Fiction très drôle tournée comme un documentaire, L'enlèvement de Michel Houellebecq de Guillaume Nicloux est parsemée de répliques hilarantes et spirituelles. Cela en faisait aisément un des longs métrages les plus intéressants de l'édition 2014 du FNC. ***1/2
Sa suite Thalasso n'est pas aussi mémorable. Si l'on reconnait le style habituel de Nicloux, le scénario, lui, va d'errance en errance, ressemblant parfois plus à un film à sketchs. L'introduction s'avère bien rigolote et il y a plusieurs moments qui mélangent avec absurdité le méta fantastique et les réflexions mélancoliques sur la mort. Sauf que l'ensemble demeure un peu mou et inconsistant, comme cette rencontre entre Houellebecq et Gérard Depardieu qui ne produit pas toujours les étincelles souhaitées. ***
Entre deux projets plus «osés» (ou pornographiques), Bruce LaBruce tâte la fiction avec retenue, comme il en fait foi avec Saint-Narcisse. Cette fois il se prend pour Cronenberg ou Ozon, accouchant d'une histoire de doubles - donc d'identité et de dualité - tout en tentant de provoquer en s'attaquant au patriarcat et au clergé. Un vaste programme pour une création si gauche et maladroite, qu'il vaut mieux prendre pour une tentative comique ratée de blasphème enfantin. La superbe photographie de Michel La Veaux est aux antipodes avec l'interprétation monocorde et le scénario sans queue ni tête. *1/2
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