensum lourd, didactique et manipulateur, où seule Ariane Ascaride s'en sort indemne. **
Robert Guédiguian est un cinéaste passionnant à suivre. Même s'il ne fait pas toujours dans la subtilité, il a toujours des choses nécessaires à dire. C'est encore le cas d'Une histoire de fou, une saga familiale sur les répercussions du génocide arménien. Un peu long et maniéré, cette leçon de politique n'en demeure pas moins passionnante, et si la mise en scène manque un peu de nerfs, l'interprétation d'ensemble fait passer le colis comme une lettre à la poste. ***
Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar traite d'une histoire vraie importante: l'initiation d'élèves en difficulté à une tranche fondamentale de l'Histoire: l'épisode de la Shoah. Il n'y a cependant pas beaucoup de cinéma dans ce pensum lourd, didactique et manipulateur, où seule Ariane Ascaride s'en sort indemne. **
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jeudi 12 novembre 2015
Films du jour: L'enquête, Ni le ciel ni la terre (Cinemania)
Le cinéaste Vincent Garenq a vraiment le vent dans les voiles. Après son troublant Présumé coupable, il est de retour avec L'enquête, un autre fait divers doté d'un traitement journalistique qui scie parfaitement au sujet. Dans cette recréation d'une fraude qui a ébranlé la France, le scénario est riche en dialogues forts, l'interprétation s'avère d'une intensité redoutable et si quelques passages se veulent plus démonstratifs, il est difficile de ne pas être rivé à son siège. ***1/2
Débutant comme un épisode des X-Files avec des soldats qui disparaissent sans laisser de trace, Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore finit par flirter avec le métaphysique et le mysticisme. Bien que frustrant et imparfait, ce premier long métrage ne manque pas d'idées et d'audace, présentant un Jérémie Rénier étonnamment mature dans un univers à la fois violent et d'une quiétude énigmatique. ***
mercredi 11 novembre 2015
Film du jour: À trois on y va, Les nuits d'été (Cinemania)
Il n'y a pas plus français qu'À trois on y va, une jolie et agréable comédie romantique sur un couple qui a absolument besoin de leur meilleure amie... jusque dans leur lit! Ce qui change des autres films du même genre plein de clichés, c'est la finesse d'écriture, la vision claire de Jérôme Bonnell (décidément sur une bonne lancée depuis Le temps de l'aventure), ses choix musicaux impeccables et surtout de solides comédiens. Comme toujours, Anaïs Demoustier éclipse ses partenaires grâce à son minois imparable. ***
Dans registre plus absurde et beaucoup moins maîtrisé, Les nuits d'été est le premier long métrage de Mario Fanfani et il tente une comparaison entre un bourgeois qui aime se travestir et son épouse qui lutte contre la guerre d'Algérie au grand désarroi de son entourage. Un désir de s'affranchir de l'ordre établi qui tourne malheureusement à vide tant le scénario ne s'intéresse jamais vraiment à ce qui vaut la peine. La dernière demi-heure plus digeste rachète une partie de ces faux pas, mais elle arrive trop tard. **
Dans registre plus absurde et beaucoup moins maîtrisé, Les nuits d'été est le premier long métrage de Mario Fanfani et il tente une comparaison entre un bourgeois qui aime se travestir et son épouse qui lutte contre la guerre d'Algérie au grand désarroi de son entourage. Un désir de s'affranchir de l'ordre établi qui tourne malheureusement à vide tant le scénario ne s'intéresse jamais vraiment à ce qui vaut la peine. La dernière demi-heure plus digeste rachète une partie de ces faux pas, mais elle arrive trop tard. **
mardi 10 novembre 2015
Nouveautés DVD/Blu- ray : Trainwreck, Mr. Holmes, Tangerine, Amy, Kurt Cobain : Montage of Heck, Terminator: Genisys, Amy, Self/Less, Dragon Blade
C'est en plein coeur de Cinemania que débarquent plein de nouveautés américaines en format DVD et Blu-ray.
La seule à ne pas manquer est Trainwreck, un des meilleurs films de Judd Apatow et le parfait véhicule pour faire connaître l'unique Amy Schumer du grand public. Drôle à s'en décrocher la mâchoire. ***1/2
Présentant notre détective vieillissant dans une ultime enquête, Mr. Holmes de Bill Condon joue avec ingéniosité avec les souvenirs, conférant des rôles intéressants à d'excellents comédiens. ***
Tourné avec un simple cellulaire, Tangerine de Sean Baker s'avère un délire à la fois rafraîchissant et énervant sur des personnages pas comme les autres qui se mettent les pieds dans les plats. ***
Émouvant portrait d'une artiste déchue, Amy d'Asif Kapadia ne lésine pas non plus sur le voyeurisme à deux sous. Une sauce qui risque de ne pas plaire à tous. ***
C'est le cas aussi du soigné documentaire Kurt Cobain: Montage of Heck de Brett Morgen qui fait le tour de son sujet en prenant son temps, sans toutefois que le fan n’apprenne rien de nouveau. ***
Remake/reboot/antépisode qui ne convainc qu'à moitié, Terminator: Genisys d'Alan Taylor rappelle qu'il y a une limite au réchauffé. **1/2
À partir d'un sujet prometteur (un homme change d'identité et de visage comme dans Seconds), Tarsem Singh accouche avec Self/Less d'un banal thriller complètement tiré par les cheveux. **1/2
Navet navrant où des comédiens viennent saboter leur carrière en Chine, Dragon Blade de Daniel Lee est une production d'action insultante et moralisatrice, à éviter de toute urgence. *1/2
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Films du jour: Le dernier coup de marteau et Paris-Willouby (Cinemania)
Suite au succès d'estime du réussi Angèle et Tony, la réalisatrice Alix Delaporte remet ça avec Le dernier coup de marteau, une autre histoire à fleur de peau où l'être humain se serre les coudes pour faire face à l'adversité. Malgré la présence de ses acteurs fétiches (Clotilde Hesme et Grégory Gadebois), tout tourne autour d'un garçon (excellent Romain Paul) qui tente de voir son père alors que sa mère se meurt. Sans mélo, ce petit film fin prend son temps avant de dévoiler ses fruits, qui se savourent lentement, enchantant d'un goût frais et harmonieux. ***
Beaucoup plus conventionnel et ennuyant est Paris-Willouby d'Arthur Delaire et Quentin Reynaud, une comédie lourde sur une famille dysfonctionnelle qui voyage ensemble pour aller enterrer le grand-père maternel. Tout est téléguidé dans cette farce creuse et s'il y a un ou deux moments sympathiques (et une distribution généralement compétente), la farce dure beaucoup trop longtemps. **
Beaucoup plus conventionnel et ennuyant est Paris-Willouby d'Arthur Delaire et Quentin Reynaud, une comédie lourde sur une famille dysfonctionnelle qui voyage ensemble pour aller enterrer le grand-père maternel. Tout est téléguidé dans cette farce creuse et s'il y a un ou deux moments sympathiques (et une distribution généralement compétente), la farce dure beaucoup trop longtemps. **
lundi 9 novembre 2015
Films du jour: Pixadores et Vie sauvage
Entre le Centre Phi et Cinemania, le coeur ne peut choisir et il se partage encore aujourd'hui.
Le premier présente jusqu'au 11 novembre Pixadores, ce passionnant documentaire d'Amir Escandari sur des personnes qui se révoltent par l'entremise de l'art. Un essai techniquement très soigné, qui n'est pas à un paradoxe près. ***1/2
Le second offre la chance de voir le nouveau film de Cédric Kahn, Vie sauvage, une histoire vraie sur un père qui a kidnappé et élevé seul en pleine nature ses fils pendant 11 années. Un effort qui pose des questions intéressantes sur la condition humaine, avec un Mathieu Kassovitz en pleine possession de ses moyens. ***
dimanche 8 novembre 2015
Films du jour: La peur, Marguerite et Julien (Cinemania)
Deux longs métrages très attendus sont présentés aujourd'hui à Cinemania...
Lauréat du prestigieux Prix Jean Vigo, La peur de Damien Odoul qui a été tourné au Québec est un impressionnant film qui se déroule dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Une oeuvre forte, violente et poétique à la fois, bien réalisée et interprétée, mais dont quelques effets spéciaux douteux détournent parfois le regard. Voilà un cinéaste à suivre de près. ***1/2
Vilipendé à Cannes, Marguerite et Julien est le dernier fantasme de Valérie Donzelli: un conte parfois inégal mais souvent jouissif sur un frère et une soeur qui s'aiment un peu trop. La cinéaste a un don rare pour filmer la passion et la lutte face à l'adversité et s'il s'agit de sa création la moins essentielle, il y a plein de choses pour divertir (la musique, les anachronisme voulues), à commencer par la partition pétillante d'Anaïs Demoustier. ***
Vilipendé à Cannes, Marguerite et Julien est le dernier fantasme de Valérie Donzelli: un conte parfois inégal mais souvent jouissif sur un frère et une soeur qui s'aiment un peu trop. La cinéaste a un don rare pour filmer la passion et la lutte face à l'adversité et s'il s'agit de sa création la moins essentielle, il y a plein de choses pour divertir (la musique, les anachronisme voulues), à commencer par la partition pétillante d'Anaïs Demoustier. ***
samedi 7 novembre 2015
Nouveautés au cinéma : The Assassin, Le garagiste, Suffragette
Enfin! Un des films les plus attendus de l'année a pris l'affiche cette semaine. Le nouvel épisode de James Bond? Peanuts? Bien sûr que non, c'est l'immense...
... The Assassin de Hou Hsiao-hsien, une fresque de wuxia où la contemplation, le mutisme et les fantômes du passé prennent le pas. Au diable si l'histoire est opaque, les symboles sont tellement forts, la mise en scène si somptueuse qu'il est impossible d'y résister. Une oeuvre grandioses où tous les éléments cinématographiques concordent pour donner quelque chose d'inoubliable. *****
Premier long métrage de fiction prometteur mais pas totalement au point, Le garagiste de Renée Beaulieu parle de plein de thèmes importants (droit à la vie et à la mort, filiation, etc.) en demeurant un peu trop ampoulé. Reste le jeu terriblement juste de Normand D'Amour. **1/2
L'histoire derrière Suffragette de Sarah Gavron est importante et nécessaire: la révolte de femmes qui aspirent au droit de vote dans le Londres du début du 20e siècle. Le rendu laisse toutefois à désirer, multipliant les erreurs les plus lourdes et les plus affligeantes, ce qui donne une production qui n'a rien à voir avec du cinéma. **
Films du jour: Les anarchistes, Valley of Love, Je suis un soldat (Cinemania)
Pour la première fin de semaine de Cinemania, trois drames bien différents retiennent notre attention...
Découvert grâce à son très subtil Alyah, le réalisateur Elie Wajeman remet ça avec Les anarchistes, une chronique beaucoup plus ambitieuse sur une taupe de la police qui s'amourache de l'amoureuse d'un malfrat. Malgré sa construction classique et une Adèle Exarchopoulos pas toujours à l'aise, le récit s'avère brûlant d'actualité, confirmant encore une fois le grand talent de Tahar Rahim. ***
Il y a deux films dans Valley of Love de Guillaume Nicloux. Le premier et assez quelconque d'un couple divorcé qui se revoit pour respecter les derniers vœux de leur fils décédé. Et il y a celui, fascinant, sur les retrouvailles entre Gérard Depardieu et Isabelle Huppert et tous les liens cinématographiques qui peuvent exister. On s'en reparle la semaine prochaine lors de sa sortie officielle dans les salles québécoises. ***
Je suis un soldat est le premier long métrage du prometteur Laurent Larivière et il tourne autour de Sandrine (magnifique Louise Bourgoin), une femme sans boulot qui retourne vivre chez sa mère et qui finit par faire du trafic de chiens avec son oncle. Parfois trop symbolique et insuffisamment développé, l'effort n'en demeure pas moins compétent, une fois que l'on accepte ces quelques faux pas de débutant. **1/2
vendredi 6 novembre 2015
Entrevues Le garagiste
Prenant l'affiche aujourd'hui dans les salles du Québec, Le garagiste est un drame sur un homme qui attend avec impatience une transplantation de rein. Afin d'en savoir davantage, je me suis entretenu avec sa réalisatrice Renée Beaulieu et son héros Normand D'Amour. Mon entrevue se trouve dans les pages du Journal Métro.
Films du jour : Princess, Mon roi, La volante
Cinemania se déroule jusqu'au 15 novembre prochain. Mais avant de passer dix jours à l'Impérial, un petit détour au Centre Phi s'impose...
C'est là que l'on peut voir Princess de Tali Shalom-Ezer, le portrait délicat d'une ado de 12 ans qui est attirée par son beau-père. Sans atteindre la maestria d'un Fish Tank, le récit sensible se tient loin des stéréotypes malgré des choix narratifs plus discutables. ***
Succéder à l'excellent Police est une mission trop périlleuse pour Maïwenn, qui ne convainc qu'à moitié avec Mon roi. S'il y a des séquences assez intéressantes dans cette histoire d'amour impossible et que Vincent Cassel crève l'écran, l'intensité des enjeux implose en un rien de temps et le jeu maniéré d'Emmanuelle Bercot (récompensé à Cannes) tape rapidement. **1/2
On touche toutefois au ridicule avec La volante de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri, une histoire de vengeance où Nathalie Baye perd littéralement la tête. C'est gros, plein de fils blancs et pas très bien réalisé. Dans le même genre, mieux vaut revoir La tourneuse de pages. *1/2
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